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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 13:10

Article de mars 2009, de source anar ;-) (mais bien).

5 ans d’occupation méconnue, 5 ans de résistances ignorées
Les effets de l’occupation sur le peuple ont été désastreux : de nombreux autres articles diffusés sur notre site ont fourni une analyse détaillée des ces effets. Le principal d’entre eux a été l’approfondissement, à la force, du modèle de faim, de misère et d’exclusion. Au point qu’en Avril 2008, après la diffusion de grotesques informations selon lesquelles les ayisien n’avait plus d’autre choix que de se nourrir aux galettes de boue, une rébellion éclata dans tout le pays car le peuple, littéralement, mourrait de faim. [Português] [Castellano] [English]

Bay kou, bliye. Pote mak, sonje.
(« Celui qui frappe oublie, celui qui porte la cicatrice se souvient » Proverbe Haïtien).


5 années se sont écoulées depuis qu’Ayiti, paradoxalement la première république latino américaine à s’être émancipé du joug colonial, se trouve sous occupation militaire étrangère. Au sens propre du terme, c’est l’unique pays Latino-américain actuellement sous occupation militaire. Enclavée au milieu des Caraïbes, partageant son territoire avec la République Dominicaine, face à la Floride et à Cuba, cette petite nation est depuis trop longtemps occupée par 7036 soldats et 2053 policiers de l’ONU (qui font partie d’une mission humanitaire, la MINUSTAH). Ce n’est pas la première fois qu’Ayiti est envahi militairement et un profond traumatisme demeure depuis l’occupation américaine (1915-1934) qui endeuilla tous les foyers de la campagne ayisien. Dès lors, l’intervention politique impérialiste, principalement nord-américaine, mais aussi canadienne et française a été constante.

Cependant, cette occupation qui a commencé le 29 Février 2004 est différente : tout d’abord parce qu’elle est à la charge de l’ONU, fournissant un faux-semblant de « légitimité », à la violation de la dignité du peuple ayisien. Mais aussi, cette occupation est radicalement différente aux précédentes, car pour la première fois ce sont des pays latino-américains qui envahissent et occupent un autre territoire latino-américain.

En février 2004, après un mois d’insurrection armée, financée et préparée par la CIA contre le gouvernement populiste de Jean-Bertrand Aristide, des troupes des Etats-Unis, de France, du Canada et du Chili, débarquèrent en Ayiti et séquestrèrent le président Aristide. Celui-ci s’était gagné la méfiance de Washington et de Paris, et depuis toujours s’opposait a l’influente oligarchie makoute, réticente a céder un soupçon de son pouvoir, accumulé en deux siècles de vie républicaine. L’excuse de ce débarquement repose sur la soi-disante volonté altruiste de restaurer l’ordre et de protéger la sécurité des aysien (reste que ces sentiments altruistes brillèrent par leur absence durant les années de sanctions économiques de la part des Américains et Français). Le président déchu fut envoyé en République Centrafricaine par avion, et les ‘rebelles’ au service au service de la CIA accumulèrent d’innombrables massacres de milliers de partisans du président Aristide dans les quartiers populaires, les bidonvilles, et établirent un régime de terreur dans les Zones Franches, où opèrent d’importantes entreprises transnationales comme Levis et Walt Disney. Ceci, sans que les défenseurs autoproclamés du peuple ayisien ne s’émeuvent le moindre du monde ! Puis, on installa au pouvoir une marionnette de l’oligarchie haïtienne et de la maison blanche : Gérard Latortue. Et tous ces agissements ne furent finalement rien d’autre qu’un coup d’Etat sui generis dans un pays sans armée, avec la participation de bandes armées au service de la CIA et des armées étrangères.

Ayiti, un protectorat gardé par les casques bleus

A la mi 2004, prétendant donner un sens légitime à l’occupation, mais aussi du fait des difficultés militaires croissantes rencontré par les Etats-Unis en Irak, on fit appel à l’ONU pour qu’elle se charge de la situation chaotique du pays. Ainsi, les Etats-Unis se retirèrent de la scène principale et la présence de l’ONU procura un ‘certificat humanitaire’ à l’occupation. Tel est l’origine de la MINUSTAH : la reprise des activités de forces militaires, putschistes et d’occupation, qui s’imposèrent à sang et à feu et qui perdurèrent encore pendant une longue période après le coup d’Etat de 2004 [1]. Mais, pour que la ‘soi-disant’ action humanitaire et démocratique fût encore plus crédible, et pour que personne ne pût penser qu’Ayiti soit à nouveau victime d’impérialisme, on s’assura que le commandement et le gros des troupes de la MINUSTAH fussent latino-américains. Le Brésil, comme on pouvait se l’imaginer, obtint le rôle principal au sein de la MINUSTAH, aidé par le Chili et l’Argentine. Cependant, pratiquement tous les pays latino-américains ont des troupes en Ayiti, y compris des pays progressistes comme la Bolivie ou l’Equateur [2].

Si cette occupation prouve clairement combien certains cherchent a gagner les faveurs de Washington [3], elle reflète aussi les changements des rapports de forces dans la région et le poids plus important des acteurs locaux pour maintenir la ‘sécurité régionale’, démontrant ainsi que d’autres sont potentiellement intéressés pour établirent, après tout, eux aussi, leur ‘pré carré’ dans la région.

L’élection de Préval en février 2006 n’a pas altéré le caractère d’occupation des forces de l’ONU, et celui-ci a toujours démontré n’être qu’un président ‘pion’ de l’occupation, de l’oligarchie haïtienne et de ses patrons étrangers, poursuivant sur le chemin de Latortue et perpétrant la mise à sac de Ayiti par le biais de la mise en place de traité de libre échange comme les APE avec l’Union Européenne et la loi HOPE avec les Etats-Unis [4].

Pour le moment, il n’y a pas le moindre signe de lever l’occupation. Ou du moins c’est ce qui ressort de la résolution 1840 (2008) du Congrès de Sécurité de l’ONU, approuvée le 14 Octobre 2008, qui ironiquement commence par les phrases suivantes : «réaffirmant sa ferme détermination de préserver la souveraineté, l’indépendance (…) de Haïti», pour ensuite conclure sur la décision d’étendre le mandat de la MINUSTAH jusqu’au 15 Octobre 2009, «avec l’intention de le renouveler à nouveau» [5]. Ainsi, il s’agit d’une occupation de longue durée, sous laquelle nous pouvons supposer que le projet est de maintenir un protectorat plus ou moins permanent au service des transnationales...

La lente mort de Ayiti occupé

Les effets de l’occupation sur le peuple ont été désastreux : de nombreux autres articles diffusés sur notre site ont fourni une analyse détaillée des ces effets [6]. Le principal d’entre eux a été l’approfondissement, à la force, du modèle de faim, de misère et d’exclusion. Au point qu’en Avril 2008, après la diffusion de grotesques informations selon lesquelles les ayisien n’avait plus d’autre choix que de se nourrir aux galettes de boue, une rébellion éclata dans tout le pays car le peuple, littéralement, mourrait de faim [7].

Un article de la revue ‘The Economist’ (12/02) nous révèle les ‘avancés’ de l’occupation qui se réduisent a deux exemples, pour le moins, dérisoires. Il est raconté, sans aucune honte, que «la mission de l’ONU à amélioré la sécurité : les enlèvements déclarés ont chuté de 722 en 2006 à 258 l’année passée (…). Les rues de Port au Prince sont beaucoup plus propres» [8]. On ne sait s’il faut rire ou pleurer de cette tromperie qui prétend faire passer pour un « succès » la présence de plus de 9000 soldats sur l’île pour seulement avoir des rues plus propres ! Et pour qu’il y ait « à peine » 258 enlèvements ! Sans compter ce que dépense la MINUSTAH : pour la période de Juillet 2008 à Juin 2009, un budget de 601 580 000 US$ à été approuvé… La moitié du budget annuel dont dispose le FISC Haïtien.

Résultat cynique qui confirme que pendant l’occupation on dépense l’argent qui pourrait être utilisé à construire des infrastructures, des habitations dignes, des hôpitaux, des écoles, etc. Ainsi, il y a de l’argent pour maintenir cette occupation qui pourrait trouver une meilleure utilisation dans l’annulation de la dette extérieure haïtienne, très élevée et léguée par les dictatures des Duvalier. Ou encore : il y a de l’argent pour fournir des fusils mais pas pour fournir du pain. De plus, il faut bien voir que cette force militaire, capable de massacrer 10 000 ayisien a été complètement incapable d’aider les milliers de sinistrés après le passage des ouragans, qui dévastèrent l’île haïtienne avec une colère apocalyptique en septembre dernier, tuant 793 personnes, succombant plus de leur pauvreté que du climat [9].

Le même article de l’ « Economiste » affirme que l’économie haïtienne se contractera de 0,5% pendant l’année 2009. Difficile à imaginer pour une économie aussi dévastée et atrophiée, qui a été réduite en miette par deux décennies de violentes répressions des alternatives populaires et démocratiques, qui émergèrent dans l’Ayiti post-Duvalier, et par ses consécutifs cycles de dictatures, d’interventions militaires nord-américaines et de sanctions économiques. Cette histoire récente fait qu’Ayiti est aujourd’hui un pays qui survit « grâce » à la charité ; avec un budget national qui dépend à 65% de prêts et d’aide internationale…

De plus, les casques bleus n’ont pas démontrés être plus respectueux de la population civile que n’importe quelle autre force militaire d’occupation. Tolérants envers les raids makoutes, pour mater certains activistes populaires, ils ont aussi participé à certains massacres et ont pratiqués de manière systématique le viol de femmes et de mineurs ayisien [10].

La résistance ignorée

Il est déplorable de constater que cette occupation se déroule sous notre nez et devant un silence déshonorant de la plupart des mouvements populaires latino-américains. Excepté certaines déclarations d’appui, comme à Lima durant le Sommet des Peuples (Mai 2007), l’occupation qu’endure l’un de nos ‘peuple-freres’ a été ignorée par les responsables de nos propres gouvernements. Depuis trop longtemps, nous nous supportons les arbitrages du « froid pays du Nord » qui fait qu’aujourd’hui nous croyons nos propres républiques incapables de pratiquer des actes de sous-impérialisme. Il semble que le mouvement populaire latino-américain ne comprend pas la gravité de ce qui se déroule en Ayiti. Désormais, les occupations militaires sur notre continent ne seront plus réalisées directement par l’impérialisme nord-américain, si celui-ci peut compter sur un efficace réseau d’appui local des pays latino-américains qui agissent comme des mercenaires [11].

Mais ce protectorat sans fin, que l’on veut instaurer à Ayiti, est confronté à une persistante résistance de la culture ayisien, culture forgée dans une séculaire opposition à l’invasion étrangère et à l’élite locale si éloignée du peuple, tels ses patrons impérialistes. Culture dans laquelle persiste l’orgueilleuse attitude rebelle de l’esclave qui rompu ses chaînes à la fin du XVIII siècle, donnant pour la première fois un sens au mot « liberté » et délivrant ainsi, dans ce geste libertaire, un puissant tourbillon qui inspira toutes les luttes anti-coloniales des deux derniers siècles.

L’aysien est patient et sa résistance l’est aussi. Ils renouvelleront autant de fois qu’ils voudront le mandat de la MINUSTAH et le peuple ayisien continuera à jouer du manducumán, des tambours radas, congos, des tambours de Boukman, des tambours des Grands Pactos, des tambours todos del Vudu. C’est ainsi que toute manifestation se termine par une protestation de répudiation des occupants : ce qui arriva lors des manifestations contre la faim en avril 2008, qui se convertit rapidement en une protestation contre l’occupation [12], et aussi lors de la commémoration de l’élection de Aristide en 1990, célébrée le 16 décembre par des dizaines de milliers de manifestants [13]. Nous savons qu’aujourd’hui, ayant passé le cinquième anniversaire du funeste coup d’Etat, qui ouvrit les portes à l’occupation, des dizaines de milliers d’ayisien sortiront à nouveau manifester dans les rues qui leur appartiennent. Ces rues ‘propres’ grâce, selon ‘The Economist’, à l’occupation. La résistance a des racines très profondes en Ayiti et perdurera pour des milliers de aysien.

José Antonio Gutiérrez D.
28 Février 2009

Bien sûr, face à la catastrophe qui a frappé, les pays latino-américains risquaient d'être rapidement débordés... Alors le Grand Frère du Nord a pris les choses en main.

http://www.defesanet.com.br/imagens/haiti/ch_em/minustah_6.jpg
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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 16:11

Trouvé sur Bellaciao

Reportage de la TV cubaine sur les violences à Haiti sur Cubadebate

A Port au Prince, les forces d’occupation répriment les protestations populaires et agressent les Haïtiens cherchant et réclamant du travail et de la nourriture pour survivre.

 

 

 

 

Cuba Si Lorraine

 

Ahurissant.. La Coloniale à l'oeuvre.

 

http://img.over-blog.com/291x269/1/37/07/13//casque-bleu-2.jpghttp://bibleair.free.fr/6.TENUES/TENUES%20ANCIEN/CASQUE%20COLONIAL%20INSIGNE%20FAFL%20%20Sc.gustou29%20%20212Eur09.07.jpg

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 18:00

Critique intéressante (càd pensée et constructive) du "socialisme du 21e siècle" latino-américain, grande marotte des amis d'Alan Woods et de tous les néo-mencheviks qui refusent la dictature du prolétariat (le z'horrible socialisme "autoritaire" du 20e siècle...) :

Alvaro Jordan Medrano - Source : newsletter Aula Libre aulalibrebol-unsubscribe@yahoogroups.com

Le plus grand contraste entre le socialisme du XXe siècle et celui du XXIe est observé entre le régime actuel d'Evo Morales (2005-) et la présidence de courte durée de Juan Jose Torres (1970-1971) (immédiatement renversé par la CIA, et remplacé par le régime fasciste de Banzer NDLR).

Tandis que le premier a invité, ouvertement et publiquement, les compagnies transnationales des cinq continents à exploiter le gaz, le pétrole, le cuivre, le fer, le lithium, le zinc, l'étain, l'or, l'argent et une longue liste d'autres minéraux ; dans le siècle, le court gouvernement de Torres a nationalisé et exproprié les entreprises capitalistes nationales et étrangères. Tandis qu'on a actuellement rapatrié des milliards de bénéfices pendant et après le boom des produits de base, au temps de Torres, le contrôle étatique sur les flux de capital et le commerce extérieur a limité la décapitalisation du pays. En même temps qu'Evo Morales offre des centaines de millions dans des prêts, subventions à l'exportation et incitations fiscales aux exportateurs agricoles les plus riches, et expulse des grandes propriétés les occupants indigènes sans terre, durant la présidence de Torres on a favorisé la prise de terres, comme moyen d'approfondir les politiques de réforme agraire. Il y a une abondance de données socio-économiques qui démontrent que les politiques socialistes entreprises pendant la présidence de Torres sont diamétralement opposées aux politiques sociales libérales pratiquées par le régime de Morales. Dans les sections suivantes on souligne les principales politiques sociales et libérales du régime de Morales, afin d'évaluer la véritable signification du socialisme auto-proclamé du XXIe siècle en Bolivie.

Les changements sociaux

Durant ses cinq premières années au pouvoir (2005-2009), le gouvernement d'Evo Morales a mené à bien de nombreux changements sociaux. La question est si ces changements équivalent à certaines des définitions les plus généreuses du socialisme, ou même à des mesures de transition menant au socialisme dans un futur proche ou éloigné, vu la portée et la profondeur des politiques économiques libérales adoptées.

Morales a mis en oeuvre des changements socio-politiques dans neuf domaines. Le changement interne le plus significatif est dans le cadre politique, culturel et des droits juridiques des peuples indigènes. Le régime a reconnu le droit d'autonomie aux communautés indigènes, a reconnu et a promu le bilinguisme dans les affaires locales et l'éducation, et a donné rang national aux célébrations religieuses et aux fêtes indigènes, en même temps qu'il promeut la poursuite de ceux qui violent ou nuisent aux droits civils des indigènes.

Avec Morales, l'État a légèrement augmenté sa quote-part de recettes provenant des entreprises conjointes établies avec des corporations transnationales, a augmenté le prix du gaz vendu au Brésil et à l'Argentine, et aussi le pourcentage de la recette destinée au gouvernement étatique, superficiellement et au détriment des gouvernements provinciaux. Vu les prix record des exportations agricoles et minières de la Bolivie entre 2005 et 2008, les communes locales ont augmenté leur flux de recettes, bien qu'en réalité les investissements dans les secteurs productifs et de services aient été retardés en raison d'obstacles bureaucratiques.

Morales a permis des augmentations substantielles du salaire minimum et des salaires en général, ce pourquoi il a marginalement amélioré les conditions de vie. Les augmentations, toutefois, étaient très en dessous des promesses électorales de Morales de doubler le salaire minimum, et ne sont certainement pas comparables aux bénéfices extraordinaires obtenus suite à l'essor des cours des matières premières.

Les procès ouverts contre des fonctionnaires locaux et le gouverneur provincial de Pando, ainsi que contre les terroristes de droite, pour l'attaque et le meurtre d'activistes indigènes, ont mis fin à l'impunité des agressions contre les citoyens indigènes.

Le succès dont est le plus satisfait le gouvernement, est l'accumulation de réserves de devises d'une quantité de 6.000 millions de dollars, au lieu de ce qui était précédemment de 2.000 millions ; la discipline fiscale et le contrôle strict des frais sociaux ; et une balance de paiements favorable. En ce sens, les pratiques de Morales ont été plus en accord avec le FMI qu'avec quoi que ce soit de semblable aux pratiques dépensières des gouvernements socialistes et social-démocrates.

Tripler les réserves devant la persistance d'un niveau de pauvreté de 60% de la population indigène, dans sa majorité rurale, est une politique nouvelle pour tout gouvernement qui se prétend socialiste. Pas même d'autres pays capitalistes contemporains d'Amérique du Nord et de l'Union Européenne n'ont été aussi orthodoxes que le régime politique "révolutionnaire" de Morales.

Morales a promu les organisations syndicales et surtout a évité la répression contre les mouvements de mineurs et les mouvements paysans, mais en même temps a coopté leurs dirigeants, en diminuant ainsi le nombre de grèves et de demandes collectives indépendantes, malgré des inégalités sociales persistantes. De fait, une plus grande tolérance est accompagnée par une relation corporatiste croissante entre le régime et les secteurs populaires de la société civile.

La stratégie économique du gouvernement se base sur une triple alliance entre les transnationales agro-industrielles et minières, les capitalistes des PME, et les mouvements indigène et syndicaux. Morales a investi des millions de dollars en subventions aux ainsi appelées "coopératives", qui sont en réalité des propriétés privées de mines de taille petite et moyenne, qui exploitent le travail salarié avec des rémunérations égales ou inférieures au salaire normal des mineurs des grandes exploitations.

Les principaux changements ont eu lieu dans la politique extérieure et dans la rhétorique internationale. Morales a été aligné avec le Vénézuéla en appui à Cuba, il s'est incorporé à l'ALBA, il a développé des liens avec l'Iran, et il s'est opposé, surtout, à la politique des USA dans plusieurs importants domaines.
De même, il s'oppose à l'embargo de ce pays contre Cuba, à ses sept bases militaires en Colombie, au coup d'État au Honduras et à la levée des préférences tarifaires. Important, la Bolivie a mis également fin à la présence de la Drug Enforcement Agency (DEA), organisme officiel américain de lutte contre la drogue, a réduit certaines des activités de l'US Agency for International Development (AID) de subventionner des organisations socio-politiques de droite et d'effectuer des activités de déstabilisation.
Morales s'est énergiquement prononcé contre les guerres des USA en Afghanistan et en Iraq, a condamné les attaques d'Israël contre les Palestiniens, et il s'est montré un ferme partisan de la non-intervention, sauf dans le cas de Haïti, où la Bolivie continue à envoyer des troupes.

Critique du socialisme du XXIe siècle bolivien

L'aspect le plus frappant de la politique économique bolivienne est le plus grand volume et la portée des investissements des entreprises transnationales d'extraction de capital étrangers.
Près d'une centaine de transnationales exploitent actuellement les minéraux de la Bolivie et ses ressources énergétiques, dans des conditions très lucratives, vu les bas salaires et le peu de règlements environnementaux. D'autre part, dans un discours lu à Madrid, en septembre 2009, Morales a invité à un auditoire d'élite de banquiers et d'investisseurs à investir en Bolivie, pourvu qu'ils n'interviennent pas dans la politique interne et soient disposés à accepter la propriété conjointe.
Indépendamment des résultats de ces stratégies d'exploitation minière basées sur le capital étranger - qui ne sont pas actuellement très encourageantes, le schéma donne un caractère particulier à ce socialisme du XXIe siècle : la substitution du prolétariat et des paysans par les exécutifs étrangers et les technocrates locaux est une nouveauté dans la pratique du socialisme de n'importe quel siècle, et est plus adéquatement associée avec le capitalisme de libre marché.

En accord avec les politiques de Morales de portes ouvertes au capital minier, le gouvernement a généreusement fortifié et a subventionné et accordé des prêts a sous intérêt au secteur agro-industriel, même dans ces provinces, comme la Demi-Lune (les provinces de plaine et amazoniennes, non andines NDLR), où l'agro-industrie a soutenu des groupes d'extrême droite pour déstabiliser le régime. La volonté de Morales d'oublier l'hostilité politique de l'élite agro-industrielle, et de financer son expansion est un indice clair de la haute priorité qu'il donne à la croissance capitaliste orthodoxe, au-dessus de toute préoccupation pour le développement d'un pôle alternatif autour des paysans et des travailleurs agricoles sans terre.

Une visite dans les zones rurales et les quartiers urbains confirme les rapports publiés sur la nature immuable des inégalités de classe. Les cent familles les plus riches de Santa Cruz (la capitale de la Demi-Lune NDLR) continuent à posséder plus de 80% des terres fertiles, et plus de 80% des paysans et des indigènes ruraux sont sous le seuil de pauvreté. La propriété des mines, du commerce en gros et de détail, de la banque et du crédit continuent d'être concentrés dans les mains d'une oligarchie, qui durant les dernières années a diversifié son portefeuille dans d'autres secteurs économiques, créant ainsi une classe dirigeante plus intégrée et avec un plus grand lien avec les acteurs du capitalisme mondial.

Morales a accompli sa promesse de protéger et fortifier l'élite économique pluri-sectorielle traditionnelle, mais a aussi ajouté et promu d'autres récemment arrivés, privés et bureaucratiques, surtout de hauts exécutifs étrangers et de hauts fonctionnaires, très bien payés, qui dirigent les entreprises conjointes.

Bien que la majorité des socialistes de tout siècle soient d'accord que les grands propriétaires ne sont pas les meilleurs fondements possibles pour une transition socialiste, Morales a soutenu et a promu la production agricole destinée à l'exportation, au lieu de l'agriculture familiale de production locale d'aliments.
Pire encore, il a à peine amélioré les conditions de vie des travailleurs agricoles, et, dans un cas extrême, quelques milliers d'indigènes continuaient d'être exploités comme main d'oeuvre esclave trois ans après l'arrivée de Morales au pouvoir. L'exploitation dure des travailleurs agricoles est une préoccupation moindre que l'augmentation de la productivité, des exportations et des recettes de l'État.
Bien qu'on ait approuvé une législation de travail qui facilite l'activité syndicale, celle-ci n'est pas appliquée, surtout dans les provinces de la Demi - Lune, où les inspecteurs de travail évitent de faire face aux associations de propriétaires, bien renforcées. Les occupations de terres par quelques travailleurs ruraux sans terre ont été dénoncées par le gouvernement. Les mouvements de base qui font pression pour une réforme agraire dans des propriétés sous-cultivées étendues ont été vigoureusement rejetés par le gouvernement, qui viole de cette façon ses propres déclarations que seules les exploitations agricoles cultivées ne seraient pas expropriées.

Vu l'emphase du gouvernement dans les aspects culturels et politiques de sa version de socialisme du XXIe siècle, il n'est pas surprenant qu'aient été consacrés davantage de temps et davantage de ressources à la célébration de festivités, chansons et danse indigènes qu'à l'expropriation et à la distribution de terres fertiles à la masse d'indigènes sous-alimentés.

L'effort du régime pour dévier l'attention de la réforme agraire, par la solution d'installer les indigènes sans terre dans les terres publiques tropicales éloignées a été une catastrophe. Ce plan de colonisation, organisé par l'ainsi nommé Institut de la Réforme agraire, a offert aux indigènes du plateau des terres infestées par les maladies et sans préparation de la terre, sans les outils, les semences et les engrais nécessaires, et y compris sans logement.
Il est inutile de dire que, en moins de deux semaines, les indigènes ont exigé leur transport de retour vers leurs villages pauvres, qui s'avéraient meilleurs en comparaison que les zones contaminées de malaria de ces terres éloignées. Pour compenser le manque d'un vaste programme de redistribution de la terre, Evo Morales de temps à autre organise, avec pompe, cérémonie et beaucoup de publicité, des offres en cadeaux de tracteurs aux agriculteurs moyens et petits, dans ce qui est plus un acte de clientélisme politique qu'une partie d'un mouvement social de transformation.

Les deux aspects plus frappants que la stratégie économique et politique de Morales sont l'emphase dans les exportations traditionnelles de minéraux et la construction de machines électorales de type corporatiste et clientéliste classique.

Durant la cinquième année de son gouvernement, les entreprises conjointes établies avec les étrangers transnationaux ont extrait et exporté des matières premières avec peu de valeur ajoutée.
Surprenant s'avère le bas niveau d'industrialisation et de transformation en produits finis, qui pourraient produire un plus grand emploi industriel. La même histoire est appliquée aux exportations agricoles : la plupart des céréales et des autres produits agricoles ne sont pas traités en Bolivie, ce qui  équivaudrait à des milliers d'emplois pour la masse pauvre d'indigènes sans terre. Le régime a accumulé de grandes réserves, mais n'est pas parvenu avec à financer ou à favoriser l'industrie locale de substitution des importations capital, biens intermédiaires et biens de consommation durable.

Cette stratégie politique ressemble beaucoup à celle adoptée il y a un demi-siècle par le Mouvement Nationaliste Révolutionnaire (MNR), grâce à laquelle les syndicats et, spécialement, les mouvements paysans se sont incorporés à l'État. À défaut de changements socio-économiques significatifs, le gouvernement s'est basé sur le parrainage public, canalisé par le biais des syndicats et des dirigeants paysans et indigènes, qui se déverse sous forme de faveurs à des éléments locaux loyaux au parti. Le clientélisme, style Morales, est constantement renforcé par une série de gestes symboliques d'affirmation de l'identité éthnique indigène, et la solidarité entre le donneur et le récepteur dans la relation de clientélisme politique.

Le socialisme du XXIe siècle, dans la pratique politique d'Evo Morales, est beaucoup moins innovateur et socialiste, et beaucoup plus proche dans son style politique des précédents corporatistes du XXe siècle. Les observateurs qui ont peu de connaissances du passé politique en Bolivie, les journalistes "impressionnistes" amateurs de politiques symboliques, et les auteurs d'affaires financières qui placent de manière non-discriminée l'étiquette de socialiste sur les politiciens qui interrogent seulement de manière rhétorique la doctrine du libre marché, ont renforcé l'image radicale ou de socialisme du XXIe siècle du gouvernement de Morales.
En tenant compte de ce que nous avons décrit sur les pratiques réelles des gouvernements socialistes du XXIe siècle, il s'avère utile de les placer dans un cadre historique comparatif plus vaste, afin de pouvoir discerner leur possible impact dans la société latino-americaine.

http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L400xH301/Gaz_bolivie1-23ff3.jpg
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 17:54

Solidarité avec Haïti

http://4.bp.blogspot.com/_Sm-9NvyGM8Q/S1OBxLkuJiI/AAAAAAAAAPk/8ntoN5-ic4g/s1600/bandera..jpg
Le Front de Résistance Populaire (FNRP) du Honduras exprime sa solidarité avec le peuple haïtien dans ces moments de tragédie occasionnée par le tremblement de terre, et qui a causé des dizaines de milliers de morts, blessés et d’immenses dégâts matériels.

Ces événements nous ont touchés profondément et nous sommes disponibles pour toute aide que nous pouvons apporter. Le désastre produit par ce tremblement de terre vient s’ajouter à tous les malheurs vécus par ce pays, comme par le notre. Nous nous identifions directement avec les coups qu’a reçu ce peuple au nom de la paix et de la démocratie et nous mettons à disposition toute notre énergie et tous nos efforts, qui bien que limités, sont totalement sincères et sans arrières pensées.

Le malheur d’Haïti remonte aux temps de la colonisation, puis aux dizaines d’années de néolibéralisme féroce, de capitalisme inhumain et d’ingérence, dont le plus récent exemple est le coup d’état de 1991 qui a renversé le président Aristide pourtant élu avec 75% des suffrages, pour ensuite installer un gouvernement dominé par les intérêts internationaux, les mêmes qui aujourd’hui rejettent la faute à la nature pour les malheurs desquels ils sont pourtant en grande partie responsables, du fait de la fragilité sociale causée par leurs politiques publiques.

Nous partageons une réalité très proche de celle de nos frères et sœurs haïtiens: comme eux, nous avons vécu la douleur de catastrophes naturelles transformées en catastrophes humaines par le type de système économique qui nous est imposé.

Néanmoins, malgré les limites dues à la misère de nos peuples, le Honduras a reçu un Soutine immédiat des organisations populaires haïtiennes lorsque l’oligarchie et l’impérialisme ont mené le coup d’état du 28 juin dernier.

En tant que FNRP, nous ferons tout notre possible pour faire aboutir les initiatives en cour de plusieurs camaradas en résistance pour apporter de l’aide à ce peuple qui vit aujourd’hui ses jours les plus tristes. De même, nous saluons l’action d’autre pays amis qui témoignent leur solidarité sans attendre de récompense en retour. Le Honduras connaît bien cette solidarité qui prétend rester anonyme mais que les peuples n’oublient jamais.

Tout notre soutien au peuple de Haïti !

Tegucigalpa le 15 janvier 2010

Solidarité-Honduras
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 17:43

mardi 19 janvier 2010, par Primitivi

Obama envoie 10 000 soldats pour assumer le commandement direct de l’occupation militaire. Le Brésil envoie les armes létales (des machettes, des bombes de gaz lacrymogène et des armes avec balles de gomme) pour "appuyer les troupes". Le ministre de la Défense du Brésil : l’occupation devra durer "au moins cinq ans de plus".

Aux soldats de l’ONU qui occupent militairement Haïti, s’ajouteront encore 10 000 soldats de l’infanterie navale. Avec cela, le contingent militaire nord-américain va surpasser en nombre les "casques bleus" de l’ONU qui sont près de 6 700.

Malgré qu’il déclare formellement que le Brésil sera toujours en charge du commandement de la Minustah (la mission de l’ONU pour Haïti) un mémorandum signé avec les États-Unis, établit que les marines nord-américains ne se soumettront à aucun contrôle qui ne provient pas de leur propre pays. Ou bien, dans la pratique les États-Unis prennent le contrôle de l’occupation militaire d’Haïti.

L’intervention directe des forces armées nord-américaines, montre clairement la charge de subordonné assigné aux troupes de l’ONU. Après être arrivé, les États-Unis ont pris le contrôle de l’aéroport de Port-au-Prince, en empêchant jusqu’à l’atterrissage d’avions du Brésil. Avec l’envoi de 10 000 soldats des États-Unis, les "casques bleus" de l’ONU se convertiront en à peine une force auxiliaire.

Dans l’après-midi du 16 janvier, la secrétaire d’État des États-Unis, Hillary Clinton, a défendu que le parlement haïtien octroyait une plus grande autorité au président Preval : ”Un décret donnerait au gouvernement une énorme autorité, qui en pratique nous serait déléguée”, a-t-elle affirmé dans un entretien avec le New York Times. Dans ce décret il y aurait le pouvoir de décréter un couvre-feu. Face à la menace d’une stabilité politique et sociale dans le pays, à cause de la calamité, les États-Unis écartent les intermédiaires et se résolvent à assumer directement le contrôle de la situation.

Une répression, quand il n’est toujours pas possible de compter le nombre total de morts causés par le tremblement de terre, les forces d’occupation se préparent à réprimer de possibles protestations populaires. Tandis que la majorité de la population attend une aide médicale et humanitaire qui n’arrive jamais, le Brésil envoie vers Haïti une cargaison étrange. Conformément au ministre de la Défense, Nelson Jobim, le gouvernement Lula envoie des armes létales, comme armes tirant des balles de gomme, des grandes lacrymogènes et des machettes pour “appuyer les troupes”.

Cela parce que les troupes de la Minustah sous commandement du Brésil, se préparent déjà à réprimer de possibles manifestations contre le manque de nourriture, d’eau et de médicaments. Ils évaluent que la crise sera plus marquée dans les prochains jours. “Avec le manque d’eau, de combustible et d’aliments, les gens commenceront à être plus indignés", a affirmé Jobim, qui a aussi déclaré que l’occupation militaire devra durer "au moins cinq ans de plus".

Le général Jorge Armando Félix, Ministre du Cabinet de Sécurité Institutionnelle de la Présidence de la République, a écarté les possibles confusions et il a clairement expliqué que les forces de l’ONU en Haïti n’ont pas de caractère humanitaire mais de "sécurité". “Le bataillon ne peut pas s’écarter de sa mission”, a-t-il déclaré à la presse. En ce 16 janvier, le sous-chef du Commandement et du Contrôle de l’État-Major de défense du Brésil, Paulo Zuccaro, a dit que son pays étudie l’augmentation du contingent militaire en Haïti.

Pendant ce temps, les Haïtiens disposent de leurs propres forces et de leur propre solidarité pour le sauvetage des blessés et la récolte des cadavres, ainsi que pour la survie quotidienne dans un pays dévasté.


Source PTSU Brasil via Rebellion EEUU toma el mando militar de la ocupación, Brasil envía armas para reprimir
Traduction : Primitivi

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 17:17


Source : Campo Antiimperialista


Document du Courant Révolutionnaire Zamora et Bolivar, Venezuela

En tant que courant révolutionnaire nous assumons l'actuelle construction de la Milice nationale bolivarienne à partir de deux idées fondamentales :

1. La puissance armée du peuple est un élément constitutif du pouvoir du peuple pour lequel nous luttons. Tous nos efforts visent à renforcer le pouvoir du peuple dans la Révolution bolivarienne. Nous travaillons pour que le peuple organisé et conscient construise les mécanismes lui permettant d'exercer un réel pouvoir d'en bas et par conséquent la construction du nouvel État révolutionnaire basée sur le Pouvoir populaire, comme le prône le Commandant Président Hugo Chávez. Parallèlement au pouvoir politique organisationnel, le socio-productif, juridique, politique, éthique, culturel, la puissance armée du peuple, c'est à dire la capacité que les gens ont de développer les capacités militaires de l'auto-défense et de défendre leurs conquêtes, est parmi tous le plus important : la Révolution bolivarienne, est un élément essentiel pour que le pouvoir du Peuple puisse être efficacement configuré. De notre point de vue, le Peuple ne pas être le principal sujet de son processus de libération si il abandonne les armes, si la puissance armée dans une société est entre les mains des autres car elle est sous le modèle militaire imposé par le capitalisme.

Bien que nous croyons que l'État doit continuer à jouer le rôle d'articuler la stratégie de sécurité, la défense armée de la société socialiste devrait être confiée au Peuple concrètement organisé pour réaliser la doctrine de la guerre de tout le peuple. De ce point de vue, la Milice bolivarienne nationale, est un pas dans cette direction et représente une réelle opportunité de jeter les fondements du Pouvoir Armé du Peuple.

2. Cette menace de l'impérialisme américain sur notre patrie est bien réelle et en cours d'élaboration . Comme courant révolutionnaire nous ne serons pas les victimes de la manipulation des médias, qui cherche à banaliser les plans de l'impérialisme contre la révolution bolivarienne. L'appel du Commandant Président à préparer les armes pour défendre la révolution est justifié parce que sont réellement en train de se développer une série d'actions liées aux activités de haut calibre de la guerre psychologique, par des mouvements stratégiques concrets, comme l'installation de bases militaires en Colombie ou l'infiltration constante de paramilitaires démobilisés en Colombie pour former des bandes armées contre-révolutionnaires et déstabiliser le pays. Et ce pour ne nommer que quelques aspects d'un assaut qui a plusieurs lignes et plans, dont plusieurs sont indétectables par les simples citoyens.

Comme le dit le Commandant Président les révolutionnaires ne sont pas bellicistes, mais nous ne pouvons pas rester assis pendant que l'ennemi exécute des actions contre nous. Il est du devoir de tout révolutionnaire d'assumer la défense de la patrie. Ne pas le faire est non seulement lâche mais criminel pour l'avenir de nos enfants. Par conséquent, l'incorporation dans la milice nationale bolivarienne est pour nous le moyen de répondre à la menace de l'impérialisme et de se conformer à l'obligation que les Vénézuéliens, comme révolutionnaires, ont, en ces temps historique de l'avènement de la patrie socialiste.

Le paramilitarisme colombien fer de lance de l'agression impérialiste contre la Révolution bolivarienne

C'est un vieux principe de la guerre, que nous devons connaître la stratégie et les plans de l'ennemi pour prendre les actions pour y remédier, c'est à dire concevoir notre propre stratégie pour assurer la victoire sur l'adversaire. Aujourd'hui, nous Vénézuéliens sommes engagés dans une titanesque bataille, dans une lutte historique, non seulement pour notre avenir si ce n'est pour toute l'humanité. Dans cette bataille, nous avons en tant que force militaire ennemie, le plus puissant et impitoyable que l'humanité ait connue : l'impérialisme yankee.

Dans leur tentative de soumettre les peuples du monde, les gringos ne connaissent pas de limite à la cruauté, n'ont pas de scrupules. De cela nous pouvons être absolument sûrs.

Par conséquent, il est d'une importance capitale que nous étudions et connaissions bien sa stratégie, ses plans et actions pour pouvoir développer la riposte et le vaincre. Comme on dit en créole, il faut connaître à l'avance comment nous viendrons les coups.

Les plans élaborés contre la révolution bolivarienne sont des actions bien planifiées qui ont plusieurs lignes d'action, depuis le sabotage économique, les opérations de guerre psychologique pour lesquelles ils utilisent les médias à l'oligarchie vénézuélienne au niveau interne et de l'oligarchie colombienne et latino-américaine à l'étranger, à des actions armées pour lesquelles ils utilisent des paramilitaires colombiens qui ne servent plus là-bas, et remplissent ainsi leur rôle dans les plans contre la guérilla du Peuple frère.

La présence croissante de ceux qu'on appelle Aigles noirs dans le pays, et d'autres expressions de bandes armées formées à partir des groupes paramilitaires colombiens, fait partie d'un plan bien conçu d'opérations de guerre contre le Venezuela. Ces plans sont gérés par la CIA, le Southern Command des Forces armées U.S., en coordination avec le Mossad israélien et avec la complicité absolue des Forces armées et de tout l'État colombien.

Les soi-disant groupes paramilitaires au Venezuela ne sont pas de même nature que les groupes paramilitaires qui sont organisés par l'État dans sa politique de contre-insurrection, pour exécuter des actions que cadre juridique de l'État ou du gouvernement estime rend difficile de faire, comme des meurtres commis contre des dirigeants et des groupes d'insurgés etc. Leur but est de semer la terreur sur les bases de la population et dans les rangs des organisations révolutionnaires de telle façon de saper le moral et la volonté de lutte.

Selon cette définition, ce que nous voyons au Venezuela n'est pas exactement du paramilitarisme, car ils ne sont pas organisés en bandes contre-révolutionnaires d'une force paramilitaire qui est effectivement dans leur pays d'origine : la Colombie, comme s'ils étaient organisés et formés par l'État colombien à combattre les organisations insurgées. Mais ces forces paramilitaires de Colombie sont installés au Venezuela, et cessent de l'être pour aller directement dans la catégorie des groupes contre-révolutionnaires et, en tout cas, il vaudrait mieux les appeler PARA-IMPÉRIALISTES, car ils sont financés et entraînés sous la direction de l'État US pour lequel déjà nous avons dit que la CIA les a utilisés.

Donc la première chose que doivent comprendre les révolutionnaire vénézuélien est que l'activité paramilitaire, les bandes armées contre-révolutionnaires, sont des instruments de guerre, de mort et de destruction de l'impérialisme yankee sur le Venezuela. Ils sont exactement le fer de lance de l'invasion américaine, nous pouvons affirmer qu'ils sont l'avant-garde de cette invasion.

Leurs objectifs sont de perturber, d'intimider, de saper le pays d'assassinats, de criminalité, d'enlèvements et de trafic de drogue pour donner de la véracité à la campagne de l'oligarchie des médias que la violence et l'insécurité déborde et décomposer psychologiquement le peuple. D'autre part, ils travaillent à la construction d'une puissante force contre-révolutionnaire, c'est une branche armée qui finira par être activée directement contre le peuple et le gouvernement révolutionnaire et que les médias à la fois nationaux et internationaux présenteront comme une force de résistance contre la "dictature", des militants pour la démocratie, comme cela s'est produit ailleurs dans le monde.

Les plans visant à installer le para-impérialisme au Venezuela sont mis en œuvre en plusieurs phases : ils couvrent le pays entier, pas seulement les régions frontalières. Aujourd'hui, il existe des poches de ces bandes dans le centre-est et l'ouest du pays.

Sans doute aucun, le paramilitarisme est la menace la plus concrète face à la révolution bolivarienne et l'une des menaces les plus dangereuses contre le gouvernement révolutionnaire. La création de la milice nationale bolivarienne est une réponse correcte du point de vue théorique, mais si elle n'est pas est utilisé de manière efficace, elle ne servira pas à grand chose.

C'est pourquoi, le Courant révolutionnaire Zamora et Bolivar assume la dynamique de la milice nationale bolivarienne de manière à ce qu'elle soit effectivement un instrument de lutte révolutionnaire par laquelle le Peuple joint à la FAN et au Commandant Président triomphe de l'impérialisme américain dans ses efforts visant à asservir notre pays.

Milice bolivarienne nationale et la lutte contre le réformisme et la bureaucratie

Les révolutions sont des phénomènes pleins de contradictions. À ces contradictions qui font avancer la révolution elle-même, ne peuvent échapper les forces qui luttent pour la transformation et qui jusqu'à un certain stade vont ensemble, mais à un autre entrent en contradiction précisément parce que certaines, moins révolutionnaire, cessent de partager la direction qu'un autre secteur souhaite imprimer à la révolution.

Dans notre Révolution bolivarienne existent ces différences. Il y a des secteurs comme le Commandant Président et nous-mêmes qui croient que nous devons aller plus profond, détruire complètement le modèle capitaliste et toutes ses institutions pour faire place à de nouvelles formes d'organisation sociale, au nouvel État socialiste, et cela inclut bien entendu les Forces armées, qui sont un pilier du soutien à l'État oligarchique. D'autres tendances, suggèrent que maintenant les changements sont suffisants, pour avoir simplement à les renforcer ou les consolider, mais pas aller au-delà en laissant tout, comme par exemple qu'il a été bien de redistribuer les revenus du pétrole et que maintenant les gens en touchent une plus grande part, mais qu'il ne faut pas toucher à la part que touche le secteur privé par le biais des contrats, entre autres.

Dans la formation de la Milice nationale bolivarienne (MNB), ces différences et contradictions entre les secteurs révolutionnaires et les réformistes ne semblent pas se poser uniquement sur le plan théorique mais aussi pratique. En particulier dans les FANB, il y a une grande résistance à ce que la MNB soit un instrument du Peuple en armes. Ces secteurs conservateur veulent garder sous contrôle serré le processus de formation de celle-ci. Ils craignent de perdre des mains ce que tous les militaires de la bourgeoisie tiennent pour leur trésor et pour premier attribut : le monopole des armes. Rappelez-vous que l'école où nos officiers sont formé est l'école de l'État bourgeois, où l'armée joue un rôle très concret dans le modèle de domination qui sous-tend cet État : utiliser la violence seulement pour garder sous contrôle les personnes exploitées.

Et plus spécifiquement notre FANB a été formée en vertu de la doctrine de sécurité de l'impérialisme yankee, et ceci est toujours bien présent parmi les personnes qui, dans la FANB, se disent pourtant chavistes et bolivariennes.

Mais ce n'est pas seulement dans les secteurs de la FANB, qu'existent des pratiques qui entravent le caractère révolutionnaire qui doit avoir la MNB. Depuis les ministères et dans le reste de l'État existe une vision bureaucratique exprimant la conviction que, pour la formation de celle-ci, il est suffisant d'enrôler les fonctionnaires de X ministères, les instruire, leur mettre un uniforme et les faire parader devant le commandant-président.

La formation de la MNB est une tâche et un devoir de premier ordre pour tous les révolutionnaires dans ces temps. Mais là aussi nous devons mener les luttes idéologiques et politiques afin de vaincre ces visions et ces pratiques qui nuisent au potentiel révolutionnaire. Le Courant révolutionnaire Bolivar Zamora assume ce défi. Nous allons mener la bataille idéologique et politique, mais nous allons donner l'exemple. Nous serons les premiers dans les rangs de la MNB et avec les gens devant lesquels nous travaillons, parce que la MNB est en réalité une expression du Peuple en armes.

Contre l'agression impérialiste, avec Chavez unité nationale ...

Contre le paramilitarisme, Milices nationales bolivariennes ...

Source: http://www.fncez.net.ve


On voit nettement (passages en gras) s'exprimer la conscience et les aspirations révolutionnaires du Peuple vénézuélien, débordant le réformisme bourgeois "bolivarien"...

Face à la menace oligarchique et impérialiste, Chavez est obligé d'armer et d'organiser les masses et, automatiquement, les aspirations de celles-ci débordent le réformisme et les tendances droitières du régime.

Nous avons toujours été très clairs : Chavez n'est pas un révolutionnaire. C'est un réformiste bourgeois-national, maniant populisme, assistance sociale et nationalisme mythologique (Bolivar), et lié aux puissances (Russie, Chine, certains monopoles européens) qui voudraient voir les US en recul sur le continent américain.

Mais sa signification subjective pour les masses est autre : il donne un visage à leurs aspirations pour une révolution continentale, nationale-démocratique.

Nous devons en tenir compte, et non pas le balayer d'un revers de main "aristocratique" gauchiste, car LE CAMP DU PEUPLE EST NOTRE CAMP, en toute circonstance.


Comme en 14-18, comme en Espagne, la guerre impérialiste et la guerre contre-révolutionnaire fasciste engendrent inévitablement la guerre révolutionnaire : c'est une loi historique !

Les illusions réformistes se balayeront dans la Lutte du Peuple !

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 16:23

Claude RIBBE

L’envoi de 10 000 marines en Haïti, la prise de contrôle par les USA de tous les points stratégiques, à commencer par l’aéroport de Port-au-Prince, le refus de laisser atterrir, sous prétexte de saturation, un avion français : tout semble annoncer une prise de contrôle d’Haïti par Washington.

L’attitude de Paris le confirme : nomination de personnes notoirement incompétentes pour enterrer le dossier, absence du gouvernement à la cérémonie de Notre Dame du 16 janvier (alors que le président de la République et de nombreux ministres devaient initialement s’y rendre), retrait des protestations contre la mainmise américaine sur l’aéroport Toussaint-Louverture… La marche arrière est totale.

Certes, l’engagement américain, présenté comme humanitaire, a été le plus rapide. Mais on sait que l’humanitaire est un pavillon qui peut flotter sur toutes sortes de marchandises. Des émeutes révèlent qu’en réalité les Haïtiens tardent à être secourus, ou du moins que les secours sont sélectifs. On peut s’attendre à des émeutes qui seraient réprimées grâce à un impressionnant déploiement militaire.

La mainmise sur Haïti est un scénario étudié depuis longtemps. La preuve en est que l’ambassade des USA, récemment construite, n’a pas souffert du séisme, à la différence de l’ambassade de France. Depuis plusieurs années, dans le programme de rénovation de toutes les ambassades américaines dans le monde entier, celle de Port-au-Prince était présentée comme aussi stratégique que celle de Bagdad.

Le séisme qui frappe aujourd’hui Port-au-Prince est une bonne occasion de prendre le contrôle d’un pays, présenté comme misérable à cause de la couleur de ses habitants, mais doté d’un riche sous-sol, avec des réserves pétrolifères qui pourraient être supérieures à celles du Vénézuela, d’importants gisements d’or et de cuivre et surtout des ressources en iridium, matériau extrêmement résistant et utilisé dans l’industrie de l’armement (protection des têtes de missiles balistiques intercontinentaux).

Il faut savoir que le seul autre pays au monde à détenir d’importantes ressources d’iridium est l’Afrique du sud. Comme par hasard l’Afrique du sud était la seule nation à aider Haïti au moment de la célébration du bicentenaire de son indépendance. La France avait pourtant déployé des efforts considérables pour l’en dissuader. Depuis le coup d’État franco-américain de 2004, c’est l’Afrique du Sud qui accueille et protège l’ex-président Aristide, lequel n’a jamais fait mystère de la richesse du sous-sol de son pays.

On ne pourrait suspecter les Américains de mauvaises intentions s’il n’y avait des précédents. Le 28 juillet 1915, sous prétexte de sortir Haïti d’un prétendu « chaos », les marines débarquaient comme aujourd’hui à Port-au-Prince et s’emparaient des réserves d’or de la banque nationale. Des milliers de paysans, les Cacos, s’insurgèrent alors sous la conduite de Charlemagne Péralte qui, trahi et arrêté en 1919, fut cloué par l’occupant sur une porte. La répression fut particulièrement féroce. Pour réduire les derniers foyers de résistance, les USA inaugurent en 1919 les bombardements aériens massifs. Tout résistance est écrasée en 1920. Les USA ne quittèrent le pays qu’en 1934. Dix-neuf ans d’occupation après un débarquement à des fins, comme aujourd’hui... humanitaires.

Claude Ribbe
www.claude-ribbe.com

Source

 

Haïti : Les troupes américaines sont déployées alors que la colère populaire monte

Par Bill Van Aukenhttp://www.armyrecognition.com/News/March_2004/Soldier_US_Marines_Haiti_01.jpg

lundi 18 janvier 2010

Les premiers contingents des forces armées américaines, qui devraient atteindre 10 000 soldats, sont arrivés en Haïti alors que la colère monte devant l’échec de l’aide internationale à venir en aide aux millions de personnes qui ont été blessées, qui sont devenues sans-abris et qui ont été laissées sans ressource par le tremblement de terre de mardi.

Il y a eu des reportages de pillage et de résidents de Port-au-Prince faisant des barricades dans les rues avec les corps des morts pour protester contre le manque d’aide. Des milliers et des milliers de corps garnissent les rues et sont empilés à l’extérieur des hôpitaux et des morgues.

Les responsables haïtiens ont rapporté vendredi que 40 000 corps ont été enterrés, plusieurs d’entre eux dans des fosses communes qui ressemblent à des sites d’enfouissement. Ils estiment qu’il y a encore 100 000 corps qui doivent être retrouvés. Dans certaines zones, le nombre de morts est tellement grand que les corps ont été empilés et brûlés.

Le ministre de la Santé haïtien, Alex Larsen, a dit que le nombre de morts provenant du tremblement de terre du 12 janvier pourrait grimper jusqu’à un demi-million, en plus de 250 000 personnes blessées.

Plus de 300 parachutistes équipés pour aller au combat rattachés à la 82e division aéroportée ont atterri à l’aéroport de Port-au-Prince jeudi dans la nuit. Il provenait de Fort Bragg en Caroline du Nord. Une flottille navale américaine menée par le porte-avion nucléaire propulsé à l’énergie nucléaire, le USS Carl Vincent, est arrivée sur les côtes vendredi.

Les parachutistes, l’avant-garde d’une force d’environ 3000 personnes, seront rejoints par 2000 marines provenant de la 22e unité expéditionnaire des Marines basée à Camp Lejeune en Caroline du Nord. Transportés dans un navire amphibie, le USS Bataan, les Marines vont demeurer dans le port de Port-au-Prince, prêt à entrer en action pour mater tout désordre social.

Le chef d’état-major des armées des Etats-Unis, le général Mike Mullen, a dit que plus de 10 000 troupes américaines seront déployées dans la nation caribéenne ravagée si nécessaire.

Pour trois millions de personnes, nombre estimé des personnes ayant été affectées par le tremblement de terre, les conditions deviennent de plus en plus désespérées. Ils ne peuvent trouver de la nourriture adéquate ou de l’eau potable ; les soins de santé sont rudimentaires ou non existants ; et l’électricité et les communications téléphoniques demeurent coupées.

Les correspondants situés dans la capitale haïtienne ont rapporté vendredi peu de signes, sinon pas du tout, que l’aide avait rejoint la population.

Au moins 300 000 personnes sont devenues sans-abris alors que des structures de toutes les sortes se sont effondrées lors du tremblement de terre d’une magnitude de 7.0, qui a frappé Port-au-Prince et tous les environs avec une force égale à 500 000 tonnes de TNT ou 25 fois celle de la bombe atomique lancée sur Hiroshima.

Alors qu’un tel évènement catastrophique aurait infligé des dommages énormes partout, l’impact en Haïti est multiplié par les conditions préexistantes de pauvreté intense et d’arriération économique, le produit d’un siècle d’oppression impérialiste principalement sous l’emprise de Washington.

Avec les minutes qui s’égrainent pour plusieurs des victimes du tremblement de terre, que ce soit celles piégées dans les décombres ou celles qui souffrent de blessures internes, de fractures multiples et de blessures sévères qui ne seront pas traitées, le supposé embouteillage entravant l’arrivée de renforts équivaut à une peine de mort.

« Les gens sont sans eau ; les enfants sont sans nourriture et sans toit », a dit Ian Rodgers, un conseiller de haut rang pour Save the Children, au réseau de télédiffusion de nouvelles CNN. « Ce que nous verrons avec le manque d’eau est la possibilité de maladies diarrhéiques qui peuvent, bien sûr, tuer des enfants en quelques heures si elles ne sont pas traitées adéquatement. »

« Il est entièrement possible », a ajouté Rodgers, « que la situation puisse aller de terrible à absolument catastrophique si nous n’apportons pas suffisamment de nourriture et de soins médicaux et que nous ne travaillons pas avec les enfants et leurs familles pour les aider. »

En d’autres mots, des centaines de milliers de personnes qui ont survécu à la destruction initiale pourraient mourir de blessures ou de maladies.

Le manque d’infrastructure adéquate en termes d’aéroports, de routes et d’établissements portuaires pour apporter les vivres combiné à l’absence presque totale de toute présence gouvernementale coordonnant les opérations de sauvetage ne sont pas seulement le résultat du désastre naturel de mardi. Ils ne sont pas non plus, comme l’a dit vendredi le secrétaire à la Défense des Etats-Unis, Robert Gates, simplement des « choses de la vie ».

Plutôt, ils sont la manifestation de l’arriération forcée à laquelle Haïti a été condamnée par les principales banques et entreprises représentées par le gouvernement américain et les agences de la finance internationale. Leur seul intérêt en Haïti a été un intérêt prédateur, basé sur la capacité de faire du profit à partir de salaires de crève-faim. Tous ont systématiquement cherché à affaiblir le gouvernement haïtien depuis les soulèvements de masse de 1986 qui ont mis fin aux trois décennies de dictature par les Duvalier, appuyés par les Etats-Unis.

Le premier président élu après la dictature, Jean-Bertrand Aristide, fut renversé non seulement une, mais deux fois dans des coups d’État appuyés par les Etats-Unis, en 1991 et 2004. Pendant ce temps, Washington et les agences qui prêtent de l’argent ont mis de l’avant une ronde de privatisation après l’autre, privant l’Etat haïtien de tout pouvoir ou ressources réels.

Même dans les meilleures périodes, les services essentiels en Haïti comme la santé, le logement, le transport, les communications, l’électricité, l’eau ou l’évacuation des vidanges sont très inadéquats et précaires.

Ce n’est pas le développement de l’infrastructure du pays ou la diminution de sa pauvreté désespérée que cherche Washington, mais plutôt de maintenir l’ordre et empêcher les Haïtiens de fuir les conditions opprimantes de leur terre natale pour atteindre les côtes américaines.

L’intervention qu’organisent maintenant l’administration Obama et le Pentagone vise à accomplir des objectifs similaires. Elle fait aussi partie du processus amorcé par Washington qui vise à affermir la domination américaine dans l’hémisphère occidental, en ligne avec le coup d’Etat de droite par l’armée au Honduras et l’accord pour l’établissement de bases militaires américaines en Colombie.

Le déploiement de troupes a eu la priorité sur la distribution d’aide humanitaire. Comme le Miami Herald l’a rapporté vendredi passé, « Le cargo aérien américain a été interrompu pour permettre à l’armée de transporter prioritairement l’équipement et les premiers 100 parachutistes du contingent de 900 de la 82e division aéroportée de Caroline du Nord qui seront déployés [en Haïti]. »

L’UNICEF, qui a rassemblé son matériel d’aide humanitaire au Panama, a envoyé un avion de matériel médical, de couvertures et de tentes qui s’est vu interdire la permission d’atterrir et a été forcé de retourner au Panama.

Les premières opérations de sauvetage ont visé à venir en aide aux citoyens américains et d’autres nationalités étrangères. Les équipes de recherche et de sauvetage venant des Etats-Unis et de la France ont commencé leur travail à l’hôtel Montana, un établissement quatre étoiles fréquenté par l’élite dirigeante et les touristes qui s’est complètement effondré, et aux quartiers généraux de la mission de maintien de la paix des Nations unies. Les Haïtiens devaient, eux, tenter de dégager leurs proches et leurs voisins des décombres à mains nues et en s’aidant de débris des bâtiments écroulés.

Les premières personnes qui ont été évacuées de l’aéroport endommagé de Port-au-Prince, maintenant sous le contrôle de l’armée américaine, furent des citoyens américains.

Les Haïtiens sont conscients que l’on donne plus d’importance à la vie des étrangers qu’à la leur. « Ils étaient furieux, mais pas surpris, d’avoir dû entreprendre par eux-mêmes de dégager les personnes capturées sous les décombres, d’enterrer leurs morts et de supplier pour qu’on aide les mourants » a écrit le Los Angeles Times.

Il y a de plus en plus d’articles qui signalent que les survivants au tremblement de terre sont de plus en plus en colère à cause de la longueur de l’attente avant que l’aide arrive. On rapporte que des coups de feu ont été tirés et que des jeunes armés de machettes ont participé à des pillages. Les hauts responsables internationaux ont averti que plus la situation actuelle se prolongera, plus augmenteront les chances qu’elle se transforme en révolte de masse.

« Malheureusement, ils deviennent lentement de plus en plus en colère et impatients », a dit David Wimhurst, porte-parole de la mission de paix des Nations unies sous direction des Brésiliens. « Je crains que nous sommes tous conscients que la situation devient plus tendue alors que les plus pauvres attendent une aide dont ils ont désespérément besoin. Je crois que la colère pourrait s’étendre. »

Kim Boldue, la chef intérimaire de la mission de l’ONU, a dit que « le risque de troubles sociaux à très court terme » faisait qu’il était impératif que l’aide commence à arriver.

La véritable attitude de l’impérialisme américain envers le peuple haïtien a été exprimée dans un article du magazine Time intitulé « Les gangs de criminels profiteront-elles du chaos haïtien pour prendre le contrôle ? » L’article affirmait qu’« Alors que les hauts responsables haïtiens et internationaux essaient de coordonner une réponse efficace à ce qui est probablement le pire désastre à jamais frapper le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental, ils ne doivent pas oublier les rats humains de la capitale qui sortiront de leur cachette dans un moment comme celui que nous vivons actuellement. »

L’article continuait en avertissant que « les bandes de criminels des quartiers pauvres comme Cité Soleil et La Saline vont presque assurément tenter d’exploiter le vide sécuritaire. » Il a cité Roberto Perito, présenté comme un expert sur les gangs haïtiens de l’Institut pour la paix, une agence publique avec des liens étroits avec le renseignement américain et la CIA, qui disait que cette soi-disant menace est « très certainement l’explication des mesures de sécurité importantes mises en œuvre lors du déploiement de l’armée américaine ».

Le Time ajoute : « L’armée américaine a une bonne expérience avec les gangs de Port-au-Prince », notant qu’elles sont souvent « de nature politique », se regroupant autour, dans les termes de Perito, « de personnages charismatiques et impitoyables à la Robin des bois ».

Selon toute vraisemblance, le déploiement militaire américain en Haïti sera utilisé contre le peuple haïtien pour écraser tout désordre de masse. Ayant occupée le pays pendant vingt ans dans la première moitié du 20e siècle et étant intervenue deux autres fois en 1994 et en 2004, l’armée américaine prend de nouveau le contrôle de ce que le haut commandement affirme être une opération à long terme.

Source : wsws.org US troops deployed as popular anger mounts
Traduction : wsws.org

 

 

Troupes d'occupation dehors !

MINUSTAH, mercenaires brésiliens, argentins, urugayens etc du bloc d'intérêt France-Canada-USA, HORS D'HAÏTI !!!

 

Debout, Peuple haïtien !

Que la catastrophe soit le signal de ta renaissance !

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 11:55

N'hésitez pas à envoyer tous vos souhaits de courage, à exprimer votre solidarité internationaliste prolétarienne aux camarades et au Peuple haïtien.

Frappés par ce qui n'est PAS une fatalité "naturelle" (le tremblement de terre de San Francisco, de même magnitude, avait fait 60 morts !) mais bien un GENOCIDE de la misère impérialiste !

Le site du Nouveau Parti Communiste Haïtien contient une adresse mail et un formulaire de contact ("Nous contacter", onglet en haut).

Pour les organisations révolutionnaires (c'est une simple idée, pas du donnage de leçons) il serait peut-être possible de réfléchir à des brigades de volontaires, même peu nombreux (le travail révolutionnaire en France reste prioritaire), afin simplement d'exprimer au Peuple haïtien notre solidarité internationale prolétarienne...



Vive l'internationalisme prolétarien !

http://www.wmaker.net/lenaif/photo/1381779-1827487.jpg
http://www.baraderes.com/images/louverture-t.jpghttp://ayitim.com/photos/peralte%20Charlemagne.jpghttp://t0.gstatic.com/images?q=tbn:zXoA_CLnNRfbZM%3Ahttp://images19.fotki.com/v286/photos/2/207386/3079087/roumain-vi.jpg%3F1140794982
Toussaint Louverture                                        Charlemagne Péralte                      Jacques Roumain
leader de la guerre d'indépendance              grande révolte de 1918                  fondateur du PC en 1934
1791-1803

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 16:04

Une bonne illustration de ce que nous disions hier :

Puisque tout le monde se met, à juste titre, au chevet d’Haïti après cette catastrophe dont les habitant n’avaient surtout pas besoin. Profitons-en pour remettre dans les têtes quelques informations qui en dehors de cette période malheureuse auraient tôt fait de passer à la trappe. Elles font parties des explications sur le "pourquoi cette île où tout poussait est devenu une sorte d’enfer sur Terre".

En 1803, après 300 ans d’esclavage, un grand mouvement souleva Haïti et mit en déroute l’armée française. Vint ensuite la déclaration d’indépendance abolissant l’esclavage en janvier 1804. Les Français menacèrent de revenir pour coloniser le pays, en refusant de reconnaitre l’indépendance et en appelant à la guerre.

En 1825, le gouvernement français exigea que le gouvernement haïtien paye une quantité équivalente à 21 milliards de dollars actuels, condition pour reconnaitre l’indépendance du pays.

Le gouvernement d’alors craignant une nouvelle invasion fut obligé de payer et la France reconnut ainsi l’indépendance.

La relation actuelle de la France avec Haïti et l’influence de ces faits sur la vie politique haïtienne, démontre hypocrisie de la France. Si celle-ci tient un discours en faveur du développement du pays, jamais elle n’a fait un geste pour mettre en pratique son discours.

L’obligation d’Haïti de payer d’énormes sommes au FMI provient de l’injustice faite par la France qui dispose d’un poids important dans cette organisation. La position est claire et n’a rien à voir avec une quelconque volonté d’aider et de participer à la reconstruction du pays, appauvri par toutes ces politiques.

Cette attitude de la France de refuser de payer sa dette se répète aujourd’hui. La France a en effet accueilli l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier, avec sa fortune personnelle de 900 millions de dollars, somme volée dans les caisses de l’Etat haïtien, soit une somme supérieure à la dette externe du pays d’alors, où il s’exila après 29 ans de dictature de père en fils.

Ainsi, si la France souhaite changer son attitude vis-à-vis de l’Histoire, son premier devoir est de payer à Haïti ce qu’elle lui doit et de rendre possible l’extradition de l’ex-dictateur Duvalier pour qu’il soit jugé devant la justice haïtienne et ainsi permettre au pays de récupérer l’argent volé par le gouvernement du dictateur.

Etant Dupain

http://www.primitivi.org/spip.php?article180

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 21:11


La nuit dernière, Haïti a été frappée par un violent séisme de 7 sur l'échelle de Richter, dans la région de la capitale Port-au-Prince. Les premières estimations, dont on peut redouter qu'elles ne soient revues à la hausse, font état de plus de 100.000 morts (article du Point). Sur une population de 10 millions d'habitants ! C'est un véritable massacre, l'équivalent de plus de 600.000 morts en France...

Depuis l'annonce de la catastrophe, les pathétiques trémolos ont envahi les ondes (et les oreilles du petit-bourgeois occidental) : Haïti, "l'île maudite", la "malédiction" a encore frappé ce petit pays le plus pauvre des Amériques...

Une malédiction, vraiment ? Effectivement, 7 sur l'échelle de Richter c'est beaucoup. Pour donner un ordre d'idée, c'est légèrement un peu plus que le séisme de San Francisco en 1989, qui avait fait... 63 morts.

Et, nous rappelle-t-on, l'île avait été frappée en 2008 par quatre terribles cyclones, qui ont fait des milliers de victimes. Mais voilà, des cyclones il en passe tous les ans sur les Antilles françaises, les Bahamas, la Floride ou Cuba, et on relève, tout au plus quelques dizaines de victimes.

La réalité, c'est que Haïti n'est pas victime d'une "malédiction" de la nature. Haïti n'est pas victime de l'acharnement des éléments, d'on-ne-sait quelle "fatalité". La malédiction d'Haïti, c'est la misère, qui entasse des millions d'affamés (près de 4 millions à Port-au-Prince) dans des baraques de planches, de tôles et d'agglos que le premier cyclone ou tremblement de terre balaye.

Ce qui s'est produit, c'est un génocide de la misère, et cette misère a une cause : la domination néo-coloniale impérialiste.

Car Haïti a une histoire glorieuse, mais une histoire que - au sens littéral - elle paye, au prix lourd.

A l'aube du 19e siècle, elle fut en effet le premier pays d'Amérique et la première colonie au monde (après les États-Unis) à conquérir son indépendance. Et surtout, le premier pays peuplé de Noirs, descendants des esclaves de ce qui était le plus riche territoire du monde, le pilier de l'empire colonial français, grâce à la culture de la canne à sucre.

Pas n'importe quelle indépendance... Pas, contrairement aux pays d'Amérique espagnole, une indépendance conquise par une poignée, une petite élite locale "créole" - même si celle-ci a effectivement joué un rôle.

L'indépendance haïtienne, est le fruit d'une révolte d'esclaves, commencée en 1791à Bois-Caïman, de ces esclaves noirs sur lesquels s'est bâti le capitalisme primitif européen et nord-américain.

Menée par Toussaint Louverture, cette révolte fut une des toutes premières guerre de libération de l'Histoire, à forte dimension populaire.

Napoléon tentera, en 1801, de reprendre le contrôle de la colonie - pour y rétablir l'esclavage. Louverture est arrêté (il mourra au fort de Joux dans le Jura), mais face à la résistance héroïque du peuple (et malgré une des premières guerres d'extermination moderne : un Noir ayant connu la liberté étant impossible à remettre en esclavage, il devait mourir, les diverses sources - comme l'historien Claude Ribbe - parlant de 80 à 100.000 morts !), la Terreur de l'Europe lui-même dut renoncer, et l'indépendance est proclamée le 1er janvier 1804 par Dessalines - successeur de Louverture.

On peut facilement imaginer ce que représentait un tel exemple à l'époque. Les puissances coloniales ne lui laisseront pas le loisir de prospérer.

Dès 1806, Dessalines est assassiné, et "l'unité nationale" éclate entre l'élite métisse (mulâtre) née libre et le petite bourgeoisie (souvent affranchie) noire, l'une dirigée par Pétion (président au Sud) l'autre par Christophe (roi au Nord).

Puis vient la question du PRIX de l'indépendance. Car depuis la proclamation de l'indépendance, la France exige pour sa reconnaissance une indemnité de 150 millions de francs - une somme colossale pour l'époque.

Détournée pendant un temps de son ancienne colonie par les guerres napoléoniennes, puis la défaite et la Restauration, elle revient à la charge à partir de 1816, et sous la menace d'une reconquête militaire (14 navires de guerre avaient déjà pris la mer), Haïti accepta finalement de payer en 1825 (la dette fut ramenée à 90 millions en 1838).

Le point de départ de la "tragédie", de la "malédiction" d'Haïti, il est là. Alors que l'île était extrêmement prospère sous Boyer, successeur de Pétion, qui avait réussi à la réunifier et même à dominer la partie espagnole (l'actuelle République dominicaine), aucun développement des forces productives ne sera plus possible.
Impôts et corvées écrasent les paysans et la petite bourgeoisie.

Le conflit entre la bourgeoisie métisse (dominante au Sud) et noire (dont le bastion est au Nord) est permanent, et hormis de courtes périodes de stabilité (comme Faustin Soulouque, empereur de 1849 à 1859) ce sont les coups d’État, les révoltes, les guerres civiles et les sécessions Nord-Sud qui se succèdent.

Petit à petit, la France qui a renforcé ses autres colonies sucrières (Guadeloupe, Martinique, Réunion), développé le sucre de betterave et s'est reconstitué un Empire colonial (Afrique, Indochine) - et empoché l'indemnité ! - se désintéresse de son ancienne possession.

Haïti est un peu un no man's land sans maître, puis passe curieusement sous la domination de l'Allemagne - nouvelle puissance sur la scène internationale - qui y dispose d'une très importante colonie d'expatriés, liée à l'élite mulâtre, tient pratiquement toute l'économie et le commerce maritime, et intervient militairement 2 fois pour une affaire de dette.

Mais en 1914, l'Europe entre en guerre, et le destin d'Haïti va dès lors, surtout, s'inscrire dans la "Méditerranée américaine" qu'est devenu la Caraïbe. L'île va passer principalement sous la botte des États-Unis (qui contrôlaient déjà la banque nationale).

Prétextant une révolte (un énième président avait été assassiné) menaçant ses ressortissants, les troupes US envahissent le pays en 1915, et l'occupent... jusqu'en 1934 !

Cette domination, n'a pour ainsi dire jamais cessé, bien que sous la dictature des Duvalier père et fils (tristement célèbre par les fameux "tontons macoutes") le pays ait pris une orientation plus pro-européenne (pour dire les choses clairement, pro-française) et que les relations aient été tendues avec les États-Unis (qui ne seront pas pour rien dans la chute de Duvalier junior en 1986, réfugié... en France).

Depuis, l'histoire haïtienne  a surtout été dominée par la figure de Jean-Bertrand Aristide, "prêtre rouge" inspiré de la théologie de la libération. Mais il se révèlera finalement à l'image de ses prédécesseurs, corrompu et despote ; et surtout, proche du parti démocrate US (via les "lobbies" noirs), la famille Bush ne le porte pas dans son cœur...

Élu triomphalement par les masses pauvres en 1990, il est renversé l'année suivante avec l'appui de la CIA et de Bush père (lui-même ancien directeur de l'agence).

Rétabli en 1994 par... Clinton (sous la pression de la black bourgeoisie), réélu une nouvelle fois en 2000, c'est alors Bush fils qui lui inflige une "révolution orange" en 2004 ("groupe des 184" et pseudo mouvement étudiant) et installe une marionnette.

Comme les partisans d'Aristide ne renoncent pas si facilement, une force des Nations Unies, la MINUSTAH, est envoyée. La situation de l'île aujourd'hui, bien que le bras droit d'Aristide ait été élu en 2006, en est là : un protectorat ONUsien.

Le pays est le plus pauvre des Amériques, et l'un des plus pauvres du monde. 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté, 65% est sans emploi. L'agriculture est arriérée, éclatée en mini-exploitations incapables de produire assez pour une exportation sérieuse (en fait, le pays n'exporte pratiquement rien, sinon un peu de textile, son intérêt est surtout stratégique pour le contrôle de la mer Caraïbe).

En raison le faiblesse extrême du rendement agricole (et de la pénurie d'énergie) les paysans ont littéralement anéanti la forêt, et la moindre pluie tropicale provoque des coulées de boue dévastatrices.

Le menu gastronomique de Cité Soleil (plus grand bidonville du pays, 400.000 habitants) est la galette de boue, pour masquer la faim en donnant l'illusion qu'on mange !

Et la principale exportation, c'est surtout la force de travail : presque autant d'Haïtiens (ou d'origine) vivent hors du pays que dedans, surtout aux Antilles françaises, en République dominicaine, aux États-Unis, au Canada, en France (45.000)... Leurs envois de devises sont, pour ainsi dire, la perfusion du pays.

Un pays ruiné, sinistré pour être né en défiant les puissants. Puis pour son agriculture mais, surtout, sa position stratégique...

Tout cela fait un tableau bien misérabiliste. Mais il n'y a pas (comme les médias nous le rabâchent à longueur de journée) de fatalité de la misère et de la souffrance.

La seule loi universelle de l'existence humaine, c'est la lutte des classes.

Et Haïti a une glorieuse histoire de lutte, depuis Bois-Caïman et Toussaint Louverture !

Il y a eu la révolte de Charlemagne Péralte en 1918, qui faillit rejeter l'occupant yankee à la mer.

Le soulèvement populaire contre les Duvalier en 1986... Et en 2008, le pays a été secoué par de violentes émeutes de la faim, brutalement réprimées par les troupes brésiliennes de l'ONU : plusieurs manifestants avaient été tués.

Il y a eu Jacques Roumain, dirigeant et penseur communiste d'une grande profondeur, et Antoine G. Petit, qui anima la résistance aux Duvalier depuis Cuba, avant de se rallier aux positions maoïstes.

Que les masses haïtiennes bientôt se lèvent, comme toutes les masses des Amériques, et que la guerre victorieuse du Peuple balaye la misère et la barbarie de l'impérialisme ! Ouvrant à l'héroïque Haïti l'avenir radieux qui lui a été volé depuis plus de 2 siècles !

 

À lire, pour comprendre ce qu'il s'est passé dans les disons 20 années suivant l'indépendance ; et comment cela a mené à la situation, tragique comme on le sait, de ce pays aujourd'hui :

http://ekladata.com/Le-caporalisme-agraire-Haiti-Ayiti.pdf

 

 

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L'affaire Dieudonné-Valls :
Plutôt bon article sur la ‘Déclaration de guerre de la République à Dieudonné’ (la pseudo-controverse réactionnaire entre l’antisémite dégénéré et les gardiens du temple républicain)
Quelques mises au point complémentaires (et conclusives) sur la ‘‘question Dieudonné’’ (et Dreyfus, le Front populaire, l’antisémitisme etc.)
Réflexion théorique : loi Gayssot, lois antiracistes et "mémorielles", "antifascisme" bourgeois etc., quelle position pour les communistes ?

Dossier Breizh :
Breizh : comment l'étincelle écotaxe a mis le feu à la lande
"Esclave", "identitaire", chouan, cul-terreux arriéré de service : pour paraphraser Césaire, "n'allez pas le répéter, mais le Breton il vous EMMERDE"
Considérations diverses – en guise de ‘‘petit debriefing’’ de ces derniers mois : Bretagne, fascisme, ‘‘Lumières’’ et Kaypakkaya… (point 1)
Considérations diverse (26/11/2013) : eh oui, Servir le Peuple a toujours quelques petites choses à vous dire ;-) (point 1)
Appel de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) pour le 30 novembre (avec notre critique de la position du ROCML)
Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi  (mortel !)
Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

Élie Marion, "prophète" et guérillero camisard cévenol, 1706.

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Rebellyon - rubrique "Facho"

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Document : Ascenseur pour les fachos (série de 6 vidéos Youtube, Antifascisme.org, site social-démocrate)

 

Guerre pop' - Asie du Sud :

Inde Rouge (nouveau site "officiel" francophone)

Comité de Soutien à la Révolution en Inde

Comité de solidarité franco-népalais

Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

New Marxist Study Group (maoïste, Sri Lanka)

Parti communiste maoïste de Manipur (page Facebook)

 

Guerre pop' - Philippines :

Philippine Revolution (en anglais)

The PRWC Blogs

(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

Solidarité Philippines

Fil d'actu "Philippines" du Secours Rouge - APAPC

 

Guerre pop' & Luttes armées - Amérique latine :

CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

Nuevo Peru (Pérou, basé en Allemagne, en castillan et allemand principalement)

Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

Autres analyses d'actualité









Situation décisive au Népal 

En matière de conclusion sur la situation au Népal, et ses répercussions dans le Mouvement communiste international 

Questions-réponses sur la situation au Népal

 

Discussion sur la "gauche" en Amérique latine et la bourgeoisie bureaucratique

 

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria : l'analyse d'un communiste abertzale

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 2e partie

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 3e et dernière partie  

 

 

 

 


Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

Autres articles historiques

 

25 avril 1945 : le Peuple italien terrasse le fascisme

 

 


 




Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple