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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 15:19

 

Christiane Taubira est au jour d’aujourd’hui une claire représentante de la ‘gauche’ bourgeoise, Ministre de la Justice c'est-à-dire de la RÉPRESSION qui jette chaque jour au cachot des centaines de personnes à 90% prolétaires, prononce expulsions de locataires ‘mauvais payeurs’ et de personnes étrangères ‘illégales’, saisies des maigres biens de personnes du peuple surendettées etc. etc. ; y compris bien sûr dans ces ‘DOM-TOM’, dernières colonies directes de la République impérialiste, dont elle se fait la représentante et la championne en paroles. Il est clair que la militante réformiste anticolonialiste qu’elle était dans sa jeunesse est aujourd’hui bien loin et bien oubliée. Pour autant, lorsqu’une imbécile-heureuse-d'être-née-quelque-part, en l’occurrence dans une Champagne pouilleuse périphérisée par l’État français depuis sa création et sur la force de travail de laquelle s’est tout autant construite la ‘grandeur’ capitaliste de la ‘France’ que sur celle des ancêtres de Mme Taubira (d’ailleurs, lorsque l’on manquait de ‘nègres’ outre-mer, on raflait des culs-terreux de ce genre et les expédiait manu militari par bateau, comme ‘engagés’ semi-esclaves*), nous avons nommé la ‘cadre’ (il faut croire qu’ils en manquent plus qu’on ne le croit…) FN de Rethel (Ardennes) Anne-Sophie Leclère, la compare à un singe ; il est évident pour toute personne progressiste que cette attaque sordide devient la question principale, et non le fossé politique et de classe qui nous sépare de la ‘Garde des Sceaux’.

Il ne s'agit pas là de Taubira pour Taubira, de sympathie politique pour elle (nous n'en avons pas), mais d'une tranchée idéologique de la guerre de classe que nous livrons contre le Capital et ses ‘forces idéologiques de choc’ que sont les fascistes, l’extrême-droite, et leurs intellectuels médiatiques. Une guerre qui se mène en affirmant, en brandissant inlassablement l’idéologie communiste, la conception révolutionnaire du monde.

En l’occurrence, en expliquant inlassablement aux masses que les ‘races’ humaines sont en réalité des constructions sociales et idéologiques ; que le/la ‘nègre intermédiaire entre l’homme et le singe’ est une catégorie sociale construite pour justifier d’abord la traite et l’esclavage, qui furent la condition première de la gigantesque accumulation capitaliste des 17e et 18e siècles en Europe, permettant la ‘révolution’ industrielle, puis la colonisation (et le maintien des esclaves libéré-e-s dans celle-ci) qui fit la ‘grandeur’ des monopoles impérialistes – et se poursuit aujourd’hui. Mais à des degrés divers (il est évident qu’à part l’antisémitisme du 20e siècle et la démonisation du ‘musulman barbare’, rien n’est comparable au traitement des Africain-e-s), TOUTES les sous-humanisations au service de l’exploitation engendrent des constructions idéologiques de ce type (pour ensuite les hiérarchiser, car c’est en hiérarchisant les dominé-e-s que cela fonctionne) : la ‘canaille’ prolétaire à laquelle a succédé la ‘racaille’ d’aujourd’hui, les ‘culs-terreux’ de ‘province’ (comme les aïeux de la triste sire Leclère), les femmes, etc. etc. : Il a toujours fallu d’une manière ou d’une autre retirer une part d’humanité à celui et celle que l’on veut réduire à une simple force productive, et pouvoir massacrer s’il/elle relève trop la tête.

Et l’exemple de Christiane Taubira l’illustre particulièrement bien. Comme beaucoup de personnes ayant acquis certaines compétences, des diplômes etc., elle s’est VENDUE au système qui l’a ‘négrifiée’, elle et son Peuple guyanais. C’est que, malheureusement, lorsque peu nombreux sont ceux et celles qui empruntent le sinueux sentier de la révolution, la grande majorité de ceux et celles qui en ont les moyens choisissent la voie de la facilité, pour élever leurs conditions d’existence. Ceci (ce n’est pas le cas de tout le monde !) l’a amenée très, très haut. ET POURTANT… Lorsqu’un périphérisé ‘blanc’ (de métropole, d’Hexagone, c’est peut-être ce qui nous distingue) s’élève socialement, il devient un bourgeois ‘français’, tout au plus sera-t-il ‘chambré’ sur son accent (s’il le garde), mais jamais il ne sera renvoyé en permanence à sa périphérie ou son pays européen d’origine, sauf rares exceptions. Taubira, elle, reste une ‘négresse’, comme toute personne extra-européenne qui s’élèverait socialement. En permanence, quoi que nous pensions de sa politique en tant que prolétaires, elle est accusée de vouloir ‘vider les prisons’ pour remettre dans les rues la ‘racaille’ à laquelle elle est reliée par sa couleur, par les personnes pour qui la place d’un ‘nègre’ est fondamentalement en cage (ou alors ‘chez lui dans sa jungle’), sa liberté en terre ‘civilisée’ devant être l’exception… La ‘blague’ d'Anne-Sophie Leclère, militante FN donc d'une frange radicale de la pensée capitaliste, n'est qu'une expression particulièrement hardcore (trop pour son propre mouvement, qui vise désormais le pouvoir) de cela.

En fin de compte (et en dernière analyse), quelles que soient les 'trahisons' de Taubira, ces ignobles attaques racistes contre elle sont principales car elles la renvoient précisément à ce qu'elle n'aurait pas dû trahir

La seule porte de sortie à cela, c’est la libération révolutionnaire de ces ‘simples forces de travail’ que nous sommes : la Révolution prolétarienne, et lorsque celle-ci implique cela, la Libération nationale, la révolution anti-impérialiste ou anti-‘centraliste’ (dans les grands États négateurs de Peuples comme la ‘France’ hexagonale). Aucune ‘indignation’ de la gauche bourgeoise ne résoudra jamais le problème.

Nous allons maintenant laisser la parole aux premières personnes visées par cette attaque (et toutes les semblables non-sorties à la lumière du jour) ; laisser la parole aux ‘nègres’ dont la situation coloniale, encore aujourd’hui, sous-tend les théories raciales du ‘noir-singe’ : les Forces Patriotiques Anticapitalistes et Anticolonialistes de Gwadloup, dont fait partie un petit groupe que nous aimons bien, le FKNG! (ces organisations ne sont pas maoïstes, il est peut-être utile de le préciser face aux professionnels de la leçon d'orthodoxie... mais elles sont une voix des intéressé-e-s par l'affaire, les dernier-e-s colonisé-e-s direct-e-s) : 

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HONTE À LA FRANCE RACISTE !

 

Le racisme est depuis longtemps  banal en France. Il a libre cours dans les médias où impunément certains «  intellectuels » et commentateurs vomissent leur bile  nauséabonde à l’égard des immigrés, sans aucune réprobation ni condamnation justifiant par la même le racisme quotidien. 

À ceux qui, après la coupe du Monde de 1998 remportée  par la France à cause de ces immigrés, ont cru en « la  France BLACK BLANC BEUR » , l’ancien sélectionneur de l’équipe de France  Laurent Blanc et le Président de la Fédération Française de Football  ont rappelé la nécessité d’une politique de quotas, le nombre de noirs en équipe de France  faisant tâche.

De Jean-Marie Le Pen à Jean-François Copé en passant par Brice Hortefeux, Georges Frèche, Claude Guéant pour ne citer que ceux là, membres des partis politiques français, Front National, UMP, Parti Socialiste, tous considèrent  les immigrés noirs, arabes, roms comme une menace  pour la France.

C’est dans ce contexte qu’une militante du Front National, dans la tradition française des expositions coloniales a présenté Christiane TAUBIRA, ministre  de la  justice mais  négresse de Guyane, comme un singe, sans suscité d’émoi particulier dans la classe politico-médiatique  française.

Le COPAGUA,  le FKNG!,  le PCG et l’UPLG organisations anticolonialistes et patriotiques  de  Guadeloupe soussignées  expriment  à Christiane TAUBIRA leur  solidarité face à l’abjection de l’attaque dont elle  a été l’objet. 

Elles  dénoncent la banalisation de la montée du racisme et de la xénophobie  qui imprègnent de plus en plus la société française, avec la dégradation de la situation économique depuis ces dix dernières années, et s’inquiètent de la situation des compatriotes émigrés en France.  

Elles appellent l’ensemble des Guadeloupéens à faire l’effort d’analyse et de discernement  pour ne pas se laisser instrumentaliser et entraîner dans des dérives racistes et xénophobes que certains ont intérêt à alimenter pour masquer la faillite du système  politique,  économique et social en Guadeloupe.                                                                                   

Nous dénonçons avec la plus grande fermeté  le racisme  qui a justifié  la traite négrière l’esclavage, la colonisation et le pillage qui se poursuit  aujourd’hui des ressources de l’Afrique, condamnant  ainsi à l’exode  et à la mort  dans les eaux de la méditerranée, un nombre massif d’Africains réduit au dénuement.

Nous dénonçons tous les actes racistes subis par les peuples noirs  et colonisés dans le monde entier.

Nous affirmons que la réponse au racisme, à la xénophobie, à la chasse aux immigrés,  est dans la  destruction  du système capitaliste et son remplacement  par un système  économique et social à l’échelle de la planète  qui utilise  les ressources de l’humanité, les progrès  et avancées scientifiques et technique au service du bien commun de tous les hommes dans le cadre de rapports et de relations entre les peuples et les Etats fondés sur la paix, l’égalité, le respect, la coopération  et la solidarité.  

Le racisme et la xénophobie sont les armes utilisées par les puissances impérialistes  pour diviser les hommes et  les peuples  et  leur imposer leur domination. 

La lutte contre le racisme et la xénophobie  est l’affaire de tous les hommes qui aspirent à construire un monde nouveau débarrassé de l’exploitation, des guerres, de la misère, un monde où tous les  hommes  ont  les mêmes droits politiques, économiques, sociaux, culturels que leur confère leur qualité d’humain.

C’est l’affaire des Guadeloupéens.

 

Tous ensembles contre le racisme et la xénophobie ! 

FPAC

COPAGUA - FKNG ! - PCG - UPLG

 

                                                                     Pointe à Pitre Lundi  21 octobre 2013.

 P/les FPAC :

Marie-Christine Myre-Quidal

 

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* Ils fusionnèrent généralement avec la population esclave africaine (ne serait-ce que parce qu'on y envoyait généralement que des hommes, malgré quelques rafles aussi de prostituées de Paris et des grands ports)... C'est pourquoi les masses des 'DOM' présentent en réalité un très large éventail de métissage euro-africain, parfois même dans une même fratrie, dans certains microcosmes humains comme la Désirade ; avec des personnes paraissant parfois 'blanches' mais qui ne sont pas pour autant des Békés (et ont horreur qu'on leur dise cela !). Qui sait, il y a peut-être du 'singe' de la forêt ardennaise dans Christiane Taubira ! La seule 'certitude' (entre guillemets), c'est que si la race des cons existe elle est d'une rare pureté chez des gens comme Anne-Sophie Leclère. Malheureusement, si ce genre de personnes n'existaient pas, le capitalisme ne pourrait pas exister ; il faut donc les inventer et c'est ce qu'il a patiemment fait au cours de 800 ans d'existence (des millions d'Occitans en font hélas partie).

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 04:52
 

Mayotte. La police coloniale française a tué

 

FKNG! dénonce ce crime et soutient la juste lutte du Peuple maorais !

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Gwadloup. Colonie française. Jeudi 20 octobre 2011.

Le scénario est chaque fois identique. Les colonisés qu’ils soient Martiniquais, Guyanais, Guadeloupéens, Kanaks ou Maorais, paient toujours prix fort quand ils s’opposent au système capitaliste colonialiste français.

Mercredi 19 octobre à Mamoudzou, Elanziz Ali Madi Saïd alias «Babazi», 39 ans a été la première victime du puissant mouvement social contre la pwofitasyon déclenché par le Peuple maorais. Une fois de plus, la seule réponse du pouvoir français face à de justes revendications c’est la répression.

Chez nous dans les Caraïbes, les grèves et manifestations réprimées dans le sang par l’armée coloniale française sont encore dans toutes les mémoires.

14 février 1952 dans la ville du Moule (Guadeloupe) pendant une grève de travailleurs de l’industrie sucrière, l’armée tire sur la foule pacifique : 6 morts.

27 mai 1967 à Pointe à Pitre (Guadeloupe), les légionnaires français sur ordre du Ministre des Colonies en accord avec le patronat décident de réprimer dans le sang une grève des ouvriers du bâtiment : près d’une centaine de morts et des dizaines de blessés.

13 mai 1971 à Fort de France (Martinique), le lycéen Gérard Nouvet est froidement abattu par les militaires français pendant de la visite du Ministre des Colonies de l’époque, Pierre Messmer.

14 février 1974 à Chalvet (Martinique), 2 travailleurs sont assassinés pendant la longue grève des ouvriers de la banane.

18 février 2009 à Pointe à Pitre, Jacques Bino syndicaliste CGTG et militant du LKP est mystérieusement abattu.

Cette fois c’est à Mamoudzou, qu’un manifestant est assassiné par l’armée coloniale. Ce n’est pas un hasard, les colonialistes français utilisent toujours la violence militaire pour tenter de casser les mouvements de protestations dans les dernières colonies.

FKNG!, organisation patriotique guadeloupéenne, dénonce avec la plus grande fermeté ce nouveau crime colonial.

FKNG! accuse le pouvoir français et sa ministre des colonies d’avoir joué le pourrissement, plutôt que de satisfaire aux justes revendications des Maorais.

FKNG! soutient sans réserve les justes revendications des Maorais et les incite à la vigilance, car comme pour Eloi Machoro en 1985 en Kanaky, ce crime peut être le prélude d’autres …

FKNG! dénonce l’hypocrisie de ML Penchard, qui fait mine de s’apitoyer sur la mort de « Babazi » alors que son Préfet et ses fonctionnaires ont montré leur incapacité à satisfaire aux revendications des Maorais.

FKNG! souhaite que les Maorais amplifient leur mouvement, car leur combat est juste et rejoint ceux de tous les exploités des dernières colonies françaises contre la pwofitasyon !

Vive la juste lutte du Peuple maorais !

Danik Ibrahim Zandwonis

Direction Nationale FKNG!

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 21:24

 

Sur le site du PCmF :

Nous publions en solidarité avec la lutte populaire à Mayotte le communiqué du LKP dénonçant l'assassinat d'un manifestant par les flics.

PC maoïste de France

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U.G.T.G 

UNION GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS DE GUADELOUPE

 
Rue Paul Lacavé – 97110 POINTE-A-PITRE 
TEL : 05.90.83.10.07 - FAX : 05.90.89.08.70
 E-mail : ugtg@ugtg.org - ugtg@wanadoo.fr

Website : htpp://ugtg.org
Web gallery : http://photos.ugtg.org/
Vidéo Web : http://dailymotion.com/UGTG
 
Liyannaj Kont Pwofitasyon
Communiqué de presse
L’Etat Français assassine à MAYOTTE
 
Un homme de 39 ans est mort ce mercredi 19 octobre 2011 suite à un tir de flashball à bout portant. Le préfet prétend qu’il s’agit d’une crise cardiaque.
 
LKP condamne la farouche répression qui frappe les Travailleurs et le Peuple Mahorais, mobilisés contre la vie chère, contre le mépris, pour la dignité et le respect.
Face aux revendications légitimes des Travailleurs et du Peuple, le pouvoir colonial a fait le choix de tuer et cela après qu’un jeune de 9 ans ait perdu un œil suite à un tir volontaire d’un gendarme.
 
Cette pratique est constante dans les colonies et nous rappelle à nous Guadeloupéens, les nombreux morts qui jalonnent notre histoire : Mai 1802 : plus de 10 000 victimes ; Février 1910 : 4 morts ; Février 1925 : 6 morts ; Février 1931 : 1 mort ; Février 1952 : 4 morts (dont une femme enceinte) ; Mai 1967 : Plus de 100 morts. Et 1985, et 2009, …..
 
Et pendant ce temps, le Président français, Nicolas Sarkozy si prompt à rappeler à l’ordre le gouvernement turc sur le génocide arménien, assassine encore de nos jours dans les colonies et ne reconnait toujours pas tous les massacres de l’État français perpétrés contre les travailleurs et le Peuple de ces pays.
 
L’attitude du Préfet, l’arrogance et le mépris de la Ministre des colonies et le black out médiatique organisé expriment clairement la volonté de l’état français de soumettre, par la terreur, les Travailleurs et le Peuple mahorais. Domination économique, domination culturelle et répression féroce pour anéantir toutes velléités de contestation. Il faut mater les indigènes.
 
LKP réaffirme son soutien fraternel et militant aux Travailleurs et au Peuple de Mayotte et invite les Guadeloupéens à se rassembler ce
 
VENDREDI 21 OCTOBRE 2011 à 19 Heures
devant le Palais de la Mutualité
en solidarité avec les Travailleurs et le Peuple de Mayotte.
 
MAYOTTE – GWADLOUP MENM KONBA,
ANSANM NOU KA LITÉ, ANSAMN NOU KÉ GANNYÉ,
 
Pou LIYANNAJ KONT PWOFITASYON
 
Elie DOMOTA
 
Lapwent, 19 Òktob 2011

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 09:07

 

Bon résumé des camarades de Feu de Prairie :

Mayotte brûle

Treizième jour de manifestation à Mayotte, avec des grèves et de très nombreux barrages routiers.

Contre la vie chère, contre les prix indécents des denrées de base (principalement la nourriture), la population se mobilise et affronte l’état colonial, ses gendarmes, ses réseaux de distribution.

La lutte du peuple est violemment réprimée: une fillette de 9 ans (!) a été touchée d’un tir de flashball au visage. Les gendarmes devaient sans doute se sentir terriblement menacés…

Les affrontements ont été particulièrement significations à Kaweni, banlieue ouvrière de Mamouzdou et gigantesque bidonville où la population vit dans des conditions de pauvreté extrême et où l’insalubrité fait des ravages.

Les propositions de l’état et des patrons de la grande distribution ont été jugées très insuffisantes par l’intersyndicale qui va poursuivre son combat.

Face à la misère, on a raison de se révolter : seule la lutte paie !

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Un article publié par l'UGTG :

La révolution des « mabawas » à Mayotte

« Mabawas » : c’est ainsi qu’on appelle, à Mayotte, les ailes de poulet. Elles font partie des produits de première nécessité (avec la farine, le riz, le sucre, le lait, les tomates, le gaz et le sable …). Et elles sont devenues le symbole du vigoureux mouvement social contre la vie chère déclenché il y a une dizaine de jours dans cette île de l’archipel des Comores, au sud-ouest de l’océan Indien, devenue le 31 mars dernier le cent-unième département français d’outre-mer.

Grève quasi générale, depuis le 27 septembre, presque tous les jours, manifestations, barrages, et parfois même blocage de l’accès à l’aéroport, sous le slogan « Mabawas nachouké ! » (ailes de poulet moins chères !). Pas de victimes jusqu’ici, mais des jets de pierre, quelques voitures incendiées, des gaz lacrymogènes, et des interpellations. La gendarmerie mobile – composée en grande majorité de fonctionnaires européens, bardés de leurs protections noires en écailles, très Robocop, comme dans l’Hexagone – a même sorti quelques blindés, pour faire sauter les obstacles. Trois pelotons sont arrivés en renfort de La Réunion.

« Débordements inacceptables », lance la ministre de l’outre-mer, Mme. Marie-Luc Penchard, qui invoque « la sécurité des personnes », ajoutant, sur un ton alarmiste : « Personne ne peut souhaiter une issue dramatique à ce conflit ». Tandis que François Hollande, un des candidats socialistes à l’investiture pour l’élection présidentielle, appelle le gouvernement – qui devrait être « instruit par l’expérience de la grave crise antillaise de 2009 » [1] – à ne « pas laisser pourrir la situation ». Le LKP guadeloupéen a de son côté apporté son « soutien à la mobilisation des travailleurs et du peuple de Mayotte ».

Mais l’État ne se sent pas directement concerné par ce conflit social, rappelant simplement les grands chantiers engagés depuis la « départementalisation » : santé, formation, accès à Internet, et à partir de janvier prochain l’application du Revenu de solidarité active (RSA) – traditionnel instrument « d’arrosage » outre-mer, qui devrait calmer certaines ardeurs (mais aussi enfoncer un peu plus l’île dans l’assistance, comme c’est déjà le cas aux Antilles et à la Réunion).

L’intersyndicale (CGT-Ma, Cisma-CFDT, Solidarité mahorais et le Collectif des citoyens perdus) associée à des associations de consommateurs (Ascoma, Afoc) se plaint d’un manque de concurrence qui tire les tarifs vers le haut, et demande au patronat des grandes surfaces, ainsi qu’aux services de l’Etat et du département un engagement écrit sur une baisse des prix des produits de base, et notamment des cartons de découpe de volailles vendus presque deux fois plus cher que dans l’Hexagone, des bouteilles de gaz trois fois plus coûteuses, etc.

L’aile dure du mouvement cherche à bloquer les ronds-points de circulation, et à fermer d’autorité les magasins qui ne se joignent pas spontanément à la grève. De plus en plus de ménagères participent aux manifestations, qui rassemblent régulièrement plusieurs milliers de personnes.

Le président du conseil général, contraint par les syndicalistes à sortir de sa réserve, se désole des pertes de recettes consécutives aux baisses de droits de douane intervenues depuis 2010 sur les produits de première nécessité – soit autant d’argent qui ne pourra être réinjecté – et attribue « le mal-être plus profond » à la délinquance actuelle, « avec son lot de vols, viols, d’émergence de jeunes bandes ». [2]

Les Mahorais – qui seraient 200 000 dans une île qui a grandi trop vite, à l’abri de la France, et de plus en plus coupée de son environnement naturel (Comores, Madagascar), avec un taux record de reconduites de sans-papiers à la frontière – découvrent que le statut départemental (qu’ils n’avaient cessé de réclamer) n’amène pas automatiquement l’égalité, la solidarité, ni une manne de crédits. Et qu’il continuera d’attirer les Comoriens d’Anjouan ou d’autres îles, pour qui Mayotte – même en butte à la cherté de la vie – reste un îlot de prospérité au milieu d’un océan de misère.

Par Philippe Leymarie, jeudi 6 octobre 2011

Source : Le Monde Diplomatique

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Dans toutes les dernières colonies directes, la solidarité ! Solidarité de Gwadloup :

Communiqué n°3 du LKP en soutien aux travailleurs & au Peuple mahorais : Non au Mépris ! Mayotte - Gwadloup Menm Konba !!!

Cliquez sur la photo pour la visualiser dans sa taille originale.

COMMUNIQUE DE PRESSE

En soutien aux Travailleurs et au Peuple de MAYOTTE

LKP condamne fermement et sans réserve la féroce répression qui frappe les femmes, les hommes, les jeunes qui osent lever la tête pour dire NON à la pwofitasyon ; pwofitasyon organisée avec l’entière approbation de l’État Français.

Ce schéma, nous le connaissons bien car c’est le même en Guadeloupe : la mainmise sur l’économie par deux ou trois familles ou groupes qui pillent et spolient en toute impunité.

LKP tient le MEDEF et l’État français, singulièrement Marie-Luce PENCHARD comme responsables de la dégradation de la situation à MAYOTTE. Tout comme en Guadeloupe, au lieu de négocier et de faire de réelles propositions, l’État colonial a fait le choix du mépris, de l’arrogance et préfère lancer les forces de répression pour « mater » les travailleurs et le peuple de MAYOTTE qui demandent respect, dignité et justice sociale.

Tout comme en Guadeloupe, le refus de la négociation, le désengagement, le non respect des accords ne peuvent que renforcer le mécontentement.

LKP adresse son soutien militant aux travailleurs et au Peuple de MAYOTTE en lutte contre la pwofitasyon.

NON AU MÉPRIS ! MAYOTTE – GWADLOUP MENM KONBA !

ANSANM NOU KA LITÉ, ANSAMN NOU KÉ GANNYÉ !

Pou LIYANNAJ KONT PWOFITASYON

Elie DOMOTA

Lapwent, 09 Òktob 2011

 

Et de Réunion :

Soulèvement populaire à Mayotte : Jeunes Réunionnais, refusez de tirer sur les jeunes Mahorais !

Ils étaient nombreux ceux qui ont salué positivement les révoltes des jeunes en Tunisie, Égypte, Yémen, Syrie… Parmi eux, il y avait le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, qui poussa le soutien aux manifestants libyens jusqu’à utiliser les forces armées françaises contre le pouvoir en place. De manière générique, ils appellent cette effervescence populaire « le printemps arabe ». Cet encouragement n’est pas sans répercussion.

Les jeunes de Mayotte manifestent depuis 2 semaines contre la vie chère et pour plus d’emplois. Ils dénoncent les circuits de distribution des marchandises qui conduisent à l’affichage des prix exorbitants. Ils comparent les prix par rapport à La Réunion et en France. Ils demandent la transparence sur les prix et le versement de revenus sociaux pour permettre à la population de faire face aux besoins quotidiens.

Le gouvernement et Nicolas Sarkozy sont pris au piège de leur propre jeu médiatique. Maintenant, ils ont commencé par dénoncer les manifestants et ils ont envoyé les forces de répressions pour mâter les rebelles. Les moyens militaires sont venus de France et de La Réunion. L’Histoire se répète : la Réunion est utilisée comme base de fournitures de moyens militaires à l’encontre des jeunes Mahorais. Cela nous ramène à 1947, lorsque notre île a servi de réservoir militaire et de support logistique pour écraser une manifestation malgache qui s’est conclue par 100.000 morts et 5.000 arrestations. Certains manifestants furent même condamnés à mort.

Le gouvernement aura beaucoup de mal à expliquer qu’on dépense des centaines de millions pour accompagner la révolte dans les pays arabes et qu’on réprime celle de Mayotte. Il est urgent de donner satisfaction aux manifestants dont les revendications sont tout à fait légitimes. La Réunion ne doit pas servir de base arrière à la répression. Les jeunes Réunionnais ne doivent pas être utilisés pour tirer sur les jeunes Mahorais et servir des intérêts réactionnaires de Nicolas Sarkozy, un Président de la République totalement inconséquent.

J.B.


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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 17:48

 

Le 6 août dernier, l'actualité des dernières colonies directes de l'Empire BBR ("DOM-TOM") a été marquée par les affrontements sanglants de l'aéroport de Maré, dans les îles Loyauté, en Kanaky ("Nouvelle-Calédonie"), qui ont fait 4 morts.

Pour les médias bourgeois, un "conflit social sur le prix des billets d'avion, doublé d'un conflit de voisinage tribal"... Car évidemment, pas un seul bon lecteur de la presse francouille ne peut s'imaginer ces sauvages, avec leur pagne et leur os dans le nez (c'est comme ça qu'il les imagine...), faire autre chose que se tatanner entre tribus voisines, pour des histoires de champ de manioc...

La réalité est toute autre. En réalité, il y a là ce que les Antillais, à travers leur grande lutte de début 2009, nous ont fait connaître sous le nom de pwofitasyon ("profitation") : réaliser des profits honteux sur les conditions particulières aux dernières colonies BBR (insularité, éloignement de la métropole et de tout, etc.). En l'occurence, les îles Loyautés sont assez éloignées de la Grande Terre (elle-même grande comme 2 fois la Corse), où se concentre l'activité économique, et le seul moyen pour leurs habitants de s'y rendre est l'avion. Il suffit qu'un monopole sur la liaison aérienne s'installe, et le propriétaire de la compagnie est le roi du pétrole : il peut imposer les tarifs qu'il veut, puisque les habitant-e-s n'ont de toute façon pas d'autre solution.

Mais cette fois-ci, les habitant-e-s de Maré se sont révolté-e-s. Le mouvement du Collectif des usagers des îles a été soutenu par l'USTKE, syndicat de gauche radicale de Kanaky, dont le dirigeant Gérard Jodar a connu les geôles de la République il y a 2 ans :

Communiqué de presse

Le 4 Aout 2011 - Article vu 214 fois

Dréhu, le 29/07/2011


La section STKE de la province des  Iles  apporte son soutien total aux collectifs des usagers des Iles (DREHU, NENGONE, IAAI, KUNIE) contre la nouvelle politique tarifaire d’Air Calédonie.
 
Et dénonce le manque de considération de la part des élus politiques de la province des Iles ainsi que le gouvernement vis-à-vis de la population des Iles.
La politique des tarifs à Air Calédonie doit réellement  prendre en compte le développement économique et le pouvoir d’achat des usagers des îles.
 
En tant que travailleurs vivant aux îles nous sommes concernés au premier plan par la situation.
 
A cette occasion nous réaffirmons la devise de l’USTKE qui est : Usine-Tribu Même Combat.
 
Pour la section STKE P.I.L
Le SG Mr Robert Xowié NYIPIE

 

Mais, de son côté, le PDG de la compagnie Aircal (en cause) est Nidoish NAISSELINE, potentat "coutumier" du district du Guahma. Et entre Naisseline et l'USTKE, le contentieux est aussi vieux que lourd - de fait Naisseline n'est pas seulement "un ancien" mais bel et bien le FONDATEUR du mouvement de libération kanak dans les années 1970, avec le mouvement des "Foulards rouges" puis le Palika, sur une ligne clairement révolutionnaire marxiste ; mais il évoluera ensuite lors de la décennie suivante - en fondant le LKS - vers des positions réformistes, légalistes et conciliatrices compradores (NB : article plutôt hostile au mouvement - le bonhomme nous insultera par la suite sur son minable site de petit profaillon colonial républicard, donneur de leçons et bien sûr anticommuniste) :

 

Le drame de Maré aurait-il pu être évité ? C’est la question que tout le monde se pose en Calédonie, trois jours après le week-end meurtrier qui s’est soldé par la mort de quatre personnes (pour trente blessés). En d’autres termes, l’Etat aurait-il pu intervenir préventivement ?

Albert Dupuy, haut-commissaire de la République, explique que, « des deux côtés, on se doutait qu’il y aurait des rencontres, sans doute musclées. Les deux parties (m’) ont dit qu’à Maré ce genre de contacts était presque traditionnel mais se déroulait toujours à la loyale. »

Il précise cependant, en réponse à des accusations d’intervention trop tardive de l’Etat, que « personne ne pouvait imaginer une telle violence. » (Les Nouvelles du 09/08/2011).

Contrairement à la thèse officielle, cependant, plusieurs évènements récents pouvaient au contraire laisser craindre une telle issue :

- Juin 2009 : suite au non renouvellement du contrat à durée déterminée d’une employée d’Aircal (cf ça tangue sur Aircal), puis pour réclamer le paiement des jours de grève, l’USTKE (et son Président de l’époque, M. Jodar) menace le territoire d’une grève générale (cf Au fond à gauche, à côté des toilettes) et bloque l’aérodrome de La Roche (cf Les bâches bleues sont de sortie).

Une marche de soutien à Nidoïsh Naisseline, grand-chef de Maré et PDG d’Aircal, est alors organisée à Tadine par des usagers excédés (cf Une grève contre le peuple).

Voici ce qui apparaît alors sur un tract signé par les grandes chefferies de Maré :

« Les grands chefs de Maré décident d'interdire toute manifestation de l'USTKE à proximité de l'aérodrome de Maré sous peine de sanction coutumière. Tant que cet affront (les insultes de l'USTKE proférées à l'égard de Nidoïsh Naisseline, « renégat à ta race », « cadre kanak incompétent », « grand chef bâtard », NDLR) n'aura pas été réparé, toute entrave au service public (aérodrome, service de santé, école, mairie...) du fait de l'USTKE sera considérée comme de la provocation et traitée comme telle. » (mis en gras par SLP)

À la suite de cette marche, la tension est vive. Une délégation de Guahma monte à La Roche pour déloger les militants de l’USTKE et libérer l’aéroport. Seules quelques bousculades sont à déplorer. À la loyale.

- Avril 2010 : le conflit foncier qui oppose le district de Guahma au reste de l’île entre dans une phase plus active, sous la forme de fermetures sauvages de sites, pour l’essentiel des accès à la mer (cf La mer est fermée n°4). La tension monte d'un cran.

- Juin 2010 : le conflit foncier est à son apogée. Une délégation de Guahma se rend dans le district de Medu et y installe une borne géante, symbole de la discorde et de la nouvelle délimitation foncière imposée. Cette borne sera détériorée peu après, entraînant une expédition de rétorsion de quelques centaines de personnes de Guahma. Des coups de feu sont tirés en l’air, la tension est extrême pendant plusieurs jours, des rumeurs circulent mais le drame est encore évité.

Août 2011 : je ne vis plus à Maré depuis la fin de l’année dernière, mais suis avec attention les nouvelles en provenance de l’île.

Un Comité contre la vie chère (ou Collectif des usagers) réclame maintenant des billets AR îles/Nouméa à un tarif unique de 10 000 F. Difficile à accepter pour Aircal, compagnie privée qui remplit déjà – à perte – une mission de service public (le désenclavement des zones éloignées du territoire, non rentables) et se trouve à deux doigts du dépôt de bilan.

Pour obtenir gain de cause, le Comité recourt une fois de plus au blocage de l’aérodrome  de La Roche (ainsi qu'à Lifou et à l'île des Pins), et cela depuis deux semaines.

En face, un Comité pour la défense des populations les plus démunies se met en place, réclame le retour des avions et émet des craintes quant à la possible disparition d’Aircal. La compagnie est en effet maintenant au bord de la faillite (cf Les Nouvelles du 05/08/2011). Parallèlement, l'activité touristique (d'ordinaire déjà peu florissante) est au point mort.
Aircal et le tourisme regroupant à eux deux la quasi totalité des emplois des Kanak des îles et la principale source de leurs revenus, la situation économique n'est pas loin de devenir catastrophique.

6 août 2011 : dans son édition du matin, Les Nouvelles précise que la gendarmerie reste sur les lieux (de l’aérodrome de La Roche) pour éviter tout affrontement entre les deux camps. Un risque existait donc bel et bien.

 

Ce sont les hommes de Naisseline qui ont attaqué, le 6 août, le piquet des usagers bloquant l'aéroport, l'assaut dégénérant en affrontement armé : 4 morts et 23 blessé-e-s. Cette affaire illustre parfaitement l'aspect semi-féodal des pays dominés, où la domination impérialiste s'appuie sur des potentats et notables locaux pour asseoir son pouvoir. Aux Antilles, les békés ou des Oncles Tom descendant-e-s d'Africain-e-s ; en Kanaky, les puissants colons caldoches mais aussi des "chefs coutumiers" comme Naisseline. Les camarades algérien-ne-s qui lisent cet article se souviennent sans aucun doute, dans les récits de leurs parents et grands-parents, du rôle des caïds et autres bachagas dans la domination impérialiste BBR sur leur pays.

Depuis plus de 20 ans que s'est mis en place le "processus de Matignon" (accords de 1988), l'île stagne dans son statut bâtard de "collectivité spéciale" en attendant un hypothétique de référendum : l'État français souhaite "optimiser le transfert de compétences avant d’accorder l’indépendance à la Nouvelle-Calédonie". Traduction : l’État français souhaite prendre le maximum de temps pour mettre en place ses élites politiques, afin que Kanaky, dans une éventuelle indépendance, ne fasse pas de vagues et soit à sa botte. Et des anciens indépendantistes y compris très radicaux, comme Naisseline, font partie de ces élites néocoloniales en formation...

 

Voici en outre le communiqué de solidarité de l'UGTG (Gwadloup) :

 

COMMUNIQUE de L’UGTG

A propos des évènements survenus en KANAKY dans le cadre de la mobilisation des Travailleurs et des Usagers des Iles de DREHU, NENGONE (MARE), IAAI et KUNIE.

GWADLOUP KANAKY MENM KONBA !

Le Haut Commissaire de l’Etat colonial français présente la mort de 4 personnes comme la conséquence d’un affrontement entre tribus. En vérité, il s’agit d’une attaque de la milice patronale d’Air Calédonie avec l’accord et le soutien l’Etat colonial français contre des usagers qui réclament l’arrêt de la pwofitasyon sur les prix des billets d’avion.

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C’est pour avoir dénoncé et s’être mobilisés depuis le 23 juillet dernier contre cette pwofitasyon, érigée en véritable système, que les Usagers de l’ile de NENGONE (MARE) ont fait l’objet d’attaques violentes par la milice patronale, autorisée par l’autorité coloniale française. Bilan : 4 morts et 23 blessés.

Ce drame intervient après l’appel de l’USTKE (resté vain) à « l’ensemble des acteurs institutionnels, Gouvernement et Congrès afin d’engager rapidement les discussions et négociations avec le Collectif des usagers pour créer les conditions permettant un règlement du conflit et une reprise de l’activité de la compagnie. »

L’alliance Patronat - Etat colonial français aura donc décidé de régler ce conflit dans le sang, comme toujours, en organisant division, confrontation et affrontement entre travailleurs. Rappelons-nous les condamnations à des peines de prison ferme dont ont été victimes six dirigeants de l’USTKE lors d’un précédent mouvement à Air Calédonie en 2009.

L’UGTG réaffirme que la paix sociale ne peut exister quand la majorité des enfants sont exclus de tout et tient l’Etat colonial français pour principal responsable de cette tuerie.

L’UGTG exhorte les Travailleurs et le Peuple Kanak à refuser la division instituée par le colonialisme français ; division destinée à servir les intérêts de la France et non ceux des Travailleurs et du Peuple Kanak.

L’UGTG apporte son soutien militant aux Travailleurs et au Peuple KANAK qui luttent contre le mépris, pour le respect et l’amélioration du pouvoir d’achat et condamne sans réserve la répression dont ils font l’objet.

Tout comme en Guadeloupe, l’UGTG exige le respect des travailleurs et du Peuple Kanak, la satisfaction de leurs justes et légitimes revendications ainsi que le respect des accords signés sur l’amélioration du pouvoir d’achat, la priorité d’emploi, la formation et l’insertion des jeunes et l’accès aux postes à responsabilités en faveur des gens du pays.

NON AU MEPRIS – NON A LA REPRESSION !

GWADLOUP KANAKY MENM KONBA !

Le Secrétaire Général

Elie DOMOTA

Guadeloupe, le 06 Août 2011

 

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Kanaky : sous le jardin d'Eden, les damnés de la terre...

 


 
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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 19:02

 

 ToussaintLouvertureDelgrès

 

"En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses"  T. Louverture    


"Et toi, postérité ! Accorde une larme à nos malheurs et nous mourrons satisfaits !" L. Delgrès

 

En mémoire du rétablissement de l'esclavage (aboli une première fois en 1794, par "l'apogée" démocratique de la révolution bourgeoise) en 1802 par le Premier consul Napoléon Bonaparte. S'ensuivit un véritable génocide, pour la reconquête des îles, contre les esclaves libérés devenus soldats de la Révolution, car un esclave ayant connu la liberté, et a fortiori la dignité d'être humain luttant pour son émancipation, n'avait plus aucune valeur productive : il fallait donc exterminer la population et procéder au repeuplement par de nouveaux/nouvelles Africain-e-s. L'on estime le nombre de victimes à plus de 100.000 civil-e-s (pertes militaires inconnues) à Saint-Domingue, qui arrachera finalement sa liberté sous le nom d'Haïti, première république afro-descendante de l'Histoire, mais une libération rapidement confisquée (la France exigeant, sous la menace de la cannonière... le 'paiement' de leur indépendance par les Haïtiens), pour conduire à la tristement connue situation actuelle ; et sans doute plus de 10.000 en Gwadloup, ramenée dès lors dans le giron impérial tricolore (la Matinik, elle, avait été sous contrôle anglais de 1794 à 1802 et l'esclavage n'y avait jamais été aboli, de même qu'à Sainte-Lucie qui deviendra finalement et définitivement anglaise en 1815).

Napoléon était, assurément, un révolutionnaire bourgeois et non un contre-révolutionnaire (comme a pu l'analyser Trotsky, pour lui assimiler ensuite Staline) ; mais c'était un représentant de la DROITE de la révolution bourgeoise de 1789, qui fit REGRESSER cette révolution jusqu'à la ramener aux pires infâmies de l'absolutisme pourrissant de Louis XV et Louis XVI. En un sens, il préfigure, avec plus de 50 ans d'avance, la bourgeoisie devenue intégralement réactionnaire de la seconde moitié du 19e siècle.

Par une loi historique IMPLACABLE, l'original finit par l'emporter sur la copie... La Liberté emmenée dans les bagages de l'armée napoléonienne ne fit plus recette auprès des Peuples européens ; en Espagne, en Allemagne, en Italie, elle ne reçut pour tout accueil que la révolte. Après le fiasco de Russie (1812), les monarques d'Europe écrasèrent leur désormais "pair" (marié à la fille de l'empereur d'Autriche...) et atteignirent Paris en 1814. Et, après le piteuse tentative des "Cent Jours", le frère cadet de Louis XVI, Louis XVIII, s'installa sur le trône et l'on proclama la révolution bourgeoise enterrée à jamais (le mouvement ne repartira qu'en 1830 ; l'esclavage sera définitivement aboli par la révolution démocratique de 1848).

Napoléon a dévoilé, dès le début du 19e siècle, ce que serait le visage de la bourgeoisie pour les 2 siècles à venir ; et il n'est pas faux de dire que les crimes des Caraïbes (1802-03, mais aussi ceux de la campagne d'Orient - 1798-1801 !) préfigurent les génocides coloniaux, de la conquête de l'Algérie (1830-70) à la guerre du Cameroun (1955-70), voire les crimes du nazisme, dont le leader Hitler était un fervent admirateur de l'Empereur...

 

REVOLUSYON KARAYIB !

  Drapeaux-Gwada-madinina-guyane


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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 09:48

 

REPRESSION COLONIALE EN GUADELOUPE



Elie Domota au nom de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) vient d'adresser un appel aux organisations ouvrières françaises et internationales.

Il rappelle que le 18 Novembre 1985, Charles-Henri Salin, un jeune lycéen guadeloupéen, avait été abattu d’une rafale de pistolet-mitrailleur tirée par un gendarme ; que l'enquête a été constamment entravée par les services de l’Etat et le procès délocalisé à Paris ; enfin, que l’assassin - entre temps promu adjudant - a été acquitté.
Aujourd’hui, la répression prend d’autres formes et s'étend aux militants syndicaux et singulièrement aux militants de l'UGTG. Depuis plusieurs mois, l’Etat français a décidé d’éliminer toute contestation sociale en Guadeloupe : convocations et procès se multiplient remettant en cause les libertés fondamentales et particulièrement le droit de revendiquer et de se battre pour ses revendications.

Au mois de janvier dernier, Raymond Gauthierot, ancien secrétaire général de l’UGTG a été condamné à 3 mois de prison ferme, assortis d’amendes ; maintenant, ce sont cinq dirigeants de l'UGTG - dont Charly Lendo, actuel secrétaire général-adjoint de l’UGTG et secrétaire général de le branche Hôtellerie-Restauration (UTHTR-UGTG) - qui font l’objet de convocation par la gendarmerie et de poursuites devant les tribunaux pour refus de se soumettre aux prélèvements ADN.

L’UGTG lutte notamment pour le respect des Accords du 26 février et du 4 mars 2009 obtenus grâce au Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) [Collectif contre l'exploitation] ; mais l'Etat, les patrons et les élus s'entendent pour tenter d'empêcher l'action syndicale. La ministre de l’Outre-mer, le préfet de Guadeloupe, le président du Conseil général et du Conseil régional - à la demande du gouvernement - refusent de réunir la commission de suivi des Accords du 4 mars prévue à l’article 165 du protocole.

http://2.bp.blogspot.com/_DNJSwP7cvnQ/Svb4PIUZTCI/AAAAAAAAACg/Xj3GrAaIBSQ/S220/logo_lkp_wouj_web.jpg
Ils se sont mis d’accord pour nier l’existence du LKP, pour renier leur signature et en définitive relancer la pwofitasyon en Guadeloupe. Depuis plusieurs semaine, la presse est placée sous contrôle : la radio, la télévision publique et le seul quotidien de Guadeloupe ne publient aucune information en provenance du LKP et ne se présentent plus à ses conférences de presse. Nombre de services de l’Etat comme la Direction régionale de la répression des fraudes, l’Université Antilles-Guyane..., ont reçu l’ordre de la préfecture de Guadeloupe de ne pas recevoir le LKP ni répondre à aucun de ses courriers.

Pour s'opposer à la lutte des travailleurs guadeloupéens pour le respect et l’application de tous les accords, l’Etat s'engage délibérément dans la voie de la répression.
http://www.breizhistance.tv/wp-content/uploads/2010/12/Logo_UGTG-4.jpg


L'appel conclut :
« Chers camarades, chers amis, vous l’avez compris, il s’agit pour l’Etat colonial français, à la solde du grand patronat, de prendre sa revanche sur la fabuleuse lutte que nous menons en Guadeloupe et de chercher ainsi à éliminer le LKP en s’attaquant directement aux organisations qui le composent.
[...] Mais il s’agit surtout, plus largement, de détruire le LKP, d’éradiquer cet outil, création des travailleurs et du peuple de Guadeloupe, fer de lance de la contestation contre toute pwofitasyon.
Chers Camarades, chers amis, au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie, au nom du droit des travailleurs de Guadeloupe et de leurs organisations syndicales luttant pour leurs légitimes revendications, nous faisons appel à votre soutien
».

 

*******

 

Et puis tenez ... le "racisme anti-blancs" est à la mode en ce moment ! : 

 

Solidarité avec Ghislaine Joachim-Arnaud

Le collectif Coup Pour Coup 31 soutient notre camarade de la CGT-Martinique et appelle à signer massivement cette pétition. Le procès a eu lieu le 15 décembre, la requête du procureur est une condamnation à 1500 € d’amende, celle du collectif DOM est de 1€ symbolique. Le délibéré est prévu pour le 2 mars 2011. En attendant la solidarité doit continuer et s'amplifier ! Nous reproduisons par ailleurs la déclaration de Ghislaine Joachim Arnaud lors de son procès :  ICI

 

23_-_Ghidslaine_JOACHIM-ARNAUD_pour_les_Hpitaux-1ba59.jpg Notre camarade Ghislaine Joachim Arnaud, secrétaire générale de la CGTM a été assignée en justice suite à une plainte d’un certain Jean François Hayot de l’association «Respect DOM » pour avoir lors d’une émission de télévision de ATV écrit sur le livre d’or : «Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo, an bann bétché, profité, volè ; nou ké fouté yo déwo, komba ta la fok nou kontinié »
Pour avoir repris le slogan lancé par des dizaines de milliers de manifestants exaspérés par les hausses infernales des prix, les injustices et la « pwofitasyon » lors de la grève générale de février-mars 2009, notre camarade est donc citée à comparaître par le procureur de la République pour «provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en l’occurrence les békés à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation ou une race déterminée ».

En s’en prenant à «an bann bétché profitè, volè», les dizaines de milliers de manifestants, s’en prenaient aux exploiteurs des travailleurs et du peuple martiniquais. C’est donc nous tous que la justice coloniale aurait dû citer à comparaître !
Il n’est un secret pour personne que la majorité de ces békés détient une part essentielle des richesses de Martinique. Ce sont le plus souvent des possédants, qui ont tiré leur fortune de l’exploitation depuis trois siècles, des esclaves d’abord, puis des salariés de Martinique. Toute notre histoire est l’histoire des luttes des exploités contre ces exploiteurs !
A qui fera t- on croire, en Martinique, que c’est G. JOACHIM ARNAUD qui est «raciste» ?
Notre camarade comparaîtra le 15 décembre devant le Tribunal Correctionnel de Fort de France.

Nous, soussignés, apportons dans cette pétition notre soutien total à Ghislaine Joachim Arnaud.
Nous condamnons par la même toute tentative de faire passer pour du racisme la révolte et les manifestations de colère exprimées lors de la grève générale de 2009 !
Faisons tous du 15 décembre le procès des exploiteurs, békés et autres.

 

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  Karayib sé tan nou, Karayib sé pa ta yo !

 

 

 

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 16:12


Source / auteur : USTKE

Voilà 25 ans maintenant qu’Eloi Machoro, l’emblématique leader du FLNKS d’alors, tombait sur le plateau de Dogny, dans la commune de La Foa, avec Marcel Nonnaro, son compagnon dans la lutte comme dans la mort, sous les balles des tueurs d’élite du GIGN.

Il ne s’est pas passé une année depuis sans que cette date ne soit marquée par un moment de recueillement. Un temps privilégié pour se souvenir individuellement ou collectivement, des martyrs de la lutte du peuple kanak.

Un devoir de mémoire conforté par le souvenir d’un homme qui fût durant cette période l’âme du peuple kanak en lutte.

L’assassinat d’Eloi Machoro, le matin du 12 janvier 1985 spolia le peuple kanak de l’un de ses plus grands stratèges, doté d’un sens politique aigu, extraordinaire meneur d’hommes dont l’intelligence et le charisme le désignèrent comme l’homme à abattre par l’Élysée et le gouvernement socialiste, cette année là.

Sa participation à l’échec du statut Lemoine avec l’organisation du boycott actif des élections du 18 novembre 1984 révéla ses immenses qualités et surtout sa foi inébranlable à l’idée que le Peuple Kanak aura un jour rendez-vous avec son destin.

Eloi avait su marquer les consciences avec un seul cliché, le montrant hache à la main, brisant une urne dans la mairie de Canala. L’impact médiatique qui en découla et qui contribua à faire connaître au-delà du récif calédonien, la lutte du peuple kanak, mis à jour une autre qualité de cet homme que beaucoup résumèrent en parlant de génie dans l’art de la communication.

Du combat à ses côtés nous garderons pour notre part le souvenir de cette cette intelligence vive toujours en mouvement et ses immenses qualités de pédagogue, sachant s’adapter à des auditoires les plus divers à l’occasion de réunions qu’il n’a cessé d’accumuler sur l’ensemble du Pays pour mettre en évidence les vices cachés du statut Lemoine.

Nous nous rappelons aussi de ce compagnon de route fidèle et attentionné, hors de tout esprit sectaire, celui qui dès le départ avait cru à l’Ustke composée, à ses débuts, d’une poignée de rêveurs.

Les instants mémorables sur le tarmac de l’aéroport de Tontouta partagés avec Machoro, venu prêter main forte, pour s’interposer devant les matraques des mobiles, ou pour veiller la nuit sur la sécurité de notre piquet de grève de Vigilant face aux provocations des fachos, ont marqué notre organisation syndicale qui lui doit son esprit rebelle et d’insoumission.

Aujourd’hui, nous nous remémorons également notre congrès à la cantine des dockers en octobre 84 qui décida de l’adhésion de l’USTKE à la charte du FLNKS et du ralliement à la stratégie du boycott actif du statut Lemoine, conformément à une résolution qui fut adoptée par 80% des délégués du Congrès et au terme de trois jours de débats politiques fratricides avec les militants de la tendance LKS qui, pour leur part, prônaient l’allégeance au statut Lemoine. Une position contestée par Eloi qui, à l’occasion de ce Congrès, intervînt en personne au nom du FLNKS, sans note et durant plusieurs heures, pour défendre le bien fondé du boycott du statut Lemoine et pour appeler l’USTKE à rejoindre cette position du Front.

Ce 12 janvier 2010, après une année 2009 riche en événements sociaux et politiques et accompagnés de révélations qui pour certaines ne sont finalement que la répétition de l’histoire, nous nous disons que décidément rien ne pourra nous consoler de ta mort, Eloi.

Il serait d’un mauvais goût, de notre part de polémiquer, à l’occasion de cette commémoration, sur l’état de la mouvance indépendantiste, nous ne pouvons en revanche nous abstenir de nous poser la question de l’idée que les uns et les autres se font de la dignité, de la lutte et d’une certaine Kanaky. Nous gardons pour ce qui nous concerne la mémoire de la conception qui avait été celle d’Eloi qu’il su nous influer de son vivant.

Les conflits sociaux menés par l’USTKE ces dernières années et notamment le récent conflit d’Aircal a illustré, à nouveau, le gouffre qui existe entre notre organisation syndicale, politiquement engagé et un parti se disant indépendantiste. Un parti politique de triste mémoire qui pourtant a obtenu en 2009, face à l’USTKE, le soutien de certains leaders du FLNKS, nous rappelant ainsi que le 12 janvier 1985, en plus d’un camarade, nous avions perdu un leader hors pair qui su mesurer, en son temps, les véritables enjeux de la dimension sociale dans le combat nationaliste.

Aussi ce 12 janvier qui commémore un quart de siècle de leurs disparitions et dans un contexte social et politique particulièrement controversés, nous rendons hommage aux combattants de la liberté que furent Marcel et Eloi et faisons nôtre, le souhait posthume de ce dernier : « le combat ne doit pas cesser faute de combattant ».

Aux familles d’Eloi Machoro et de Marcel Nonnaro, aux tribus de Nakéty et de Mia, aux militantes et militants du Pays Xârâcùù, nous adressons nos salutations fraternelles.

Eloi tu nous manques.

Le Bureau Confédéral.

 

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 19:30

 

Le 11 janvier 2010 [08h54] : (Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org – Corse –  Lutte Internationale) Les électeurs guyanais ont très majoritairement voté non sur un changement de statut tout comme les électeurs martiniquais qui se sont prononcés contre l’autonomie accrue qui leur était proposée.

Les électeurs guyanais et martiniquais ne veulent pas d’un changement de statut. Appelés à se prononcer dimanche, un après après les évènements qui ont paralysé les Antilles, sur un remplacement de l’article 73 de la Constitution régissant leur département par un article 74 synonyme d’autonomie élargie, les Guyanais ont voté non à 69,80%, et les Martiniquais non à 79,30%.

Le taux de participation a été de 48,16% en Guyane, selon la préfecture, et de 54,61% en Martinique, selon les estimations disponibles.

Les électeurs étaient invités à répondre à la question : « Approuvez-vous la transformation de la Martinique/de la Guyane en une collectivité d’outre-mer régie par l’article 74 de la Constitution dotée d’une organisation particulière qui tient compte de ses intérêts propres au sein de la République ? ». L’article 73 est en vigueur depuis 64 ans.

Vote dimanche prochain sur la création d’une collectivité unique

Après ce véritable raz-de-marée pour le non, les électeurs martiniquais et guyanais devront à nouveau voter le dimanche 24 janvier et se prononcer sur la création d’une collectivité et d’une assemblée uniques en lieu et place du département et de la région. Cette réorganisation ne remet pas en cause l’article 73.

Dans l’hypothèse d’une réponse positive, le Président de la République Nicolas Sarkozy pourra alors définir, via une loi organique (loi qui complète la Constitution et précise l’organisation des pouvoirs publics), quelles seront les compétences dévolues aux élus locaux.

Dans un communiqué publié une fois les résultats connus, l’Elysée a d’ailleurs « pris acte de la réponse négative claire que les électeurs ont apportée à la question posée ».

« Ce choix traduit l’attachement des Guyanais et des Martiniquais à un statut qui soit proche de celui des collectivités de Métropole, réaffirmant ainsi le lien étroit qui les unit à la République », se félicite le chef de l’Etat.

Défiance au pouvoir insulaire en place

À la Martinique, cette victoire du non est vécue comme un désaveu du personnel politique en place, de ceux-là même qui, à la tête du Conseil Régional et du Conseil Général, avaient demandé ce changement de statut lors d’un Congrès en décembre 2008.

Pour Alfred Marie-Jeanne, le président indépendantiste du Conseil Régional, « le peuple rejette ce qu’il aurait dû adopter ». Dans un communiqué, M. Marie-Jeanne a attribué cet échec au « salaire de la peur qui a été distillé de manière insidieuse et perfide » durant la campagne.

« Ce soir, l’unique perdant de la consultation, c’est la Martinique. C’est un manque à gagner non-négligeable dans la défense de la prise en compte de nos intérêts propres. En matière de développement, d’emploi, d’éducation, il nous manquera encore beaucoup de choses », a-t-il déploré.

À 73 ans, celui qui avait mis son siège en jeu pourrait se retirer de la vie politique locale, même s’il a refusé de s’exprimer à ce sujet, réservant sa réponse dans les prochains jours.

Dans la même logique, Claude Lise, président du Conseil Général, président du Rassemblement Démocratique Martiniquais, apparenté socialiste, a regretté « une campagne beaucoup trop courte et arrivée à une mauvaise période », tout en « s’inclinant devant le choix du peuple ».

 

« Un rendez-vous manqué avec l’histoire »

Pour lui, « la Martinique et la Guyane ont manqué un rendez-vous avec leur histoire et sont passées à côté d’une réforme qui aurait pu leur permettre de mieux appréhender leur avenir ».

Pour la droite martiniquaise, opposée au changement de statut institutionnel, le vote d’hier est un choix « sage » de la population.

Alfred Almont, député UMP, a estimé que les Martiniquais avaient fait preuve de « bon sens » en refusant « une évolution statutaire sans véritable garantie sur le contenu de la loi organique qui serait proposée après ».

Un sentiment que partage aussi Serge Letchimy, le député-maire de Fort-de-France et président du Parti Progressiste Martiniquais, le parti fondé par Aimé Césaire en 1958 et militant historique de l’autonomie.

Le PPM avait appelé à voter non, estimant que le changement de statut n’était pas la solution adéquate pour sortir de la crise ni la bonne méthode pour accéder à plus d’autonomie.

Il propose une « troisième voie » qui consiste à faire une première consultation pour mettre en place une Collectivité unique dans le cadre de larticle 73 avec une période d’expérimentation et une habilitation pour adapter les lois pendant six ans.

Serge Letchimy a estimé que le peuple martiniquais « méritait mieux » que ce qui était proposé : « plus de respect, plus de transparence, plus d’ambition pour sortir ce pays de son marasme économique et social ».

Appelant à voter oui le 24 janvier, il a exhorté à poursuivre « la bataille pour le changement (…) en allant vers des choix partagés, cohérents et négociés en vue d’un espace de responsabilité conforme aux attentes du peuple martiniquais ».

source : eitb.com

 

Le 11 janvier 2010 [10h54] : (Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org – Corse –  Lutte Internationale) C’est sans aucun doute le score le plus inattendu de cette consultation référendaire. Alors que les estimations prévoyaient un résultat serré, la population guyanaise a rejeté à une très forte majorité le choix de l’autonomie. Que ce soit en Martinique (78,9 % en résultats corrigés) ou en Guyane (69,8 %), le choix des électeurs de ces deux Dom ne souffre d’aucune contestation. A la question  : “Approuvez-vous la transformation de la Martinique et de la Guyane en une collectivité d’outremer régie par l’article 74 de la Constitution, dotée d’une organisation particulière tenant compte de ses intérêts propres au sein de la République ?”, la réponse des Ultramrins de ces régions monodépartementales, est “non”. Si l’on ajoute à ces scores “surprenants” et qui ont été au delà des projections des instituts de sondage, un taux de participation de 54,61 % pour la Martinique et de 48,8 % pour la Guyane, ce qui constitue une bonne affluence dans les bureaux pour ce genre de consultation, les élus martiniquais et guyanais qui s’étaient prononcés contre le passage de l’article 73 à 74, ont remporté hier une écrasante victoire.

Quelles vont être les conséquences de ces résultats d’une part sur le prochain référendum, celui qui est prévu le 24 janvier. La population de la Martinique et de la Guyane, sera consultée sur sa volonté de fusionner le Conseil général et le Conseil régional en une assemblée unique.

D’autre part, ce “non” à l’autonomie aura-t-il une quelconque incidence sur les prochaines élections régionales ? Il est évident que ce premier référendum laissera des trace, quant au deuxième prévu le 24 janvier, il ne laissera sans doute pas indifférent élus et électeurs…

(zinfos974.com)


La bougeoisie impérialiste ne comprend décidemment rien à rien... Référendum en Corse en 2003 : NON, aux Antilles (déjà) la même année (pour la fusion département-région) : NON, et rebelote cette année en Martinique et en Guyane. Dès que la colère du peuple gronde, ils sortent une nouvelle "réforme institutionnelle"...

Ils sont INCAPABLES DE COMPRENDRE, que la problématique de l'Outre-mer est une problématique de libération nationale-démocratique. Pas une question d'"autonomie" bidon, de domination sous-traitée à une poignée de békés ou autres caciques locaux !

Les masses ne sont pas dupes : elles savent ce que vaut "l'autonomie" du maître impérialiste, elles ont bien vu, même, ce que valent les "indépendances" africaines (ou des îles anglophones) octroyées par le colonisateur. Rien de bon, au contraire (la domination est "sous-traitée", modernisée, donc pire). A Mayotte, elles ont même préféré la départementalisation à leur précédent statut bâtard, qui les privait de nombreux droits démocratiques et sociaux, en faisant des citoyens de seconde zone !

Les "départements" caraïbes sont des COLONIES, "modernisées" non pas par l'indépendance, mais par l'intégration. Ce sont des sociétés semi-féodales, tenues par une oligarchie de békés et de caciques "cantonnaux".

L'étendard que doivent brandir les masses caraïbes, c'est l'étendard de la libération nationale, de la lutte révolutionnaire, du Pouvoir du Peuple !

 

Drapeaux-Gwada-madinina-guyane 

Ici, la déclaration du PKLS du mois d'octobre, qui permet de comprendre les enjeux avec une position authentiquement révolutionnaire anti-coloniale.


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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 20:30


Source

Le 10 janvier 2010 [14h00] : (Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org – Corse –  Lutte Internationale) Plus de 10 000 personnes (NDLR : 7500 selon la police et 25 000 selon le LKP) ont manifesté dans les rues de Pointe-à-Pitre samedi pour des revendications concernant le pouvoir d’achat, le droit au travail et le problème du foncier.

 

Samedi matin, le rendez-vous est fixé à 9h au « bik », à la Maison des syndicats, le quartier général du LKP, en plein Pointe-à-Pitre. A l’heure dite, ce n’est pas la foule des grands jours, mais les militants arrivent petit à petit. Ce n’est finalement que vers 10h15 que le cortège se met en ordre de marche, en route pour un quadrillage de la ville, en bonne et due forme. C’est au son des slogans : « LKP, LKP », « LKP an tjou a yo » que les militants déferlent dans les rues.

Tambours

Les tambours donnent le rythme, les chœurs la mélodie. Aux percussions, on reconnaît des anciennes figures du groupe AKIYO, tel le plasticien Joël Nankin ou le percussionniste Michel Halley. Le cordon de sécurité tout autour des « tambouyè » est assuré par des femmes.

Si l’on remonte le cortège, on rejoint d’autres groupes, d’autres mouvements. Par exemple, dans les rangs de la CGTG, on reconnaît Olivier Besancenot, leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), avec son bras en écharpe, cassé. Le « facteur » affirme être en Guadeloupe pour « soutenir le LKP et le peuple de Guadeloupe. (Il faut dire) à l’Etat français qu’on est pas aveugle et qu’on sait qu’il ne tient pas ses promesses par rapport à ses engagements des accords Bino … »

Hommes en noir

Les leaders du LKP, eux, sont tout au début de la manifestation. Ils sont encadrés par un service d’ordre tout aussi efficace que lors les événements du début 2009. Cette fois, les hommes qui entouraient Jean-Marie Nomertin (CGT), Alain Plaisir (CTU), Eric Desfontaines (UPLG) ou Elie Domota (UGTG) sont en noir. Ils ne laissent entrer personne dans le « carré officiel ». Il faut montrer « patte blanche ».

Le cortège s’arrête devant la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre. Le LKP a pour intention de donner une motion au représentant de l’Etat. Mais la porte est close. Elle ne s’ouvre pas. Alors le cortège repart dans les rues de la capitale économique de la Guadeloupe et continue à manifester. A son passage, certains commerçants baissent rideau. Mais d’autres poursuivent leur activité, sachant que, même si parfois, en centre-ville, le bruit des tambours est assourdissant, la sécurité semble maîtrisée.

Appel général

Les membres du LKP ont été très clairs : la mobilisation continuera. Un appel général a été lancé en ce sens. Cependant, on note une communication étrange. Alors qu’en Guadeloupe, une conférence de presse au « bik » indique que la mobilisation ira crescendo à partir du 9 janvier, la presse nationale fait état d’un appel à la grève générale lancé pour le 20 janvier, date du 1er anniversaire du mouvement.

Elie Domota dément lui-même : « Nous ne savons pas d’où vient la date du 20 janvier. Ce jour-là, ce sera notre premier anniversaire et nous ferons quelque chose. Mais notre préavis court à partir du 9 janvier. Nous mobiliserons tous les terrains. Dire qu’on appelle à la grève générale le 20 janvier est certainement une nouvelle intoxication qu’ils font courir, de la même façon qu’ils affirment que le LKP est divisé, alors que c’est faux ».

On notait en tout cas la présence de représentants de la presse nationale en Guadeloupe, le week-end dernier, avec également, en tournage, des documentaires, émissions spéciales ou reportages dans différentes chaînes de télévision.

Les chiffres diffèrent

La date du samedi 9 janvier n’a pas été choisie par hasard par le LKP. Il s’agit d’abord d’un samedi, c’est-à-dire un jour de week-end, où le plus grand nombre de travailleurs est libre. Ensuite, il s’agit du premier samedi du mois de janvier, après les fêtes. C’est le démarrage symbolique de l’année des manifestations « LKPistes ». Les chiffres donnés pour les participants diffèrent toujours : la Préfecture dit qu’il y avait 7 500 militants ; le LKP dit qu’ils étaient 20 000. En tout état de cause, nous sommes bien loin des 60 000 personnes qui ont défilé dans la rue au cours des « déboulés » de 2009. D’aucuns affirment déjà qu’il y a là un signe incontestable de la perte de vitesse du LKP. Quoiqu’il en soit, on peut s’interroger sur ce « faible » nombre de manifestants.

Depuis quelques jours en Guadeloupe, des camions entiers de gendarmes se déploient sur les routes et les axes stratégiques des villes. Ils ont précisé qu’il s’agit pour eux d’assurer « la sécurité des Guadeloupéens ». Des critiques de cette spectacularisation de la sécurité se sont faites entendre, certains parlent même de « terrorisme psychologique ». Pas un seul incident n’a été signalé.

Les revendications

Si la plupart des élus de Guadeloupe s’entendent sur le fait que les revendications du LKP, notamment celle concernant l’augmentation du prix du carburant, sont justes, la divergence intervient sur la façon dont il s’y prend pour revendiquer.

Le LKP a choisi de communiquer avec parcimonie sur son nouveau mode d’action. Aujourd’hui personne ne sait avec exactitude ce qu’il envisage de faire, sinon qu’il appelle à la mobilisation. Et si les leaders du mouvement semblent toujours aussi déterminés, qu’en est-il des militants qui, ce week-end, ont brillé par leur absence, montrant peut-être ainsi clairement leur ras-le-bol des grèves et autres blocages dont le pays a souffert du 20 janvier au 4 mars 2009…

source http://www.rfo.fr/


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Flash info - importance haute : la manifestation pro-palestinienne de demain à Paris est INTERDITE
Le problème avec la Palestine...
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Petites considérations sur le sionisme et l'identification-"obsession" palestinienne
Considérations diverses : une mise au point nécessaire sur nos positions internationalistes et aux côtés des Peuples

juin 2014

POSITION DES COMMUNISTES RÉVOLUTIONNAIRES DE LIBÉRATION OCCITANE SUR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES ET EUROPÉENNES DES PROCHAINS MOIS

L'affaire Dieudonné-Valls :
Plutôt bon article sur la ‘Déclaration de guerre de la République à Dieudonné’ (la pseudo-controverse réactionnaire entre l’antisémite dégénéré et les gardiens du temple républicain)
Quelques mises au point complémentaires (et conclusives) sur la ‘‘question Dieudonné’’ (et Dreyfus, le Front populaire, l’antisémitisme etc.)
Réflexion théorique : loi Gayssot, lois antiracistes et "mémorielles", "antifascisme" bourgeois etc., quelle position pour les communistes ?

Dossier Breizh :
Breizh : comment l'étincelle écotaxe a mis le feu à la lande
"Esclave", "identitaire", chouan, cul-terreux arriéré de service : pour paraphraser Césaire, "n'allez pas le répéter, mais le Breton il vous EMMERDE"
Considérations diverses – en guise de ‘‘petit debriefing’’ de ces derniers mois : Bretagne, fascisme, ‘‘Lumières’’ et Kaypakkaya… (point 1)
Considérations diverse (26/11/2013) : eh oui, Servir le Peuple a toujours quelques petites choses à vous dire ;-) (point 1)
Appel de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) pour le 30 novembre (avec notre critique de la position du ROCML)
Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi  (mortel !)
Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

Élie Marion, "prophète" et guérillero camisard cévenol, 1706.

Amb l'anma d'un Camisart, Pòble trabalhaire d'Occitània endavant !

 

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  • ANTARSYA - France (site en français)
  • Laïki Enotita ("Unité populaire") - France (en français et en grec, scission anti-capitulation de SYRIZA, pour s'informer)
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Rebellyon - rubrique "Facho"

Redskins Limoges

Droites extrêmes - blog Le Monde (site d'information bourgeois bien fourni, parfait pour le "watch")

Document : Ascenseur pour les fachos (série de 6 vidéos Youtube, Antifascisme.org, site social-démocrate)

 

Guerre pop' - Asie du Sud :

Inde Rouge (nouveau site "officiel" francophone)

Comité de Soutien à la Révolution en Inde

Comité de solidarité franco-népalais

Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

New Marxist Study Group (maoïste, Sri Lanka)

Parti communiste maoïste de Manipur (page Facebook)

 

Guerre pop' - Philippines :

Philippine Revolution (en anglais)

The PRWC Blogs

(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

Solidarité Philippines

Fil d'actu "Philippines" du Secours Rouge - APAPC

 

Guerre pop' & Luttes armées - Amérique latine :

CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

Nuevo Peru (Pérou, basé en Allemagne, en castillan et allemand principalement)

Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

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Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

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Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple