L'étau du fascisme postmoderne - dans toute sa splendeur jupitérienne macroniste - se resserre sur le "prédicateur controversé", poil à gratter de la bonne conscience "civilisée" et fille-des-lumières depuis plus de 15 ans.
Tariq Ramadan = prisonnier politique
Je ne sais pas si il a commis ces actes, mais ce que je sais c'est qu'il n'est pas en prison pour ça. Il est en prison parce qu'il est Tariq Ramadan.
Et Gérald Darmanin n'est pas libre parce qu'il n'a violé personne, ce dont je ne sais rien non plus, mais parce qu'il est Gérald Darmanin.
De manière générale, on est je pense rentré dans une espèce d'ère, qui va durer quelques années et bien sûr RIEN changer à la problématique du patriarcat dans la société, où ça va être en quelque sorte la mode de s'envoyer ce genre d'affaires à la tête dans l'arène politique ; ceci étant dit, encore une fois, en ignorance totale et sans présomption aucune du degré de fondement de chaque dossier en particulier.
Si Caroline De Haas dit vrai, à savoir qu'au moins un homme sur deux a commis au moins une fois dans sa vie un acte qualifiable d'agression sexuelle, alors c'est simple et mathématique : on peut balancer ça dans les pattes de n'importe quel adversaire politique... sur deux (après, si la même quantité de ces "missiles" s'abat à parts égales sur tous les camps politiques... ça risque d'être un peu à somme nulle, non ? à moins que ça ne profite au FN, le parti que plus on attaque à coups d'affaires plus sordides les unes que les autres, plus il monte).
Et puis, et puis... ça retombera petit à petit, et comme je l'ai dit ça n'aura rien avancé d'un iota à la lutte contre les violences sexistes. Tout ce que ça aura fait, c'est montrer la solidité de la cuirasse sociale et politique, du statut et des protections des uns et des autres (of course quand tu t'appelles Tariq Ramadan l'homme à abattre, t'es mort), et tout continuera as usual... Deux ou trois accusations vraiment mal établies ou révélées fausses auront remis une pièce dans la machine de mettre systématiquement en doute toutes les dénonciations, et voilà.
Évidemment, toute accusation contre un mec respecté dans la communauté musulmane, ce sera "jurisprudence Ramadan" : complot des ennemis de l'islam, point... Car ce n'est même plus à ce stade la question que TR soit innocent ou coupable, condamné au final ou pas : le deux poids deux mesures flagrant dont il fait l'objet a plié le dossier, pour 90% de la communauté il est innocent et victime d'une machination, point.
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JUSTICE D’EXCEPTION DANS L’AFFAIRE TARIQ RAMADAN
Par ATIQUE JANJUA, Avocat au Barreau de Paris
La justice d’exception devient-elle la règle à l’endroit des personnes de confession musulmane ?
La procédure judiciaire mise en œuvre contre l’islamologue Tariq Ramadan semble le démontrer : l’égalité devant la loi, ce n’est pas toujours l’égalité devant le juge.
Cette affaire pose des questionnements sur la manière dont la procédure pénale est pilotée jusqu’à présent par les hautes instances.
En effet, alors qu’il s’agirait de deux viols qui se seraient produits en 2009 et en 2012, ce ne sont pas moins de trois juges d’instructions qui ont été sommés de se pencher sur ce dossier.
Le nombre important de magistrats est étonnant pour des faits plutôt classiques au regards des affaires criminelles plus lourdes impliquant des réseaux entiers de délinquants et des dizaines de suspects où un juge d’instruction seul est le plus souvent désigné.
Il y aurait, donc, besoin d’autant de juges pour sonder les reins de Tariq Ramadan ?
Le plus curieux est que la mise sous écrou de l’islamologue, fermement appelée de ses vœux par le Procureur de la République à l’issue de la garde à vue et ordonnée par le Juge des Libertés et de la Détention quelques jours plus tard semble avoir pour motif principal des intérêts extérieurs à l’article 144 du code de procédure pénal.
Cette disposition procédurale, bien connue des juristes, prévoit que l’embastillement d’une personne ne peut avoir lieu qu’en dernier recours et si aucune autre mesure ne peut être appliquée pour atteindre le même but.
Ce n’est donc qu’avec une impossibilité d’assigner le mis en cause à résidence ou encore de le placer sous surveillance judiciaire par d’innombrables procédés, que les juges peuvent ordonner, in extremis, la détention provisoire d’une personne puisqu’elle est censée bénéficier, encore à ce stade de la procédure, de la sacro-sainte présomption d’innocence.
Ainsi, la mise sous écrou de Tariq Ramadan ne peut s’expliquer que par la volonté de suppléer la carence probatoire des plaignantes : puisque les preuves fournies par le clan des anti-ramadan se révèlent insuffisantes, peut être vaut-il mieux courtiser et provoquer d’autres témoignages, quitte à racler les fonds de tiroir ?
C’est dire le niveau de dévoiement juridique et à peine masqué de la procédure de détention provisoire qui est, ici, illégalement employée.
C’est sans doute pourquoi, le jeudi 15 février, la Chambre de l’Instruction de Cour d’appel de Paris a préféré ne pas donner de suites immédiates à l’appel interjeté par Tariq Ramadan du fond de sa cellule.
Pour éviter de juger si les conditions légales de la détention étaient réunies, les juges ont ordonné une expertise pour que des médecins disent si l'islamologue peut être maintenu en détention.
C’est, donc, par une non-décision et par le renvoi de l’affaire au milieu médical que s’est suspendu l’instance d’appel.
Il vaut, donc, mieux que les médecins jugent ?
Il faut aussi noter le côté cocasse de ce dossier, puisque face à cette sévérité appliquée au détenu, les services de police, eux, ont littéralement égaré pendant plusieurs mois la preuve d’un billet d’avion venant aux soutiens des droits de la défense, et ce sans que la chancellerie ne trouve rien à redire à ce grave dysfonctionnement sinon que : « c’est au juge de vérifier».
Ainsi, le Ministère de la Justice renvoie cette affaire aux juges, et les juges renvoient Tariq Ramadan aux médecins! Dans ces conditions qui pourrait croire que la perte opportune d’une pièce importante qui desservait la thèse du Procureur de la République et qui aurait pu mettre à mal toute détention avant jugement du mis en cause, n’ait pas été le fruit d’une main invisible, alors que parallèlement la détention obtenue ainsi, se prolonge, et que les juges ne semblent plus vraiment vouloir juger l’homme ?
Il faut croire que la polémique autour de cette détention ne se terminera pas et qu’elle a quelque chose de particulier et d’intimement politique: enfermer Tariq Ramadan, c’est peut être pour certains, enferrer ses idées.
Si la loi républicaine est, en théorie, celle qui s’applique à tout individu quelle que soit son origine ou sa religion, l’interprétation qui en est faite à l’égard de l'islamologue démontre un lent dévoiement de la procédure pénale au profit d’intérêts non judiciaires.
Comment expliquer que de nombreuses personnalités publiques mise en cause dans des affaires de même nature ne soient pas traitées de la même manière?
L'explication réside, en partie, dans le mouvement de sévérité et de suspicion qui pérennise pas à pas des pratiques d’exception opposées aux citoyens musulmans.
Pour s'en convaincre, faut-il rappeler que c’est cette même procédure pénale, pourtant protectrice des droits, qui a permis à des officiers de la police républicaine et sous la clameur publique née de l’émotion des attentats des 7 et 9 janvier 2015, d’enfermer un enfant de confession musulmane de 8 ans pour une phrase prononcée dans une école élémentaire ?
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Lire aussi (voire surtout) : http://servirlepeuple.over-blog.com/2018/06/affaire-ramadan-l-excellence-politique-s-appelle-houria-bouteldja.html
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L'affaire Ramadan aura (surtout) eu un INSIGNE MÉRITE : celui de pulvériser les délires gauchistes femrads 3e-vague-et-demie de renversement de la charge de la preuve en la matière, SUR LE MUR DE L’ÉPREUVE DES MASSES ; en l'occurrence les masses populaires indigènes qui représentent 30% de ce prolétariat dont le gauchisme petit bourgeois de cénacle safe ne cesse de se réclamer.
Pourquoi ? Tout simplement parce que les masses, qui font et peuvent tout, savent aussi instinctivement beaucoup de choses et en l'occurrence, savent que le renversement de la charge de la preuve, "solution" géniale de l'idéalisme postmo petit bourgeois, ne servira JAMAIS qu'à enfoncer encore plus ceux qui sont déjà défavorisés devant la "justice"... comme on a pu le voir avec les "sans-dents" de l'affaire d'Outreau, dans une ambiance d'appel au renversement de la charge de la preuve en matière de pédophilie.
Pour ce qui est de la haute société, la question du renversement est sans objet vu qu'ils s'en sortiront toujours tant qu'on n'aura pas détruit ce qui les protège, aka leur POUVOIR. Innocents ou coupables (car les innocents existent sans doute aussi, les règlements de comptes n'étant pas rares dans ces sphères qui ne sont pas les nôtres), ce n'est même pas la question : l'aspect principal est que de toute façon les conséquences ne seront JAMAIS les mêmes. Ce seront toujours des petits missiles dans la réputation ; pénalement il n'y aura rien.
Ce n'est pas, comme le pense l'antisexisme MORAL postmo (le postmo n'est JAMAIS qu'une lutte morale contre les oppressions), dans le droit pénal que la réponse se tient : le pénal n'est qu'un vulgaire ustensile dans une caisse à outils... Le problème est POLITIQUE (dixit une avocate indigène).
Faute de comprendre ces évidences matérialistes, le gauchisme postmodernoïde ne sert rien d'autre que... LE FASCISME POSTMODERNE, l'exercice TERRORISTE du Pouvoir par ceux qui le détiennent, n'épargnant même plus un homme de rang social bourgeois comme Ramadan ; mais "avec le sourire" hein, tout en "juste cause" et "progressisme" !!
Et pendant ce temps-là... THÉO, qui s'est pris 25 centimètres de tonfa dans le cul, n'aurait "pas été violé" : https://www.ladepeche.fr/article/2018/02/17/2744597-affaire-theo-jeune-homme-ete-viole-selon-deux-nouvelles-expertises.html
Et encore pendant ce temps-là, des gens appellent à se mobiliser... contre la "mafia de Poutine" à Biarritz (ou l'"internationalisme" comme synonyme de combattre le fascisme... uniquement chez les autres, les barbus basanés vociférants ou les finis-à-la-pisse-de-vodka)...
On en est au stade où un musulman n'est plus protégé ni par son genre masculin ni par sa classe sociale bourgeoise, MAIS c'est pas grave...