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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 18:41

 

Suite et fin du document communiste basque.

Voyons à présent quelle a été la réponse des Etats face à tout ces « pas » faits par la direction de la gauche abertzale. Le fait est que l’Etat espagnol comme l’Etat français ont méprisé royalement les appels des réformistes en faveur d’un processus qui « édulcorerait » la capitulation ; la bourgeoisie veut la reddition immédiate et inconditionnelle d’ETA. Même « l’arrêt définitif de l’activité armée » ne leur suffit pas, à part peut être en apparence pour le PSOE, qui a déjà fait ses valises. Le PP exige que les militants d’ETA se rendent et que les caches d’armes soient remises, rejoints semble-t-il en cela par l’Etat français (90).

Depuis le début du « processus », l’Etat espagnol n’a absolument pas bougé d’un iota, alors que les sociaux-traîtres osent dire que nous sommes entrés dans une « nouvelle ère ». Nouvelle ère pour qui ? La surenchère répressive n’a jamais cessé, avec la collaboration indispensable de l’Etat français, d’innombrables rafles contre toutes les organisations, suivies comme toujours de tortures, et la situation des prisonniers n’a fait que s’aggraver. Malgré son comportement ignoble au procès, le « groupe d’Otegi » a été condamné à 10 ans de prison ! A part cette exception notoire, on note cependant que les représentants de Batasuna-Sortu ont été épargnés par la répression, qui s’est concentrée sur Segi, Ekin, le Mouvement pour l’amnistie, les avocats des prisonniers, et bien sûr ETA.

Depuis deux ans, le ministre de l’intérieur RuGALcaba et les autres dirigeants les plus fascistes se contentaient de constater « qu’on entendait des choses qu’on n’entendait pas avant », mais que la seule chose qu’ils demandaient était « la disparition définitive d’ETA ». Au mieux, quelques voix au sein du PSOE s’élevèrent en faveur de la légalisation de Sortu, comme Patxi Lopez.

En effet, malgré qu’il remplisse absolument tous les critères de la Loi des Partis, en mars 2011 le tribunal suprême refusa la légalisation de Sortu, pour « continuité avec Batasuna-ETA », la condamnation de la violence n’étant que « formelle », « tactique »,  tout cela obéissant aux   »plans d’ETA ». Les liquis se rabattirent alors sur leur plan B, la coalition Bildu, où ils figuraient en tant qu’ »indépendants abertzale de gauche ». Celle-ci fut également interdite dans un premier temps, mais le tribunal constitutionnel finit par la légaliser en mai 2011, mais à une seule voix près. Le PP et toute l’extrême-droite crièrent au scandale.

Tout cela montre le niveau de fascisation de l’Etat bourgeois espagnol (et donne une idée de ce que ce sera avec le PP au pouvoir !), qui n’a pas hésité à interdire d’élections les sociaux-traîtres de longue date au parcours irréprochable que sont EA et Alternatiba.

Le seul « geste » de Madrid a été la proposition d’un « plan » proposant le « rapprochement progressif des prisonniers » dans l’optique de leur « réinsertion », par Patxi Lopez en septembre 2011 (91).

Même si la répression a en apparence été aveugle, on peut cependant noter qu’Otegi a été rapproché à la prison de Logroño (La Rioja). Beaucoup pensent que son maintien en prison est une manœuvre de l’Etat pour faire volontairement d’Otegi un « martyr », et donner du crédit à son discours démobilisateur. Il a de plus certainement joué un rôle important en prison en diffusant ses thèses liquidationnistes en direction d’EPPK.

Si c’est le cas, il faut dire que c’est très brillamment joué de la part de la bourgeoisie espagnole. Car, que ce soit voulu ou non, son emprisonnement participe de fait à cette   »légitimation » : « Il est toujours emprisonné, ça ne peut pas être un traître réformiste. » C’est cette interprétation simpliste qui prévaut.  La répression inlassable prouverait que « la voie prise est la bonne voix », voire même que « l’Etat n’a jamais eu aussi peur » (sans déconner !).

Cela prouve simplement que l’Etat espagnol ne veut même pas de pseudo- »négociations », et qu’il n’y aura donc pas de  « solution à l’irlandaise ». Pourquoi ? Cela tient à trois raisons :
- La très nette différence de nature entre l’impérialisme britannique et l’impérialisme espagnol ; nous analyserons cela dans la seconde partie de cet article. La conséquence la plus éclatante en est donc que, après 3 négociations ratées (1989, 1998 et 2006) parce qu’ETA a toujours refusé la reddition en échange de… rien, le PSOE a refusé catégoriquement depuis le début du « processus » de négocier, et ne parlons pas de ce qu’il adviendra avec le PP… Même l’annonce de l’ »arrêt définitif de l’activité armée » ne les satisfait pas et ils continuent d’exiger la dissolution. Tout simplement parce que l’Etat espagnol ne PEUT PAS négocier.

Pourquoi ? Parce qu’en en termes de réforme institutionnelle, contrairement à l’Etat britannique dans les années 90, il n’a absolument rien à offrir. Même la seule amnistie de tous les prisonniers politiques basque en échange de la dissolution d’ETA (le fait que celle-ci accepte étant en plus loin d’être acquis, de même que beaucoup de prisonniers s’y opposeraient) n’était en aucun cas dans les projets du PSOE. RuGALcaba  l’a dit : « Il n’y a pas d’amnistie selon notre Constitution ».

En effet, quel en serait l’intérêt pour l’Etat espagnol, à part l’invraisemblable danger de voir des centaines de gudari à nouveau en liberté ! Et surtout, qu’est-ce qui pourrait bien l’y pousser ? Déjà, les associations de victimes ultra-réactionnaires ont averti : « Nous ne tolérerons pas que s’ouvre une ère d’impunité ». Il suffit de voir les campagnes et tollés politico-médiatiques délirants à chaque libération d’un prisonnier d’ETA…  Le ministre de l’intérieur français Claude Guéant déclarait pour sa part : « Les personnes d’ETA actuellement dans nos prisons le sont à titre préventif où pour accomplir leurs condamnations pour des faits précis et dans le cadre d’un procès. Il n’y a pas de raison pour que la justice ne s’applique pas. La justice est un élément fondamental de la démocratie, elle doit s’appliquer. Il n’y a pas de motifs pour que le gouvernement établisse une loi d’exception. » (92)

Rappelons en plus que même en Irlande, les prisonniers républicains n’ont pas bénéficié d’une amnistie, mais d’une libération conditionnelle révocable à tout moment, qui est depuis une épée de Damoclès au dessus de leur tête. Et aujourd’hui des anciens prisonniers sont à nouveau incarcérés parce qu’ils n’ont pas renoncé à leurs idées politiques !

Le fait est qu’après des années de répression et d’illégalisations tout azimut, le gouvernement PSOE, en alliance étroite avec le PP sur la question de la lutte « antiterroriste », s’est retrouvé face à un nouveau scénario : la gauche abertzale semblerait vouloir faire disparaitre elle-même ETA, liquider toute lutte qui déborde la légalité bourgeoise, et rentrer dans le « jeu démocratique ».

Et la seule véritable concession de l’Etat espagnol depuis le début a consisté en la légalisation de Bildu, on l’a dit, à une voix près. Cette décision et les autres tergiversations autour de Sortu, reflètent les contradictions au sein de la bourgeoisie par rapport à sa « gestion » du « problème basque », car il y a pour elle de nouvelles variables. Le label 100 % « démocratique » de Bildu, notamment avec la présence d’EA et d’Alternatiba,  a du par exemple jouer dans la décision du Tribunal constitutionnel, car cette illégalisation était plus difficile à faire passer…

De cette légalisation, de même que de la relative indulgence vis-à-vis de la direction de Batasuna-Sortu (à part les campagnes de criminalisation délirante des médias bourgeois et du PP) on peut conclure qu’il y a eu une volonté de la bourgeoisie PSOE de garder tous les fronts ouverts dans sa lutte contre le MLNV, d’avoir « deux fers au feu », c’est-à-dire y compris la cinquième colonne que sont devenus les Otegistes.

Cependant, la bourgeoisie espagnole sait très bien que la tendance liquidatrice réelle est très faible dans le MLNV. Pour anesthésier durablement le mouvement, il faudrait faire au moins un semblant de concession, mais l’impérialisme espagnol n’en a pas la capacité. Il est tout à fait conscient que s’il n’en fait aucune et se contente d’exiger la dissolution inconditionnelle d’ETA, la gauche abertzale ne restera pas éternellement passive en suivant sagement les consignes de la direction capitularde (cela en sachant de plus qu’il y a toujours une partie qui ne se laisse pas endormir par les illusions dès le début), et que tôt ou tard la lutte reprendra. C’est pour cela que son axe central, à long-terme pour en finir avec la gauche abertzale était, est et restera toujours la répression car il n’a pas les moyens de corrompre durablement le mouvement.

On voit là la différence avec Aralar. Aralar fut une scission d’un secteur totalement social-démocrate de la gauche abertzale, qui ne représentait aucune menace pour l’Etat et ne demandait aucune contrepartie, se mettant à son service pour lutter contre le MLNV. Au contraire, les réformistes actuels agissent (pour le moment) « à la tête » de bases militantes honnêtes, et ce sont uniquement celles-ci, encore une fois à l’exception d’Otegi, qui ont subi la répression depuis deux ans ! De plus, les dirigeants réformistes demandent des contreparties, certes minimales, mais que l’Etat espagnol ne peut aujourd’hui clairement pas accorder .

Il faut s’interroger sur l’évolution de la stratégie répressive espagnole. Alors que des fissures évidentes commencent à apparaitre dans l’ »unité » de la gauche abertzale, on peut parier que la répression va devenir de plus en plus chirurgicale. Comme les dirigeants réformistes ont été épargnés, il est aussi hautement probable que la répression se soit concentrée depuis deux ans sur certains militants au sein même d’ETA.

La clé de toute stratégie est la complémentarité : dans ce cas-là, répression et récompense pour les traîtres, la carotte et le bâton. Pour le moment, Rome semblait ne pas payer les traîtres… Mais c’est peut-être tout simplement que Madrid considérait que les Otegistes n’allaient pas assez vite ! Nous verrons à présent…

En tout cas, selon la presse espagnoliste, très bien « informée » par la guardia civil, ceux-ci estiment que le risque de scission dans ETA est « très élevé »… (93) Ce qui serait évidemment plus que logique… Guéant déclarait pour sa part qu’ »il comptait maintenir au niveau opérationnel beaucoup de prudence. Il se peut, comme dans les fins d’autres conflits terroristes, que des soldats perdus continuent de lutter pour cette cause déjà perdue. Nous continuerons à être aux aguets. » (94)

- Le processus de capitulation du mouvement républicain provisoire a été lent et progressif, et a duré près de 12 ans, entre le début de la capitulation idéologique en 1986, qui entraîna la constitution de l’IRA-CAC et de Republican Sinn Féin, et la conclusion de la capitulation en 1998 avec l’ »Accord du Vendredi Saint », qui entraîna la scission de la Real IRA et du 32 County Sovereignty Movement en 1997. On peut constater que la direction de la gauche abertzale a fait beaucoup plus en vraiment beaucoup moins de temps, et cela a créé une contestation importante, renforcée par le fait que les militants voient que, de toute façon, l’Etat espagnol est resté intransigeant et n’a rien lâché.

On peut ajouter qu’une partie du MLNV a des bases marxistes-léninistes et marxistes-léninistes-maoïstes, qui la rendent plus opposée que les autres à la direction réformiste.

Depuis les années 80,  la véritable cinquième colonne de l’impérialisme qu’était la clique Adams-McGuinness sapait de l’intérieur le mouvement provo à tous les niveaux, idéologique et militaire, et cela amena le mouvement à accepter une reddition quasi inconditionnelle. On ne peut pas dire que le MLNV a connu jusqu’en 2009 de phénomène semblable.

Jusque là, malgré une perte évidente de théorie prolétarienne scientifique, le MLNV, à la grande différence des Provos donc (qui acceptèrent en 1998 moins qu’ils n’avaient refusé en 1973 avec le traité de Sunningdale !), n’avait renoncé sur aucun point fondamental de la revendication démocratique : la fin de la lutte armée ne viendrait qu’avec la reconnaissance du droit à  l’autodétermination (avec l’étape transitoire d’une autonomie élargie pour les quatre provinces du Sud, le « cadre démocratique »), et l’amnistie totale. Mais cependant, ces revendications étaient condamnées depuis le début qu’à ne buter sur un mur absolument infranchissable : celui de la survie même de l’impérialisme espagnol. Nous analyserons cela dans la deuxième partie de cet article.

- Enfin, la phase terminale de la crise générale du capitalisme qui aggrave toutes ces contradictions, et éloigne de jour en jour la possibilité même que les illusions réformistes puissent durer. Les luttes de classes s’aiguisent dans tous les pays impérialistes et pays périphériques d’Europe, avec des révoltes et des émeutes, notamment en Grèce, en Angleterre, en Italie ; dans l’Etat espagnol, avec le mouvement des  »indignés », qui a aussi lieu aux Etats-Unis ; des mouvements populaires dans l’Etat français (en 2010) et ses colonies « DOM-TOM » ; les grandes révoltes dans tous les pays arabes ; les avancées considérables ces dernières années de la Guerre Populaire menée par les Partis Communistes maoïstes en Inde et aux Philippines, comme elle résiste au Pérou et en Turquie et se prépare dans d’autres pays d’Asie, et la contestation qui grandit au sein du Parti Communiste du Népal ;  les guérillas révolutionnaires qui continuent en Colombie, Kurdistan, Mexique, Paraguay et ailleurs ; la résistance anti-impérialiste en Irak et Afghanistan. Le « modèle » par excellence revendiqué par les sociaux-traîtres de la gauche abertzale, le Nord de l’Irlande, s’effondre économiquement et politiquement, comme la semi-colonie du Sud,  et la lutte de libération ne cesse d’y grandir.

En face, les Etats bourgeois européens se préparent et s’arment, notamment juridiquement, pour la répression contre-révolutionnaire, dans un processus de fascisation progressive.

En Euskal Herria, depuis longtemps laboratoire de la contre-révolution, active comme préventive, cela est aussi apparu. En particulier, l’accroissement de la guerre sale qui eu lieu à partir de 2008, avec des enlèvements et des séquestrations extrajudiciaires avec tortures de militants basques des deux côtés de la frontière, qui culminèrent avec la mort du militant d’ETA Jon Anza en avril 2009, dont le corps ne fut découvert qu’un an plus tard à Toulouse, dans laquelle la complicité des forces répressives françaises est évidente. Les derniers cas de militants tués dans le cadre de la guerre sale, étaient les militants d’ETA Xabier Kalparsoro « Anuk » en 1993, Josu Zabala « Basajaun » en 1997 et Joselu Geresta « Ttotto » en 1999, « suicidés » par la police espagnole. Trois militants apparurent également « suicidés » en prison ces dix dernières années.

Par ailleurs, un développement important de l’arsenal répressif fut l’acceptation en décembre 2010 par l’Etat français d’un Mandat d’Arrêt Européen (MAE) contre Aurore Martin, militante de « nationalité française » de Batasuna, pour des faits non-répréhensibles (réunions et conférences de presse au nom de Batasuna en Hegoalde) dans l’Etat français, créant un précédent grave. Puis en juillet 2011 vint le MAE contre l’ex-militant d’ETA Daniel Dergi, lui-aussi de « nationalité française », pour des faits pourtant prescrits dans l’Etat français, mais qui fut finalement refusé.

Le gouvernement Zapatero a avancé les élections générales prévues en 2012 au 20 Novembre 2011, justement à cause de son discrédit total face à la crise. Comme l’ont montré les dernières élections, avec une lourde défaite du PSOE, la victoire du PP aux élections générales est quasiment certaine. Avec le PP au pouvoir, même les réformistes et les idéalistes les plus optimistes n’auront plus aucune raison d’espérer quoi que ce soit…

Car les liquidationnistes et leur programme sont tout simplement en décalage total avec la réalité actuelle. Ils voudraient faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers, mais ils ont 15 ans de retard. Qu’ils le veuillent ou non, l’heure n’est pas à la (fausse) paix, et ne la sera plus jamais, jusqu’à l’anéantissement complet du capitalisme, car il est en phase TERMINALE.

Pourtant, il est évident que ce processus de capitulation, et le fait qu’il ait pu se développer avec une relative facilité dans une partie du MLNV,  ne tombe pas du ciel. Si les graines de la capitulation ont pu germer, c’est qu’elles ont été plantées sur le terrain relativement favorable d’une partie de la gauche abertzale, un terrain plus ou moins réformiste.

Ce liquidationnisme ouvert et assumé, c’est le fruit de deux décennies de lutte de lignes, depuis la fin des années 80 et le début des années 90, avec la « Fin de l’Histoire », le reflux mondial des forces révolutionnaires, entre une ligne révolutionnaire, prolétarienne, qui est la ligne historique du MLNV, et une ligne petite-bourgeoise radicale.

On peut situer clairement l’émergence de cette ligne au moment de la liquidation de H.A.S.I., Herriko Alderdi Sozialista Iraultzailea (Parti Socialiste Révolutionnaire du Peuple), entre 1987 et 1992. HASI était le Parti de classe moteur du mouvement révolutionnaire basque. Les changements organisationnels, stratégiques et tactiques qui ont eu lieu depuis ont été l’expression du rapport de force entre ces deux lignes ; nous analyserons cela en détail dans la seconde partie de cet article.

Les deux lignes ont coexisté assez pacifiquement ces vingt dernières années, la contradiction entre les deux n’atteignant jamais un caractère antagonique. Cependant, la ligne petite-bourgeoise radicale gagnait lentement mais sûrement l’ascendant sur la ligne prolétarienne, tandis que la majorité des militants de la gauche abertzale se trouvaient au « centre » entre les deux. Cela faisait un moment que cette ligne avait totalement triomphée dans la direction de Batasuna, et ces dernières années, elle tendait de plus en plus vers le réformisme et la conciliation, des secteurs petit-bourgeois renonçant de plus en plus à la libération sociale.

Sous l’influence de plusieurs facteurs, cette ligne a effectué un saut qualitatif et s’est transformée il y a deux ans en ligne capitularde et liquidationniste. La contradiction avec la ligne révolutionnaire est devenue alors clairement antagonique. Quels ont été ces facteurs ?

Le plus important sans doute, est le manque de formation idéologique ces 10-15 dernières années. Cela, tous les militants de la gauche abertzale l’ont remarqué. Cette carence est ce qui a permis à la ligne petite-bourgeoise radicale de grandement se développer, et qui a mené une grande partie de la gauche abertzale, se situant plutôt au « centre », a observer assez passivement tous le processus démocratique depuis deux ans.

Les véritables liquidationnistes n’étaient à l’origine qu’une poignée, et ils ont pour noms Arnaldo Otegi, Rafa Diez, Rufi Etxeberria et Txelui Moreno. Mais du fait de ce manque de formation, ils ont bénéficié, surtout au début, d’un important mouvement de suivisme, beaucoup de gens honnêtes qui, dans la situation de blocage, sentaient la nécessité de tenter « autre chose », et soutenaient donc le « processus », avec certes quelques, ou beaucoup, de doutes et réticences. Cela en sachant que même des « communistes », idéologiquement assez ou bien formés, le soutiennent inconditionnellement par pure lâcheté, ou parce que ce sont de purs saboteurs trotskistes (95).

Il y a un facteur qui explique l’opportunisme de la ligne petite-bourgeoise ces dernières années. On remarque rapidement que ceux qui ont impulsés la ligne liquidationniste sont presque tous exclusivement issus de Batasuna et LAB, en réalité d’un appareil bureaucratique qui s’est développé en leur sein.

Otegi n’a cessé de le répéter, l’ »élément déclencheur » de son « illumination » pacifiste a été l’attentat de l’aéroport de Barajas en décembre 2006. L’explosion, malgré les appels d’ETA et l’ »évacuation » par la police, tua deux personnes dans le terminal. Il reprend honteusement la version de l’Etat (96), qui attribue à ETA et à cet attentat l’échec des négociations, alors que celles-ci se poursuivirent jusqu’en juin 2007 !

Cela montre qu’Otegi était déjà prêt à cette date à faire abandonner la lutte armée, alors qu’absolument RIEN n’avait été obtenu, et que l’Etat espagnol s’évertuait à saboter les négociations, comme en 1989 et 1998, avec l’arrestation de membres d’ETA, qui plus est des négociateurs qui avaient des « sauf-conduits », les illégalisations, et y compris l’arrestation d’Otegi lui-même !

Il n’était ainsi semble-t-il plus capable de supporter les « conséquences » de la lutte armée, la répression et les illégalisations, qui touchaient les organisations de la gauche abertzale. C’est-à-dire qu’en fin de compte, avec les illégalisations, l’Etat espagnol a frappé là où cela faisait le plus mal pour toute une couche de « politiciens » de la gauche abertzale devenus professionnels, les empêchant de grappiller quelques sièges dans les institutions de la « démocratie » bourgeoise fascisante espagnole.

Il est aussi important de souligner que, comme il l’expliquait fort bien dans sa magnifique interview dans El Pais, il a développé des contacts très étroits avec des représentants de la grande bourgeoisie espagnole, comme Jesus Egiguren, dirigeant du PSE, sur qui il osait dire dans un véritable plaidoyer pour la collaboration de classe : « Jesús Egiguren est une personne très engagée dans la recherche d’une solution juste et démocratique au conflit. Au-dessus de nombreux différents, après la longue et intense relation que nous avons entretenue, je ressens de l’estime pour lui. Lorsque l’on obtiendra un scénario de solution, ceux qui aujourd’hui le critiquent dans son propre parti et maintiennent une position de « champions de la fermeté », et ceux qui optons pour une sortie démocratique, allons nous asseoir pour bavarder autour d’un bon café. »

Alors que celui-ci n’a rien de plus que le rôle du  »gentil flic » à cotés des autres « méchants flics » dans son parti social-fasciste (comme Rodolfo Ares, actuel ministre de l’intérieur de la CAV), comme cela semble s’être passé dans les négociations de 2006-2007.

Au développement de cet opportunisme est étroitement lié l’affaiblissement militaire d’ETA de ces dernières années. La victoire leur semblant de plus en plus lointaine, les réformistes en sont arrivés à la conclusion qu’ils avaient beaucoup plus à perdre qu’à gagner, et que se lancer dans l’électoralisme pouvait certainement rapporter gros, les élections devenant un objectif en soi.

A terme, une scission dans la gauche abertzale, sous une forme ou une autre, est évidemment inévitable. Dans tous les mouvements révolutionnaires, il y en a eu pour BEAUCOUP moins ! Mais pour le moment, elle ne vient pas, bien qu’il y ait beaucoup de signes encourageants. Fin octobre, des militants révolutionnaires ont agi, en menant une campagne d’affichage et de tags assez massive appelant à l’abstention aux élections du 20 novembre (97). Beaucoup de tags en faveur d’ETA sont également apparus (98).

Un facteur très important pour en expliquer l’absence de scission est que, historiquement, les seules qu’il y ait eu au sein du MLNV ont été celles d’opportunistes et de liquidationnistes de droite,  que ce soit Euskadiko Ezkerra, les défections de certains membres connus dans les années 90, et la plus récente et la plus douloureuse, celle d’Aralar en 2000-2001. La nécessité d’une scission pour dépasser le mouvement « officiel » par la gauche est donc quelque chose de totalement nouveau.

Ces dernières années, face à la répression et aux illégalisations, on a beaucoup serré les rangs. Si les militants ont avalé des couleuvres ces deux dernières années, c’est au nom de la sacro-sainte « unité ». Le même argument est utilisé depuis des années par des « communistes » de la gauche abertzale pour repousser aux calendes grecques la construction du Parti Communiste.

Les dirigeants liquidationnistes se sont félicité à de nombreuses reprises dans leurs interviews d’avoir réussi à maintenir l’ »unité » de la gauche abertzale. Pour le moment, la véritable tendance de fond que l’on observe, est qu’énormément de militants révolutionnaires, en particulier des cadres historiques, ont préférés « rentrer à la maison », quitter les organisations, plutôt que de mener la bataille idéologique contre les liquidateurs.

Il y a quelques mois, notamment après les statuts de Sortu, les militants critiques recevaient la visite de « commissaires politiques » venant s’enquérir des raisons de leur départ. Aujourd’hui il y a trop de départs… Et ce sont à présent les liquidateurs eux-mêmes qui enjoignent les cadres et militants qui ne sont pas d’accord avec la ligne à quitter les organisations !

Des signes très révélateurs ont été l’annonce par Ekin de son « autodissolution » en octobre 2011 (99), les liquis s’en félicitant ouvertement (100), et qu’EPPK adhère officiellement à l’ »Accord de Gernika ». Et enfin bien sûr l’annonce d’ETA. Le nombre de participants aux manifestations, en particulier celles uniquement en faveur du clan Otegi, a connu une baisse absolument historique, notamment de la jeunesse, impossible à cacher.

Même les réformistes ont reconnu en octobre dans le texte « Zutik Euskal Herria zehazten », censé faire le bilan depuis « Zutik EH », qu’il y avait « des difficultés de cohésion » et que « nous ne pouvons pas dire que le processus ait des bases fermes dans les villages et quartiers » (101) ! On peut alors imaginer l’état réel de la situation…

Une chose est sûre, aujourd’hui la seule ligne de gauche qui vaille face à la trahison social-démocrate, est la ligne révolutionnaire marxiste. Le saut qualitatif de la ligne petite-bourgeoise a aiguisé les contradictions, et les « centristes » devront rallier l’un des deux camps. Les abertzale marxistes-léninistes (une partie « à tendance » maoïste) ont été clairement à l’avant-garde de la critique et de l’opposition théorique et pratique à la liquidation réformiste, depuis le tout début il y a deux ans, et ils notaient évidemment des signes inquiétants de dérive réformiste depuis plusieurs années (102).

Pour élaborer une ligne capable d’impulser à nouveau une dynamique révolutionnaire, qui permette de sortir de l’impasse, il est nécessaire de faire une analyse et un bilan critique des 50 années de lutte du MLNV. Quand et comment a émergé, puis grandi, la ligne réformiste ? Quelle a été l’évolution stratégique de la gauche abertzale depuis 50 ans, et quelles ont pu en être les erreurs ? C’est ce que nous tâcherons d’analyser ici.


[à suivre]


 


 

NOTES :

90. http://www.elcorreo.com/vizcaya/v/20111022/politica/antiterrorismo-frances-reclama-entrega-20111022.html
91. http://www.lejpb.com/paperezkoa/20110930/293907/fr/Rapprochement-des-prisonniers-debat
92. http://www.lejpb.com/paperezkoa/20111103/300906/fr/Le-ministre-l%20Interieur-fran%C3%A7ais-%20aux-aguets
93. http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/11/la-txakurrada-advierten-de-que-el.html
94. http://www.lejpb.com/paperezkoa/20111103/300906/fr/Le-ministre-l%20Interieur-fran%C3%A7ais-%20aux-aguets
95. http://www.nodo50.org/ehk/index.php
http://boltxe.info/
96. http://www.ezkerabertzalea.info/irakurri.php?id=5656
Voir sa réponse à la question : « Qué pensó y que hizo al conocer el atentado de la T-4? ¿Llamó a sus interlocutores de Loiola? ¿Qué les dijo?  »
97. http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/10/abstentzioa-carteles-y-pintadas-por.html
http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/11/el-pueblo-trabajador-vasco-no-se-rinde.html
98. http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/10/aparecen-pintadas-en-gernika-grupo.html
http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/11/pintadas-en-elizondo-nafarroa.html
http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/11/aparecen-pintadas-de-apoyo-eta-en.html
http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/11/aparecen-de-nuevo-pintadas-en-gernika.html
http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/11/pintadas-en-lekeitio-ehs-es-como-dios_10.html

99. http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/10/ekin-lo-autodisuelven.html
100. http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/10/garitano-saluda-la-decision-de-ekin.html
101. http://euskalherriasozialista.blogspot.com/2011/10/como-sera-la-situacion-real-para-que.html
102. Notamment l’organisation Kimetz : http://www.kimetz.net/

 


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Deux clarifications importantes
Flash info en direct : ils ont semé la hoggra, ils ont récolté l'Intifada !
Flash info - importance haute : la manifestation pro-palestinienne de demain à Paris est INTERDITE
Le problème avec la Palestine...
Grande manif contre les crimes sionistes à Paris (13/07)
Magnifique manifestation pour la Palestine à Tolosa, capitale d'Occitanie occupée
Petites considérations sur le sionisme et l'identification-"obsession" palestinienne
Considérations diverses : une mise au point nécessaire sur nos positions internationalistes et aux côtés des Peuples

juin 2014

POSITION DES COMMUNISTES RÉVOLUTIONNAIRES DE LIBÉRATION OCCITANE SUR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES ET EUROPÉENNES DES PROCHAINS MOIS

L'affaire Dieudonné-Valls :
Plutôt bon article sur la ‘Déclaration de guerre de la République à Dieudonné’ (la pseudo-controverse réactionnaire entre l’antisémite dégénéré et les gardiens du temple républicain)
Quelques mises au point complémentaires (et conclusives) sur la ‘‘question Dieudonné’’ (et Dreyfus, le Front populaire, l’antisémitisme etc.)
Réflexion théorique : loi Gayssot, lois antiracistes et "mémorielles", "antifascisme" bourgeois etc., quelle position pour les communistes ?

Dossier Breizh :
Breizh : comment l'étincelle écotaxe a mis le feu à la lande
"Esclave", "identitaire", chouan, cul-terreux arriéré de service : pour paraphraser Césaire, "n'allez pas le répéter, mais le Breton il vous EMMERDE"
Considérations diverses – en guise de ‘‘petit debriefing’’ de ces derniers mois : Bretagne, fascisme, ‘‘Lumières’’ et Kaypakkaya… (point 1)
Considérations diverse (26/11/2013) : eh oui, Servir le Peuple a toujours quelques petites choses à vous dire ;-) (point 1)
Appel de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) pour le 30 novembre (avec notre critique de la position du ROCML)
Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi  (mortel !)
Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

Élie Marion, "prophète" et guérillero camisard cévenol, 1706.

Amb l'anma d'un Camisart, Pòble trabalhaire d'Occitània endavant !

 

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Liens

État français : 

Quartiers populaires - Colonies intérieures :

Peuples en Lutte (Hexagone) :

Autres pays francophones :

Internationalisme :

Castillanophones (État espagnol et Amérique latine) :

Lusophones (Brésil & Portugal)

Italophones :

Anglophones (Îles Britanniques & Amérique du Nord)

Germanophones et scandinaves : 

À l'Est, du nouveau : 

Grèce :

  • KOE ('maoïsant', allié à la gauche bourgeoise SYRIZA, en anglais) [dissous dans SYRIZA en 2013, publie maintenant Drómos tis Aristerás, en grec]
  • KKE(m-l) (marxiste-léniniste 'maofriendly', partie en anglais, le reste en grec)
  • ANTARSYA (Coordination de la gauche anticapitaliste pour le renversement, avec des trotskystes, des 'maos' etc., en grec)
  • ANTARSYA - France (site en français)
  • Laïki Enotita ("Unité populaire") - France (en français et en grec, scission anti-capitulation de SYRIZA, pour s'informer)
    EKKE (Mouvement communiste révolutionnaire de Grèce, 'maoïsant' et membre d'ANTARSYA, présentation en anglais, le reste en grec)

Karayib (Antilles-Guyane) & Larényon (Réunion) okupé : 

Monde arabe / Résistance palestinienne :

État turc / Kurdistan : 

  • Maoist Komünist Partisi (PC maoïste de Turquie/Kurdistan-Nord)
  • DHKP-C (ML, tendance 'guévariste')
  • TKP/ML (maoïste)
  • MLKP (ML, site francophone)
  • ATİK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe, maoïste, en anglais)
  • Nouvelle Turquie (information et soutien à la Guerre populaire et aux luttes, en français) [ancien blog]
    Nouvelle Turquie (nouveau site)
  • YPG (Unités de Protection du Peuple, Kurdistan "de Syrie", en anglais)
    PKK (Kurdistan "de Turquie", site en anglais)
    PYD (Parti de l'Union démocratique, Kurdistan "syrien", site en anglais)
    ActuKurde (site d'information en français)

Afrique :

Asie & Océanie :

Antifa :

Action Antifasciste Bordeaux (plus mis à jour, mais "cave aux trésors")

AA Alsace (idem)

Union Révolutionnaire Antifasciste du Haut-Rhin (URA 68, page Facebook)

Collectif Antifasciste Paris - Banlieue

Action Antifasciste Paris - Banlieue

Montpellier Antifa

Collectif Antifasciste 34

Collectif Antifasciste Rennais (AntifaBzh)

Cellule Antifasciste Révolutionnaire d'Auvergne (CARA, page Facebook)

Carcin/Quercy Antifascista (page Facebook)

Occitània Antifascista (page Facebook)

Breizh Antifa (page Facebook)

Perpignan Antifa (page Facebook)

Action Antifasciste de Pau

Union Antifasciste Toulousaine

Ipar Euskal Herria Antifaxista (Pays Basque du Nord antifasciste)

REFLEXes - site d'informations antifascistes

La Horde, portail d'information antifa

Rebellyon - rubrique "Facho"

Redskins Limoges

Droites extrêmes - blog Le Monde (site d'information bourgeois bien fourni, parfait pour le "watch")

Document : Ascenseur pour les fachos (série de 6 vidéos Youtube, Antifascisme.org, site social-démocrate)

 

Guerre pop' - Asie du Sud :

Inde Rouge (nouveau site "officiel" francophone)

Comité de Soutien à la Révolution en Inde

Comité de solidarité franco-népalais

Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

New Marxist Study Group (maoïste, Sri Lanka)

Parti communiste maoïste de Manipur (page Facebook)

 

Guerre pop' - Philippines :

Philippine Revolution (en anglais)

The PRWC Blogs

(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

Solidarité Philippines

Fil d'actu "Philippines" du Secours Rouge - APAPC

 

Guerre pop' & Luttes armées - Amérique latine :

CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

Nuevo Peru (Pérou, basé en Allemagne, en castillan et allemand principalement)

Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

Autres analyses d'actualité









Situation décisive au Népal 

En matière de conclusion sur la situation au Népal, et ses répercussions dans le Mouvement communiste international 

Questions-réponses sur la situation au Népal

 

Discussion sur la "gauche" en Amérique latine et la bourgeoisie bureaucratique

 

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria : l'analyse d'un communiste abertzale

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 2e partie

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 3e et dernière partie  

 

 

 

 


Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

Autres articles historiques

 

25 avril 1945 : le Peuple italien terrasse le fascisme

 

 


 




Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple