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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 12:06

 

Les travailleurs chinois contre le Capital mondial au XXIe siècle

 

Destroy the old world Cultural Revolution poster

Très intéressante étude en PDF, d'un auteur clairement non-maoïste (plutôt 'post-marxiste' tendance ultra-gauche, voir sa théorie ici), mais donnant un bon éclairage, d'un point de vue factuel, sur la Chine d'aujourd'hui, plus de 35 ans après le coup d'État de Deng Xiaoping et la liquidation de la ligne révolutionnaire au sein du Parti dirigeant.


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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 16:14

 

... et les "investisseurs", sans aucun doute. "Aujourd’hui, les estimations des historiens sur le nombre de victimes du maoïsme divergent, la fourchette haute évoquant 50 à 70 millions de morts sur l'ensemble de la période" : halala, quand un "spectre hante le monde"...

 

France 24

 

 

 
Au début du mois, un groupe de maoïstes a été dispersé par la police alors qu’il commémorait; dans une ville du nord de la Chine, les 35 ans de la disparition de Mao Zedong. Ce mouvement nostalgique, qui agace les autorités, semble avoir oublié les dérives du Grand Timonier pour ne retenir que l’image d’une société jugée plus égalitaire qu’aujourd’hui. Un de ces maoïstes a accepté de nous parler.
 
Le 9 septembre, à Taiyuan, dans la province du Shanxi, quelques dizaines de maoïstes ont repris des chants révolutionnaires et prononcé des discours faisant référence au Petit Livre rouge. À la fin du rassemblement, alors que la police essayait d’arrêter l’organisateur de l’évènement, Li Zhong, les manifestants ont protégé leur leader au cri de "Longue vie au Président Mao". Neuf personnes ont été arrêtées, mais l’organisateur à réussi à s’échapper. La plupart des participants étaient des membres actifs du site Internet "Utopia", le plus important "forum de gauche" du Net chinois.
 
Pour la nouvelle génération de maoïstes, le Parti communiste chinois, en faisant le choix du capitalisme, a piétiné les bases de l’idéologie de Mao Zedong. Ils considèrent qu’à travers le processus de mondialisation, des traîtres ont permis aux entreprises étrangères d’entrer en Chine, de spolier les ressources du pays, d’exploiter une main-d’œuvre à bas coût et de détruire l’environnement. Aujourd’hui, le discours de ces nouveaux révolutionnaires séduit de plus en plus les couches populaires - touchées par le chômage -, mais il contrarie les autorités.
 
Le bilan de l’époque maoïste est une éternelle source de polémique. Les nostalgiques retiennent surtout les avancées de cette période (1949-1976) : industrialisation, augmentation du taux d’alphabétisation de la population, baisse du taux de mortalité... Ils éludent toutefois les points noirs de l’ère maoïste.
 
Ardent défenseur du socialisme, Mao Zedong a imposé au pays le modèle communiste russe, défendant le collectivisme économique, la dictature d'un parti unique ainsi que le culte de sa personne. Sa politique du "Grand Bond en avant", mise en place entre 1958 et 1960 et qui devait permettre au pays d’accélérer la production industrielle chinoise, a été un échec criant. Elle aurait causé une des plus grandes famines de l’histoire du pays. Quelques années plus tard, en 1966, Mao Zedong, assisté par les Gardes rouges (des centaines de milliers de jeunes acquis à ses idées) lance la Grande Révolution culturelle pour nettoyer le parti des "révisionnistes", ses ennemis politiques. Délations, exécutions... la période est marquée par une extrême violence. Aujourd’hui, les estimations des historiens sur le nombre de victimes du maoïsme divergent, la fourchette haute évoquant 50 à 70 millions de morts sur l'ensemble de la période. 
 
Les maoïstes commémorent la mort de Mao, à Taiyuan dans la province du Shanxi, avant de se faire arrêter par la police.
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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 17:44


Voici le dernier rebondissement en date de l'affaire qui oppose, depuis déjà quelques années, la Chine à un trio USA-UE-Mexique devant l'OMC, au sujet des mesures "anti-concurrentielles" de Pékin sur les matières premières :


Le Monde

Matières premières : Pékin va faire appel de sa condamnation par l'OMC


La Chine a annoncé, mercredi 24 août, qu'elle allait faire appel de sa condamnation par l'OMC en raison de ses restrictions sur les exportations de matières premières, jugées discriminatoires par l'Union européenne, les États-Unis et le Mexique.

"Nous considérons que nos politiques ne violent pas les règlements de l'OMC", a déclaré Shen Danyang, porte-parole du ministère chinois du commerce.

TAXES SUR LES EXPORTATIONS ET QUOTAS D'IMPORTATION

L'OMC, saisie d'un recours datant de 2009 de l'UE, des États-Unis et du Mexique, avait, le 5 juillet dernier, jugé illégales des restrictions qu'impose la Chine sur les exportations de neuf matières premières cruciales pour l'industrie européenne (bauxite, zinc, coke, magnésium notamment).

En cause : des taxes imposées sur les exportations, des quotas d'importation et un régime de prix minimum. Européens et Américains estiment que cela contribue à faire grimper les prix des produits finis qui ont besoin de ces matières premières.

Celles-ci sont utilisées pour des équipements médicaux, des CD, du matériel électronique, le secteur automobile, des réfrigérateurs, la métallurgie non ferreuse, des batteries de voitures ou encore des cannettes de boisson.

AUGMENTATION DES PRIX MONDIAUX

Selon les plaignants, les restrictions pratiquées par Pékin, quotas, droits à l'exportation ou prix minimum à l'exportation, ont permis aux entreprises chinoises de bénéficier de meilleurs tarifs que leurs concurrentes étrangères. Elles ont ainsi créé "une distorsion à la concurrence", augmentant "les prix mondiaux", selon Bruxelles, tandis que le représentant américain au commerce extérieur, Ron Kirk, accusait Pékin de pratiquer la "préférence nationale".

L'Union européenne s'était félicitée début juillet de cette condamnation, y voyant un "signal fort" adressé à Pékin. "Il s'agit d'un verdict clair en faveur d'un commerce ouvert et d'un accès équitable aux matières premières", avait déclaré le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht.

 CONTENTIEUX SUR LES TERRES RARES

Un autre contentieux couve sur les terres rares, un groupe de 17 éléments minéraux nécessaires à la fabrication de très nombreux produits de haute technologie, des iPod aux éoliennes en passant par les piles pour véhicules électriques. La Chine assure environ 95 % de la production mondiale de terres rares, mais elle ne possède qu'environ 36 % des réserves connues de ces substances.

Le commissaire avait adressé une mise en garde à Pékin au sujet de ce dossier voisin : "A la lumière de ce résultat, la Chine devrait garantir un accès libre et équitable aux fournitures de terres rares."
Pékin avait décidé en décembre de réduire de 35 % pour le premier semestre 2011 les quotas d'exportation de terres rares, par rapport à la même période de l'an dernier, déclenchant les protestations du Japon, des États-Unis et de l'Allemagne, notamment.

 

Cette guerre juridique, conduite par les deux principaux pôles impérialistes de la planète (USA et UE) flanqués (pour faire bonne mesure) d’un "émergent" (Mexique), est une parfaite illustration des contradictions inter-impérialistes de notre époque : en l’occurrence, la lutte sans merci pour barrer la route au projet impérialiste chinois.

Voilà qui relance le déjà vieux (et pas si inutile qu'il n'y paraît) débat sur la nature impérialiste ou pas de la Chine...

On voit aujourd’hui toute une partie du mouvement dit communiste, chez les révisionnistes (pour soutenir le régime...) mais aussi, surprise, chez les ultragauchistes, employer un argumentaire d'"économie politique" prétendument imparable : la Chine actuelle, disent-ils, ne peut pas être impérialiste, puisque "après la restauration du capitalisme, elle n'est pas passée par le stade de la libre-concurrence !". Cet argument ne tient pourtant pas la route une seconde.

Prenons les choses dans l'ordre. Lénine a été clair, au début du siècle dernier : du temps de la libre-concurrence, le mouvement ouvrier pouvait exister, mener des luttes et éventuellement remporter des victoires ; mais seul le passage à l'époque des monopoles, de l'impérialisme, met réellement la révolution socialiste à l'ordre du jour. Pour mener à bien la révolution socialiste, émancipation de l'humanité entière par le prolétariat, l'humanité doit en quelque sorte "passer" par le stade des monopoles, car ceux-ci préfigurent, à leur manière, le socialisme par le caractère social étendu de la production, la transformation de la planète en "village global" etc.

Prenons maintenant les choses dans l'autre sens. Nous avons le socialisme. La gauche révolutionnaire est mise en échec, et la droite révisionniste, partisane de la restauration capitaliste, prend la direction du Parti. Nous allons donc faire "machine arrière" d'un certain stade de construction socialiste, vers le capitalisme. Le "premier rivage" capitaliste que nous allons atteindre, est-il celui de la libre-concurrence ? Bien sûr que non ! Cela va être le stade des monopoles. D'abord (comme en URSS sous Brejnev) sous la forme d'un "capitalisme monopoliste d'Etat", où l'Etat prétendu "du Peuple entier" reste le propriétaire "officiel" des moyens de production. Puis, lorsque la situation économique l'impose, la "propriété d’État" est mise "à la découpe" et forme de gigantesques consortiums aux mains d'une caste d'oligarques (Russie de Eltsine).

La Chine en est encore, à ce jour, au stade du "capitalisme monopoliste d’État". Mais voilà : les choses ne se sont pas faites exactement comme en URSS.

Le socialisme chinois des années 1970 était bien plus faible, moins développé que le socialisme soviétique des années 1950 : essentiellement paysan, peu industrialisé sauf dans de grands centres comme Wuhan, etc. Pour accumuler du Capital (des sous, mais aussi des moyens de production, du savoir-faire etc.), les dirigeants révisionnistes autour de Deng Xiaoping ont donc eu l'idée d'"ouvrir" le pays aux investissements étrangers, notamment dans le domaine de la sous-traitance, de la "production première" (à bas coût) de biens de consommation : ils ont fait, en effet, de la Chine des années 1980-90 "l'atelier du monde" (depuis, cette qualité d'atelier mondial s'est quelque peu déplacée vers l'Inde, l'Indonésie, l'Amérique latine etc.). Ils ont aussi mis en place un capitalisme "semi-étatique" : 50% à l’État chinois et 50% à des investisseurs étrangers. MAIS, pour autant, ils n'ont jamais bradé le pays aux impérialistes occidentaux (ou japonais) : la classe capitaliste dirigeante du Parti a toujours "gardé la main" sur les matières premières (d'où le contentieux devant l'OMC !), les ressources énergétiques, l'industrie lourde etc. : jamais les "investisseurs" impérialistes n'ont eu accès à ces "secteurs clés" (souvent relégués dans l'arrière-pays, alors que "l'ouverture" était confinée dans des "zones économiques spéciales" sur la côte). L'"ouverture" ne devait donc, bel et bien, être qu'une tactique pour accumuler du Capital, l'objectif (reconnu publiquement plus tard, dans les années 2000) étant de faire de la Chine la "première puissance mondiale" à l'horizon 2050...

Cette politique économique d'"atelier du monde" a bien sûr engendré une classe d'intermédiaires, de "compradores rouges". Qui, poussés par l'appât du gain, ont pu se mettre à souhaiter "plus d'ouverture", une compradorisation totale, c'est à dire, finalement, ramener la Chine à l'état de semi-colonie qu'elle était avant 1949. C'est cette classe qui, s'appuyant sur les JUSTES revendications démocratiques et sociales du Peuple, a conduit en 1989 la contestation de Tienanmen. Mais la direction de Deng Xiaoping et Li Peng écrasa cette contestation dans le sang (4.000 mort-e-s), assurant le triomphe de la "voie social-impérialiste" contre la "voie compradore".

Pour étayer cette démonstration, prenons maintenant un contre-exemple : l'Inde. L'Inde est décrite elle aussi comme une puissance montante, "émergente". C'est une puissance économique, qui a déjà constitué quelques monopoles (Tata, Mittal etc.), et une puissance démographique (1 milliard d'habitant-e-s) et militaire qui exerce une certaine domination sur ses petits voisins (Népal, Bhoutan, Sri Lanka...). Mais l'Inde reste un pays dominé par l'impérialisme, car dominé par la semi-féodalité. C'est d'abord un pays très décentralisé, où le pouvoir fédéral de New Delhi n'a finalement que peu de prérogatives face aux pouvoirs locaux (une trentaine d’États fédérés, environ 800 districts). Les grands propriétaires terriens, souvent héritiers des radjahs et maharadjahs de l'époque coloniale, sont seuls maîtres sur leurs terres ; et malgré l'existence de grandes compagnies indiennes, les matières premières et les ressources énergétiques sont souvent contrôlées par des multinationales occidentales, de même que l'industrie lourde (sidérurgie, métallurgie, mécanique etc.). Une Inde impérialiste n'est donc pas à l'ordre du jour : tout juste peut-elle être un "gendarme régional" de l'Occident en Asie du Sud et dans l'Océan indien... et un contrepoids face à la Chine. Le même constat peut s'appliquer au Brésil, au Mexique... Au contraire, en Chine, la féodalité a été éradiquée par la Révolution. De même qu'en Russie, et c'est pourquoi, passé 1945, les seuls pays à avoir pu devenir impérialistes sont des pays passés par le socialisme (Russie et Chine), sauf à considérer le cas de l'Etat espagnol (politique très volontariste de développement capitaliste sous Franco, mais pays impérialiste ? En s'appuyant sur les économies catalane et basque, peut-être...).

En réalité, il faut le dire clairement, les théories visant à affirmer que la Chine actuelle n'est ni impérialiste, ni sur la voie (consciente et méthodique) de l'être, sont des théories d'avant-gardes autoproclamées qui n'ont que deux buts :

-> soit considérer la Chine comme "toujours un peu socialiste", ou au moins "progressiste et anti-impérialiste", "camp de la paix" (PTB), "en NEP indéterminée" (Éditions prolétariennes) ; ceci afin de justifier une éventuelle alliance social-impérialiste de la France (une France "socialiste" de profs phraseurs et autres parasites) avec elle ;

-> soit la ramener à un pays totalement compradore et quantité négligeable, afin de brouiller les cartes de la "géopolitique" mondiale et d'affirmer que s'affrontent en réalité deux blocs impérialistes sur la planète : USA (avec l'Angleterre, le Japon, Israël etc.) et "France-Allemagne-Russie", pour justifier ainsi un appui objectif au premier bloc (cette ligne a toutefois un peu évolué, notamment sur le dossier libyen).

Pour SLP, tout cela n'est que fumisterie et merde en barre ; LE CAMP DU PEUPLE EST NOTRE CAMP ; et les Peuples ont selon les régions du monde un ennemi principal :

- sur le continent africain, même si les impérialistes anglo-saxons, chinois ou encore russes sont présents, c'est clairement la Françafrique, l'impérialisme BBR : il faut dénoncer et combattre l'agression impérialiste en Côte d'Ivoire ; il faut dénoncer la manœuvre impérialiste en Libye, tout en rappelant le rôle de fidèle serviteur de la Françafrique (en plus de bourreau de son Peuple) qu'a longtemps joué Kadhafi avant de tomber en disgrâce ;

- sur le continent américain, c'est clairement l'impérialisme U$ et il faut condamner sans appel toutes ses actions criminelles, comme le coup d’État au Honduras ;

- dans "l'étranger proche" eurasien (ex-URSS) et la Fédération de Russie, c'est l'impérialisme russe ; [(Rectificatif) Et encore : lorsqu'un pays frontalier de la Russie passe clairement sous la coupe des puissances occidentales qui réhabilitent et s'appuient sur les forces les plus réactionnaires, parfois ouvertement nostalgiques du Reich nazi, comme cela s'est produit en Ukraine en 2014... mais aussi (à vrai dire) dans tous les "pays de l'Est", en Yougoslavie ou dans les Pays baltes entre 1989 et 1992, il devient difficile de dire que l'impérialisme russe y est l'ennemi principal. En réalité, il est pratiquement possible de dire qu'en dehors de leurs frontières (Fédération de Russie et République "populaire" de Chine), les monopoles russes et chinois et leurs forces armées (ou celles des régimes qu'ils soutiennent) sont en quelque sorte l'ennemi principal "au cas par cas", de manière limitée dans l'espace et dans le temps (comme déjà du temps de la Guerre froide d'ailleurs : invasion et occupation soviétique de l'Afghanistan par exemple), alors que sauf cas exceptionnel (par exemple le "soutien" - au demeurant contradictoire et tout relatif - aux Kurdes de Rojava contre l'"État islamique") lorsque l'Occident met son nez quelque part il y est quasi-automatiquement l'ennemi principal, fomentant systématiquement la réaction la plus noire.
UN JOUR PEUT-ÊTRE le bloc actuellement constitué ("Coopération de Shanghai") autour de la Russie et de la Chine (entre lesquelles les contradictions ne sont pas non plus inexistantes, en Extrême-Orient russe notamment !) pourrait se convertir, comme le bloc Allemagne-Italie-Japon des années 1930, en menace principale au niveau planétaire... mais ce jour n'est pas encore arrivé et ce serait alors pour une période limitée dans le temps (une dizaine d'années pour le bloc précédemment évoqué entre 1935 et 1945... ceci n'ayant par ailleurs été le point de vue populaire partout que très tardivement : jusqu'en 1942 voire 43 voire 44 énormément de Peuples ont pu considérer que leur ennemi principal restait leur oppresseur impérialiste "historique" - français, anglais ou US - et que la menace germano-italo-japonaise leur était plutôt étrangère... lorsqu'elle ne pouvait pas carrément représenter une alliée potentielle ; les Japonais notamment ayant souvent été accueillis - sauf en Chine - comme des libérateurs par les Peuples d'Asie soumis au colonialisme européen - autant de choses qui ne font pas partie de la "mythologie mondiale post-1945", mais c'est ainsi...). Tendanciellement, les impérialistes "historiques" qui dominent la planète depuis le 19e siècle (France, Royaume-Uni, USA) et le bloc occidental constitué autour d'eux restent les "maîtres du jeu" sur la planète et le "Ventre de la Bête" à terrasser.]

- au Machrek arabe, c'est le "gendarme régional" israélien ;

- en Asie du Sud, c'est le "gendarme régional" indien ;

- le social-impérialisme chinois est clairement l'ennemi principal des peuples de l’État chinois ; la Corée du Nord ("socialiste" pour certain-e-s) est son atelier ; la Birmanie fasciste est son "corridor stratégique" vers l'Océan indien (il a aussi une forte alliance avec le Pakistan dans la même logique) ; il appuie également des régimes parmi les plus infâmes de la planète : Iran (les mollahs), Soudan (El Béchir), et dernièrement Kadhafi. Dans le Parti maoïste népalais, certains éléments recherchent son appui : cela peut s'argumenter tactiquement (face à l'Inde), mais si la tactique devenait une stratégie, ce serait une catastrophe.

Voici un article publié sur le site Regroupement Communiste. Il comporte des erreurs et des confusions (par exemple, la classe chinoise sous-traitante et les intermédiaires des monopoles occidentaux ne peuvent JUSTEMENT PAS être monopolistes !), mais il présente une analyse assez intéressante de ce qu’est la Chine aujourd’hui :


LA CHINE IMPÉRIALISTE


Lijiang Mao 2

Un récent article de Robert BIBEAU, illustre les contradictions interimpérialistes qui se cachent derrière les bouleversements politiques et les conflits qui secouent le monde. La chine tient une place importante dans cette  nouvelle redistribution des cartes, quel est son rôle, quelle est sa nature ? JMN

 

LA CHINE IMPÉRIALISTE 

 29.06.2011                

 


 

 

LA CHINE IMPÉRIALISTE :

  • Le vent d'Est
  • Le "Printemps Arabe"
  • Chine "communiste" ?
  • La classe capitaliste monopoliste chinoise
  • La Chine impérialiste


LE VENT D’EST

Le vent d’Est, dominant, rugit depuis quelque temps, depuis l’amorce de la dernière grande crise économique mondiale (2008). Crise financière et monétaire dont l’Occident ne parvient pas à s’extraire alors que le géant comptant un milliard trois cents millions d’habitants est parvenu à s’en extirper rapidement.

Tous les indicateurs économiques le confirment : la Chine, moins touchée par le cataclysme de 2008, est déjà à marche forcée vers le sommet des palmarès économiques et industriels internationaux.

Les Américains laissent entendre que le PIB (Produit intérieur brut) chinois ne les rejoindra pas avant 2030; pendant ce temps les Chinois laissent braire, restent cois, et  cumulent aisément les records de production, de construction et de capitalisation. Il n’y a que trois records mondiaux que les Américains conservent jalousement; premièrement, ce sont les paumés les plus endettés de la planète; deuxièmement, ils cumulent les plus lourdes dépenses d’armement (50 % des dépenses militaires mondiales ce qui grève  davantage leur dette); troisièmement, ce sont les plus gros consommateurs – gaspilleurs – à crédit des deux hémisphères.  

Mis à part les « bobos », qui d’autre pourrait sérieusement penser que l’empereur de l’embonpoint-armé dirige effectivement l’assemblée des chefs d’États du G7 aussi insolvables que lui ?  Pendant que Barak Obama parade, entouré de ses alliés endettés, l’impérialisme chinois poursuit son ascension fulgurante et tente de repartager les marchés, les sphères de matières premières et d’hydrocarbures et de redéfinir la division internationale du travail, de l’extraction de la plus-value et de la répartition de l’usufruit à l’avantage de la classe des capitalistes monopolistes d’État chinois et de ses comparses (Alliance de Shanghai).

Ce conflit mondial titanesque, qui a connu de nouvelles escarmouches en 2008, est un combat entre le camp, en déclin mais toujours dominant, du Bloc transatlantique (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Belgique, Canada, etc.) et le camp des aspirants regroupé autour de l’Alliance de Shanghai (Chine, Russie, Iran, Kazakhstan, Ouzbékistan, Syrie, etc.) prétendant au trône de leader de l’impérialisme mondial.

Le social impérialisme chinois n’est pas un avatar totalement étranger à l’impérialisme mondialisé; il représente plutôt la section du capital financier internationalisé la plus prospère, son opposition à l’impérialisme états-unien porte sur le repartage des supers profits tirés de la spoliation des pays néo-coloniaux ainsi que sur le repartage de la plus-value extorquée aux prolétariats des pays industrialisés.

LE « PRINTEMPS ARABE »

Le « Printemps arabe » – qui ne s’est toujours pas transformé en révolution arabe – le maillon faible de la chaîne impérialiste (1) découle de cette titanesque confrontation inter-impérialiste. Que voulez-vous, les peuples arabes chôment assis sur les plus grandes réserves mondiales d’hydrocarbures et pour cela ils sont l’objet de toutes les convoitises, mais leurs marchés domestiques ne présentent pas un grand intérêt étant donné deux faits rédhibitoires : premièrement, les faibles prébendes que l’impérialisme international abandonne sur place (royautés et redevances); deuxièmement, l’accaparement  exclusivement monarchique et comprador de ces aumônes tombées de l’escarcelle des milliardaires occidentaux. Ces aumônes étant réinvesties sur les bourses d’Occident par les sultans et les présidents de pacotille, il est inutile de mettre en place un appareillage sophistiqué pour récupérer ces capitaux, car ils réintègrent d’eux-mêmes les flux de circulation monétaire impérialistes.

Les peuples arabes, écartés du repartage de ces miettes et abandonnés aux oubliettes, se sont récemment révoltés; mais sitôt lancés, les mouvements anarchiques des insurgés ont été récupérés par les services secrets occidentaux, sionistes et arabes, qui les ont réorientés en direction d’élections « démocratiques » bourgeoises que tous les « bobos occidentaux » (chercheurs universitaires et alter mondialistes) saluent comme de grandes avancées arabes depuis la trahison de la place Tahrir au Caire (2).

Aujourd’hui, les révoltés du Caire, de Tunis, de Benghazi, de Bahreïn, du Yémen, de Syrie et d’ailleurs tentent de donner un second souffle à leurs révoltes avec tout ce que cela pose comme problèmes quand les rangs des insurgés sont infiltrés d’autant d’agents policiers. Bref, fort probablement que les peuples arabes pourront bientôt choisir leur dictateur à même une liste de 30 prestidigitateurs adoubés par les mêmes coteries qui dirigent toujours leurs pays. Voilà le résultat de ces révoltes trahies.

CHINE « COMMUNISTE » ?

Chengdu-2.jpg

La Chine est-elle une puissance impérialiste ascendante ou un pays « socialiste » dans lequel prospèrent 805 000 nouveaux millionnaires « communistes », comprenant plusieurs milliardaires « socialistes » propriétaires de grandes entreprises de production industrielles, ainsi que des spéculateurs financiers « prolétariens » inscrits aux bourses de Shanghai et de Hong-Kong et 70 députés « révolutionnaires » de l’assemblée « populaire » chinoise qui ensemble cumulent 80 milliards de devises américaines (3) ?

La Chine est un pays où survivent également des centaines de millions de prolétaires ne possédant en propre que leur force de travail à vendre sur le souk de l’emploi, le marché de l’esclavage salarié, fluctuant alternativement entre des phases de chômage aigu et des phases de plein emploi, comme dans tous les autres pays capitalistes (4).

LA CLASSE CAPITALISTE MONOPOLISTE CHINOISE

La classe capitaliste monopoliste chinoise est divisée en trois segments, chaque segment correspondant à un mode différent d’accumulation du capital. Un premier groupe est formé d’apparatchiks – bureaucrates de l’appareil monopoliste d’État –. Ils gèrent les grands conglomérats industriels nationalisés (industrie lourde, armements, aérospatiale et haute technologie), ainsi que les grandes entreprises chinoises de transport, des services et des communications. Cette section constitue le cœur de la nouvelle classe capitaliste monopoliste d’État chinoise. Leur richesse provient de leurs salaires très élevés et des immenses avantages qu’ils s’octroient à partir des revenus des entreprises et des services qu’ils administrent. Ils réinvestissent leur pécule et consolident ainsi leur position capitalistique (5).

Une deuxième section est constituée des entrepreneurs propriétaires privés de manufactures et d’entreprises de toutes sortes qui produisent en partie pour le marché de consommation national et en partie pour remplir les contrats de sous-traitance offerts par les entreprises étrangères qui ont délocalisées leurs usines en Chine (accessoires et pièces automobiles, textiles et vêtements, produits synthétiques et plastiques, métallurgie primaire, etc.). Ils sous-traitent également pour les grandes entreprises chinoises monopolistes d’État. Ces capitalistes sont souvent basés à Hong Kong, à Macao, à Taïwan, ainsi que dans les zones spéciales d’industrialisation le long de la côte Est de la Chine. Ce segment constitue lui aussi une base importante de la classe capitaliste monopoliste chinoise; son capital financier est intimement lié au capital financier des autres puissances impérialistes et aux intérêts des grandes entreprises étrangères donneurs d’ouvrage.

Kunming-balayeur.jpg

Une troisième et dernière section de la classe capitaliste chinoise est formée des intermédiaires et des gérants « communistes » des entreprises impérialistes étrangères installées en Chine pour y exploiter la main d’œuvre locale sous payée. Se greffent à cette section des gestionnaires « socialistes » de portefeuilles de placements, des spéculateurs « prolétariens », des banquiers « révolutionnaires » et d’autres requins de la finance ainsi que des revendeurs « maoïstes » qui écoulent leurs produits essentiellement sur les marchés étrangers. Ceux-là forment la section compradore de la classe capitaliste monopoliste chinoise dont les capitaux s’amalgament inextricablement au capital financier international.

La nature compradore de cette partie de la classe dirigeante chinoise ne fait aucun doute. La Chine sous-traite, dans des conditions épouvantables pour son propre prolétariat, la fabrication de la pacotille et des vêtements dont l’Occident a besoin et qu’elle paie en dollars dévalués transformables en bonds du trésor américain en faillite. Une grande partie de la production manufacturière occidentale ayant été délocalisée en République Populaire de Chine – et dans une moindre mesure en Inde – la Chine présente  sous certains aspects l’image d’un impérialisme de sous-traitance avec parmi ces compradores une mentalité de rentiers qui retirent leurs bénéfices de l'exploitation de leur propre peuple travailleur.

Cette forme d’exploitation est semblable à celle que l’on rencontre dans plusieurs pays néo-coloniaux – arabes notamment – et rien ne distingue ce segment comprador chinois de la classe dirigeante d’Indonésie, d’Égypte, d’Algérie, de Libye, de l’Inde ou du Congo.

Cette composition complexe – en trois segments – de la classe capitaliste monopoliste  chinoise et les luttes internes qu’elle engendre au sein du Parti bourgeois hégémonique explique les hésitations, les fluctuations et les retournements inattendus de la politique étrangère chinoise (elle n’a pas imposée son veto à la résolution à l’ONU préparant  l’agression contre la Libye, puis la Chine a regretté de ne pas l’avoir fait). Les contradictions entre les impérialistes mondiaux sont très féroces en ces temps de crise économique sévère et les chemins pour parvenir au sommet (repartage des zones d'influences, des marchés et des ressources) sont et seront parsemés de nombreux conflits régionaux – Iran, Soudan, Syrie, Libye, autres pays arabes, Congo, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Sénégal, autres pays africains, Palestine-Israël, Afghanistan, etc. – (6) avant de se transformer en conflit ouvert mettant directement aux prises les deux camps dans un nouvel affrontement mondial cataclysmique.

LA CHINE IMPÉRIALISTE

Shuanglang-39.jpg

La section bureaucratique monopoliste d’État d’abord, la section spécialisée dans la sous-traitance et le segment comprador ensuite, s’appuient tous sur le contrôle exclusif de l’appareil monopolistique d’État (législatif, juridique, fiscaliste et répressif) pour assurer leur expansion impérialiste sur les divers marchés mondiaux afin de réaliser le profit maximum pour leurs investissements. Par ses origines bureaucratiques, la première section contrôle le Parti « communiste » hégémonique et l'État « socialiste » chinois. Ces trois segments sont devenus la nouvelle bourgeoisie dans un système de production déjà largement monopolisé, protégé de la concurrence étrangère et dont la pérennité est garantie par cet appareil d'État sous son contrôle exclusif. Les trois segments participent directement à l'exploitation du peuple chinois, à extraire la plus-value – dans les grandes usines en conglomérats et dans les grandes entreprises de transports et de communication – du travail de la classe ouvrière et à la mise aux enchères du travail salarié chinois pour le bénéfice de leurs alliés et concurrents impérialistes internationaux.

Par ailleurs, le capitalisme chinois est exportateur de capitaux et entrepreneur de gros oeuvres dans les pays néo-coloniaux mais aussi dans certains pays riches comme le Canada (mines du Nunavut, forêt de Colombie-Britannique, hydrocarbures de l’Alberta et Plan Nord du Québec). En ce sens, l'économie chinoise, déjà fortement en expansion (2e économie mondiale en terme de valeur de la production) contient en germe la double nature contradictoire de l’impérialisme contemporain. La classe dirigeante chinoise se comporte exactement comme n'importe quelle classe exploiteuse d'une grande économie occidentale sans pour autant contrôler le moindre levier économique  international embûche que l’impérialisme américain pose devant l’expansionnisme chinois. À titre d’exemple, la Chine n’est pas cooptée au G8 ni à l’OCDE, elle n’a pas droit de veto au FMI malgré qu’elle le finance fortement (7); la Chine est traitée comme quantité négligeable à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) malgré qu’elle soit le premier pays exportateur et le deuxième importateur mondial, de même à la Banque mondiale malgré que ses réserves de devises étrangères soient, et de loin, les plus importantes au monde (2,45 mille milliards de dollars US) et qu’à elle seule elle prête davantage aux pays en développement que la Banque mondiale (8).

La dépendance de la Chine à l'égard du marché et du dollar américains place ce pays à la merci des restrictions que les États-Unis pratiquent à son égard (interdiction d’achat de certaines entreprises, blocage de certains marchés technologiques – aérospatiale, micro processeur, armement sophistiqué telle la technologie des drones –. À titre d’exemple de cette dépendance chinoise vis-à-vis du marché nord américain, la société WalMart, la plus grande entreprise au monde (1,9 millions de salariés) spécialisée dans la grande distribution (404 milliards de chiffre d’affaires annuel – 2009), importe 70 % de ses produits de Chine populaire. La faillite de WalMart créerait de graves problèmes aux entrepreneurs chinois (9). La Chine peut donc concurrencer les États Unis mais elle ne peut pas mettre ce pays en faillite…pour le moment.

Le capitalisme monopoliste d'État en Chine est caractérisé par la dictature d’une bureaucratie parasitaire ancienne, restreinte en nombre et fortement capitalisé (0.03 % des riches chinois cumulent 60 % du PIB national) qui connaît une expansion extérieure limitée par ces contraintes que nous venons d’énoncer et dont il est difficile de mesurer jusqu'à quel point et jusqu'à quand les impérialistes du Bloc transatlantique parviendront à l’entraver (10).

En résumé, la Chine présente une économie capitaliste monopolistique d’État en phase de maturité, basée d’une part sur l'exploitation de la classe ouvrière – qui constitue le moteur de la contradiction principale (entre le travail et le capital) – et d’autre part sur la conquête des marchés extérieures, mais aussi caractérisée par une intégration inachevée au système impérialiste mondial, intégration qui est cependant en voie de parachèvement.

Emeishan-PCC.jpg

Si un jour elle le fut, la Chine n’est déjà plus un pays socialiste mais constitue réellement la puissance impérialiste montante à l’échelle internationale. La Chine ne constitue pas pour autant le plus grand danger pour les peuples du monde ni l’une des trois composantes d’un univers impérialiste tri polaire (théorie fumeuse des Trois mondes). La Chine est un pays impérialiste que l’immense prolétariat chinois devra renverser (abattre) tout comme le prolétariat de chacun des pays impérialistes a pour mission de détruire la structure étatique et sociale qui les opprime et les exploite.

Avec l’expansion rapide de l’impérialisme chinois, le prolétariat chinois est devenu le contingent le plus important – entre 240 et 300 millions d’individus – et le fer de lance du prolétariat mondial. Sur lui repose la responsabilité de tracer la voie vers l’émancipation de toute la classe et de ses alliés (11).


(1) Le maillon faible. Les révoltes arabes.  http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article5043

(2) http://www.legrandsoir.info/La-revolution-avortee.html   et  http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-revolution-democratique-88459 

(3) http://www.ledevoir.com/international/asie/323664/le-sans-gene-des-nouveaux-riches-chinois  La répartition de la richesse dans le monde. Rapport Global Wealth Databook (en anglais) du Crédit Suisse. 
(4) http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/etats-unis-chine-la-grande-87177 et  http://www.centpapiers.com/comprendre-la-crise-economique-et-financiere-2/56027  

(5) http://french.peopledaily.com.cn/Economie/7110542.html  Hausse de 42 % du chiffre d’affaires des entreprises centrales chinoises.
(6) Multiples conflits dans le monde http://www.mondialisation.ca/

(7) La Chine a prêté 50 milliards de dollars au FMI afin qu’il prête au pays en développement.  Courriel Internet 10.06.2011.

(8) http://french.peopledaily.com.cn/Economie/7113960.html
(9) http://fr.wikipedia.org/wiki/Walmart

(10) http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/comprendre-la-crise-economique-et-86958

(11) http://www.melchior.fr/Nombre-de-travailleurs-dans-l.6557.0.html, soit 740 millions de salariés en Chine dont 180 millions dans l’industrie et le bâtiment et 240 millions dans les services. http://www.questionchine.net/article.php3?id_article=1802   


Salutations cordiales.


http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

http://www.robertbibeau.ca/palestine/edito29062011.html

 

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 21:12

 

Soulèvement populaire dans ce bastion ouvrier de "migrants intérieurs" (traités comme le sont les immigrés dans nos pays occidentaux), après les brutalités policières envers un petit vendeur ambulant (ça ne vous rappelle rien ?) :

 

Berthoalain

 

 

 

 


 

 

 

 

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 15:52

 

Une trouvaille des camarades du PCmF :

 

Voici un document politique très intéressant sur la relève révolutionnaire en Chine. C'est une question importante dans cette puissance mondiale montante et ce pays si peuplé qui a déjà connu la construction du socialisme puis son renversement avec la restauration du capitalisme.

 

Nous devons d'autant plus nous intéresser aux maoïstes de Chine car ils subissent la répression et que la propagande des médias bourgeois entretient encore l'illusion que le pouvoir en Chine serait "communiste" alors que sa véritable nature est social-fasciste : "social" en parole, fasciste en acte.

 

Bonne lecture !

 

PC maoïste de France

 

Déclaration en dix points du Parti Communiste Maoïste de Chine

 

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 18:15

 

... après plus de 30 ans de "contre-révolution permanente", un article très intéressant des camarades de Regroupement Communiste (proches VP) :

 

  3 20 /10 /2010 11:24

« …je pense qu’il ne faut pas s’abandonner à l’expérience chinoise avec le même aveuglement qui fut celui des années cinquante à l’égard de l’URSS, et transférer sur la Chine les espérances que l’on avait placées dans l’Union Soviétique. A une erreur, historique ne peut en succéder une autre pour racheter la première. » 1     Maria-Antonietta MACCIOCCHI 1971

 

Il a beaucoup été question de la CHINE  ces derniers mois dans nos médias et sur de nombreux Blogs : développement économique, expo de Shanghai, mouvements sociaux, inondations….
Parmi les Blogueurs politiques, une délégation des partis « Eurocommunistes » français, italien portugais, grec et de La Linke allemande nous a livré ses commentaires de voyage (« Un voyage instructif en Chine »1 ) à l’invitation du PC chinois.
Selon les responsables du PCC qu’ils ont rencontrés, « le pays qu’ils dirigent n’est qu’au « stade primaire du socialisme… »….« …en introduisant de forts éléments de concurrence, l’aire économique privée a contribué en dernière analyse au renforcement de l’aire d’Etat et publique, qui a été obligée de se débarrasser du bureaucratisme, du désengagement, de l’inefficience, du clientélisme. » 2
Et  nos blogueurs (peut-être devrais-je dire blagueurs) de conclure : « La politique de réforme et d’ouverture introduite par Deng Xiaoping n’a pas signifié du tout l’homologation de la Chine à l’Occident capitaliste comme si le monde entier était désormais caractérisé par un calme plat. » 2
Il se trouve que nous étions nous aussi également en Chine, par nos propres moyens, en dehors de toute invitation politique, où nous avons voyagé très librement en toute indépendance. Nous n’y avons pas vu les mêmes choses, ni rencontré les mêmes gens.

Voyage instructif dans la Chine de l’économie Socialiste de Marché.

Nous nous sommes rendus dans le Sud ouest de la chine au YUNNAN  qui est parmi les 5 provinces et régions autonomes les plus pauvres de Chine et  plus brièvement au  SICHUAN province d’origine de Deng Xiaoping  et qui fût son laboratoire d’expérimentation des 4 modernisations.
Ce qui frappe au premier abord c’est le gigantisme du développement urbain et le constat d’un choix de développement  sur le modèle occidental : voitures individuelles, McDo et KFC, mode et accessoires de mode, jeunesse au look « Manga » ou « Tokyo Hôtel », publicité omniprésente, téléphones et ordinateurs portables, jeux et sitcom débiles sur une cinquantaine de chaînes TV…. Comme si, avec le concept « Un pays, deux systèmes » élaboré à l’origine pour l’intégration de hong kong, cette dernière avait mangé toute crue l’autre Chine (la RPC).
Serait-ce cela le développement des forces productives sous le socialisme ?
Selon les communistes chinois cités par nos blogueurs : « …le pays qu’ils dirigent n’est qu’au stade primaire du socialisme, stade destiné à durer jusqu’à la moitié de ce siècle, confirmant la longueur et la complexité du processus de transition appelé à déboucher sur l’édification d’une nouvelle société. » 2
Les travailleurs chinois payent au prix fort pour soutenir cette période de transition : journées de 10 à 12 h, conditions de travail pénibles, absence  de protection et de mesures de sécurité. Une NEP qui dure depuis plus de trente ans et qui devrait encore durer quarante de plus avant de pouvoir entrevoir la « société nouvelle ».
Plus prosaïquement la CHINE semble mener son développement comme d’autres régimes autoritaires d’Asie en leur temps. Nous voyons arriver maintenant les marchandises « made in China »,  après avoir eu du « made in Japan », « made in Taiwan », « made in Corea »..
Toutefois, le développement des infrastructures reste impressionnant, de grands chantiers sont ouverts partout. Autoroutes, périphériques et échangeurs, concessions à la voiture individuelle relient les agglomérations et complètent un réseau routier de bonne qualité.
Mao-Zedong-1944-1.jpg
En parallèle aux véhicules privés, les transports collectifs sont nombreux, bon marché et très utilisés par les chinois : bus, cars routiers, taxis et mototaxis, trains, avions.
Les vélos ont presque  partout disparu, sauf un peu dans les campagnes, ils ont été remplacés par des scooters ou le VTT du dimanche. À noter des innovations comme à Kunming (Yunnan) où la municipalité a interdit les moteurs thermiques pour les deux roues, ainsi tous les scooters sont électriques.
La rénovation urbaine bat également son plein avec la destruction systématique des anciens quartiers de logements « HLM » au motif de mise aux normes. Dans ces quartiers déserts voués à la démolition, les banderoles et affiches mettant en garde la population sur les risques et peines encourues en cas de maintien dans les lieux ou de squats, laissent penser que les expulsions ne sont pas bien vécues et qu’il y a comme chez nous un problème important de mal-logé. Nous n’avons pas pu obtenir de réponses claires sur le relogement des personnes expulsées, qui toucheraient des « indemnités », mais devraient se débrouiller. Par contre le devenir des quartiers lui est bien clair, les promoteurs immobiliers généralement privés construisent des tours de bureaux et d’habitations et surtout des complexes résidentiels clos avec vigiles en uniformes, jardin d’agrément, piscine…
Avec ces nouveaux quartiers aux normes européennes, les villes voient fleurir, des espèces bien connues celle des agences immobilières et de leur pendant, les sociétés privées de sécurité.
Les contradictions de la nouvelle société chinoise sont importantes, parmi les plus prégnantes on peut citer le problème de l’eau, la Chine a un important réseau hydrologique quelle tente de maîtriser, mais nulle part, tant en ville qu’à la campagne, il n’y a d’eau potable ; la chine pratique le tri sélectif, la récupération et le recyclage à grande échelle mais grâce à des hordes de chiffonniers et ferrailleurs (entrepreneurs individuels !) ; l’écart entre les villes et  les campagnes mériterait à lui seul un exposé exhaustif car même si pour y remédier des investissements importants sont réalisés : électricité généralisée, asphaltage des routes d’accès aux villages (en raison de la structuration rurale liée aux anciennes communes populaires), il n’en demeure pas moins que même si la télévision atteint tous les foyers, l’eau courante se limite au robinet dans la rue, alors que les eaux usées ne sont pas traitées (ce qui nous renvoi au problème de l’eau potable).
Le chinois des champs reçoit les multiples programmes de télés du chinois des villes et découvre le mode vie urbain et son miroir aux alouettes, c’est un des moteurs de l’exode rural (comme en Europe dans les années 1950-1960).
Ces télés chinoises sont aussi un reflet intéressant des préoccupations réelles, supposées ou orientées de la société. On y retrouve : le culte de la forme physique avec les compléments alimentaires, les médicaments, les produits de beauté, les parfums, la mode, les campagnes contre l’obésité ; la crédulité avec les bijoux porte-bonheur ; les téléfilms ou télé réalités sur la lutte contre la corruption, le trafic de drogue, la prostitution, les jeux pour ridiculiser les candidats ou gagner des millions ; les gadgets électroniques….
Elles nous donnent également, outre les cours de la bourse chinoise, des informations comme le forum inter-chinois qui a rassemblé en juin et au plus haut niveau les autorités de la RPC et de TAÏWAN (PCC, KUOMINTANG et autres au niveau de leurs directions). Cette initiative politico-culturelle largement médiatisée (par sa partie spectacle) devrait conduire à une libre circulation des personnes et des biens entre les deux parties que l’on nous décrit en occident comme  étant en état de guerre permanent.
Voilà, ce que nous révèle le « stade primaire du socialisme » appelé à déboucher sur l’édification d’une « nouvelle société. ». Pour nous à ce stade nous ne voyons pas bien de quelle société nouvelle il s’agit. Ou plus justement, nos voyons bien de quelle société il s’agit, qui pour nous n’est pas nouvelle, nous l’appelons le capitalisme.
Mais nos blogueurs de nous dire attention : « Les communistes chinois font remarquer que le rôle central et dirigeant de l’Etat (et du parti communiste) reste ferme….le panorama économique et social de la Chine d’aujourd’hui se caractérise par la présence simultanée des formes les plus diverses de propriété : propriété d’Etat ; propriété publique (dans ce cas le propriétaire est non pas l’Etat central mais par exemple une municipalité) ; sociétés par actions dans le cadre desquelles la propriété d’Etat ou la propriété publique détient la majorité absolue ou bien la majorité relative ou un pourcentage significatif du paquet d’actions ; propriété coopérative ; propriété privée . » 2
Nous voilà donc rassuré, quoique si l’on regarde bien la déclinaison de forme de propriété dont l’Etat et le secteur public sont censés êtres garant cela ressemble beaucoup à une France pas si lointaine dirigée par le Gaullisme ou une certaine gauche à ministres « communistes » sans que l’on ait pu croire un seul instant qu’elle constitua un stade primaire du socialisme.
C’est une erreur fort répandue chez les pseudo-marxistes de faire croire que le capitalisme se résume à la seule propriété des moyens de production en occultant l’extraction de la plus-value du travail et le recours au salariat. Le stade primaire du socialisme aurait alors son essence exclusive dans la propriété étatique des moyens de production, thèse qui a déjà conduit à l’échec des expériences passées. Mais les « camarades » chinois et leur porte-voix n’en sont même plus là puisque selon eux il suffirait maintenant d’une dose d’Etat ou de secteur public pour garantir le rôle central et dirigeant de l’Etat au stade primaire du socialisme. 
Au nom du développement des forces productives passent aussi à la trappe les questions de l’utilité sociale des productions, du mode et des rapports de production et d ‘échange, de la division du travail, du contrôle ouvrier, de la répartition des richesses…etc

Vouloir occulter la restauration du capitalisme en Chine est une vaste plaisanterie ! 

Et de déclarer : «  …la référence à MAO ZEDONG est constante, et il ne s’agit pas seulement de l’hommage dû au grand protagoniste de la lutte de libération nationale du peuple chinois, au père de la patrie qui non par hasard, trône place Tienanmen comme sur les billets de banque ; il s’agit de prendre au sérieux le renvoi à la « pensée de MAO ZEDONG », inscrite dans les statut du parti communiste chinois. » 2
La méthode a un nom bien connu des chinois : Brandir le drapeau rouge pour mieux combattre le drapeau rouge. 

Elle en devient risible lorsqu’elle est relayée en Europe par ceux-là mêmes dont les partis en leur temps déniaient toute vertu à la révolution chinoise, simple jacquerie paysanne. Le communisme chinois  d’alors n’ayant selon eux rien apporté au Marxisme-Léninisme.
Confortablement installés dans leurs erreurs et illusions, nous retrouvons ces mêmes et leurs semblables en défense inconditionnelle de la Russie de Poutine, de la Serbie…etc, mais jamais en soutien aux mouvements  sociaux de ces pays et encore moins aux mouvements révolutionnaires en marche.
Alors que l’actualité sociale de la Chine connaît une multiplication des grèves et des manifestations, ils avancent la question  (et sa réponse): «  Mais quel est le rôle joué par le Parti et le Syndicat ?
Les réponses que nous recevons ne satisfont pas tous les membres de notre délégation. Certains, se faisant à nouveau l’écho d’une tendance assez répandue dans la gauche occidentale, concentrent leur attention exclusivement sur le niveau des salaires.Nos interlocuteurs chinois par contre, font comprendre que, au-delà de l’amélioration des conditions de vie et de travail des ouvriers, ils se préoccupent de la contribution que leurs entreprises peuvent fournir au développement de l’économie et de la technologie de toute la nation. »  2
Cet argument que valide l’auteur d’ « Un voyage instructif en Chine 2» à grand renfort de citation de Lenine est exactement celui l’intérêt supérieur de l’économie qui nous est servi en occident   comme remède pour résoudre la crise du capitalisme. Ce discours de la primauté de l’économie est une tendance assez répandue de ceux qui ont capitulé depuis longtemps devant l’économie de marché. Mao-Zedong-Longue-Marche-1934-1935-1.jpg
Les travailleurs chinois qui se mobilisent de plus en plus pour leurs propres conditions ne s’y trompent pas. Encore une fois les médias chinois n’ont pas pu occulter toute l’information et ont été contraints d’évoquer certaines grèves comme celle chez HONDA, avant de diffuser largement les clips gouvernementaux annonçant le grand chantier à venir des conditions de travail des salaires et du bien-être des ouvriers. 
Alors que le PCC, par voie de presse invitait le syndicat unique à mieux s’investir dans les préoccupations des travailleurs, les ouvriers chinois auto-organisés ne devraient tarder à se poser les  bonnes questions : De quel syndicat  avons-nous besoin? Quel Parti pour défendre les intérêts de notre classe ?
Cette question est  toute aussi  valable pour l’ensemble du Monde au travail.

Jean-Michel Nicolas
AAM*   Septembre 2010

1 Maria-Antonietta MACCIOCCHI 1971 « Dalla Cina » : DE LA CHINE récit de voyage et de rencontres dans la Chine de Mao juste après la Révolution Culturelle.

2 Domenico LOSURDO « Un voyage instructif en Chine »

* AAM : Association des Amis du Manifeste :
http://rcpc.over-blog.com/

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 19:10

 

Petites nouvelles de République "populaire" après 34 ans (presque jour pour jour) de contre-révolution... Amis de la Chine "socialiste" ou en "NEP", bonsoir !

 

Frontlines of Revolutionary Struggle

 

China Labour Bulletin, 22/10/2010

 

Un activiste syndical très connu a été condamné le 20 octobre à trois ans en prison pour avoir « réuni une foule pour perturber l'ordre social » (聚众扰乱社会秩序罪), selon des rapports des médias.

Zhao Dongmin a été arrêté le 19 août de l'année dernière après l'organisation de plus de 380 ouvriers d'environ 20 entreprises publiques (SOEs) pour constituer un groupe de défense des droits des travailleurs, chargé de surveiller la restructuration des SOE, et de relever les faits de corruption et les abus de pouvoir.

Le Congrès représentatif de défense de droits syndicaux de Shaanxi a été formellement interdit par le gouvernement municipal de Xi'an le 27 juillet, après quoi Zhao a écrit une lettre ouverte protestant contre l'action au Conseil d'État, et aux comités municipaux, provinciaux et centraux du Parti Communiste Chinois. Il a été arrêté 18 jours plus tard.

Depuis son arrestation, le cas de Zhao a été saisi par un groupe grandissant de défenseurs, dont beaucoup partagent ses idées politiques de gauche. Zhao était le chef du groupe d'étude de la pensée Mao Zedong de Shaanxi, un des multiples groupes maoïstes en Chine qui cherchent la restauration d'une société plus égalitaire, plus honnête et plus juste.

Plus de 50 élèves ont signé une pétition ce mois-ci, déclarant que Zhao était non seulement innocent mais avait assuré un service méritoire (无罪有功) et que son arrestation violait les règles du droit et insultait les organisateurs des syndicats.

La sentence de trois ans de Zhao se situe vers le haut de l'échelle pour les activistes syndicaux. À la différence d'il y a une décennie, quand des sentences de cinq ou dix ans n'étaient pas rares, les autorités tendent de nos jours à employer des menaces, le harcèlement et la détention de courte durée plutôt que des procès pénaux et des peines de prison lourdes, pour supprimer les groupes de travailleurs et les activistes. Ce sont donc peut-être les allégeances maoïstes de Zhao qui ont conduit à sa sentence relativement lourde à cette occasion.

 

http://www.rfa.org/english/news/china/trial-09082010110048.html/Deng%20Yongxia%20305.jpg

(rassemblement pour Zhao)

 

 

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 21:25

  

http://cache.20minutes.fr/img/photos/afp/2007-11/2007-11-26/article_CPS.HQS83.261107071010.photo00.photo.default-512x369.jpgLa semaine dernière, du 28 au 30 avril, le président de la république bourgeoise Nicolas Sarkozy s'est rendu en Chine pour une visite "exceptionnelle" d'une durée (exceptionnelle aussi) de 3 jours.

Il y a rencontré les principaux dirigeants du pays. Cette visite nous a été présentée, dans un déferlement médiatique, de "sommet de la réconciliation", "après les clashes du Tibet, des JO et du dossier iranien"...

L'occasion, aussi, de toute une propagande sur le "nouveau péril jaune", la Chine de la "croissance à 2 chiffres" (revenue à 12% en 2009), des "villes champignons" aux gratte-ciels étincellants, de la future Exposition Universelle de Shangaï "nouvel étalage de puissance" ; la Chine puissance économique, démographique et militaire, "ayant juré d'être la première puissance mondiale d'ici 30 ans". 

Et c'est vrai : plusieurs représentants chinois ont annoncé cela officiellement. 

Car cette visite de "réconcilation" apparaît bien, sinon comme une "visite de la dernière chance", du moins comme une tentative de temporiser, de freiner un mouvement inéluctable de l'histoire : la confrontation des ambitions chinoises avec des impérialismes occidentaux en déclin irréversible.

Comprendre ceci est indispensable pour la compréhension du monde de notre époque.

Peut-on dire, de la Chine, qu'elle est un pays impérialiste ? Difficile à dire. Pour répondre, il faudrait des chiffres : combien la Chine importe-t-elle de capitaux étrangers et (surtout) combien son économie en est dépendante, combien exporte-t-elle de capitaux chinois et combien les pays destinataires en sont dépendants... D'autant plus difficile qu'un grande partie des chiffres concernant l'économie chinoise sont classés "secret défense" : en Chine, les données économiques sont considérées comme du domaine stratégique ! D'autre part, 'compter' avec la Chine, d'un point de vue économique capitaliste, c'est forcément compter avec la très importante diaspora disséminée dans toute l'Asie-Pacifique (notamment Singapour) et le monde entier, dont les liens économiques avec la 'mère-patrie' sont variables mais presque toujours existants ; c'est poser la question de l'inclusion (ou non) de Hong Kong et Macao (rétrocédés à la 'République populaire' en 1997 et 1999) dans la balance des capitaux 'entrants' et 'sortants' (un des meilleurs 'indices' du caractère impérialiste d'un pays) ; ou encore, tenir compte (c'est difficile...) des très importants capitaux chinois 'masqués', à travers des 'paradis fiscaux' (comme les Îles Vierges britanniques, confettis de terre antillais peuplés de 20.000 personnes, que l'on voit apparaître comme '10e' investisseur mondial en 2011, avec 62 milliards de dollars...), qui ne comptent donc pas comme chinois lorsqu'ils sont investis ici et là dans le monde, et comptent comme 'étrangers' (de même que les capitaux de la diaspora) lorsqu'ils (re)viennent en Chine ; etc. etc.

Ce qui est certain, c'est que la Chine est un impérialisme en devenir, un projet impérialiste déclaré.

Elle en a les moyens économiques, en forces productives (population = main d'oeuvre, ressources naturelles, profondeur stratégique du territoire) et politiques : l'Etat chinois a toujours gardé la haute main sur les secteurs stratégiques, il n'a jamais bradé l'indépendance énergétique, l'approvisionnement en matières premières, en moyens de production de base etc. Elle en a les moyens militaires, puisque son arsenal nucléaire de dissuasion la met à l'abri d'une attaque directe de ses ennemis. Et elle en a l'ambition déclarée : être la première puissance (économique, technologique - donc militaire, diplomatique) mondiale à l'horizon 2030 ou 2040...

Certains affirment que la Chine n'est pas impérialiste, pour continuer à la considérer comme socialiste (étrange conception du socialisme !) ou "nationaliste", "anti-impérialiste"... C'est le point de vue de tous les révisionnistes et social-chauvins. Mais d'autres, encore, considèrent qu'elle n'est pas impérialiste pour la rattacher à un fantasmagorique "bloc France-Allemagne-Russie" : c'est une façon de refuser de comprendre le monde tel qu'il est, du moment qu'il ne correspond plus à leurs schémas pré-établis (il faudrait combattre le "bloc" en question et... soutenir objectivement l'impérialisme US, Israël etc. !).

C'est totalement absurde : tout prouve le contraire. La frénésie immobilière, l'envoi de spationautes dans l'espace, l'apparition d'une importante (350 millions !) couche moyenne ("petite prospérité"), la main basse des entreprises chinoises sur des pays d'Afrique entiers (et ce ne sont pas, contrairement aux "géants" indiens, de simples "sociétés écrans" compradores du Capital anglo-saxon)... 

Le plan des contre-révolutionnaires de 1976-78 n'a jamais été de faire la Chine une néo-colonie occidentale, mais bien d'en faire une puissance mondiale. Après 20 ans de sous-traitance des industries d'Europe, d'Amérique du  Nord et du Japon, "l'atelier du monde" dévoile petit à petit, depuis la toute fin du siècle dernier, ses intentions. 

C'est fondamental : cela explique tous les revirements dans la politique internationale depuis environ 2005.

Sarkozy n'est pas le "chargé d'affaires US" décrit par les social-chauvins, il n'est pas non plus le représentant d'on-ne-sait quelle "bourgeoisie industrielle" qui se mettrait "sous la coupe des USA"... Sarkozy est bien le commandant en chef de l'impérialisme français. Comme nous l'avons expliqué, il représente d'abord un durcissement de la contre-révolution préventive (depuis 2002), et ensuite un changement d'orientation de l'impérialisme français : américanophile convaincu, il est l'homme du "rapprochement transatlantique".

Depuis 2005, une série d'évènements se sont succédés. L'assassinat d'Hariri au Liban, homme de la France et ami personnel de Chirac, qui serait l'oeuvre d'éléments "ultras" du régime syrien. A ce moment là, on s'est perdu en conjectures, pour expliquer ce qui avait bien pu pousser ces éléments syriens à une telle action. Puis, l'élection "surprise" d'Ahmadinejad, et le "renouveau nationaliste" iranien. Suivie de la victoire du Hamas en Palestine.

Egalement, l'émergence de rébellions armées au Tchad et en Centrafrique, soutenues par le Soudan (d'où le montage de "l'affaire du Darfour" contre ce pays, alors que les violences au Darfour datent de 2003-2004).

L'impérialisme français a fini par comprendre que derrière cette série d'évènements, se cachaient les capitaux chinois ! 

Après plus de 15 ans de rivalité brutale, et meurtrière (pour les peuples d'Afrique) avec l'impérialisme US, le rapprochement s'imposait. 

Longtemps soutenu par la France, le régime de Kinshasa (Joseph Kabila) a en 2007... littéralement vendu la République Démocratique du Congo à la Chine. La France et les Etats-Unis (qui appuyaient des groupes armés meurtriers dans l'Est du pays) ont aussitôt mis fin à une guerre de presque 10 ans (et 5 millions de morts) et "réconcilié" leurs milices respectives. Des mauvais coups sont sans doute en préparation : c'est peut-être la raison de toutes les démarches sarko-kouchnériennes envers le Rwanda (ennemi de la France depuis le génocide de 1994, et base US dans la guerre du Congo).

Dernier évènement en date, le coup d'Etat au Niger (18 février) : quelques jours auparavant, il semble que le président renversé Tandja se rapprochait... de la Chine et de l'Iran, à qui il se proposait de vendre de l'uranium (dont le Niger est un des premiers producteurs au monde) ! Faut-il rappeler que le nucléaire (donc l'uranium) est la première source d'énergie pour la métropole BBR ?

Et la situation est la même dans toute l'Afrique !

En Asie, la Chine s'appuie sur le "réseau" des communautés chinoises dispersées sur tout le continent. Derrière l'affrontement actuel en Thaïlande, il n'est pas difficile de voir la main de Pékin derrière les "chemises rouges" de Shinawatra, homme d'affaire d'origine chinoise, réfugié après son renversement par l'armée (en 2006)... en Chine (Hong-Kong), puis au Nicaragua (pays de l'ALBA, pro-russe et pro-chinois) et enfin au Cambodge (historiquement proche de la Chine)... Tandis que les Occidentaux (Américains et Anglais ouvertement) soutiennent les "jaunes", partisans de l'armée et du roi. La Chine se mettrait-elle à son tour aux "révolutions colorées" ?

Même explication en Iran, dans l'affrontement entre "réformateurs verts" de Rafsandjani, intermédiaire iranien de l'impérialisme occidental et notamment... français (Cogema-Eurodif, Peugeot-Khodro, Renault-Saipa), et "conservateurs nationalistes" de Khamenei et Ahmadinejad, qui semblent bel et bien représenter le 'parti' de la Russie et de la Chine.

Lors d'une réunion à Paris avec des fascistes de la mouvance NR (pro-russes, pro-Iran etc.), l'ambassadeur d'Iran s'est livré à quelques confidences, sur un ton menaçant : "(...) la France a soutenu l’agression irakienne contre l’Iran, les yeux fermés. De ces événements, nous sommes évidemment prêts à tourner la page. Le nucléaire civil iranien, ce sont près de vingt centrales à construire, domaine dans lequel la France a largement démontré son savoir-faire… Dans le même temps, nos échanges commerciaux avec l’Europe ne cessent de diminuer, au même rythme que le déficit de votre balance commerciale, tandis qu’augmente le nombre de vos chômeurs… Les Chinois, de leur côté, continuent de gagner du terrain…".

La première visite d'Ahmadinejad, quelques jours après sa "réélection" contestée, a été pour la Russie, au "Sommet de l'Organisation de la Coopération de Shangaï", un groupe de pays d'Asie rassemblés autour de la Russie et de la Chine, auprès duquel l'Iran est "membre observateur". Et ainsi de suite...

Quelle est le visage de cet impérialime chinois naissant ? Dans les pays où il s'implante, notamment en Afrique, il fait la joie des élites dirigeantes, ravies des conditions avantageuses offertes par le partenaire asiatique. Par contre, il est haï des peuples travailleurs : des "coopérants" chinois ont été lynchés par la population en Zambie.

Sur le plan intérieur, la Chine est un pays parfois qualifié de social-fasciste, brutalement répressif et cherchant à unifier les classes dans un même projet "national" à travers des mythes, le premier étant bien sûr le caractère "socialiste" et "anti-impérialiste" de la République "populaire", mais aussi "l'harmonie", la "prospérité" et autres concepts ronflants assénés par la propagande officielle. Avec un succès tout relatif : le géant chinois a des pieds d'argile. Les "incidents de masses", autrement dit les émeutes populaires, sont plus de 80.000 par an, 200 à 300 par jour, et le premier risque (pour les affaires), exposé dans une brochure à destination des investisseurs français, est l'insurrection sociale !

Le Pouvoir contre-révolutionnaire et anti-populaire, malgré toute sa brutalité, peine à soumettre une population qui a connu 20 ans de guerre de libération et 25 ans de révolution, en marche vers le socialisme et le communisme !

Mais si la Chine, puissance "émergente" et en confiance, soutient des ennemis du peuple aussi réactionnaires que El-Béchir (Soudan), Ahmadinejad, Mugabe, Kim Jong-Il ou la junte birmane, elle ne mène pas (directement ou par pays "indépendants" interposés) des guerres génocidaires et des répressions meurtrières comme l'Europe, les Etats-Unis ou leurs alliés : Israël, Colombie, Pérou, Inde, Sri-Lanka, Turquie, Tchad, Centrafrique, Togo...

Petit à petit, les "puissances" occidentales avalées dans la crise s'enfoncent dans la guerre, le massacre et le génocide, sans même l'espoir que (comme en 1945) la victoire contre leurs ennemis relancera l'accumulation du Capital (la "relance" après la défaite de l'URSS, n'a pas duré 10 ans !). Tandis que la Chine, puissance "de demain", tournée vers l'avenir, se pose en recours bienveillant des bourgeoisies des 3 continents, Asie, Afrique et Amérique latine. 

C'est pourquoi Sarkozy s'est rendu en Chine. Les questions du Tibet et des incidents qui avaient émaillés le passage de la flamme des JO à Paris, sont totalement secondaires. La Chine reste un partenaire commercial et un terrain d'investissements de première importance. C'est une puissance économique et militaire (nucléaire), membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU (donc avec droit de veto). A l'heure où le monde capitaliste s'enfonce dans la crise, Sarkozy cherche à "ramener la Chine dans le droit chemin", celui d'un partenariat loyal avec les Occidentaux, d'une "gouvernance mondiale" sur les questions économiques, environnementales et militaires.

Il faut bien comprendre que, si le capitalisme impérialiste porte en lui la guerre "comme la nuée porte l'orage" (Jaurès...), la bourgeoisie impérialiste tente toujours de reculer l'échéance, de maintenir la paix le plus longtemps possible. Même si, avec la bombe atomique, les grandes puissances ne peuvent plus se faire la guerre directement, la guerre nuit aux affaires, elle dévaste et paralyse l'économie des régions qu'elle touche, et ne favorise que les fabricants et marchands d'armes. Et surtout, la guerre risque toujours de déboucher sur un mouvement révolutionnaire... Il faut donc essayer de l'éviter. 

Partout la poussée révolutionnaire des masses grandit. Les guerres populaires conduites par des maoïstes avancent avec succès en Inde, aux Philippines, au Népal, au Pérou, en Turquie. Ailleurs des guerres de libération nationale et anti-impérialiste mettent en péril, au delà d'un impérialisme en particulier, toute la domination impérialiste sur l'humanité : au Proche-Orient (Palestine, Liban, Kurdistan), en Asie (Cachemire, Pakistan, Afghanistan et Irak bien sûr, Indonésie et sud des Philippines, Eelam tamoul), en Afrique (delta du Niger, Somalie, Sahara), en Amérique (Colombie, Mexique)... 

Les Puissances mondiales cherchent donc à se serrer les coudes, à s'associer pour la "stabilité" (de l'exploitation de l'humanité et de la planète), à se "dissuader" mutuellement de soutenir des guérillas et des mouvements nationaux les unes contre les autres...

Sarkozy s'est donc présenté en Chine comme 'super-ambassadeur' de l'Ouest. Mais les concessions de part et d'autre auront été minces : Sarkozy reconnaît l'intégrité territoriale de la Chine (Tibet, Taïwan), la Chine admet que l'Iran ne doit pas se doter de l'arme nucléaire... Reculer pour mieux sauter.

Quelle est notre position, en tant que communistes, au cas où les intérêts français, européens et occidentaux s'affronteraient avec les intérêts chinois, par une guerre asymétrique (intervention impérialiste comme en Irak et en Afghanistan, ce qui pourrait être le cas en Iran) ou indirectement par "sauvages" interposés (comme c'est souvent le cas en Afrique) ?

Elle n'est pas de soutenir la Chine, encore moins de lui apporter un soutien idéologique (c'est à dire de la considérer comme "socialiste" ou "anti-impérialiste"). Soutenir la Chine est l'attitude d'un certain nombre de groupes révisionnistes et social-chauvins. C'est d'autant plus grave que dans la bourgeoisie impérialiste française existe un fort courant hostile aux Etats-Unis et aux Anglo-Saxons, prêt à s'allier à la Chine, à la Russie, à l'Iran... Un courant qui finance des gens comme Soral, ou les "eurasistes" de Christian Bouchet. Donc nous ne souhaitons pas la victoire de la Chine et de ses agents locaux.

Mais nous ne devons pas céder au fantasme de la "menace chinoise" ! Nous devons bien garder à l'esprit que la Chine est un colosse aux pieds d'argile, dont la croissance à 2 chiffres exacerbe les contradictions, comme le montrent les 80.000 émeutes par an. La Chine appuie des personnages peu fréquentables, réprime son Peuple et ses minorités, mais elle ne se livre pas à travers le monde entier à des guerres génocidaires comme en Irak, en Afghanistan, en Inde ou à Gaza, ou secrètement en Colombie, au Pérou, au Tchad et en Centrafrique. Elle n'occupe pas militairement des dizaines de pays, de l'Afrique à Haïti et au Kosovo !

Nous ne devons pas tomber dans l'erreur des "marxistes-léninistes" de la fin des années 70, qui considéraient l'URSS comme l'ennemi principal et allaient jusqu'à soutenir leur propre impérialisme et l'impérialisme US...

Donc surtout, nous souhaitons (et militons pour) la défaite de notre propre impérialisme, et de ses alliés du moment (par exemple s'il intervient dans le cadre de l'OTAN : défaite de l'OTAN). C'est la tâche première de tout communiste.

Dans tous les pays, nous soutenons et appuyons particulièrement les forces révolutionnaires, progressistes et dès lors qu'elles existent, bien entendu les forces communistes.

  http://www.lepetitnegre.com/wp-content/uploads/2009/11/ChinoisAfrique.jpg

 

 


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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 20:36

HNS Info

Source / auteur : Coalition mondiale contre la peine de mort

L’image de la Chine écornée après l’exécution d’un Britannique

Des critiques sévères s’abattent sur la Chine depuis l’exécution du Britannique Akmal Shaikh dans la province chinoise du Xinjiang le 29 décembre pour trafic de drogue.

Le gouvernement du premier ministre britannique Gordon Brown, qui avait personnellement téléphoné a son homologue chinois Wen Jiabao en Décembre pour plaider la clémence envers Shaikh, a réagi vivement à l’annonce de l’exécution. « Nous regrettons profondément que les questions de santé mentale soulevées n’aient pas été prises en compte dans le jugement final malgré les requêtes des avocats de M. Shaikh et les appels répétés du premier ministre Gordon Brown, des ministres, des membres de l’opposition et de l’Union européenne, » a déclaré le ministère des affaires étrangères britannique dans un communiqué. La Chine a répondu avec colère au communiqué britannique, affirmant que l’exécution avait eu lieu « conformément à la loi ». L’ONG britannique Reprieve, qui avait lancé une campagne de soutien à Shaikh et révélé qu’il souffrait d’une maladie mentale appelée trouble bipolaire, a déclaré que les autorités britanniques avaient refusé un examen psychiatrique à l’accusé.

Selon CNN.com, le Dr Peter Schaapveld, un expert psychologue auprès des tribunaux, s’était rendu à Urumqi dans le courant de l’année pendant le jugement de Shaikh en appel mais n’avait pas pu le rencontrer ni assister aux audiences. Après avoir lu la correspondance de Shaikh, il a confirmé que ce dernier « souffrait sans doute de trouble bipolaire et peut-être aussi d’une psychose délirante ». Amnesty International, membre de la Coalition mondiale, a affirmé que l’exécution de Shaikh « met en évidence le caractère injuste et inhumain de la peine de mort, notamment telle qu’elle est appliquée en Chine ». Sam Zarifi, directeur du programme Asie d’Amnesty, a déclaré au journal The Guardian : « Dans le droit international comme dans le droit chinois, la santé mentale d’un accusé peut et doit être prise en compte, et il ne semble pas que les autorités chinoises l’aient fait. » « Le Royaume-Uni, l’UE et le reste du monde doivent continuer à faire pression sur le gouvernement chinois pour qu’il améliore la transparence autour de la peine de mort en Chine et qu’il rende plus équitables les procédures appliquées à tous les accusés, et particulièrement ceux qui risquent la peine de mort », a-t-il ajouté.

Un signal pour la communauté internationale

Le rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions sommaires, arbitraires et extra-judiciaires Philip Alston a également critiqué l’exécution. Dans une interview à BBC Radio 4, il a déclaré : « Le droit international indique clairement que la direction à prendre est de n’appliquer la peine de mort qu’aux crimes qui ont provoqué la mort d’autrui. » « Il est temps pour la communauté internationale de mettre en place un effort beaucoup plus concerté pour mettre fin a ce type d’exécutions, et non seulement de réagir lorsqu’un cas individuel se présente qui nous trouble particulièrement », a-t-il ajouté. Dans une interview au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, le délégué allemand aux droits de l’Homme Günter Nooke a déclaré que l’exécution de Shaikh montre à quel point « notre dialogue avec la Chine sur l’Etat de droit et les droits de l’Homme repose sur des jambes tremblantes ».

En Chine-même, de nombreux internautes ont salué l’exécution dans le cadre de commentaires nationalistes faisant référence au trafic de l’opium imposé au pays par les Britanniques au 19e siècle. Cependant, le journaliste Lu Jingxian a écrit dans le journal gouvernemental en anglais Global Times : « La justification de la peine de mort est une questions ouverte, mais le manque de respect pour la vie est embarrassant. Le manque de débat ouvert sur les condamnés en Chine pourrait refléter un manque de vénération pour la vie. » Faisant référence aux commentaires à sens unique se félicitant de l’exécution de Shaikh, il a ajouté : « Chacun d’entre nous peut être induit en erreur par l’opinion publique. Ne voulons-nous pas que notre voix soit entendue ? Nous devrions être plus cléments lorsque nous jugeons de la vie des autres si nous voulons que notre vie soit meilleure. »

Thomas Hubert


Voilà le visage de la Chine social-fasciste d'aujourd'hui, 30 ans après la contre-révolution.

On exécute des pauvres bougres, handicapés mentaux, pendant que les mafias de la drogue, de la prostitution, du jeu, du traffic d'esclaves et d'organes règnent sur des cités entières, comme Chongqing, avec des réseaux au plus profond du "Parti" et de l'Etat.

L'exécution d'Akmal Shaikh, premier étranger depuis 60 ans, ne doit pas en effet faire oublier que des centaines, voire plus de 1000 Chinois sont exécutés chaque année par la "justice" de la clique fasciste qui s'est emparé de la République Populaire : une guerre de 30 ans, quotidienne, contre le Peuple.

Elle ne doit pas non plus, évidemment, servir le propagande des impérialistes occidentaux, que la croissance et les ambitions chinoises de moins en moins dissimulées poussent à mobiliser leurs "opinions publiques", "au cas où"...

Car la Chine, et cela on en parle JAMAIS, c'est aussi plus de 800 "incidents de masse", comprendre : des émeutes, chaque année.
La Chine d'aujourd'hui, c'est le ministère de l'Economie qui explique clairement aux entrepreneurs français que le principal risque pour l'investisseur... c'est l'insurrection sociale !

Que la Chine rouge se lève à nouveau, comme en 1949 et en 1966, sous la lumière éternelle et invincible de Mao Zedong ! Et que la clique contre-révolutionnaire finisse la tête au bout d'une pique !


http://s.tf1.fr/mmdia/i/27/2/emeutes-chine-viol-2544272_1378.jpg
http://dndf.org/wp-content/uploads/2008/11/chine-dongguan-ouvriers-revoltes-25novembre2008-11-300x200.jpg
http://autourdenous.solidairesdumonde.org/media/02/00/1019078053.jpg
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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 19:55

Hoy, hebdo du Parti Communiste Révolutionnaire d'Argentine, traduction Servir Le Peuple.


Hoy n°1288 / la Chine célébre sa marche vers une nouvelle superpuissance

L'imposant déploiement  militaire et technologique du 1er octobre dernier a exhibé devant le monde les résultats et les objectifs de 30 ans de restauration capitaliste.

 

S'appuyant sur les réussites immenses des trois décennies antérieures de révolution populaire et socialiste, la bande de bourgeois monopolistiques qui a accaparé le pouvoir avec Deng Xiaoping en 1978 [pour nous la contre-révolution en Chine commence avec l'arrestation de la "bande des Quatres", en octobre 1976 NDLR] après l'échec de la Révolution Culturelle, a restauré le capitalisme (et avec lui l'exploitation impitoyable des masses laborieuses), elle s'est approprié les fabriques, les champs et les biens étatiques, a retiré aux ouvriers et les paysans le pouvoir de décision que jusqu'alors ils avaient exercée au travers des organismes de démocratie directe dans les fabriques et les communes populaires, et a constitué d'immenses monopoles aux intérêts présents sur tous les continents.

Elle a ainsi transformé  la Chine en nouvelle puissance impérialiste, et s'est graduellement mise à disputer des marchés et des "sphères d'influence" à l'impérialisme rival. L'impressionnante exhibition militaire (des avions avec des radars avancés et des missiles de croisière, des véhicules avec des missiles intercontinentaux Dongfeng 31 capable de décharger des têtes atomiques à plus de 10.000 kilomètres, etc.) constitue un avertissement à ses concurrents sur la détermination de l'impérialisme chinois à protéger et défendre ses intérêts partout dans le monde.

Une campagne intense idéologique de la bourgeoisie mondiale a essayé de confondre les peuples en présentant les célébrations de 1er octobre dans certains cas comme la commémoration de "60 ans de communisme", et dans les autres comme la célébration des "succès" de 30 ans de réformes capitalistes qui - affirment - ils - auraient tiré "beaucoup de personnes de la pauvreté".

Mais les centaines de millions de travailleurs, d'ouvriers et les paysans chinois(indiens) expulsés des terres communes, surexploités dans les fabriques ou poussés au désœuvrement, le savent bien : l'actuelle Chine n'a rien à voir avec la grandiose expérience révolutionnaire, que la victoire obtenue en 1949 sous la conduite de Mao Tsetung et le Parti communiste de la Chine a permis de commencer à construire.
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  • : Servir Le Peuple : le blog des Nouveaux Partisans
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Deux clarifications importantes
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Flash info - importance haute : la manifestation pro-palestinienne de demain à Paris est INTERDITE
Le problème avec la Palestine...
Grande manif contre les crimes sionistes à Paris (13/07)
Magnifique manifestation pour la Palestine à Tolosa, capitale d'Occitanie occupée
Petites considérations sur le sionisme et l'identification-"obsession" palestinienne
Considérations diverses : une mise au point nécessaire sur nos positions internationalistes et aux côtés des Peuples

juin 2014

POSITION DES COMMUNISTES RÉVOLUTIONNAIRES DE LIBÉRATION OCCITANE SUR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES ET EUROPÉENNES DES PROCHAINS MOIS

L'affaire Dieudonné-Valls :
Plutôt bon article sur la ‘Déclaration de guerre de la République à Dieudonné’ (la pseudo-controverse réactionnaire entre l’antisémite dégénéré et les gardiens du temple républicain)
Quelques mises au point complémentaires (et conclusives) sur la ‘‘question Dieudonné’’ (et Dreyfus, le Front populaire, l’antisémitisme etc.)
Réflexion théorique : loi Gayssot, lois antiracistes et "mémorielles", "antifascisme" bourgeois etc., quelle position pour les communistes ?

Dossier Breizh :
Breizh : comment l'étincelle écotaxe a mis le feu à la lande
"Esclave", "identitaire", chouan, cul-terreux arriéré de service : pour paraphraser Césaire, "n'allez pas le répéter, mais le Breton il vous EMMERDE"
Considérations diverses – en guise de ‘‘petit debriefing’’ de ces derniers mois : Bretagne, fascisme, ‘‘Lumières’’ et Kaypakkaya… (point 1)
Considérations diverse (26/11/2013) : eh oui, Servir le Peuple a toujours quelques petites choses à vous dire ;-) (point 1)
Appel de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) pour le 30 novembre (avec notre critique de la position du ROCML)
Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi  (mortel !)
Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

Élie Marion, "prophète" et guérillero camisard cévenol, 1706.

Amb l'anma d'un Camisart, Pòble trabalhaire d'Occitània endavant !

 

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Comité de solidarité franco-népalais

Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

New Marxist Study Group (maoïste, Sri Lanka)

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Guerre pop' - Philippines :

Philippine Revolution (en anglais)

The PRWC Blogs

(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

Solidarité Philippines

Fil d'actu "Philippines" du Secours Rouge - APAPC

 

Guerre pop' & Luttes armées - Amérique latine :

CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

Nuevo Peru (Pérou, basé en Allemagne, en castillan et allemand principalement)

Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

Autres analyses d'actualité









Situation décisive au Népal 

En matière de conclusion sur la situation au Népal, et ses répercussions dans le Mouvement communiste international 

Questions-réponses sur la situation au Népal

 

Discussion sur la "gauche" en Amérique latine et la bourgeoisie bureaucratique

 

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria : l'analyse d'un communiste abertzale

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 2e partie

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 3e et dernière partie  

 

 

 

 


Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

Autres articles historiques

 

25 avril 1945 : le Peuple italien terrasse le fascisme

 

 


 




Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple