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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 17:17

 

 

Le Comité de Soutien à la Révolution en Inde est créé.


Vous pourrez suivre ses activités et l'actualité de la Guerre Populaire au travers du blog du Comité : http://csrinde.wordpress.com .

Ce blog accueillera les actualités du Comité, les nouvelles de la Guerre Populaire en Inde, des documents d’analyses, des interviews et tout ce qui touche la révolution en Inde.


Il s’enrichira également grâce à votre participation : envoyez nous des articles, liens, vidéos, traductions, images, musique,… qui pourraient être publiés sur ce blog.


Soutenons la Guerre Populaire en Inde !


Vive la révolution indienne !


Comité de Soutien à la Révolution en Inde
csrinde@yahoo.fr

http://csrinde.wordpress.com

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Plateforme du Comité


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SOUTIEN A LA GUERRE POPULAIRE EN INDE!




En Inde une impétueuse guerre populaire contre l’impérialisme et la bourgeoisie indienne progresse et s’étend de plus en plus dans presque un tiers des districts du pays. Ce n’est pas une simple guérilla conduite par quelques milliers de combattants issus des castes et des régions tribales du pays. Il s’agit d’une guerre populaire, dirigée par le Parti Communiste d’Inde (Maoïste), une guerre qui implique et est soutenue par des millions de paysans, de femmes, « d’intouchables » qui se battent pour leur libération. Elle s’est déjà emparée de vastes régions dans une douzaine d’états de la Fédération Indienne.


La guerre populaire a commencé là où la révolte, la pauvreté, l’exploitation tribale et capitaliste, l’oppression de caste, le pillage des ressources naturelles étaient les plus profondément enracinés et donc là où les contradictions générées par le capitalisme indien sous la direction de l’impérialisme étaient les plus aiguës. Aujourd’hui la guerre populaire est également en train de rallier la jeunesse, les étudiants, les intellectuels démocrates et révolutionnaires dans les villes et d’attirer l’attention et gagner un soutien dans le monde entier.


Contre la guerre populaire, l’Etat indien, avec le soutien de l’impérialisme, a déclenché une immense offensive de répression appelée « Green Hunt », une véritable chasse à l’homme qui s’attaque aux masses pauvres en Inde, les poursuivant comme des animaux pour les exterminer. L’Etat Indien vient de lancer une offensive militaire nationale contre la population, guerre menée par des troupes high-tech, des unités de police et des milices paramilitaires, dans le but de semer la terreur et le génocide dans les villages, par des raids, des destructions de récoltes, des tueries et des viols de masse, des assassinats ciblés, des arrestations et des disparitions massives, -prenant exemple, sur la récente offensive génocidaire qui s’est déroulée au Sri Lanka contre le mouvement de libération du peuple Tamoul.


Tout cela dans l’illusion de noyer dans le sang la lutte du peuple pour sa libération, tout cela avec le consentement tacite des gouvernements impérialistes des USA, de l’Europe, de la Russie, et de leurs médias. Contre les crimes de l’Etat Indien, s’est levée une opposition interne d’un vaste front d’intellectuels –y compris l’éminent représentant du mouvement anti-globalisation, l’écrivain Arundhati Roy. Et dans le monde entier, des militants politiques ont dénoncé ces crimes et se sont mobilisés pour arrêter cette « Green Hunt ».


L’ICAWI (Comité International Contre la Guerre anti-Populaire en Inde) a lancé une vaste campagne d’information et de solidarité. Mais nous avons besoin de davantage que la condamnation des crimes de la contre-révolution en Inde. Le peuple indien, sous la direction du Parti Communiste d’Inde (Maoïste), est en train d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire de la lutte de classes dans le monde, entre, d’une part, l’impérialisme et la bourgeoisie réactionnaire et, de l’autre, le prolétariat et les peuples du monde. Le développement de la guerre populaire en Inde est une nouvelle preuve que la révolution est la tendance principale dans le monde aujourd’hui.


Il est dans l’intérêt des travailleurs et des masses populaires de comprendre que l’avancée de la guerre populaire en Inde remet sérieusement en question le rapport de forces, pas seulement dans la région de l’Asie du Sud mais à l’échelle mondiale, et qu’il faut donc la soutenir.


C’est la raison pour laquelle nous, Comité de Soutien à la Révolution en Inde, membre du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde, lançons une campagne de soutien et appelons tous les partis, organisations et individus à nous contacter pour participer à nos activités, organiser des conférences, des meetings, des manifestations à travers tout le territoire. Grâce au Comité International, ces actions seront coordonnées au niveau international.


Avec la guerre populaire en Inde, en avant pour la victoire !


Comité de Soutien à la Révolution en Inde
csrinde@yahoo.fr

http://csrinde.wordpress.com

 

 

 

 

 

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:20

 

Source

 

Selon Hari Bol Gajurel, membre du Bureau Politique du PCNU-maoïste, le Parti serait en train de faire les dernières préparations pour mener à bien la "bataille finale".

 

Il a affirmé que l'Inde complotte actuellement contre l'Inde en utilisant le Népal, "Après que toutes les tentatives de l'Inde de marginaliser notre Parti de la [scène] politique népalaise aient échouées, l'Inde fait également tout ce qu'elle peut pour irriter la Chine." Il fait ici référence à un enregistrement audio décrite comme étant Krishna Bahadur Mahara (responsable des affaires internationales du Parti maoïste) demandant à un homme d'affaires chinois de lui donner 500 millions de Roupues pour acheter des voix pour son Parti. Cette cassette est très controversée puisqu'elle émane de l'ambassade indienne et d'un média privé népalais opérant d'Inde. Sa véracité n'a pas encore été démontrée.

 

"Nous sommes en train de préparer la bataille finale qui nous assurera la victoire." "La révolte décisive verra le sang couler comme de l'eau." Affirmant qu'en intervenant dans les affaires intérieures du Népal, l'Inde creusait sa propre tombe, il a continué : "Aucune révolution n'a jamais vaincu sans combattre des forces étrangères." "Aucun pays n'a jamais été déclaré vainqueur sans vaincre l'armée ennemie." ll a également précisé que la réunion actuelle du Comité Central explorait les différentes options et nouvelles approches pour mener cette révolte populaire.

 


Encore une fois, la ligne éditoriale de Servir Le Peuple est l'extrême prudence envers des informations qui n'arrivent que par bribes, au conditionnel ("le PCNU-m serait en train de"...) et en annonçant une énième étape "décisive".

Cependant, chaque poussée de ce genre vers l'offensive finale renforce la ligne révolutionnaire contre la ligne réfomiste, au cas où un jour un nouveau Parti révolutionnaire devrait émerger de l'actuel...

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 10:45

Avant-Propos

1. Classe ouvrière et prolétariat

La classe ouvrière, on l’a dit, est le noyau dur des forces de la révolution socialiste et de leur avant-garde organisée, le Parti. Par contre, pour les ouvriéristes, elle est la seule admise dans le Parti, voire dans le Front révolutionnaire qui ne se ferait pas avec d’autres classes, mais avec d’autres organisations politiques du moment qu’elles sont ouvrières – conception trotskyste "orthodoxe", où l’idéologie (conscience révolutionnaire pour soi) ne compte pas, seulement la classe en soi. C’est cette conception que nous réfutons.

La classe ouvrière, au sens marxiste strict, est la classe qui par son travail crée la plus-value en transformant la matière. Cela peut consister en le mineur qui extrait la matière première du sol, ou encore en l’ouvrier agricole qui récolte le fruit sur l’arbre. Et bien sûr, en l’ouvrier d’industrie, qui agit sur un objet avec une valeur A pour lui donner une valeur B supérieure. On pourrait admettre, aussi, qu’il existe des ouvriers des services, du moment que ce service est manuel, qu'il s’exerce sur un bien : on pense par exemple aux réparateurs, plombiers, électriciens etc. Ils prennent un bien à la valeur zéro (car inutilisable ; parfois même l’appartement entier, privé d’eau ou d’électricité, ne vaut plus rien) et lui redonnent une valeur, à la fois d’usage et marchande.

Cette classe compte, dans l’État de France, 6 à 7 millions de travailleurs auxquels il faut ajouter leurs familles et les retraités. Cependant, ce sont des données statistiques qui incluent l’aristocratie ouvrière. Celle-ci ne compte, en effet, pas seulement des travailleurs avec une fonction d’encadrement, mais simplement des ouvriers qualifiés, auxquels les bénéfices de l’impérialisme permettent d’offrir un bon salaire et donc un standard de vie petit-bourgeois. Ces personnes sont certes des ouvriers, mais pas des prolétaires. Politiquement, ils forment la base du réformisme, du légalisme, du culte de l’État bienfaiteur et, souvent, du chauvinisme (qui peut déboucher sur la xénophobie et, de là, le vote fasciste). Cela, les ouvriéristes ont souvent tendance à l’oublier.

D’une manière générale, cette classe souffre aujourd’hui de la délocalisation de la production vers des pays à moindre coût de main d’œuvre, et (surtout) de l’atomisation par le développement de la sous-traitance en petites unités productives, et la multiplication de l’emploi précaire, à durée limitée. Se souvenant des grands mouvements de 1936, des années d'après-guerre ou de 1968-75, la bourgeoisie redoute les grandes unités de production, comme Renault Billancourt, préfigurant le socialisme et où des milliers d’ouvriers peuvent se dresser d’un seul coup contre le Capital.

Mais existe-t-il d’autres classes prolétaires que les ouvriers ? Pour les camarades italiens du nPCI, la réponse est oui : Aux premiers siècles de l’existence du mode de production capitaliste, le prolétariat n’était composé pratiquement que de travailleurs manuels dans l’industrie, parce que seule la production industrielle était absorbée par le mode de production capitaliste. De là l’habitude que l’on a par inertie de considérer comme ouvriers seulement les travailleurs manuels de l’industrie. Graduellement le mode de production capitaliste s’est cependant étendu aussi aux autres secteurs productifs, a créé de nouveaux secteurs et a approfondi la division du travail à l’intérieur des entreprises : par conséquent, les travailleurs des autres secteurs et les travailleurs non manuels sont aussi entrés dans le prolétariat. Jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle, la classe ouvrière et le prolétariat ont été toutefois grosso modo encore la même chose. “ Par prolétariat s’entend la classe des ouvriers salariés modernes qui, ne possédant aucun moyen de production, sont contraints de vendre leur force de travail pour vivre ” (Engels). Dans la phase impérialiste de la société bourgeoise, la prolétarisation de la société s’est étendue, d’autres travailleurs ont été réduits à l’état de prolétaires (c’est-à-dire des travailleurs qui pour vivre doivent vendre leur force de travail) même s’ils ne travaillent pas aux ordres du capitaliste pour valoriser son capital. De cette façon sont apparues de nouvelles classes prolétaires, différentes de la classe ouvrière.

Ces autres classes prolétaires sont : — les salariés (on en exclut les dirigeants) de l'administration publique centrale et locale et des organismes qui dépendent de l’État ;

— les travailleurs employés dans des entreprises non capitalistes (entreprises familiales, d'artisanat et d'autres que les propriétaires créent et gèrent non pour valoriser un capital, mais pour en obtenir un revenu) ;

— les travailleurs qui sont attachés aux services personnels (serveurs, chauffeurs, jardiniers, etc.).

Cette liste peut bien sûr être discutée : certains voudront en retirer des catégories de travailleurs, d’autres en ajouter. Mais, pour certains, la conception du prolétariat du nPCI est révisionniste : le nPCI construirait un prolétariat "de bric et de broc" et nierait la "centralité ouvrière" (ils disent pourtant bien que c'est la classe ouvrière qui dirigera la révolution socialiste. Le parti communiste est son parti). Alors, qu’en penser ? 

Ce qui est sûr, c’est qu’autour de cette classe ouvrière, voire tout près d’elle (dans les mêmes quartiers, voire sous le même toit familial !) gravitent des millions de travailleurs salariés (non propriétaires des moyens de production), qui participent au processus de production, "intellectuels" (secrétaires, employé-e-s de bureau) ou manuels (préparateur-rice-s de commande, manutentionnaires, livreur-euse-s), et d’autres encore, qui participent à la distribution de la marchandise (serveur-euse-s, vendeur-euse-s, caissier-e-s) ou à son après-vente (réparateur-rice-s). Ou encore, qui participent au bien-être (et donc à la productivité) des producteurs (nettoyage). Etc. etc.

Sont-ils/elles des prolétaires ? Peut-être pas (certainement pas pour nos singes savants ouvriéristes)… Mais en admettant qu’ils et elles ne le soient pas, ce sont très clairement des travailleurs exploités. Le gain que leur travail rapporte au capitaliste, bien que moins facilement quantifiable que celui de l’ouvrier (qui est la différence entre la valeur du bien avant le travail et sa valeur après), ne leur est certainement pas intégralement, ni même en majorité, reversé sous forme de salaire…

On pourrait même dire que, s'ils/elles ne participent pas directement à la création de la valeur en transformant la matière, ils y contribuent, ils y collaborent activement : en permettant d’augmenter la productivité, en assurant la prise de commande (condition de la production) et la distribution de la marchandise (sans laquelle que vaudrait celle-ci ?) ou son maintien en état d'usage par la réparation ("capital confiance" du capitaliste) etc. etc. ; en d'autres termes en permettant la réalisation de la valeur ajoutée crée par le travail ouvrier, la transformation du capital-marchandise en véritable plus-value.

Donc, dire qu’ils sont des alliés naturels de la classe ouvrière est faible : ce sont des alliés automatiques, ni beaucoup plus, ni guère moins révolutionnaire que celle-ci dans les mêmes conditions objectives. On pourrait quasiment parler de prolétariat par assimilation.

Si l'on ne considère pas cela, il est impossible d’avoir une ligne de masse conséquente dans les pays impérialistes !

Dire cela n'a rien à voir avec la recherche de "nouveaux sujets révolutionnaires" (le hors-la-loi, l'immigré, "l'exclu"...) qui a foisonné dans les milieux intellectuels depuis les années 1970...

2. Le Parti révolutionnaire de la classe ouvrière : une conception du monde

Ce que l’on entend systématiquement chez les ouvriéristes, aussi bien petits-bourgeois (L"o", P"o"I) que réellement ouvriers (ou aristocrates ouvriers), c’est que "la priorité est à la construction du Parti ouvrier", qui déterminera ensuite ses alliances de classe. Quand on voit celles que font les petits-bourgeois et les aristocrates ouvriers du P"o"I ou de L"o", on en tremble d’avance, et l'on se prend à espérer que les ouvriéristes réellement ouvriers soient mieux avisés…

En tout cas, ceci est absolument faux. Le "Parti ouvrier" existe déjà virtuellement (les ouvriers conscients que le capitalisme ne peut plus durer), et il devrait exister réellement depuis des années voire des décennies. Son noyau d’avant-garde existe, et sa base de recrutement existe aussi : on trouve des éléments, voire des groupes entiers d’ouvriers rouges dans toutes les UL de la CGT, dans toutes les sections de L"o" ou du P"c"F, et dans toutes les organisations issues du P"c"F lors de sa liquidation social-démocrate des années 1990. Dans ce cas, pourquoi ne pas leur passer simplement un coup de fil : « Bonjour, c’est l’avant-garde du prolétariat à l’appareil »… Je vous laisse imaginer le sketch qui s’ensuit. C’est ridicule, évidemment.

Pourquoi ? Parce qu’en dehors de l’avant-garde communiste révolutionnaire, les ouvriers les plus rouges aujourd’hui, les plus combattifs et déterminés, envisagent de faire plier le Pouvoir, mais pas de le prendre, ne sachant tout simplement pas quoi en faire.

Et pourquoi cela ? Parce qu’ils sont prisonniers de l’économisme, dont l’ouvriérisme n’est que la variante gauchiste, sectaire. L’économisme, c'est-à-dire quand la lutte de classe s’arrête à la porte de l’usine

L’étape actuelle n’est pas là. La tâche actuelle des communistes, c’est que la lutte de classe jaillisse des usines comme un torrent, vers toutes les citadelles de l’exploitation (des McDo’s aux call centers en passant par les sociétés de nettoyage) et de l’oppression (quartiers-ghettos, Pôles Emploi, sociétés négrières d'intérim, prisons), et vers l’ensemble des masses populaires.

La conscience révolutionnaire de la classe ouvrière ne doit plus rester concentrée sur la relation de travail (et d’exploitation) patron/ouvrier, elle doit embrasser tous les sujets d’Hexagone, d’Europe et du monde (internationalisme), et avoir une position révolutionnaire sur chacun d’eux.

L’étape actuelle, c’est de briser le carcan de l’économisme, du mouvement purement ouvrier (Lénine, Que faire ?).

Cela passe par deux choses :

- les intellectuels organiques (Antonio Gramsci) : ce sont des intellectuels issus du prolétariat ; ou parfois, comme Lénine ou Mao, de la petite-bourgeoisie, mais sur les positions et au service du prolétariat – mais de préférence, ceux-là ne doivent intervenir qu’au début, lorsque les forces subjectives de la révolution sont encore faibles. Sans même parler de Lénine ou Mao, il y a des centaines de travailleurs intellectuels, liés au prolétariat par des liens familiaux, conjugaux, professionnels ou affinitaires, qui peuvent jouer ce rôle. Leur tâche est de dépasser (justement) l’économisme, d’élaborer une conception prolétarienne du monde et de briser l’hégémonie culturelle de la bourgeoisie sur le prolétariat et les masses populaires (Gramsci encore). 

- la ligne de masse, qui passe par des organisations de masse. Ainsi, la Jeunesse Communiste Marxiste-Léniniste est la première organisation communiste révolutionnaire de masse, en direction de la jeunesse populaire, à voir le jour depuis près de 40 ans. Simultanément, le PCmF prône la création du Front révolutionnaire anticapitaliste/antifasciste et populaire (FRAP), avec pour organe de communication la Cause du Peuple. Sur la région de Toulouse, le collectif Coup pour Coup 31 multiplie les initiatives anti-impérialistes et anticapitalistes, de même que le Comité Anti-Impérialiste, plutôt sur la région parisienne. Le Comité de Soutien à la Révolution en Inde assure la solidarité internationaliste, en Hexagone, avec la plus grande Guerre populaire sur la planète actuellement.

Ce sont là des initiatives, idéologiquement et géographiquement diverses, mais qui ne peuvent aller que dans le bon sens, quels que soient les incidents de parcours qui pourraient survenir.

Le Parti ouvrier n’est pas un "syndicat politisé". On sait de toute façon parfaitement que "l’apolitisme" des syndicats en France est une mascarade, et qu’ils sont tous liés à un mouvement réformiste. On sait, aussi, que le problème du PCF pendant des décennies (des années 1950 à 1990), c’est (justement) qu’il n’a finalement été que la machine électorale de la CGT…

Non, le Parti de la classe ouvrière, communiste révolutionnaire, est un instrument de conquête et – demain – d’exercice du Pouvoir. Il doit reposer sur une conception communiste du monde.

Pour reprendre toujours le même exemple, Lutte Ouvrière compte des militants ouvriers héroïques, comme Xavier Mathieu. Mais voilà, le problème, c’est que LO ne sait parler que de cela : des conflits du travail, des mouvements sociaux contre les "réformes" réactionnaires de l’État bourgeois. Et lorsqu’ils prennent position sur d’autres questions, leurs positions sont fausses, comme celle de considérer que les luttes de libération sont "bourgeoises". Lutte Ouvrière est donc incapable de prendre et d’assumer le Pouvoir : ils repoussent éternellement l’échéance, en disant que "les conditions ne sont pas mûres" (elles ne le seront jamais, car les conditions de la révolution se créent par le travail révolutionnaire et, de toute façon, les conditions d’une révolution purement ouvrière ne seront jamais réunies). 

3. La classe ouvrière et les autres classes dans la révolution

Une autre conception erronée, que l’on entend souvent chez les ouvriéristes, c’est que les autres classes exploitées ou écrasées par le capitalisme monopoliste sont les bienvenues dans le processus révolutionnaire… à condition de se plier aux intérêts et aux conditions de la classe ouvrière. C’est complètement faux. C’est perdre totalement de vue la mission émancipatrice de la classe ouvrière pour l’humanité entière.

La classe ouvrière ne "plie" pas les autres classes populaires à ses intérêts : ceci est une conception trotskyste, que Trotsky a partiellement mise en œuvre (vis-à-vis de la paysannerie) durant le communisme de guerre. Au contraire, elle réalise leurs aspirations (idéalistes) à la "justice", à la "dignité" et au "bien être", car c’est là un programme démocratique minimal, parfaitement englobé dans le programme maximal de la classe ouvrière qui est le socialisme et son aboutissement, le communisme.

Si l'on prend l’exemple de l’agriculture, les petits paysans ont intérêt à la collectivisation, à la mise en commun des moyens de production, à l’agriculture socialiste.

Cet intérêt est très clairement ressenti dans les pays où la grande propriété (semi-féodale ou agro-capitaliste) s’oppose à la micropropriété ou à une paysannerie sans terre. En France, il y a beaucoup de grandes propriétés agro-capitalistes (que la révolution expropriera et donnera aux masses laborieuses pour leur alimentation) d’un côté, et de l’autre, des paysans poussés par la faillite vers le prolétariat. Mais il y a entre les deux des petits paysans, pour qui la collectivisation sera la solution.

La révolution prolétarienne apporte aux paysans une solution qui est dans LEUR intérêt (ET dans celui des masses populaires), elle ne les "plie" pas aux intérêts de la classe ouvrière !
 


Post-scriptum : cet article a (sans surprise) soulevé quelques réactions (sans importance) sur un obscur forum où errent quelques vieux débris (sans importance...) de l'ouvriérisme et autres dogmatismes "ML". Qui n'ont d'ailleurs que cela à faire, ce qui en dit long sur leur militantisme révolutionnaire ...

Notons simplement, au vu de leurs réactions, qu'ils ont été ni plus ni moins qu'incapables de lire ce texte, ou en tout cas de le comprendre. Leur "grandiose" contribution au mouvement communiste en France, depuis plus de 30 ans, n'en est que plus compréhensible ...

 

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 19:25

 

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Sur le site du National Democratic Front of the Philippines:

 

Le NPA écrase les opérations de l'Armée philippine (AFP) à Davao Oriental, 18 soldats fascistes éliminées dans des embuscades de l'Armée rouge

Dix-huit soldats ennemis ont été tués et plus de 10 autres sévèrement blessés après les offensives tactiques lancées par les combattants rouges du Commandement opérationnel Front 20 Conrado Heredia de la Nouvelle Armée Populaire les 27 et 28 août, dans des villes de Cateel et de Boston à Davao Oriental.

Une troupe de combat de la dimension d'une brigade, impliquant les forces armées du 25ème bataillon d'infanterie de Philippines et du soixante-septième bataillon d'infanterie de la 1001e brigade, et une formation du Scout Rangers Company, a été engagée par les combattants rouges dans deux embuscades séparées, causant aux ennemis des pertes s'élevant à un petit peloton.

Le 27 août dernier, un peloton de la 25ème BI de l'AFP qui opérait à l'intérieur de Boston a été frappé par les combattants rouges à 3h00 du matin dans le barangay Sumilao. L'embuscade a abattu 10 soldats ennemis et blessé beaucoup d'autres.

Environ 36 heures plus tard, une formation composée du 67ème BI de l'AFP et de la Scout Rangers Company qui faisaient une profonde incursion dans le territoire de la guérilla à Sitio (hameau) Buko-Buko Abehod, Cateel, a reçu un coup mortel à environ 15h10, le 28 août. Il est confirmé qu'ont été tués huit soldats ennemis et cinq autres blessés après la fusillade de 45 minute.

Le but principal de l'opération, de la dimension d'une brigade, de l'AFP est de dégager le terrain pour le pillage économique déchaîné des grandes concessions et des compagnies d'extraction à grande échelle qui enjambent Cateel, Boston et la chaîne riche en or des Monts Diwata à Diwalwal, Monkayo. L'AFP mercenaire sont les soldats des pillards des big business pour détruire les vies et la vivabilité des masses dans ces secteurs. Malheureusement pour eux, l'Armée rouge est entièrement disposée à contrer leurs incursions fascistes avec des offensives tactiques.

 

Contraire aux rapports pour sauver la face, donnés plus tôt par l'AFP aux médias, l'Armée rouge s'est  retirée sans risque de ses positions, sans heurt, après les engagements.

À la suite des pertes sur le champ de bataille de l'AFP, les fascistes ont déversé leur colère sur les civils. Les soldats de l'AFP ont illégalement appréhendé et détenu sept civils à Boston et deux autres à Cateel. Des civils ont été pris de force comme guides tandis que d'autres étaient soumis à la torture psychologique et poussés à signer des papiers de reddition comme membres de la NPA. Ils n'ont été libérés que trois jours plus tard après que les familles et les résidents se soient rendus au poste de commandement tactique des troupes d'opération de l'AFP à barangay Santa Fe, Cateel.

Le succès des offensives tactiques de la NPA est dû à l'appui des masses populaires dont jouit l'Armée rouge. La largeur et la profondeur de la base de masse révolutionnaire et l'application créative par la NPA de la guérilla, forcent l'AFP à diviser ses troupes de combat dans des formations plus petites, plus isolées, en faisant des cibles vulnérables aux actions de destruction et d'attrition de l'Armée rouge.

Comme prévu, les huiles de la 10ème Division d'infanterie de l'AFP au camp de Panacan, dans la ville de Davao, ont lancé leur offensive médiatique habituelle de demi-vérités et de mensonges purs. Mais aucune de leurs fables pathétiques ne peut nier la réalité de l'avance régulière de la révolution démocratique du Peuple, à mesure que les intrusions fascistes de l'ennemi dans les territoires guérilleros, au service des pillards du grand capital, sont activement confrontés à la résistance armée et sans armes du Peuple et de son armée révolutionnaire. 

 

par Roel Augustin II

Porte-parole du commandement opérationnel Front 20

Commandement Conrado Herredia

Nouvelle Armée du Peuple - Sud Mindanao


 

http://marxistleninist.files.wordpress.com/2010/01/26cppforty02.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 19:44

 

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La grève des travailleurs des services publics, soutenue par la Cosatu, la plus grande fédération syndicale de travailleurs dans le pays, évoque beaucoup de leçons, particulièrement pour les travailleurs et les pauvres des villes comme des campagnes.

 

 

Tiyani Lybon Mabasa, Socialist Party of Azania (SOPA)

 

Laissez-moi déclarer d'entrée, que le Parti Socialiste d'Azania (Sopa) place sans équivoque son appui là où il lui appartient de droit - du côté des travailleurs.

Leurs demandes ont notre appui total. Le gouvernement, qui est l'employeur, ne peut pas rester intransigeant alors qu'il est coupable d'avoir dépensé 900 milliards de rands (1 euro = 11 rands NDLR) pour la Coupe du monde de la FIFA, qui n'était rien de plus qu'un effort de relations publiques pour l'Afrique du Sud et le continent dans son ensemble.

Ils doivent maintenant montrer le même courage et la même résolution pour satisfaire les travailleurs qui sont des citoyens de ce pays.

En premier lieu, la cible de cette grève est le gouvernement, qui dans des circonstances normales devrait être plus positif et sensible quand il a affaire avec ses employés qui appartiennent aux services les plus essentiels tels que la santé, l'éducation et directement impliqués dans la distribution de services.

Nous voulons déclarer que les travailleurs qui font la grève ne sont pas insensibles ni irresponsables, mais sont forcés par les réalités économiques que ce gouvernement connaît parfaitement. Ce qui est bon pour les fonctionnaires du gouvernement devrait dans la même veine être bon pour les travailleurs.

Le gouvernement est au coeur du mécontentement. Le seul instrument que le gouvernement et les organisations révisionnistes emploient est la clause de lock-out Codesa qui leur permet d'employer des briseurs de grève de toute sorte et de quitter la table des négociation. Or, l'on n'a aucune raison d'être là quand ceux qui travaillent là sont en grève.

 

Ceci, dans n'importe quelle langue, s'appelle outrepasser le piquet de grève. Laissez le gouvernement s'arranger avec les travailleurs ; c'est la vraie démocratie. Nous ne comprenons pas le langage qui incite les travailleurs à rompre les rangs.

La conspiration du parc de Kempton, qui a produit l'accord de trahison Codesa continue de porter ses fruits amers, en utilisant la clause de lock out  pour briser la résolution des travailleurs.

Ceci leur permet d'employer des volontaires au lieu de négocier avec les ouvriers et leurs représentants des syndicats. Et les masses n'apprécient certainement pas cette amertume bien enrobée. En fait, elle les fait vomir !

L'enrobage vient sous la forme des politiques anti-travailleurs du gouvernement ANC menées par Mandela, par Mbeki et maintenant par Zuma.

Et les directions de la Cosatu et du Parti communiste sud-africain (SACP) sont co-signataires de l'accord Codesa du parc de Kempton. C'est cette alliance sacrilège qui continue à trahir les aspirations de notre peuple.

Il a créé les conditions favorisant le pillage continu de la richesse de la notre mère-patrie. Leurs enfants deviennent des milliardaires avant qu'ils aient vu pousser toutes leurs dents.

La Cosatu se trouve dans une position insoutenable où ses membres sont à la réception de toute la brutalité du "système de libre-marché". C'est ce système qui justifie le fait que le Président, les ministres, les directeurs généraux et tous les bureaucrates peuvent considérer qu'il est correct de se payer mais ne peut pas faire la même chose pour les travailleurs.

Les acquis durement gagnés par les syndicats pendant la Lutte (contre l'apartheid NDLR) sont lentement mais sûrement érodés. La perte d'emploi à travers, notamment, le travail intérimaire, est devenue l'ordre du jour.

L'économie récupère soi-disant de la crise économique mondiale, mais on voit le chômage massif dans les rues. Dans certaines banlieues noires (townships) vous pourriez facilement confondre un mercredi avec un dimanche. Les masses luttent pour leur survie même. Le prix d'une miche de pain est hors d'atteinte pour de nombreuses personnes.

 

Pire encore, une multiplication des boulangeries vendant du pain de qualité inférieure - en poids et en valeur nutritive - se fait jour.

Nous avons vu les grandes entreprises s'entendre pour fixer les prix du pain et d'autres produits de base, même les médicaments. Dans le cas du pain, la réponse de gouvernement a été un maigre 100 millions de rands... Peu après le prix du pain a de toute façon augmenté rapidement.

Le plat de maïs, l'aliment principal des masses du pays, est en train de devenir rapidement une option de luxe. En quelques années les prix des produits de première nécessité ont doublé ou triplé : lait, huile de friture, margarine (oubliez le beurre), savon, poudre de savon, vaseline, dentifrice ; les légumes comme les oignons, tomates, potirons, épinards, betteraves et les pommes de terre sont hors de portée.

C'est encore pire avec les fruits et les médicaments. Et encore, la fixation des prix limite les dégâts pour les plus pauvre des pauvres. Que sont sensés faire les professeurs, les infirmières et les médecins face à de telles attaques ?

Le capitalisme est une rue à sens unique notoire - toujours au service du profit et non du peuple. Les personnes doivent emprunter pour acheter de la nourriture.

L'augmentation de 27,5% de l'électricité, de plus de 17% de la nourriture, de 20% des taux d'intérêt et de plus de 35% du carburant (de mai 2007 à mai 2010), constituent également la base de cette grève.

Couplez ceci avec le chômage toujours croissant et une recette pour la révolution est en trains de fermenter. La lutte de pouvoir dans le parti dirigeant peut seulement aider à mettre le feu au barillet de poudre.

La direction de la Cosatu doit apparaître comme étant du côté de ses membres, de peur d'être rejetée.

Les travailleurs réclament un changement politique. Au coeur de leurs demandes, que nous soutenons, les questions sont politiques*.


    * L'auteur est président du Sopa

 

 


 

  Communiqué de presse du mouvement des personnes sans emploi


31 août 2010


LIEU DE RENDEZ-VOUS : Stade de Glebelands, Umlazi
PERSONNES DE CONTACT : Ayanda Kota 078 625 6462, Nozipho Mnteshana 079 740 5074
ORATEURS : Nozipho Mnteshana, président du mouvement des personnes sans emploi à Durban et S'bu Zikode, président d'Abahlali basé à Mjondolo Afrique du Sud


Des millions d'emplois ont été perdus l'année dernière. Beaucoup de personnes qui travaillent restent pauvres. Nous ne pouvons pas continuer comme ceci. Par conséquent nous, en tant qu'élément d'une solidarité et d'un militantisme croissants de la part des organisations de la classe ouvrière exigeons :
1. Un salaire minimum pour chaque ouvrier.
2. Un vrai engagement pour prendre une mesure radicale immédiate afin de créer des emplois pour tou-te-s. Ceci doit inclure un moratoire immédiat sur les licenciements et une décision pour mettre le droit au travail dans la constitution.
3. Un revenu garanti pour tous ceux qui n'ont pas le travail.


Nous sommes également dans la pleine solidarité avec les grèves pour un salaire minimum, la lutte pour la terre et le logement et les services de base gratuits ainsi que les luttes établies depuis longtemps pour des soins de santé décents.
Zwelinzima Vavi a tout à fait raison d'avoir déclaré que sous le régime de Zuma nous nous dirigeons rapidement dans la direction d'un véritable Etat prédateur dans lequel une puissante élite corrompue et démagogique de hyènes politiques commande de plus en plus l'Etat comme un moyen d'accumulation de richesse.

Mais tandis que nous soutenons l'analyse de Vavi et que nous affirmons la légitimité complète des demandes que les ouvriers publient actuellement dans la COSATU nous faisont également appel à la COSATU pour qu'elle cesse de protéger l'ANC contre la colère du Peuple et pour se joindre avec les protestations de la communauté et les mouvements sociaux qui ont été au premier rang de la lutte contre l'Etat prédateur ces dernières années.

Nous devons unir et imposer la puissance de la classe ouvrière organisée contre la tendance à la prédation sur la société par l'intermédiaire de l'Etat. Ceci exige la solidarité de tous les organes de pouvoir de la classe ouvrière dans les entreprises et dans les communautés.
Nous condamnons la répression de l'Etat contre des mouvements comme Abahlali Mjondolo à Durban et le mouvement des personnes sans terre à Johannesburg. Nous condamnons également la politique de caniveau à laquelle certains chefs autoritaires de la gauche petite-bourgeoise ont recouru afin de protéger leurs fiefs contre la force croissante de la classe ouvrière organisée.
Notre espoir se situe dans la force de la classe ouvrière et notre force se situe dans notre unité.

 

 

Oui ! Poser la question du  Pouvoir !

Poser la question de la libération nationale totale et de la révolution démocratique du Peuple, premier pas vers le socialisme !

Poser la question de la Guerre Populaire !

Que le Peuple d'Azanie renoue avec son héroïque tradition de lutte !

 

  AfricaFistZm.jpg image by nyandad

 

 

 

 

 

 


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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 23:38


Nous sommes un certain nombre de communistes, bien que pour certains maoïstes, à avoir pris conscience que l’étape actuelle en Hexagone en est (malheureusement) à la défense des bases élémentaires du léninisme, voire tout simplement du marxisme, plus qu’à la défense du maoïsme comme saut qualitatif dans un mouvement marxiste-léniniste qui serait déjà conséquent. Toute l’expérience de Servir Le Peuple, depuis près d’un an, tend vers cette conclusion.

Construire un Parti léniniste est la priorité, car toute défense des apports de Mao Zedong reviendrait autrement à construire sur du sable.

Dans ce cadre, Servir Le Peuple se propose de fournir un travail de réflexion théorique et d’analyse sur les principales déviations anti-léninistes. Ce travail est donc inauguré, avec la déviation ouvriériste. Il s’agit d’un travail de longue haleine, qui s’étalera sur plusieurs semaines voire plusieurs mois. Ce sera également un travail collectif : des précisions et des corrections viendront certainement améliorer ce premier jet. 

La déviation ouvriériste est une déviation historique, pratiquement aussi ancienne que le mouvement communiste lui-même.

Elle se base sur une interprétation étriquée des textes de Marx et Engels, en particulier Le Capital, écrits à une époque où le prolétariat consistait en pratique à 95% dans les ouvriers/ères (de l’industrie, des mines, de la construction etc.) car le capitalisme n’avait pas encore absorbé toute l’activité productive des pays industriels.

Ce n’est cependant pas aussi évident, car en anglais et en allemand (leurs langues d’expression principales), Marx et Engels parlaient de « travailleurs » : working class ou arbeitersklasse. Cette interprétation est aujourd’hui dévoyée par les révisionnistes et certains trotskystes qui, en parlant de « travailleurs », veulent mélanger les intérêts de classes différentes, à la conscience et aux intérêts immédiats très différents, parfois clairement antirévolutionnaires, pour mettre finalement en avant un programme minimal de type social-démocrate.

Pour autant, Marx et Engels ont eux-mêmes souvent souligné le rôle que pouvaient jouer les travailleurs intellectuels dans le mouvement révolutionnaire : n’étaient-ils pas eux-mêmes des intellectuels prolétarisés ?

Et Lénine disait même en 1902, dans Que faire ?, que « La conscience politique de classe ne peut être apportée à l'ouvrier que de l'extérieur, c'est-à-dire de l'extérieur de la lutte économique, de l'extérieur de la sphère des rapports entre ouvriers et patrons. Le seul domaine où l'on pourrait puiser cette connaissance est celui des rapports de toutes les classes et couches de la population avec l’État et le gouvernement, le domaine des rapports de toutes les classes entre elles. C'est pourquoi, à la question : que faire pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques ? - on ne saurait donner simplement la réponse dont se contentent, la plupart du temps, les praticiens, sans parler de ceux qui penchent vers l'économisme, à savoir “aller aux ouvriers”. Pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques, les social-démocrates doivent aller dans toutes les classes de la population, ils doivent envoyer dans toutes les directions des détachements de leur armée. »

C’était bien sûr une autre époque, où l’analphabétisme, l’absence d’instruction, l’absence de temps laissé à la réflexion personnelle, empêchait la classe ouvrière de développer par elle-même les instruments scientifiques de sa libération. L’eau a bien sûr coulé sous les ponts, le niveau culturel des masses en général et du prolétariat en particulier s’est considérablement élevé, et  aujourd’hui des camarades de la première importance sont issus directement des rangs ouvriers. Mais on peut retenir deux choses dans ce que dit Lénine :

- d’abord, que l’idée de la révolution socialiste n’est pas liée de manière absolue avec l’appartenance à la classe ouvrière, ce qui serait une vision totalement mécanique du matérialisme. L’idée du socialisme et du communisme naît dans le mode de production capitaliste, de la contradiction centrale entre le caractère social de la production et l’appropriation privée de la plus-value du travail. A partir de là, cette idée communiste se répand dans l’ensemble des classes de la société, de même que l’idéologie bourgeoise influence toutes les classes, y compris le prolétariat. Bien sûr, la conscience révolutionnaire l’emporte sur l’influence bourgeoise d’autant plus facilement (j’y reviendrai) que l’intérêt de classe à la révolution est clair, que la contradiction entre production sociale et appropriation privée est directement ressentie. Il n’y a pratiquement aucune chance pour qu’un bourgeois, vivant du revenu de ses actions, puisse envisager la moindre option révolutionnaire…

- ensuite, le capitalisme est devenu (déjà en 1902 lorsque Lénine écrit) un ordre social et non plus un simple mode de production. Il englobe toute la société, toutes les classes, tous les rapports sociaux sous son pouvoir politique et dans ses valeurs culturelles. Autrement dit : le capitalisme ne s’arrête pas à la porte de l’usine. La mission historique du prolétariat ouvrier n’est pas seulement sa propre libération : c’est la libération de la société entière. Lénine pourfend alors ce qu’il appelle l’économisme : nous y reviendrons.

Quoi qu’il en soit, Servir Le Peuple confesse de toute façon une fâcheuse tendance : celle de vivre dans le réel et non dans des « Textes Sacrés » et, accessoirement, d’avoir conscience que nous ne sommes plus en 1848, ni en 1880 ou 1914. De considérer le marxisme (Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao et d’autres auteurs) comme une grille d’analyse scientifique de la réalité qui nous entoure, et non comme un ensemble de « principes » intangibles qu’on récite comme un mantra.

Aujourd’hui, la réalité dans un pays impérialiste comme la France est que s’est développée une importante économie de services, par exemple, tandis que la production industrielle non qualifiée a été très largement exportée vers des pays comme l’Inde, la production moyennement qualifiée vers l’Europe de l’Est etc.

Or les travailleurs des services, qui peuvent être la caissière de Carrefour ou de McDonald’s comme le réparateur qui vient réparer votre plomberie, ne sont pas des ouvriers au sens marxiste strict, c'est-à-dire qu’ils ne transforment pas la matière pour lui donner une valeur ajoutée… Ce sont pourtant bien des prolétaires.

Servir Le Peuple a donné, à l’époque où le rédacteur de ces lignes n’était membre d’aucune organisation, la définition suivante du prolétariat :

--> les travailleurs non propriétaires des moyens de production. C'est le caractère fondamental. Les moyens de production sont la propriété du bourgeois capitaliste, c'est la définition de la bourgeoisie. Le prolétaire n'est propriétaire que de sa force de travail.

--> ensuite, car jusque là cela pourrait être n'importe quel salarié, échangeant leur force de travail (seul moyen de production dont ils disposent) contre juste de quoi la reproduire.

--> enfin extorqués, donc, de la plus-value de leur travail : c'est-à-dire que la différence entre ce que leur travail quotidien rapporte à l’employeur capitaliste, et ce qu’il leur est rétribué pour vivre sous forme de salaire (charges comprises), est accaparé par celui-ci.

La classe ouvrière, en laquelle consistait 95% du prolétariat à l’époque du Capital, n’en représente plus une telle proportion aujourd’hui. Elle en est simplement le noyau dur, la classe révolutionnaire jusqu’au bout, parce que, comme on l’a dit, elle crée la valeur ajoutée en transformant la matière (extraire le minerai du sol, transformer le morceau de métal en pièce d’automobile, le ciment en maison), et deuxièmement, parce qu’elle vit au quotidien le caractère social de la production et sa contradiction avec l’appropriation privée de la richesse créée.

Cela dit, si fertile que soit notre imagination, la conception du prolétariat exposée ici n’en est pas sortie toute habillée, puisqu’à vrai dire elle est totalement inspirée de celle de nombreuses organisations maoïstes.

Pour le PCR du Canada, le prolétariat consiste en : 

L’aristocratie ouvrière : Il s’agit de prolétaires dont le revenu leur permet, outre de reproduire leur force de travail, d’accumuler un certain montant pour avoir accès à des actifs mobiliers et immobiliers et s’affranchir de l’endettement. On en rencontre une part importante parmi la couche des employéEs techniques et une fraction appréciable du prolétariat industriel. C’est une couche très syndiquée.

Les employéEs techniques : Ce sont souvent des employéEs qui ont obtenu des formations techniques au niveau collégial dans les domaines de la santé, des sciences de la nature et les arts. Les pompiers/ères font aussi partie de cette couche. Leurs salaires sont supérieurs à ceux de l’ensemble du prolétariat.

Les employéEs exécutantEs : Parmi cette couche, on retrouve les emplois les moins payés, les plus féminins et avec le taux de temps partiel le plus élevé. La qualification scolaire est légèrement supérieure à celle du prolétariat industriel. On retrouve beaucoup d’emplois de passage pour des étudiantEs. Ces emplois, on en retrouve dans la restauration, l’hébergement, la vente au détail, les services sociaux, les emplois de bureau, le secrétariat, etc. La syndicalisation y est faible.

La classe ouvrière : On y retrouve toute la classe ouvrière traditionnelle des industries, des métiers de la construction et du transport. On ajoute aussi des ouvriers agricoles. Il y a un taux de travail à temps partiel supérieur à la moitié. La présence féminine est faible (le sixième). La majorité des hommes de ce secteur qui ont travaillé à temps plein font partie de l’aristocratie ouvrière. Ceux-ci sont fortement syndiqués.

Les rentiers/ères prolétaires : L’essentiel de leurs revenus provient des régimes de pensions de vieillesse, de supplément de revenus garantis et de régimes de pensions gouvernementaux. Par contre, pour les ancienNEs membres de l’aristocratie ouvrière, les fonds de pension privés représentent une part appréciable de leurs revenus.

L’armée de réserve : Dans l’armée de réserve, nous retrouvons touTEs les personnes qui sont en âge de travailler mais que, parce que le capitalisme ne permet pas à tout le monde de travailler pour des raisons de santé ou des raisons intrinsèques à ce régime, ne peuvent pas le faire. Les 2/3 de l’armée de réserve sont des femmes. Lorsqu’il y a de l’emploi disponible, l’armée de réserve diminue. Lorsque, suite à des récessions et des crises économiques, l’emploi diminue, l’armée de réserve croît. CertainEs sont bénéficiaires d’assurance-emploi, d’autres d’assistance-sociale. Par contre, une partie des membres de l’armée de réserve doivent se faire vivre par leurs conjointEs.

Pour le (nouveau) Parti Communiste Italien : « Travailleurs dont le revenu vient, au moins pour la partie principale, de la vente de leur force de travail. En Italie, ils sont environ 15 millions. Avec le reste de leurs familles et les retraités, cela fait 36 millions.

1. Classe ouvrière

Les prolétaires embauchés par les capitalistes pour valoriser leur capital en produisant des marchandises (biens ou services). Il faut que celui qui les embauche soit un capitaliste (de l'industrie, de l'agriculture, des services, de la banque, des finances, etc.) et qu'il le fasse non pas pour qu'ils prêtent leurs services à des institutions ou à des organismes “ sans but lucratif ”, mais pour qu'ils travaillent dans une entreprise dont le but principal est la valorisation du capital.

Parmi les ouvriers, il existe des divisions objectives politiquement importantes, comme travailleur sans qualification et travailleur qualifié, ouvrier et employé, la possession de revenus autres que ceux du travail, la dimension de l'entreprise, le secteur auquel appartient l'entreprise, ouvriers des villes et ouvriers des zones rurales, sexe, nationalité, etc.

Ne sont pas des ouvriers, ces employés qui travaillent dans des entreprises capitalistes, dont le travail est, au moins pour une partie importante, un travail de direction, d'organisation, de préparation et de contrôle du travail d'autrui, pour le compte du capitaliste (pour donner un indice sommaire et approximatif mais simple, nous pouvons considérer qu'appartiennent à cette catégorie tous les subordonnés qui reçoivent des salaires ou des appointements annuels nets supérieurs à 25.000 €). Les ouvriers, ainsi répertoriés, en Italie sont environ 7 millions (dont presque un million travaillent dans des grandes entreprises, de plus de 500 personnes). En comptant leurs familles et les retraités, cela fait 17 millions.

Cela, c'est la classe ouvrière qui dirigera la révolution socialiste. Le parti communiste est son parti. 

2. Autres classes prolétaires

Les membres des classes indiquées ci dessous sont les alliés les plus proches et les plus solidaires de la classe ouvrière. Au cours de leur vie, beaucoup de travailleurs passent de l'une de ces classes à la classe ouvrière et vice versa. Cela renforce les liens de ces classes avec la classe ouvrière (et apporte dans la classe ouvrière les qualités et les défauts de ces classes). En Italie, ils sont environ 8 millions. En comptant leurs familles et les retraités, cela fait 19 millions. Ils se divisent dans les trois grandes classes suivantes :

- les salariés (on en exclut les dirigeants) de l'administration publique centrale et locale et des organismes qui dépendent de l’État ;

- les travailleurs employés dans des entreprises non capitalistes (entreprises familiales, d'artisanat et d'autres que les propriétaires créent et gèrent non pour valoriser un capital, mais pour en obtenir un revenu) ;

- les travailleurs qui sont attachés aux services personnels (serveurs, chauffeurs, jardiniers, etc.). »

Bien sûr, on peut légitimement être en désaccord avec ces définitions. Par exemple, les communistes de France classent rarement (comme le fait le PCR Canada) l’aristocratie ouvrière et les agents de maîtrise technique dans le prolétariat. L’analyse du prolétariat des camarades italiens semble plus juste, en revanche ils classent dans les classes populaires des personnes gagnant entre 2000 et 4000 € nets par mois… Dans le « sens commun » de populaire en France, il est clair que ces gens-là n’en font pas partie, mais appartiennent bien aux classes moyennes (et même moyennes supérieures !), à la petite-bourgeoisie salariée. Ils ne vivent pas dans des quartiers populaires, mais résidentiels.

En revanche, l'on comprend plus mal en quoi le débat franc et ouvert entre camarades ne pourrait se passer d’insultes…

La déviation ouvriériste, donc, n’est pas nouvelle. Et si elle n’est pas extrêmement répandue, contrairement aux déviations révisionnistes et trotsko-réformistes trans-classistes, elle est encore bel et bien présente de nos jours.

Elle est très présente dans le trotskysme « canal historique » dont l’exemple type est Lutte Ouvrière, en tout cas avant le virage « antilibéral » populiste des dernières années. Car si Trotsky n’était pas spécialement ouvriériste (plutôt arriviste), il a ramassé dans son combat contre l’URSS des ouvriers et des paysans tous les débris de conceptions anti-léninistes, et celles-ci imprègnent encore certains courants « orthodoxes ».

Elle est représentée, également, dans la « Gauche communiste », les gauchistes au sens historique strict.

Mais on la trouve également, malheureusement, dans le marxisme-léninisme. Il s’agit notamment d’une déviation de personnes et de groupes issus du courant pro-albanais, dont la lutte déterminée contre le révisionnisme et contre la théorie des trois mondes (soutenir les « petits impérialismes » - France etc. – contre les « deux superpuissances », puis tout simplement l’Ouest contre le « social-impérialisme », théorie attribuée à tort à Mao) ne souffre pas de remise en cause. La théorie des trois mondes étant, elle, la déviation historique du courant prochinois.

Cette déviation est souvent portée par des petits-bourgeois, visiblement en quête de radicalité : ainsi à Lutte Ouvrière, la très ouvriériste Arlette Laguiller était employée du Crédit Lyonnais, la plupart des cadres sont des profs et le « leader de l’ombre » Hardy est propriétaire d’une petite entreprise… De son côté, Anton Pannekoek (1873-1960), le père de la "Gauche communiste germano-hollandaise", était astrophysicien de son état.

Mais parfois, elle provient aussi directement des rangs ouvriers. La classe ouvrière de l’État de France a connu pendant les « Trente glorieuses » (1945-75) une élévation continue de son niveau de vie, puis avec la crise générale du capitalisme, une dégradation continue. D’où chez certains éléments assez âgés (au moins la quarantaine) un sentiment d’amertume et une radicalisation sectaire, un repli sur une classe ouvrière mythifiée : une dérive comparable au gauchisme de la petite-bourgeoisie broyée par le Grand Capital. Une amertume qui peut aussi provenir, chez certains vieux militants, des revers stratégiques du mouvement communiste au niveau mondial, dans les années 1970 à 1990. Des revers qu’ils mettent de façon simpliste sur la trahison des intellectuels, bien réelle, mais qui serait plus une conséquence qu’une cause à notre humble avis…

Quoi qu’il en soit, l’amertume n’est jamais un sentiment qui produit les grands révolutionnaires, ni une conception du monde juste. Lénine, Staline, Mao n’étaient pas des individus amers, mais au contraire des dirigeants d’un optimisme révolutionnaire et d’une positivité inébranlables.

Ces ouvriéristes en arrivent à oublier la mission historique de la classe ouvrière et du prolétariat révolutionnaire, qui n’est pas seulement de se libérer elle-même, mais de libérer l’humanité.

Leur conception considère que seule la classe ouvrière, et encore dans une définition ultra restrictive, constitue les prolétaires : les caissières, les esclaves-salariés de plateformes téléphoniques n’en sont pas !

Mais surtout, au-delà de la définition du prolétariat, ils ont une vision sectaire des alliances de classes indispensables à toute révolution. Ils considèrent que seule la classe ouvrière est vraiment révolutionnaire, de manière presque « innée » (la domination culturelle de la bourgeoisie ? connaît pas…) tandis que les autres ne le seraient pas, et seraient même foncièrement contre-révolutionnaires : elles devraient « se plier » aux conceptions de la classe « ouvrière » pour mériter un minimum de considération.

Les petits employés, les paysans pauvres, les petits indépendants et les travailleurs intellectuels pauvres : des contre-révolutionnaires, pourris de conceptions petites-bourgeoises ! De là à considérer qu’un ouvrier communiste est plus proche d’un ouvrier fascisant que d’un travailleur intellectuel progressiste, il n’y a parfois qu’un tout petit pas…

L’oppression générale, à l’époque de l’impérialisme, des monopoles grand-capitalistes sur les masses populaires (et qui dit oppression, dit résistance), les luttes populaires démocratiques (l’oppression capitaliste ne s’arrête pas à la sortie de l’usine), les luttes contre la destruction de l’environnement des masses populaires, tout cela n’existe pas, c'est "petit-bourgeois".

L’aspect démocratique du combat révolutionnaire dans les pays impérialiste est nié, alors qu’à mesure que la « démocratie bourgeoise » tombe le masque dans la crise générale du capitalisme, le rôle des communistes est de montrer aux masses populaires qu’il n’y a de vraie démocratie, de vraie « justice » (mots d’ordre idéalistes petits bourgeois) que dans la révolution socialiste. La concentration du pouvoir économique (et donc politique) par les monopoles fait que finalement, toutes les classes populaires, y compris les petits fonctionnaires et employés exécutants, les travailleurs intellectuels, les petits artisans/commerçants ou les petits paysans propriétaires ont intérêt à long terme dans le socialisme : le problème c’est qu’ils n’y ont pas forcément intérêt à court terme, et donc ne perçoivent pas cet intérêt.

De même, le rôle de la paysannerie et de la petite-bourgeoisie non-liées à l’impérialisme dans les pays arriérés et/ou dominés, est tout simplement nié.

Toutes ces conceptions ont notamment été, vers 1920, celles des gauchistes qui reprochaient aux bolchéviks leur travail en direction de la paysannerie et des autres classes exploitées dans l’Empire tsariste : Lénine l’a pourfendue dans La Maladie infantile (que nous aurons l’occasion de creuser ensemble dans de prochains articles).

Généralement, cette déviation ouvriériste conduit à des positions objectivement réactionnaires sur les pays dominés par l’impérialisme, car tout ce qui n’est pas dirigé par la classe ouvrière urbaine dans ces pays est à rejeter. Or, en l’absence de pays socialiste guidé par le marxisme-léninisme, ce n’est pour ainsi dire jamais le cas, et même les Guerres Populaires pour la Démocratie nouvelle, menées en Inde, aux Philippines, dans l’État turc, au Pérou, en Colombie, au Mexique (EPR) etc., reposent sur des alliances de classes : prolétariat urbain, prolétariat rural, paysannerie pauvre, petite-bourgeoisie, intellectuels etc.  

Prenons par exemple la Palestine. Le discours type est « sous les bombes des sionistes, sous les roquettes du Hamas, un seule classe ouvrière ! ». Ils ne font tout simplement aucune différence entre une classe ouvrière de type européen, dans ce qui est une « enclave » d’Europe au Proche-Orient, embourgeoisée par les bénéfices de l’occupation ; et un prolétariat de pays occupé et colonisé, une classe ouvrière comparable à la classe ouvrière noire en Afrique du Sud d’apartheid…

Et ici, dans les pays impérialistes, l’ouvriérisme mène tout droit à l’économisme : la limitation de la lutte de classe au strict cadre de l’usine, patron-ouvrier. Les luttes populaires démocratiques (contre la répression, contre la destruction de l’environnement, contre le développement du mouvement fasciste), ou encore les luttes des nations opprimées (basque, corse, bretonne etc.) sont rejetées comme « petites bourgeoises », sans autre forme de procès.

Finalement, quand les échecs répétés ont usé la détermination des nos « communistes ouvriers », on en arrive… au réformisme pur et simple ! Un cas emblématique est le PCOF (PéCOF pour les intimes), organisation historique « pro-albanaise » en France, qui a fini par intégrer le Front de Gauche « antilibéral » (social-démocrate).

Ce processus était déjà pointé du doigt par Lénine au tout début du 20e siècle :

« (…) nous pouvons dès la première manifestation littéraire de l'économisme, observer un phénomène éminemment original et extrêmement caractéristique pour la compréhension de toutes les divergences entre social-démocrates d'à présent : les partisans du "mouvement purement ouvrier", les adeptes de la liaison la plus étroite et la plus "organique" (expression du Rab. Diélo) avec la lutte prolétarienne, les adversaires de tous les intellectuels non ouvriers (fussent-ils des intellectuels socialistes) sont obligés, pour défendre leur position, de recourir aux arguments des "uniquement trade-unionistes" bourgeois. » (V. I. Lénine, Que faire ?, 1902).

Le travail de réflexion se poursuivra dans de prochains articles. Toutes remarques et suggestions sont les bienvenues et, comme on l'a dit, des précisions et corrections seront sans doute à apporter à cet article-ci.

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 17:46

 

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            Samedi 4 Septembre, jour anniversaire de la naissance de la troisième république française, l'organisation « Riposte Laïque », connue pour ses prises de positions ultra-réactionnaire sur la laïcité, relais de la théorie du choc des civilisations et de l' « invasion » musulmane, a préparé un rassemblement-apéritif.

            Si l'idée de fêter la troisième république paraît déjà étrange, étant la république des fossoyeurs de la commune, des antidreyfusard, des bellicistes de 1914, des saigneurs des colonies et  du cautionnement de l'agression nazie en Europe... la présence, en soutien, de forces politiques nostalgique du fascisme, a donné un sens tout particulier à ce rassemblement.

            Nous n'accusons pas la totalité des membres du rassemblement de cautionner l'idéologie de certains d'entre eux, mais hélas ils se sont retrouvés complices, peut-être par ignorance, de ce qui va suivre.

            Alors que, « pour plaisanter », les premiers mots sortis du mégaphone étaient « ici la BBC », référence au gaullisme, un des participants à l'organisation de ce rassemblement portait une bien étrange insigne sur ses vêtements. Cette insigne avait de quoi surprendre, puisqu'elle représentait l'écusson de la 33 ème division SS « Charlemagne », légion de volontaires français sous l'uniforme nazi, ce qui est, en plus d'être politiquement particulièrement douteux, absolument illégal.

            A nos remarques sur ce symbole, le jeune homme qui le portait se défendit de tout lien avec le nazisme, déclarant « candidement » qu'il s'agissait des armoiries de Sambre-et-Meuse. Ce qui était faux. Si cela poussa notre compère nostalgique des camps de la mort et des  divers génocides, dont celui des Roms, à sortir son téléphone pour appeler du renfort, cela ne fit pas tiquer les autres membres du rassemblement.

 

            Au fur et a mesure que le temps passait, et que des débats se formaient, de nombreux membres du groupuscule d'extrême-droite «Jeunesse Identitaire» s'approchaient, filmaient les opposants, et tentaient des provocations. Curieuse garde rapprochée pour une association qui se dit « défenseur des libertés démocratiques et de la laïcité » (dixit un de leurs membres.)

 

            Face aux provocations de plus en plus agressives de la part des militants des Jeunesse Identitaires, les CRS sont intervenus pour calmer les réactionnaires, mettant un terme à leurs menaces, mais cela ne les empêchant pas de continuer à filmer et photographier les militants pour remplir leur fichage.

 

            Pour préciser, Riposte Laique est une organisation réactionnaire qui considère que l'aspect principal de la question de la laïcité est la lutte contre l'Islam. Cette organisation n'a jamais mis en avant de combat contre l'omniprésence des conceptions catholiques et des symboles catholiques dans la société française, mais considère que les musulmans sont en train d'envahir et d'islamiser la France. Chose qui est le cheval de bataille des jeunesse identitaire, du FN, mais aussi de toute une frange qui traverse tous les partis, toutes les organisation, en bref toute la société. Pas si loin d'ici, le député André Gérin, d'une faction très franchouillarde du PCF, tient une ligne similaire, par ses propos, dénués de toute base matérielle, sur le voile intégral.

            L'objectif, conscient, de ces manœuvres est de diviser le prolétariat, de semer la division entre ceux qui partagent le même intérêt de classe en France. Prolétariat immigré et prolétariat « français » ne forme qu'une seule classe. La volonté, par cela, de rattacher le prolétariat aux intérêts de la bourgeoisie impérialiste. En cela aussi, les organisations de ce genre sont de nature typiquement fascisantes.

 

            La République, pour nous communistes, a pu jouer un rôle progressiste quant à la sortie du féodalisme, et l'instauration d'une démocratie, limitée car bourgeoise. A l'heure actuelle, la République n'est pas menacée par le fascisme, n'a pas besoin d'être défendue*. Elle est elle même réactionnaire, et c'est elle même qui est la responsable, par sa nature intégralement capitaliste, des maux de la société.

 

            La seule ligne progressiste, à l'heure actuelle, n'est pas de défendre jusqu'au bout le République, même si il est essentiel de lutter pour les libertés démocratiques (dont la liberté de culte également). La ligne progressiste, c'est de vouloir mettre à terre la république bourgeoise et sa nature criminelle, et d'instaurer la République Socialiste.


 

 

* Précision importante : cette phrase s'adresse au discours de Riposte "laïque", selon lequel il faudrait "défendre la République" contre "l'islamo-fascisme" et ses alliés "rouges et bruns" (entendus comme les NR "islamophiles" à la Soral). Comme il a été mentionné, le discours de l'intervenant de RL commençait par "Ici Londres, les Français parlent aux Français" : la désormais classique récupération du "folklore France Libre" (un peu en décalage avec un T-shirt de la SS Charlemagne, pour le coup...).

Il ne s'agit surtout pas de dire que combattre le fascisme impliquerait de défendre la république bourgeoise (ou de se rallier à la social-démocratie... - mais de se LA rallier, peut-être !), ni que combattre la république bourgeoise impliquerait de nier le développement du fascisme !

Le fascisme n'est pas un phénomène distinct de la démocratie bourgeoise (qui a elle aussi des pratiques de contre-révolution préventive et de mobilisation réactionnaire) : ce sont deux FORMES de dictature de la bourgeoisie, le FOND (la nature de classe) ne change pas. La démocratie bourgeoise est pourrissante et le fascisme est la moisissure qui se développe dessus, jusqu'à la ronger complètement et qu'il ne reste plus que le fascisme... Processus qui peut être rapide (Allemagne 1930-33) ou lent comme celui que nous vivons actuellement, un peu partout en Europe.

 

 


 


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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 21:51

 

Nouveau Népal, le 25 août 2010

 

La cinquième tentative d'élection du premier ministre s'est encore une fois soldée par un échec.

 

A vrai dire, la situation actuelle est totalement bloquée et il semble pratiquement impossible qu'un consensus soit trouvé pour en sortir. D'ailleurs, les différents protagonistes le savent bien et semblent se préparer à un conflit.

 

Ainsi, l'Armée Népalaise a repris ses recrutements et l'Armée Populaire lui a emboîté le pas (voir Après l'Armée Népalais, c'est l'Armée Populaire qui recrute ).

 

Mais le plus grand pas vers le conflit que nous avons pu observer est constitué de deux évènements. D'une part la volonté croissante des partis politiques (hors maoïstes) et de l'Armée Népalaise de ne pas reconduire l'UNMIN (Mission des Nations Unies au Népal) chargée de superviser les deux armées. D'autre part, l'appel de plusieurs dirigeants du Congrès à dissoudre l'Assemblée Constituante.

 

De la part des réactionnaires, ne pas reconduire l'UNMIN, c'est afficher clairement la volonté d'en finir avec le processus de paix et éviter la présence d'observateurs internationaux en cas de coup militaire.

 

De même, dissoudre l'Assemblée Constituante c'est clairement un signe que les réactionnaires veulent effacer le processus initié par les révolutionnaires.

 

Ces dangers représentent également des opportunités. Si ces deux évènements arrivent, cela signifiera le début d'une lutte à mort entre le camp réactionnaire et le camp révolutionnaire. Le PC Unifié du Népal - maoïste doit inévitablement s'y préparer.

 

En interne, les rapports médiatiques affluent pour dire que le Parti est clairement partagé entre deux lignes. L'une portée par Baburam Bhattarai qui voudrait poursuivre la participation au système parlementaire et prolonger la voie pacifique, au risque de se trouver désarmé en cas de coup d'Etat (rappelons nous l'Indonésie, le Chili, etc.). L'autre portée par Prachanda qui voudrait sortir de l'impasse en préparant une révolte populaire aboutissant à la mise ne place d'une République Fédérale Populaire, tout en gardant ouverte la possiblité de continuer le processus parlementaire pour une résolution pacifique. Il y aurait également Kiran qui ne voudrait pas garder ouverte la possibilité de continuer à participer au système parlementaire et voudrait préparer immédiatement la révolte.

 

Les déclarations publiques Bhattarai et Prachanda illustrent à mots couverts ces positions. Baburam Bhattarai a annoncé que si le Parti désignait un autre candidat (c-à-d lui même) que Prachanda, un gouvernement de consensus pourrait être formé. De l'autre côté, Prachanda a récemment affirmé que la faillite des élections du premier ministre n'était pas à mettre sur le dos des partis politiques mais bel et bien sur le système parlementaire en lui même mais qu'il espérait en même temps que les partis madhesis voteraient pour lui à l'élection...

 

Une réunion du Comité Central a commencé aujourd'hui et elle devrait aborder ces points sensibles. Il se pourrait que Bhattarai et Kiran présentent également un rapport séparé si celui de Prachanda n'intègre pas la ligne qu'ils défendent.

 

 

Les nouvelles encourageantes en provenance du Népal, seront désormais assorties d'un gros [?]. Car l'importante lutte de lignes au sein du PCNU(m), avec une puissante ligne conciliatrice et réformiste, nous a maintenant habitués aux renoncements au seuil de l'offensive stratégique finale vers le Pouvoir populaire.

Cependant, l'opportunisme et le réformisme (présents rappelons-le dans TOUT parti révolutionnaire, et ne méritant donc pas qu'on s'acharne, comme certains, sur le Parti maoïste du Népal) ont un ennemi juré : que les classes dominantes montrent leur vrai visage. Ce que semblent bien décidés à faire les partis bourgeois et féodaux népalais.

Espérons donc que la révolution népalaise, après 4 ans d'équilibre stratégique virant à l'impasse (stalemate, ironiquement, signifie les deux en anglais...), approche enfin du jour de la victoire.

 

 

 

 


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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 19:14

 

Un nouveau site vient de naître, consacré au travail révolutionnaire de la JCML de Lyon dans le quartier de la Guillotière, contre l'offensive réactionnaire de la bourgeoisie dans ce quartier :

  http://guillotiereresistance.over-blog.com/

 

Présentation

La Guillotière, centre ville des classes populaires de Lyon, est la cible de la bourgeoisie qui n'accepte pas la Guillotière telle qu'elle est, mais qui l'envisage plutôt comme un espace à conquérir. Expulser les classes populaires pour y installer des bourgeois, tel est son objectif.

Pour y parvenir, elle sort l'artillerie lourde : CRS qui quadrillent tout le quartier,  la BAC, rénovations, suppression de sièges devant l'arrêt de tram... Malgré diverses stratégies déployées depuis 30 ans pour le démolir, le quartier résiste aux attaques. C'est l'organisation des habitants et usagers qui a permis de sauver le quartier, et cette organisation doit être renforcée.

Guillotère Résistance est l'un des moyens proposé par le ROC-ML pour s'organiser. La médiatisation des événements et des attaques qui marquent le quartier, permet de construire un rapport de force. Tant que personne ne dénonce les abus policiers, ils continuent et s'amplifient, téléguidés par la bourgeoisie. Ce blog a aussi pour objectif de reccuellir des témoignages anonymes pour que ne soient plus passés sous silence les violences subies par la population du quartier.

 

Construisons la Résistance du quartier !

 

 

Que mille initiatives révolutionnaires fleurissent !

 

El pueblo, unido, jamas sera vencido !

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 17:31

 

 

Position du ROC ML et de la JCML sur les manifestations anti-Sarkozy du 4 septembre

http://www.jcml69.com/article-l-antisarkozisme-l-arbre-qui-cache-la-foret-du-capitalisme-56398101.html 

affiche JCML

 

 

Nous avons atteint depuis quelques temps une nouvelle étape dans la crise d’un Capitalisme pourrissant et le peuple la subit de plein fouet. Pour nous détourner des vraies réponses, les sociaux démocrates ont inventé une nouvelle doctrine politique totalement inédite : le Sarkozisme !

Un Président méchant, petit, bling-bling, avec des tics, qui veut passer les banlieues au karcher et qui n’a pas la dignité présidentielle.

 

Avec les élections qui se préparent, la gauche capitaliste ressort le fameux « untel est méchant »pour attaquer la droite, sans pour autant remettre en cause le système économique dans lequel nous vivons (et qui leur est profitable), basé sur l’inégalité et l’exploitation, l’injustice et l’oppression. Car oui, si on galère aujourd’hui, ce n’est pas à cause de Sarko. Un seul homme n’est pas assez fort pour être responsable de tous nos malheurs. Par contre, c’est la faute de la bourgeoisie, qui s’en met plein les poches en volant le fruit de notre production ! C’est la faute du Capitalisme ! Nous payons tous les jours les conséquences de la faillite de ce système pourrissant car la crise est dans sa nature. C’est la bourgeoisie qui a installé Sarko et c’est elle qui le virera s’il ne défend pas assez bien ses intérêts. Mais, que ce soit bien clair : nous n’avons pas notre mot à dire là-dedans. Nous devons nous contenter de subir. Et si nous nous révoltons, la bourgeoisie, quelle que soit sa « couleur politique », sera là pour nous réprimer.

 

De plus, on a bien pu voir le flop qu’a fait le No Sarko Day ! Il n’y avait personne, et heureusement, d’ailleurs, car ça n’en valait vraiment pas la peine !

 

Mais bon, admettons, Sarko est un vilain pas beau : virons-le. Oui, si Sarko partait, ce serait comment ? Cessons de rêver : l’avenir n’en serait pas plus radieux ! On a déjà vu la gauche à la présidence et au gouvernement. La vie n'a pas changé pour les classes populaires avec les gouvernements PS-PC, malgré les promesses. Et cela parce qu'il n'est pas possible de changer le système de l'intérieur, en restant dans le cadre du système capitalisme et en respectant les institutions bourgeoises. Aussi, s'ils remplacent Sarko en 2012, ils répondront aux attentes de la bourgeoisie, afin de rester en place, quoi qu’en pensent ceux qui ont encore de l’espoir dans les organisations réformistes*.

 

Quelle alternative le PS a-t-il à proposer à la politique sécuritaire de Sarkozy ? Aucune ! Lors de son université d'été, le PS n'a su que dénoncer le manque d'efficacité de la politique répressive de Sarkozy et donc revendiqué de pouvoir mieux assurer la répression !

Cela se vérifie dans la pratique, il suffit de constater quelle a été la politique menée par les organisations politiques sociales démocrates, y compris le PCF : une politique anti-immigrés, répressive et impérialiste. La suppression de la nationalité est une idée venue tout droit du PS, à l’origine ! Des charters, des reconduites à la frontières, le PS ne s'en est jamais privé. Il y a un accord de fond entre tous les partis politiques bourgeois sur ces sujets.

 

Ils crient au fascisme ? Mais la bourgeoisie n’a pas besoin du fascisme pour être violemment répressive. Les valeurs de “Liberté, Egalité et Fraternité” encensées lors de la manifestation du 4 Septembre, 140ème anniversaire de la IIIème république, que représentent-elles ? Rien de plus qu’un joli masque qui cache la répression, les licenciements, les assassinats politiques (oui oui, dans notre belle République démocratique, le militant basque Jon Anza a fait, en 2009, les frais de cette répression qui, face à un trop grand niveau de contestation, va jusqu’au meurtre)…

 

Certains profitent de ce jour pour commémorer le 140ème anniversaire de la IIIème République. Mais qu’a-t-elle fait, cette IIIème République ? Elle est d’abord née dans le sang des Communards, qui luttaient pour la liberté et la justice ! En effet, durant ses quatre premières années d’existence, les conseils de guerre arrêtaient, condamnaient au bagne ou assassinaient les citoyens suspects ! Puis elle a commencé par imposer le français sur son territoire, marginalisant et mettant au ban de la société ceux qui voulaient continuer à parler la langue de leurs ancêtres, la langue de leur pays. Ensuite, elle a envoyé son prolétariat crever sous les bombes et les balles en 1914. En plein milieu de cette boucherie que fut la première guerre mondiale, elle massacra ces mêmes prolétaires qui refusaient de se battre pour le Capital et les intérêts de la bourgeoisie. Alors que l’URSS se construisait, la IIIème République envoyait des troupes aider les fascistes russes à lutter contre le Socialisme. Pendant la guerre de la République Ibérique contre les troupes fascistes menées par Franco, la IIIème République « protégea » l’argent de la Banque d’Espagne… jusqu’à ce que Franco se hisse au pouvoir, aussi elle lui rendit… On est entre gens de bonne compagnie ! Et puis cette IIIème République est morte comme elle née : en effet, en confiant les pleins pouvoirs à un vieillard gâteux mais aussi un grand partisan du fascisme (P. Pétain), elle s’est sabordée pour mieux ouvrir la voie aux troupes fascistes du IIIème Reich, avec le soutien de la quasi totalité des députés.

 

Nous, communistes, ne pouvons pas nous associer à cette mascarade pré-électorale ! Les partis, réformistes ou conservateurs, font tous la même chose, quelque soit leur place au sein de l’Assemblée ou leur logo : ils ont les mêmes idées et sont aussi pourris les uns que les autres ! Aujourd’hui, en ce 4 Septembre 2010, ce n’est pas Sarkozy que nous devons blâmer, ni la IIIème République que nous devons encenser. Nous ne nous réveillons pas à l'approche des élections pour ensuite trahir nos engagements.

Nous défendons par contre les intérêts du prolétariat et des classes populaires contre la bourgeoisie, qu'elle soit à l'UMP ou au PS. Nous luttons contre la répression que subissent les classes populaires. Nous construisons l'unité du prolétariat sur le territoire de France en luttant contre le racisme et contre les politiques anti-immigrés. Nous lutterons contre chaque offensive que la bourgeoisie mène contre nos droits, que ce soit contre notre droit à la retraite ou nos libertés. Nous devons nous battre pour notre avenir, pour nos retraites, nous serons tous dans la rue le 7 Septembre.

Mais nous devons surtout nous battre contre le Capitalisme, afin de l’abattre et de construire sur les ruines de l’ancien système le Socialisme, où nous pourrons enfin supprimer les rapports d’inégalité et d’exploitation et reprendre aux profiteurs ce qui nous appartient ! C'est en renforçant le camp du prolétariat que nous parviendrons à repousser les offensives de la bourgeoisie et à remporter les victoires décisives qui nous permettrons d’atteindre notre but révolutionnaire !

La JCML organise la jeunesse dans cette perspective, et le ROCML a pour objectif de construire le parti qui nous permettra de réaliser cet objectif.

 

 

En avant dans la lutte contre l’Etat bourgeois et ses laquais !

Vive la Révolution prolétarienne ! Vive le Socialisme !


 

 


 

 


*Une "gauche" qui ne pourrait être que blairiste, c'est à dire dans la parfaite continuité de la "droite décomplexée" au pouvoir depuis 2002, de la liquidation des conquêtes démocratiques et sociales de 1945-83. Comme le gouvernement britannique de Tony Blair, succédant au thatchérisme. Ou comme déjà, le gouvernement Jospin de 1997-2002, après le gouvernement de droite de 1993-97.

Sachant qu'une autre option pour 2012, ou pour 2017 après un intermède d'une telle "gauche", pourrait être une nouvelle offensive réactionnaire (et une nouvelle mobilisation réactionnaire de masse) de la bourgeoisie, plus brutale encore que celle de 2002 à aujourd'hui (elle-même déjà préparée sous le gouvernement "socialiste" précédent...).

Un Brice Hortefeux, véritable idéologue de l'ombre de la "droite décomplexée", pourrait être un personnage clé d'un tel durcissement, comme cela a été évoqué dans la presse bourgeoise, après son efficace défense de la politique sécuritaire actuelle du gouvernement. Ou encore, en cas de situation extrêmement tendue... Marine Le Pen.

Dans tous les cas, ce n'est que l'année précédant les élections (donc en 2011) que se dévoilent les acteurs de la mascarade "démocratique" que nous prépare la bourgeoisie, et que les communistes pourront alors analyser la situation.

 

 

 

 


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POSITION DES COMMUNISTES RÉVOLUTIONNAIRES DE LIBÉRATION OCCITANE SUR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES ET EUROPÉENNES DES PROCHAINS MOIS

L'affaire Dieudonné-Valls :
Plutôt bon article sur la ‘Déclaration de guerre de la République à Dieudonné’ (la pseudo-controverse réactionnaire entre l’antisémite dégénéré et les gardiens du temple républicain)
Quelques mises au point complémentaires (et conclusives) sur la ‘‘question Dieudonné’’ (et Dreyfus, le Front populaire, l’antisémitisme etc.)
Réflexion théorique : loi Gayssot, lois antiracistes et "mémorielles", "antifascisme" bourgeois etc., quelle position pour les communistes ?

Dossier Breizh :
Breizh : comment l'étincelle écotaxe a mis le feu à la lande
"Esclave", "identitaire", chouan, cul-terreux arriéré de service : pour paraphraser Césaire, "n'allez pas le répéter, mais le Breton il vous EMMERDE"
Considérations diverses – en guise de ‘‘petit debriefing’’ de ces derniers mois : Bretagne, fascisme, ‘‘Lumières’’ et Kaypakkaya… (point 1)
Considérations diverse (26/11/2013) : eh oui, Servir le Peuple a toujours quelques petites choses à vous dire ;-) (point 1)
Appel de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) pour le 30 novembre (avec notre critique de la position du ROCML)
Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi  (mortel !)
Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

Élie Marion, "prophète" et guérillero camisard cévenol, 1706.

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Comité de Soutien à la Révolution en Inde

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Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

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Philippine Revolution (en anglais)

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(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

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CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

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Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

Autres analyses d'actualité









Situation décisive au Népal 

En matière de conclusion sur la situation au Népal, et ses répercussions dans le Mouvement communiste international 

Questions-réponses sur la situation au Népal

 

Discussion sur la "gauche" en Amérique latine et la bourgeoisie bureaucratique

 

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria : l'analyse d'un communiste abertzale

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 2e partie

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 3e et dernière partie  

 

 

 

 


Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

Autres articles historiques

 

25 avril 1945 : le Peuple italien terrasse le fascisme

 

 


 




Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple