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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 20:06

 

(Secours Rouge)

Turquie : Décès de Güler Zere

La militante Güler Zere est décédée ce vendredi après avoir lutté de longs mois contre un cancer de la gorge.

Emprisonnée durant quatorze années pour son appartenance au DHKP-C  , elle avait été libérée le 6 novembre 2009, bénéficiant de la grâce présidentielle suite à quatre mois d’une campagne intensive menée par l’opinion publique progressiste turque et internationale.

Manifestation pour la libération de Güler Zere

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais Güler Zere était déjà gravement malade à sa libération. Les autorités pénitentiaires et l’Institut médicolégal l’avaient tout simplement laissée agoniser en captivité, alors qu’elle était légalement libérable pour raisons de santé. Dès sa sortie de prison, elle avait participé aux rassemblements de solidarité avec les prisonniers malades organisés chaque vendredi à Istanbul. Mais le mois dernier, son état de santé s’est subitement dégradé, et elle est donc décédée aujourd’hui, à l’âge de 38 ans.

La rue s’embrase pour Güler Zere

samedi 8 mai 2010, par Maison du Peuple de Genève et Maison Populaire de Genève


Les actions de rue en hommage à Güler Zere se multiplient et réunissent pratiquement tous les courants de la gauche anatolienne (le Front populaire -Halk Cephesi- et le Comité alévi révolutionnaire -DAK- dont elle était membre, le Parti communiste -TKP-, le Parti de la liberté et de la solidarité -ÖDP-, le Parti socialiste des opprimés -ESP-, la Plate-forme révolutionnaire indépendante de classe -BDSP-), les syndicats des travailleurs du public (KESK) et des retraités (Emekli-Sen), des collectifs étudiants et autres associations professionnelles d’avocats (CHD), de médecins (TTB), d’ingénieurs (TMMOB)...

En début de soirée, des milliers de personnes ont parcouru la rue Istiklal à Istanbul aux cris de : "Güler Zere est immortelle", "Liberté pour tous les détenus malades", "L’Etat assassin devra rendre des comptes", "Nous avons payé cher, ils le paieront cher" ou encore "Les martyres de la révolution sont éternels".

Entre-temps, plusieurs centaines de manifestants se sont massés devant son domicile à Armutlu où elle s’est éteinte. La foule a brandi son catafalque drapé de rouge en scandant des slogans hostiles au gouvernement.

On apprend également que des militants masqués du DHKP-C et armés de cocktails Molotov ont défilé dans plusieurs quartiers d’Istanbul, notamment dans le quartier autoproclamé "du 1er mai" (officiellement appelé "quartier Mustafa Kemal"), de Gazi, d’Alibeyköy et de Sarigazi pour saluer "leur camarade Güler Zere".

Güler Zere est une militante kurde zaza du Dersim. A ses vingt et un ans, elle s’engagea dans la guérilla rurale du Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). Capturée par l’armée en 1995, elle fut condamnée à une peine de 34 ans de prison.

L’an dernier, les médecins de la prison d’Elbistan lui diagnostiquèrent un cancer avancé de la gorge mais l’Institut médicolégal entrava sa demande de libération conditionnelle, la condamnant ainsi à une mort certaine. Les autorités turques finirent par céder aux pressions populaires après quatre mois de lutte. Le 4 novembre 2009, le président turc de la République Abdullah Gül signa le décret de grâce présidentielle qui lui permit deux jours plus tard de retrouver le chemin de la liberté. Une liberté bien éphémère qui n’aura duré que 6 mois...

Ses funérailles débuteront demain matin dans le Djemévi (temple alévi) d’Armutlu.

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 11:31

 

Le Jura Libertaire

5 mai 2010 : grève nationale et manifestations dans tout le pays en Grèce 

 

La manifestation athénienne contre les mesures gouvernementales et le FMI est massive. Les chiffres de 25'000 donnés par la police semble ridicules par rapport à la masse rassemblée sur Patission Avenue, dans le centre ville de la capitale. Les cortèges se suivent les uns après les autres. Leurs banderoles, outre le cyrillique, ne sont pas toujours lisibles pour l’observateur étranger. On trouve un M-L KKE mais aussi un KKE M-L, les uns seraient une branche maoïste fractionnaire du KKE (parti communiste grec), les autres une branche trotskiste, également fractionnaire. De nombreux autres partis d’extrême gauche ont constitué des cortèges très dynamiques. La jeunesse des manifestants y est frappante. Quelques cortèges, rares, rassemblent des migrants. Ce sont aussi les plus musicalement animés. L’envie d’en découdre avec les forces de l’ordre et avec le gouvernement est palpable. Nombreux sont les manifestants apparemment prêts à aller au conflit : ils arborent des masques en tous genres dont des masques à gaz, lunettes de piscine et les indispensables écharpes noires qui permettent aux anarchistes de garder leur anonymat sur les enregistrements visuels.

 

Alors que les manifestants piétinent vers 13 heures, à cause de l’engorgement rapide de l’avenue Patission, les premiers cortèges sont rapidement pris sous le feu des CRS grecs. En effet, des dizaines de militants anarchistes, répartis tout le long des cortèges, cassent des morceaux d’escaliers ou de façades, pour en faire des projectiles contre la police et surtout contre les banques et autres commerces choisis comme cibles politiques. Les débris s’amoncellent rapidement sur les côtés de la manifestation. La police ne charge pas, elle fait exploser des bombes sonores (on peut lire sur la bombe, après son explosion «non lethal technologies») et lance quantité de grenades lacrymogènes. Leur fumée est particulièrement âcre, pas grand chose à voir avec celles qu’on peut connaître en France. Des militants disent que l’État grec s’approvisionne en Israël et que ces grenades ne sont pas aux normes de sécurité. La preuve ? nombreux sont les manifestants malades. Certains s’évanouissent. D’autres chancellent et doivent être soutenus. Tous toussent, crachent et pleurent.

La cible politique du jour est le Parlement où doivent être ratifiées et signées les mesures annoncées par le gouvernement. La manifestation se scinde en deux pour contourner le jardin en contre-bas du bâtiment mais les CRS ne laissent passer personne. Les premières escarmouches sérieuses commencent : des cocktails molotov sont envoyés sur les policiers, dont certains prennent feu. La riposte est sévère. La fumée et les déflagrations des bombes sonores dispersent les manifestants. On ne voit plus autour de soi. Les mouvements de foule dispersent les cortèges. Les banderoles sont repliées. Une vraie guerre de position commence entre les CRS et les anarchistes, soutenus par des manifestants en colère. C’est la première fois que l’ensemble des personnes présentes soutiennent, applaudissent et acclament massivement l’action des anarchistes. Certains cortèges se déploient même stratégiquement pour protéger leur action. Les CRS ne plient pas, l’atmosphère devient irrespirable. La manifestation décide de contourner le blocage. La dispersion est à son comble. Et surtout la cible (le Parlement) manquée. On entend des cris de manifestants tout à fait ordinaires «brûlons le Parlement», «gouvernement assassin», «police, cochons, assassins» !

Alors que le contournement du blocage s’avère inefficace car la seconde route d’accès au Parlement est également bloquée par les CRS, une partie de la manifestation décide de continuer sur une grande avenue. Celle-ci réserve une surprise de taille : le ministère de l’Économie. Ce fait n’échappe pas aux manifestants anarchistes qui se déchaînent sur la porte d’entrée à grands renforts de cocktail molotov. Le hall d’entrée prend feu et les flammes lèchent bientôt le premier étage. L’ensemble du bâtiment est rapidement touché. Était-ce où étaient entreposées les archives de l’économie du pays ? Les plans du FMI ? Les manifestants qui entourent les anarchistes crient victoire et les acclament. Encouragés, ceux-ci cassent sans plus de retenue. Alors qu’un camion de pompiers arrive pour éteindre le feu, ils se jettent dessus, cassent les phares, arrachent le pare choc. Certains manifestants tentent de s’opposer «pas les pompiers !» mais c’est trop tard. Les pompiers à l’intérieur du véhicule décident de le quitter. Les anarchistes y mettent le feu. Deux autres voitures brûlent, mais il ne semble pas qu’il s’agisse là de cibles favorites. Les vitrines de tous types de commerces volent désormais en éclat. Les CRS poursuivent les quelques 150 à 200 personnes restées avec les anarchistes. Avec l’arrivée de leur nouvel engin (les CRS, par deux, à moto), ce qu’il restait de manifestants se dispersent. C’est la fin de la casse.

En amont, des cortèges continent à manifester plus pacifiquement. Chants et slogans rythment leur marche. Mais la police les charge et les bombes sonores continuent à pleuvoir au milieu de la fumée des gaz lacrymo. On apprend que deux gardiens d’une banque sont morts et un pompier par asphyxie. Rumeur ! disent de nombreux manifestants. C’est pour mieux nous faire plier. Mais la rumeur est tenace, elle se répand très vite. La BBC dit, CNN dit, Reuters, AFP… on appelle les amis restés à la maison, qui pour une jambe dans le plâtre, qui pour garder son enfant (petite remarque de genre : ce sont les femmes évidemment qui gardent les enfants)… la rumeur semble confirmée, il s’agirait de 3 employés d’une banque à laquelle les anarchistes ont mis le feu (pas de pompier décédé). Mais beaucoup restent incrédules. Sur le chemin du retour, nous croisons des amis anarchistes, défaits… si c’est vrai disent-ils, il va falloir nous cacher.

Dernières nouvelles… répressives

Après la confirmation de la mort de trois employés de banque, les CRS ont envahi Exarchia, dans le centre ville d’Athènes, quartier où se trouvent la plupart des squats et des centres sociaux de la capitale. Les descentes de police sont massives et effectuées avec un objectif clair de représailles. Les ateliers et espaces de travail sont méthodiquement cassés et des dizaines de personnes sont arrêtées. Les militants sont sous le choc mais il n’y a aucun espace à l’abri où se réunir et faire le point.

À la télévision grecque, des morceaux choisis (casse, flammes) de la manifestation passent en boucle. Le gouvernement dit que toutes les méthodes seront mises en œuvre pour trouver les coupables. L’ensemble des manifestants est assimilé aux casseurs. La répression s’abat sur le mouvement social grec, qui démarrait pourtant à peine, après un 1er Mai combatif, prolongé par un 5 mai massif. Il paraît à cette heure logique que le gouvernement instrumentalisera le drame pour empêcher toute protestation sociale future.

Jean Castillo 
Indymedia Paris, 5 mai 2010.

 

 

 

After the Greek Riots

 

 

Grèce : la grève générale contre la rigueur dégénère, trois morts

De violents affrontements ont éclaté mercredi entre jeunes et policiers lors d’une grande manifestation contre la rigueur à Athènes, tuant au moins trois personnes piégées dans lincendie dune banque déclenché par un cocktail Molotov.


La police de la capitale grecque a été placée «en état d
alerte générale» face aux graves incidents qui ont débuté vers 14H00 (11H00 GMT). Selon des sources policières, les forces de lordre entendaient «arrêter les coupables» de lincendie, alors quune certaine «accalmie» régnait en milieu daprès-midi.

 

 

 

Plusieurs dizaines de jeunes portant des cagoules ont lancé des cocktails Molotov contre des magasins, incendiant aussi une fourgonnette de police et un véhicule des pompiers, ont constaté des journalistes de lAFP.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un groupe a brisé la vitrine dune agence de la banque Marfin et jeté une bouteille incendiaire, mettant le feu au bâtiment alors quune vingtaine de personnes se trouvaient à lintérieur.

Au moins trois personnes, deux femmes et un homme, ont péri dans les flammes, a affirmé la police grecque à l
AFP.

Selon un porte-parole des pompiers, au moins cinq blessés ont été transférés dans un hôpital de la capitale.

L
incendie a ensuite été maîtrisé mais de la fumée se dégageait toujours du deuxième et dernier étage du bâtiment, a constaté un journaliste de lAFP, tandis que les pompiers étaient à la recherche déventuelles autres victimes.

Deux autres bâtiments administratifs du centre d
Athènes, un bureau du fisc et une antenne de la préfecture, ont également été incendiés par des cocktails Molotov, a ensuite annoncé la police. Là aussi, les flammes ont été éteintes par les pompiers.

 

 

 

 

 

Par ailleurs, de violents affrontements ont éclaté non loin de là, devant le Parlement grec, où la commission des Affaires économiques examinait mercredi le plan daustérité sans précédent adopté dimanche par le gouvernement en échange dune aide financière de 110 milliards deuros sur trois ans du Fonds monétaire international (FMI) et de la zone euro.

Après un face à face tendu, des heurts ont opposé jeunes et policiers en tenue anti-émeutes, selon les journalistes de l
AFP.

Les policiers ont riposté par des gaz lacrymogènes, dont les vapeurs ont envahi tout le centre de la capitale, les manifestants se sont ensuite dispersés.

En milieu d
après-midi, les forces de lordre étaient toujours fortement déployées, à la recherche des auteurs des troubles, selon une source policière.

 

 

 

«Ce nest que le début dune grande guerre», a affirmé, lors de la manifestation, Hélène Galani, une journaliste venue participer à la grève générale, la troisième en moins de trois mois.

«On a vu ce qui sest passé dans les pays où le FMI est intervenu», renchérit Jim Zach, comptable dans la fonction publique, «ils ont viré plein de monde, fermé les hôpitaux».

«FMI et UE nous volent un siècle d
acquis sociaux», pouvait-on lire sur une banderole.

Les manifestations contre les mesures d
austérité, qui avaient démarré dans le calme à lappel des grands syndicats des secteurs privé et public, ont réuni selon la police près de 30'000 personnes à Athènes et 20'000 à Salonique, la deuxième ville grecque dans le nord du pays.

Selon les journalistes de l
AFP sur place, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans la capitale.

La centrale syndicale du secteur privé (GSEE) a affirmé qu
il sagissait du rassemblement «le plus important jamais organisé» en Grèce.

À Salonique, des jeunes manifestants ont jeté des pierres contre des magasins et des agences bancaires du centre de la ville, selon la police. Les forces de l
ordre ont riposté à coup de gaz lacrymogènes et les groupes de jeunes se sont ensuite dispersés.

Les médias grecs, théoriquement en grève, ont suspendu leur mouvement pour diffuser des images des violences.

 

Leur presse (AFP), 5 mai 2010.

 

 

Solidarité avec le peuple grec

 

«Ce n’est que le début d’une grande guerre.»
(Une manifestante, Athènes, 5 mai 2010)

 

Aujourd’hui, mercredi 5 mai, à l’occasion d’une grève générale, plusieurs centaines de milliers de travailleurs grecs sont descendus dans la rue, et ont massivement fait grève (80% de grévistes dans le secteur public, 60% dans le secteur privé), afin de protester contre les mesures dites d’austérité du gouvernement grec.

 

La mort tragique de trois employés d’une banque, qui n’ont pas été autorisés à quitter leur lieu de travail par leur employeur durant la manifestation, sert actuellement de prétexte à une répression extrêmement dure. La police grecque procède en ce moment-même à des rafles massives, à des destructions de locaux, se livrant à des représailles aveugles.

 

Nous, militants de la CNT, déclarons notre pleine et entière solidarité avec les manifestants, grévistes et émeutiers grecs. Leur refus net de payer la crise à la place des dirigeants politiques et financiers doit faire exemple dans le monde entier. Nous appellerons, en fonction des événements en Grèce, à des actions de solidarité, qui doivent montrer notre détermination à faire respecter la volonté des travailleurs.

 

 

VIVE LA RÉVOLTE DU PEUPLE GREC ! À BAS LA RÉPRESSION ! VIVE LA LUTTE DES PEUPLES LIBRES CONTRE LES ÉTATS, LES POLICES ET LES CAPITALISTES, PARTOUT DANS LE MONDE !

 

Concernant la mort tragique de ces trois employé-e-s, les versions sont encore peu claires. Mais apparemment, d'après le témoignage d'une employée rescapée, le directeur de l'agence malgré le danger imminent aurait interdit (sous peine d'être viré) aux employé-e-s de quitter leur poste : Mes collègues ont perdu leurs vies aujourd'hui par méchanceté : la méchanceté de la banque Marfin et de M. Vgenopoulos en personne qui a explicitement déclaré que ceux qui ne viendraient pas travailler aujourd'hui [le 5 mai, jour de grève générale !] ne devraient même pas prendre la peine d'apparaître au travail le lendemain [car ils seraient virés]

 

D'autre part, comme dans tous les mouvements de masse, une provocation fasciste et/ou policière (infiltrés dans la manif, les manifestants étant pour la plupart masqués contre les gaz) - ou ultra-gauchiste, toujours au service du Capital ! - n'est pas à exclure... En tout cas, la répression a déjà commencé à se déchaîner sur ce "prétexte".

 

Voici le communiqué de presse de l'Organisation Communiste de Grèce (KOE - maoïste) :

 

Sur les immenses manifestations d'aujourd'hui et la mort de trois employé-e-s de banque

L'Organisation Communiste de Grèce condamne le gouvernement au service du FMI et de l'UE pour sa politique d'anéantissement de la société et l'orgie de répression déclenchée contre le Peuple. La mort de trois employé-e-s de banque en raison d'actes pleinement condamnables provoque tristesse et colère, qui s'ajoutent à la colère ressentie par toute la société contre le gouvernement de Papandreou-Quisling (NDLR : comparaison du PM grec au chef kollabo des nazis en Norvège pendant la guerre).

Ce gouvernement cynique, aidé par les grands médias qui nous rappellent la télévision de la dictature, a le toupet de mettre la responsabilité de la mort des trois employé-e-s sur les centaines de milliers de manifestants, sur le mouvement de masse et plus concrètement sur la gauche. C'est Papandreou lui-même qui a enflammé les tensions et la violence en raison des mesures adoptées par son gouvernement. Peu importe combien il pourra inventer d'excuses au Parlement, peu importe combien d'appels à la conciliation sociale il fera, Papandreou restera dans l'histoire comme le croque-mort du peuple grec.

Athènes et l'ensemble du pays a vécu la plus grande manifestation des 30 dernières années, avec un demi-million de personnes à marcher pendant six heures rien qu'à Athènes. Le Peuple demande que Papandreou et ses députés qui ont l'intention de voter pour transformer la société en une banque de déchets humains, rendent compte de leurs crimes. Ceux qui ont remis le pays et le Peuple aux hyènes du Capital et des marchés, ceux qui tentent de condamner les travailleurs et les jeunes à l'extermination, rendront compte au peuple.

La police a attaqué brutalement la plus grande des manifestations des 30 dernières années, elle a transformé Athènes en une énorme chambre à gaz (en raison du gaz lacrymogène semi-asphyxiant déversé NDLR), et aussi attaqué brutalement les marches à Thessalonique et Patras. Le ministre de la répression devra rendre compte de cela !

Nous tenons également pour responsable le propriétaire de Marfin Bank, ce non sollicité "sauveur de la Nation", qui obligeait ses employés à rester à l'intérieur du bâtiment, malgré le fait qu'il savait que le danger était imminent. De toute évidence, la vie humaine a moins de prix pour le Capital que les bénéfices quotidiens d'une succursale de banque.

Les efforts coordonnés du gouvernement, de l'opposition de droite et d'extrême-droite d'exploiter la mort de trois employé-e-s pour arrêter le torrent de la colère populaire, ne restera pas sans réponse. La colère et le désespoir de la société ensemble enverront en enfer Papandreou et tout député qui votera en faveur de l'anéantissement du peuple grec.

Athènes, le 5 mai 2010

Organisation communiste de Grèce

 

Bien sûr, une bande de CONNARDS d'un certain forum (bien connu) préfèrent taxer ce communiqué de "NR" (fasciste), "anti-impérialiste" (des communistes pro-impérialistes, vous en connaissez  ?) et antisémite (là on vous laisse chercher... bonne chance !), plutôt que de s'interroger sur une éventuelle provocation ou connerie tragique ultra-gauchiste (du genre de leurs amis ici...) et de ses conséquences réactionnaires sur le mouvement révolutionnaire de masse du Peuple grec !


La Grèce n'est pas un pays impérialiste, même "faible", c'est un pays capitaliste dépendant, du type de la Corée du Sud ou de l'Argentine... Dirigé par une petite oligarchie et 3 dynasties politiques (Papandréou, Caramanlis et Mitsotakis), son économie dominée par le Capital de la "Banane bleue" européenne (France, Allemagne, Italie, Bénélux, Angleterre) ainsi que des USA.

 

La révolution socialiste en Grèce comprend inévitablement une part de libération nationale !!!


La répression est un tigre de papier !

VICTOIRE AU PEUPLE GREC !

EL PUEBLO UNIDO JAMAS SERA VENCIDO !

 

 


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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 20:35

http://www.nuovopci.it/voce/voce32/ind60.gif 

Célébrons cette année encore les deux fêtes les plus chères aux travailleurs de notre pays : le 25 avril, Fête de la Libération du nazifascisme, la Fête de la Victoire des Partisans et de la Résistance sur les nazifascistes ; et le 1er mai, la Journée Internationale des Travailleurs du monde entier !

Avançons avec méthode dans la guerre populaire révolutionnaire qui fera de l'Italie un nouveau pays socialiste !

Pour la renaissance du mouvement communiste international sur la base du marxisme-léninisme-maoïsme, lutter contre le dogmatisme et l'économicisme !

Soutenir les classes exploitées en lutte pour leur émancipation et les peuples opprimés qui combattent contre l'impérialisme pour leur libération du système impérialiste mondial !

Promouvoir dans notre pays la renaissance du mouvement communiste et la construction du Nouveau Pouvoir avec au centre le (nouveau) Parti Communiste Italien !

Créer les conditions pour que les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires forment un gouvernement d'émergence, le Gouvernement de Bloc Populaire !

Briser dans l'oeuf les « essais de fascisme » et combattre chaque forme de mobilisation réactionnaire des masses populaires !

Assez des Camps d'Internement et d'Expulsion (CIE) ! Assez avec la discrimination raciale ! Vive les travailleurs immigrés qui s'organisent et luttent !

Protéger et améliorer l'environnement et la Planète !

Aucun travailleur ne doit être licencié !

Aucune entreprise doit être fermée ! À chaque entreprise ce qui est nécessaire pour fonctionner !

Les entreprises polluantes doivent être converties en productions salubres et utiles !

À chaque adulte un travail digne !

À chaque individu des conditions de vie dignes !

En finir avec les expéditions militaires ! Assez de l'appui à l'impérialisme US et aux sionistes d'Israël !

 

Nous célébrons la Fête de la Libération et la Journée Internationale des Travailleurs même si beaucoup d'entre nous sont sans travail, beaucoup sont en caisse d'intégration (chômage partiel NDLR) ou en « contrat de solidarité » ou de quelque façon à horaire et à salaire réduit, même si beaucoup sont forcés à un travail précaire ou même au noir, à travailler dans des conditions malsaines, avec un salaire insuffisant ou dans des conditions ignobles.

 

La phase finale de la crise générale du capitalisme frappe directement ou indirectement nous tous, elle rend plus difficiles la vie et les relations sociales de toutes les masses populaires. La crise écologique s'ajoute à la crise économique : pollution et « désastres naturels » en tout genre (des éruptions volcaniques à des éboulements, des inondations, des raz de marée, etc) en grande partie causés par la négligence des Autorités ou le manque de mesures de prévention, d'entretien et d'amélioration qui sont techniquement connues et faisables. Le prolongement du capitalisme engendre sur large échelle, au niveau des masses, une grave crise intellectuelle et morale, crise d'identité, comportements malsains et criminels, malaise et refus de l'existence : une régression morbide sur large échelle de toute l'humanité, d'un niveau encore jamais connu.

 

Beaucoup de peuples sont soumis à des guerres, agressions, pillages, occupations, « guerres de basse intensité », régimes des homicides sélectifs et séquestrations ciblées de la part des puissances et des groupes impérialistes, coiffés par les impérialistes US et les groupes sionistes d'Israël.

Notre pays est toujours plus pollué et abruti par les « essais de fascisme », par les mesures racistes des autorités d'Etat et locales dirigées par la bande Berlusconi, la Ligue du Nord ou le Parti Démocratique, par les actions criminelles de groupes fascistes, les Camps d'Internement et d'Expulsion (CIE) pour immigrés pauvres, les refoulements en mer ou aux frontières, la chasse raciste aux immigrés, les initiatives oscurantiste et criminelles du Vatican et de son Église. La classe dominante alimente par tout moyen et dans chaque domaine parmi les masses populaires la criminalité, le racisme, l'abrutissement, l'ignorance, l'évasion de la réalité, la lâcheté, l'individualisme. Un nuage de barbarie qui se dégage de la bourgeoisie et du clergé menace toute l'humanité, dans notre pays et dans le reste du monde. Plus mortel pour l'humanité que le nuage noir craché du volcan islandais.

Parce que nous sommes soumis à cette menace et parce que d'autre part les masses populaires disposent potentiellement des moyens matériels, intellectuels et moraux pour s'en libérer, cet année les deux fêtes sont particulièrement importantes pour nous communistes. Nous devons les utiliser pour faire émerger parmi les masses populaires ces potentialités.


Les deux Fêtes sont les occasions pour se réunir, pour renforcer notre unité sur la base de la conception communiste du monde, le marxisme-léninisme-maoïsme synthétisé dans le Manifeste Programme du (nouveau) PCI ; pour rassembler les meilleurs et plus généreux éléments de la classe ouvrière et du reste des masses populaires de sorte qu'ils alimentent la renaissance du mouvement communiste et renforcent le Nouveau Pouvoir qui fait face à la République Pontificale en putréfaction ; pour répandre et améliorer les conditions nécessaires pour la constitution rapide d'un gouvernement d'émergence, qui pose immédiatement remède au moins aux effets les plus graves de la crise du capitalisme et de la crise écologique et barre ainsi la route à la mobilisation réactionnaire des masses populaires.

Il est possible de faire face aux barbaries qui avancent, de renverser le cours des choses, de reprendre le chemin de progrès que l'humanité a parcouru pendant des millénaires, là où la première vague de la révolution prolétarienne avait donné une impulsion puissante et sur une grande échelle, dont l'humanité a été détournée par la crise du mouvement communiste. Il faut seulement que le mouvement communiste renaisse. Sur la base du marxisme-léninisme-maoïsme, la renaissance du mouvement communiste est entièrement possible : elle dépend d'abord de l'initiative et de la générosité de chacun de nous, communistes.

En synthèse, nous devons faire du 25 avril et du 1er mai des moments de recueil de forces et de relance de la lutte pour faire de l'Italie un nouveau pays socialiste et contribuer ainsi à la seconde vague de la révolution prolétarienne qui avance dans le monde entier. Nous devons en faire des moments pour créer les conditions pour la constitution d'un Gouvernement de Bloc Populaire.

 

Quelques camarades se demandent : comment est-il possible que les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires constituent un Gouvernement de Bloc Populaire si la bande de criminels et de spéculateurs réunis autour de Silvio Berlusconi et de la Ligue du Nord raciste de son complice Umberto Bossi ont gagné les élections et ont en main le Parlement et d'autres institutions de la République Pontificale et que même le PD collabore avec la bande Berlusconi ?

Les gouvernements d'émergence ne se constituent pas selon les procédures courantes. La bande Berlusconi est en voie de désagrégation : la rébellion de Fini et de ses disciples est seulement le premier signal, d'autres suivront.

Parce que ni les Organisations Criminelles dont Berlusconi est le chef et le porte-parole politique, ni le Vatican n'ont une ligne pour faire face à la crise. Par nature ils sont seulement des corps parasitaires, capables de sucer la richesse produite dans la société bourgeoise, mais inadaptés à organiser la société bourgeoise pour qu'elle produise de la richesse. Lorsqu'il résultera que la bande Berlusconi même avec la complicité de la Ligue du Nord d'Umberto Bossi ne réussit pas à tenir en main le pays et à assurer l'ordre public, la classe dominante, l'actuel Parlement et les autres institutions de la République Pontificale feront place à un gouvernement capable de le faire.

Ce ne sera pas la première fois qu'un Parlement élu avec une orientation, vote la confiance à un gouvernement pas du tout de la même orientation. La peur est un puissant stimulant ! En Juillet 1960 le même Parlement qui avait voté le gouvernement de Tambroni soutenu par le MSI du criminel fasciste Almirante, vota un gouvernement (Fanfani) soutenu ouvertement par l'antifasciste Nenni (PSI) avec l'aval clandestin du révisionniste Togliatti (PCI) !

Si les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires d'une part exigent avec force et intransigeance que les besoins elémentaires pour une vie digne des masses populaires soient satisfaits et ne tolérent pas un "ordre public" basé sur le chômage et la misère, et font de la lutte contre la crise un problème d'ordre public, et d'autre part sont décidées ou au moins disposées à assumer le gouvernement du pays pour porter immédiatement remède au moins aux effets les plus désastreux de la crise, la même classe dominante en manque d'autre solution fera place à un semblable gouvernement d'émergence.

Certes elle le fera avec l'intention et le projet de reprendre en main les choses, soit une fois que la situation se sera calmée soit lorsque elle aura créé les conditions qui n'existent pas encore pour un gouvernement terroriste, un gouvernement de mobilisation réactionnaire des masses populaires qui mobilise une partie de la population contre l'autre et toute la population pour participer au pillage d'autres pays.

Ce sera à nous empêcher que ces intentions du Vatican et de la bourgeoisie deviennent réalité. Mais ce sera une autre phase de la guerre populaire révolutionnaire qui se conclura avec l'instauration du socialisme dans notre pays.

 

La situation actuelle ne peut pas durer pour un temps indéterminé. La phase terminale de la crise rend impossible la vie à des millions de travailleurs et à leurs familles. La crise élimine sur large échelle les postes de travail salariés et autonomes. Les masses populaires ne peuvent pas tolérer que ce cours des choses dure un temps indéterminé.

Les masses populaires sont constituées de ceux qui réussissent à vivre seulement s'ils ont un travail.

Certes, nous pouvons et devons imposer aux Autorités des amortisseurs sociaux de toute sorte. Aujourd'hui la quantité d'argent en circulation est énorme, pratiquement illimitée. Lorsque les autorités disent qu'il n'y a pas argent pour les amortisseurs sociaux, ils mentent. Le plus les travailleurs  suscitent à la classe dominante et à ses autorités la peur de tout perdre, le plus les amortisseurs sociaux seront abondants. Mais les amortisseurs sociaux sont un remède qui ne peut pas durer un temps indéterminé. Un pays ne peut pas consommer sans produire, à moins de vivre sur les épaules d'autres pays, à moins qu'il soumette, exploite et pille d'autres pays.

Le système des amortisseurs sociaux réalisés simplement en puisant de l'argent dans le système monétaire, contient en soi même sa limite. Nous pouvons et devons les imposer à la bourgeoisie, mais les amortisseurs sociaux ne mettent pas fin à la crise. À la longue soit nous mettrons fin à la bourgeoisie et à sa crise soit la bourgeoisie mettra fin à ces amortisseurs sociaux. Pour la bourgeoisie, le clergé et les riches, ils sont un remède contre nature : en effets ils sont contre leur nature, ils vont contre tout le système de leurs relations.

Dans la société bourgeoise, l'argent appartient aux riches, à leurs institutions et à l'Église. Ou ils le dépensent pour leurs besoins, plaisirs, luxes et gaspillages, ou ils l'investissent comme Capital, pour l'augmenter.

Ils se soustraient même aux taxes qu'officiellement ils devraient payer et qu'ils imposent aux travailleurs de payer. Berlusconi est le meilleur exemple de ces gens : spéculateur, corrupteur, fraudeur du fisc, client excellent des paradis fiscaux. Lorsque ils prêtent leur argent aux Autorités, les riches veulent en gagner, en commissions et intérêts.

Un système d'amortisseurs sociaux suffisants, géré en puisant dans le système monétaire en accord avec les riches, signifie que les Autorités doivent prendre de l'argent à crédit aux riches, doivent augmenter la dette publique, doivent payer des commissions et des intérêts toujours plus élevés. Plus les Autorités doivent prendre de l'argent à crédit, plus grands sont les intérêts et les commissions que les riches exigent.

 

Le gouvernement de la Grèce montre en mode exemplaire ce que font les gouvernements bourgeois

Pour le gouvernement grec, dans les semaines prochaines expirent les termes pour rendre 40 des 80 milliards d'euro que des financiers et des spéculateurs lui ont jusqu'à présent prêté (et sur lequel durant des années il a déjà payé des considérables intérêts et commissions). Des financiers et des spéculateurs sont disposés à faire de nouveaux prêts au gouvernement grec, mais à des conditions encore plus usuraires, avec des commissions et des intérêts d'usuriers.

Officiellement ils demandent des intérêts de 10% (contre l'intérêt officiel de 3% qu'ils obtiennent en prêtant de l'argent au gouvernement fédéral allemand), mais si on tient compte des commissions et des frais de placement des prêts, l'intérêt officiel de 10% devient même du 15% ou plus sur l'argent que le gouvernement grec encaisserait réellement. D'autre part un gouvernement grec qui ne rendait pas les prêts aux échéances imposées, ne recevrait pas un sou à titre de prêt, devrait pourvoir à l'activité économique du pays avec des mesures d'urgence et ceci serait un signal aussi pour autres pays : les financiers et les spéculateurs du monde entier et leurs Autorités seraient dans les ennuis.

 

Tout leur système monétaire, bancaire et financier serait bouleversé. Pour ceci les Autorités des principales puissances impérialistes sont en ébullition et samedi 24 avril se sont réunies précipitamment à Washington.

Ils veulent tirer la corde de sorte que le gouvernement grec assume des charges encore plus hautes, et réussisse à imposer encore plus les ouvriers, les employés privés et publics, les retraités, les travailleurs et les masses populaires grecques. Mais ils ont également peur que la corde se casse, que les masses populaires grecques disent stop, qu'elles donnent "le mauvais exemple" aux masses populaires d'autres pays, que les masses populaires grecques renversent les Autorités asservies au système monétaire et au système impérialiste, qu'elles précipitent une nouvelle crise financière mondiale. Donc ils ont décidé de faire un prêt à des conditions moins lourdes que celles demandées par les spéculateurs et les financiers, pour que le gouvernement grec puisse rendre aux spéculateurs et aux financiers les prêts à échéance. Mais c'est une mesure tampon, qui ne peut pas devenir universelle ni durer plus longtemps. Et comment offrir aux spéculateurs et aux financiers à "investir avec un juste profit" l'argent que le gouvernement grec rendra ?

La bourgeoisie et le clergé n'ont pas de sortie autre que la guerre civile et la guerre impérialiste, un régime terroriste et de guerre. Mais pour ceci ils ne sont pas encore prêts : une partie importante de la bourgeoisie et du clergé sont même contre, se souvenant des risques courus dans le passé. Les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires doivent profiter de l'impasse dans laquelle la bourgeoisie et le clergé se trouvent actuellement. Elles doivent et peuvent constituer un gouvernement d'émergence qui traduise en dispositions particulières et concrètes les six mesures générales suivantes :

 

1.       Assigner à chaque entreprise des tâches productives (de biens ou de services) utiles et adaptées à sa nature, selon un plan national (aucune entreprise doit être fermée).

        2.       Distribuer les produits aux familles et aux individus, aux entreprises et aux usages collectifs selon des plans et des critères clairs, universellement reconnus et démocratiquement décidés.

        3.      Assigner à chaque individu un travail socialement utile et lui garantir, en échange de sa scrupuleuse exécution, les conditions nécessaires pour une vie digne et pour la participation à la gestion de la societé (aucun travailleur ne doit être licencié, aucun individu ne doit être négligé).

        4.       Éliminer les activités et les productions inutiles et nuisibles pour l'homme ou pour l'environnement, en assignant aux entreprises d'autres tâches.

        5.       Entamer la réorganisation des autres relations sociales conformément à la nouvelle base productive et au nouveau système de distribution.

        6.       Établir des relations de collaboration ou d'échange avec les autres pays disposés à les établir avec nous.

Ce gouvernement d'émergence constitué des organismes et des personnages qui jouissent déjà d'une certaine autorité auprés des ouvriers et des masses populaires et qui agisse avec leur soutien, est le Gouvernement de Bloc Populaire (GBP).

 Ce ne serait pas notre gouvernement, mais nous communistes devons promouvoir de toutes nos forces la constitution d'un semblable gouvernement et convaincre (avec la ligne de masse et avec la méthode des leviers) les OO et les OP pour qu'elles constituent un semblable gouvernement, le soutiennent, pourvoient directement à la réalisation de ses mesures et brisent le sabotage des forces les plus réactionnaires de la bourgeoisie et du clergé. Seul celui qui n'est pas convaincu de ses idées n'ose pas faire des compromis avec des courants, groupes et individus avec lesquels il n'est pas d'accord à 100%, avec lesquels on peut faire seulement un morceau de route.

Nous communistes sommes sûrs de nos raisons et de nos conceptions, et sommes certains de pouvoir mener la révolution socialiste jusqu'au bout. Nous sommes certains que l'expérience pratique et sur large échelle mise en marche par le GBP montrera aux larges masses populaires les raisons qui pour l'instant sont seulement le patrimoine de nous et de petits groupes, dans tous les cas pas encore suffisants pour qu'instaurer le socialisme soit un objectif immédiat. Il fera progresser rapidement la renaissance du mouvement communiste. Il mènera à la seconde phase de la guerre populaire révolutionnaire de longue durée que nous menons et qui est l'unique stratégie réaliste et efficace pour instaurer le socialisme.

 

La Fête de la Libération et la Journée des Travailleurs, nous devons les employer pour promouvoir les conditions pour la constitution d'un semblable gouvernement :

- répandre sur une large échelle parmi les masses populaires la conviction qu'il n'y a pas d'autre voie de sortie de la crise actuelle que la constitution d'un gouvernement d'émergence et qu'un Gouvernement de Bloc Populaire peut apporter une solution aux problèmes les plus graves qui rendent difficile la vie aux masses populaires,

- multiplier l'organisation des masses populaires : que naissent partout et sur n'importe quel sujet, objectif et prétexte se multiplient les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires,

- favoriser par tous moyens la coordination entre les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires au niveau local, régional, interrégional, national : de sorte qu'elles deviennent capables de gouverner tout le pays et chaque aspect de leur propre vie.


Les Comités du Parti doivent savoir convaincre des bonnes raisons de notre ligne tous ceux qui sont déjà convaincus que l'instauration du socialisme est la seule voie positive et définitive de sortie de la crise en cours, et doivent les mobiliser pour promouvoir les conditions favorables à la constitution d'un Gouvernement de Bloc Populaire !

En avant dans le recrutement des ouvriers avancés au Parti !

Avançons dans la guerre populaire révolutionnaire de longue durée !

Attaquer avec méthode la bande Berlusconi et ses commanditaires ! Ne pas se laisser ni impressionner ni duper par leurs sales manoeuvres !

Les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires doivent lutter pour un gouvernement d'émergence ! La constitution du Gouvernement de Bloc Populaire est entièrement possible !

Promouvoir la constitution, la multiplication, le renforcement des Organisations Ouvrières et des Organisations Populaires et leur coordination : la constitution de Réseaux !


Recruter dans les Comités clandestins du Parti les plus avancés entre les initiateurs et animateurs des Organisations Ouvrières et des Organisations Populaires !

 


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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 20:19

 

Associazione Solidarietà Proletaria (ASP)
CP 380, 80133 Napoli Italia
site web:
www.solidarietaproletaria.org
e-mail: info@solidarietaproletaria.org

 

Vive le premier Congrès des immigrés en Italie !

 

Camarades, frères immigrés et immigrées,

Notre Association salue chaleureusement le premier Congrès des immigrés en Italie. Cet important évènement marque de fait l'histoire de notre Pays. C'est un grand pas dans en avant pour les droits, la liberté et la dignité des citoyens immigrés. Votre Congrès de fait renforce aussi la bataille de tout le mouvement des travailleurs de notre pays, pour leur émancipation et l'affirmation du Nouveau Pouvoir. Ce Nouveau Pouvoir qui remplacera de fait celui de ceux qui exploitent le travail doit passer dans l'immédiat à travers un gouvernement populaire d'émergence, un gouvernement composé des organisations ouvrières et populaires qu'elles soient italiennes ou immigrées : un Gouvernement de Bloc Populaire !

L'instant historique où on déroule le Congrès des immigrés est celui d'une lourde crise générale nationale et internationale du capitalisme, arrivée désormais dans sa phase terminale. Cette crise apporte avec elle la destruction économique, sociale, politique et culturelle pour toutes les masses laborieuses sans distinctions.

La situation politique conséquente à la crise economique se caractérise par la vague réactionnaire fomentée par la bourgeoisie la plus rétrograde représentée dignement par la bande Berlusconi au gouvernement. Elle voudrait dresser des masses populaires les unes contre les autres à travers la diffusion du racisme comme à Rosarno et par les "essais de fascisme" qui se multiplient dans tout le Pays. Cette réaction qui alimente la répression toujours plus généralisée est évidente envers qui lutte pour les droits et contre qui lutte pour un autre monde possible : le socialisme.

Nous nous trouvons dans une situation, dans laquelle la réaction des patrons cherche à limiter les libertés démocratiques et à supprimer les principes fondamentaux de la Constitution, née de la victoire de la guerre partisane de libération contre le nazifascisme et dont ce 25 avril
prochain nous fêtons le 65e anniversaire.

L'actuel gouvernement de mafieux, de corrompus, de sionistes et de clericaux entassés autour de Berlusconi voudrait faire place nette des valeurs de la Résistance. Valeurs qui depuis le 25 avril 1945, le point le plus haut atteint en Italie par la classe ouvrière dans sa lutte pour le pouvoir, ont été à la base de la lutte des travailleurs pour les conquêtes de civilisation et de bien-être. La loi Bossi-Fini, comme la précédente Turco-Napolitano, la création des camps de concentration appelés CIE et le récent Paquet sécurité Maroni qui a instituté le délit de clandestinité, criminalisant encore plus les masses immigrées, sont un exemple de la manière dont les gouvernements de centre-gauche et de centre-droite, dans ces années de République pontificale, ont peu à peu piétiné et massacré les idéaux de ceux qui sont morts pour les libertés démocratiques et le progrès économique et social.

 

Le mouvement des immigrés peut et doit développer son autonomie idéologique, politique et d'organisation de l'influence des partis bourgeois. Les organisations des immigrés en lutte pour leurs droits, peuvent et doivent unir leurs forces aux organisations des travailleurs italiens et ensemble lutter et résister contre la crise des patrons. En s'unissant de façon autonome à tous les autres travailleurs, on peut créer les conditions fondamentales pour en finir avec l'exploitation du travail toujours plus dur et précaire, avec le chômage, avec les coupes dans l'éducation et la santée publique, avec la réduction des retraites, avec l'augmentation des taxes pour financer les guerres d'agression envers peuples qui se rebellent contre l'impérialisme, avec la persécution de ceux qui n'ont pas la permission de séjour et sont enfermés dans les CIE, privés des droits humains et ensuite expulsé.

Tout ceci peut être interrompu si les masses s'auto-organisent pour prendre leur destin en mains, en construisant leur gouvernement et prenant les mesures politiques et économiques nécessaires pour que personne ne soit licencié, aucune usine fermée ; pour que l'école, la santé et les retraites soient garanties à tous ; pour que la production des biens soit pour tous et ne soit plus nuisible pour l'environnement et la santé des personnes ; pour qu'aucune guerre ne soit menée contre d'autres peuples et surtout que les immigrés soient égaux à tous avec les pleins droits.

Enfin seulement les travailleurs natifs et immigrés unis dans la lutte pour un même gouvernement populaire, peuvent arrêter et briser sur la naissance la vague réactionnaire bourgeoise qui fomente la haine raciale et multiplie les bandes de fascistes qui courent impunément en écrasant immigrés, homosexuels, jeunes des centres sociaux, etc.

En avant camarades et frères immigrés et immigrées, ne confions plus notre avenir entre les mains des partis et des gouvernements des patrons. Un avenir radieux de libération nous attend ! Unissons nos forces et luttons ensemble contre ce gouvernement infâme, cette République pontificale et sa classe dirigeante de parasites et de privilégiés ! Fermons nous-mêmes directement les camps de concentration appelés CIE ! Résistons et luttons contre la répression et la persécution des immigrés ! Pour la citoyenneté et les droits à tous les immigrés !

Vive l'unité des travailleurs immigrés avec les travailleurs italiens ! Ensemble chassons la bande Berlusconi qui fomente la haine raciale et finance les essais de fascisme !


 VIVE LE PREMIER CONGRÈS DES IMMIGRÉS !

Rome 24 avril 2010

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 21:34

 

Grèce : Opération policière contre le groupe Lutte Révolutionnaire

Six membres présumés du groupe Lutte Révolutionnaire, Nikolaos Maziotis, 39 ans ; Evangelos Stathopoulos, 32 ans ; Christoforos Kortesis, 31 ans ; Sarantos Nikitopoulos, 32 ans et Constantinos Gournas, 30 ans et une femme Panayiota Roupa, 41 ans ont été arrêtés dimanche par la police grecque lors de plusieurs opérations à Athènes et d’autres parties de la Grèce. La police affirme avoir trouvé l’ordinateur contenant les textes de l’organisation, ainsi que des plans de cibles et d’engins explosifs.

L’organisation Lutte Révolutionnaire a revendiqué plusieurs actions armées en Grèce, dont l’attaque à la roquette contre l’ambassade américaine. Des dizaines de jeunes militants d’extrême gauche cagoulés ont mis le feu à des poubelles et jeté des pierres sur la police dimanche dans le centre d’Athènes, suite à ces arrestations.

source : Secours rouge

 

Grèce : Les anarchistes répliquent aux arrestations (Secours Rouge)


Les anarchistes grecs ont lancé une véritable offensive contre les arrestations des présumés membres de l’organisation armée "Lutte Révolutionnaire". Après une série d’attaques sans victimes à l’engin incendiaire à Salonique et à Athènes, des groupes d’anarchistes ont occupé le 14 avril la principale chaine de TV en Crète afin de transmettre une déclaration sur les arrestations. Le lendemain, ils occupaient les locaux du gouvernement Pasok à Héraklion.

La police a poursuivi une grande opération qui a mené à l’arrestation de six personnes (dont trois ont déjà été inculpées, soupçonnées d’être membres de "Lutte Révolutionnaire"), et quatre autres qui appartiendraient à un autre groupe : les "Cellules de feu". Les agents ont aussi saisi du matériel explosif et de la documentation sur "Lutte Révolutionnaire", sur ses préparatifs pour un nouvel attentat imminent.

 

 

ACTION POUR LA LIBERTÉ

À l'attention des participant-e-s à la Journée Internationale des Prisonniers Politiques

Cher-e-s camarades et ami-e-s,

L' ACTION POUR LA LIBERTÉ, collectif qui lutte pour la solidarité avec les prisonniers politiques en Grèce et qui vise à leur libération, envoie les salutations les plus chaleureuses à votre rassemblement. Nous affirmons notre solidarité avec les prisonniers politiques dans le monde entier. Nous dénonçons les régimes, dictatoriaux ou parlementaires, qui ont lancé une attaque sur tous les fronts visant les droits et les libertés dans le cadre de la «guerre mondiale contre le terrorisme». La lutte pour la liberté n'est pas légale ou illégale; elle est juste!


Dans le cadre de la Journée Internationale des Prisonniers Politiques, nous organisons à notre tour une manifestation à Athènes, le Vendredi 23 Avril (debat et presentation du livre "Memoires de prison" de Mauricio Rosencof et Eleuterio Fernandez Huidobro traduit par le prisonnier politique grec Dimitris Koufontinas) et nous voudrions demander l' expression de la solidarité de vous tous et toutes, afin de la transmettre à tout le monde qui s' y rassemblera et aux prisonniers politiques de l' état grec.


LA PASSION POUR LA LIBERTÉ EST PLUS FORTE QUE TOUTES LES CELLULES


Action pour la Liberté (Drassi gia tin Eleftheria)


Action4Liberty@gmail.com

http://actionforliberty.wordpress.com

 

http://www.weebow.com/_data/p/praxis/albums/0457170825/max_1204824682.jpg

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 18:04

 

Le Quotidien des Sans-Papiers

 

 « LES GENS ÉTAIENT TRAINÉS COMME DES CADAVRES »

 

Témoignage d’une personne déportée en charter par Frontex

Publié le 16 avril 2010 par Fred

 

J’ai eu le choc de ma vie quand on a commencé notre voyage de Tinsley à l’aéroport. Nous sommes restés dans le bus de 11h jusqu’à 18h sans pouvoir en sortir. Quand on était dans le bus, on ne pouvait pas bouger ou se mettre debout parce que chaque détenu était escorté de deux gardes. Mais les gardes eux-mêmes changeaient toutes les 30 min alors que nous, détenus, étions comme des poissons dans un bocal. Mes jambes étaient grosses et lourdes comme je ne les avais jamais vues. Chaque heure était un combat pour nous. J’ai commencé à me sentir de plus en plus faible, mon sang ne circulait plus. On n’était pas préparés à ce vol. Partout où je regardais, je voyais une punition mais sans crime.

Il y avait beaucoup de femmes qui étaient tristes et des enfants en bas âges avec elles. Les enfants pleuraient très fort en voyant comme leur parents étaient traités. Il y avait beaucoup de nouveau-nés et des mineurs sans leurs parents sur ce vol, leurs visages étaient tristes. Nous avons décollé de l’aéroport, ce n’était pas celui de Gatwick. Nous avons atterri à Dublin où d’autres gens nous ont rejoints. Les détenus à Dublin arrivaient dans des fourgons pénitenciers et étaient menottés. Beaucoup avait été battus avant d’être montés dans l’avion. Même en Grande Bretagne, un mineur avaient violemment frappés quand il avait crié : « J’ai quitté le Nigéria à trois ans, je n’ai plus personne là-bas ». Un garde est venu et lui a dit de se taire et de se calmer. Les hurlements se sont faits plus forts à mesure que les coups étaient plus violents. J’ai entendu un hurlement ; c’étaient des pleurs. Et puis l’équipe médicale s’est occupée du gars.

Nous sommes partis de Dublin pour l’Espagne, et là ça a été le pire de tout : les femmes comme les hommes étaient menottées et leurs jambes entravées. Les deux gardes se sont aperçus que mes jambes étaient grosses. Le garde qui était à ma gauche m’a demandé si j’avais un problème aux jambes. J’ai répondu que j’avais des varices. Immédiatement, les gardes ont appelé l’équipe médicale qui m’ont que je n’avais rien à faire sur ce vol. Le garde leur a demandé ce qu’il fallait faire. Ils ont dit qu’il fallait que je marche ou que j’ai une place où je pourrais mettre mes jambes en hauteur. Je pouvais à peine soulever mes jambes. Ça me faisait mal et me rendait malade. À chaque fois que je repense à la manière dont on nous a traité, ça m’écœure.

On ne m’a pas donné mon dossier médical alors que je l’ai réclamé plein de fois. Encore aujourd’hui j’ai des douleurs. Nous étions effrayés dans l’avion. J’étais effrayé par le nombre de personnes qui ne voulaient pas retourner dans leur pays. J’ai eu des attaques de panique quand j’ai vu comment les gardes frappaient les gens qui résistaient. Même à l’aéroport, beaucoup de gens ont été violentés et en Espagne, la police insultait les gens et les frappait. Quand je suis allé au toilettes, j’ai vu que les détenus qui venaient d’Espagne étaient menottés. Quand j’ai demandé aux flics pourquoi, ils ont essayé de me frapper. La police anglaise les a arrêté à cause de mon état.

Il y avait beaucoup d’enfants qui pleuraient du fait des coups et des hurlements dans l’avion. Toutes ces choses auxquelles je ne m’attendais pas m’ont rappelé ma dernière expérience de torture. Beaucoup de ceux qui venaient de Grande Bretagne criaient qu’ils avaient encore des procédures judiciaires en cours et que leurs femmes et enfants étaient en Grande Bretagne. Beaucoup parlaient aussi de leurs biens.

À ma grande surprise nous n’avons pas atterri dans un aéroport normal mais sur un terrain appelé NACO AIRPORT (aéroport pour les cargos). Et avant que nous ne descendions de l’avion, tous les bagages avaient été balancés sur le terrain sans sécurité et plusieurs bagages avaient disparu.

 

 Émeutes après le décès d’un détenu kenyan suite à un manque de soin en Grande Bretagne

 

Publié le 16 avril 2010 par Fred

Après le décès d’un retenu kenyan de 40 ans, suite à une probable crise cardiaque, au centre de rétention de Oakington (Cambridge) hier matin, une émeute à éclaté. Les 180 retenus ont manifesté leur colère en détruisant les portes d’une des unités du centre et ont occupé la cour. C’était pour eux une mort évitable. La police anti-émeute est arrivée en renfort ainsi que les équipes de l’administration pénitentiaire « Tornado », des affrontements s’en sont suivis. Les détenus ont menacé de faire une grève de la faim pour protester contre l’absence de soins. Le retenu décédé avait réclamé un médecin et supplié des médicaments auprès des gardes (G4S) qui lui avaient refusé. Oakington est une ancienne base de l’armée anglaise transformée en centre de rétention.

http://nobordersbrighton.blogspot.c...

 

 Prison pour étrangers de Plaisir. Jeudi 15 avril

 

Publié le 16 avril 2010 par Fred

 

« J’étais au centre de rétention de Strasbourg. J’ai déjà refusé une fois d’embarquer. Et demain j’ai un autre vol. Le problème c’est qu’on me prive de ma liberté ! On m’a arrêtée à Mulhouse au foyer avec un mandat d’arrêt ça fait trois semaines. J’ai fait deux jours à Saint-Louis. Je n’ai pas de sous- vêtements de rechange, ils ne m’ont rien laissé prendre !

J’ai été opérée le 14 novembre. J’ai voulu me soigner pour avoir des enfants. J’ai aussi des problèmes psychiatriques et je suis suivie. Ça fait un an et demi que je suis en France. Je suis arrivée avec un visa Schengen d’un mois et je suis tombée malade. J’avais l’hépatite B, le médecin m’a dit de rester pour me soigner.

Je ne sais pas ce qu’il me réserve demain. Ma décision est déjà prise. J’ai déjà trop patienté. Je ne suis plus dans ma peau. Je ne peux pas bouger d’ici. Fallait qu’on m’expulse dès le départ ! Je deviens folle ici. Je ne pars pas ou ça sera mon cadavre. »

Une petite note d’espoir : tous les aéroports d’une bonne partie de l’Europe (France compris) étant fermés, grâce à l’activité volcanique de la terre, avec un peu chance, elle ne sera pas expulsée ainsi que de nombreuses autres personnes !

[Source : rétention_l]

 

 NOUS SOUTENONS LES SANS PAPIERS EN MARCHE POUR LA REGULARISATION !

 

Publié le 12 avril 2010 par Fred

 

À Nice les 31 mai et 1er juin se tient un sommet pour commémorer le cinquantième anniversaire des indépendances des pays africains.

Les Collectifs de sans papiers réunis dans le Ministère de la Régularisation de Tous les Sans Papiers ont décidé de marcher de Paris à Nice pour réclamer la régularisation des sans papiers qui vivent et travaillent en France.

Beaucoup viennent des pays africains qui ont gagné leur indépendance en 1960. Malheureusement le colonialisme de la France qui avait abondamment pillé les ressources, utilisé les peuples comme réservoir de main d’œuvre a continué à travers des rapports néo-coloniaux. Les pays ne se sont pas développés et les habitants ont dû migrer pour nourrir leurs familles.

L’agriculture exportatrice européenne et le mode de développement des pays riches a accéléré le réchauffement climatique qui, dans les pays subsahariens, a diminué les pluies des moussons, et a contraint les paysans à fuir les campagnes, aller végéter dans les villes ou migrer vers l’Europe.

Le gouvernement français est responsable de cette situation, trop souvent les gouvernements africains sont complices de cette politique. Ainsi les Accords de réadmission signés par trop de pays organisent avec l’Europe forteresse de la directive de la honte « la chasse aux migrants » et leur expulsion.

Assez de ces traitements indignes !
Gouvernements africains arrêtez de collaborer !
Gouvernement français, régularisez les sans papiers !

Nous associations et organisations signataires appelons à constituer des collectifs dans toutes les villes étapes pour soutenir et accueillir les marcheurs qui durant le mois de Mai iront de Paris à Nice.

Signataires au 14 avril : ACORT, Alif Sans Papiers, Alternative Libertaire, Association des communistes unitaires, ASSOUEVAM, ATMF, ATTAC, CIIP (Centre d’Information Inter-Peuples Grenoble), CNSP, Coordination Rhône-Alpes de soutien aux sans papiers, COPAF, CSP Montreuil CSP75, Droits Devant, EMANCIPATION tendance intersyndicale et pédagogique, Fasti, FTCR, La FASE, LA FÉDÉRATION SUD EDUCATION, LDH Fédération du Rhône, GISTI, le CRAN, Les Alternatifs, Les Verts, Maison des Etudiants de Côte d’Ivoire, MECI, MRAP, NPA, PCF, RESF, Respaix, Union Syndicale solidaire

 

 

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 15:51

 

Associazione Solidarietà Proletaria (ASP)
CP 380, 80133 Napoli Italia
site web:
www.solidarietaproletaria.org
e-mail: info@solidarietaproletaria.org

 

Nous apprenons avec douleur qui la militante kurde Güler Zere, atteinte d'un cancer à la bouche en phase terminale, est malheuresement mourante dans la maison paternelle à Costantinopoli.


Güler, après 14 ans de détention, avait pu quitter le pénitentier d'Elbistan seulement le 6 novembre dernier, grâce à une vaste mobilisation internationale qui depuis longtemps revendiquait pour elle le droit à une assistance adéquate.


Même Avni Er, de sa prison en Italie, a lancé pour elle un appel désespéré (voir site www.avni-zeynep.net)


Les Autorités turques ont donné la preuve avec Güler de toute leur "qualité démocratique".


Non seulement elles l'ont libéré alors que le cancer était déjà métastasé à tout le corps, mais elles n'ont même jamais permis qu'un personnel spécialisé puisse l'assister en prison.

Elles ne l'ont pas épargnée jusqu'à l'ultime transfert inutile et, par ses conditions, extrêmement douloureux.

Le 6 Juillet 2009, Güler Zere supportera 28 heures de route pour un contrôle médical qui durera seulement 5 minutes ! 
Le 17 Juillet
suivant, la question de sa libération avait été refusée par troisième conseil spécial de l'institut de médecine légale.

Le docteur Nur Birgen, congédiée en 1998 de l'ordre des médecins turcs, pour avoir rayé de son rapport les lésions traumatiques que des manifestant de gauche avaient rapportées pour les tortures subies pendant leur arrestation en 1995, et pour avoir falsifié quelques rapports medicaux concernant les prisonniers politiques en grève de la faim, qui avaient contracté le syndrome de Wernicke-Korsakoff, après leur alimentation forcée, retint en effet qu'aucune raison scientifique ne pouvait appuyer la demande de liberté pour raisons de santé de Güler.

 

Telle est la Turquie dans laquelle notre gouvernement voudrait réexpédier Avni, tel est le traitement que les Autorités turques réservent aux prisonniers politiques.

Nous invitons ceux qui ne la connaissait pas à relire la dernière lettre que Güler écrivit le 1er septembre 2009 à l'hôpital de Balcali où elle était soignée en état de détention. Güler se tourne dans celle-ci vers tous ceux qui hors de la prison et dans le monde ont combattu pour sa libération.


Lettre de Güler Zere

Bonjour,

En ce moment, quelque part dans la nuit, j’entends votre voix, une fois de plus.

Comme votre voix me parvient, je sais que vous entendez la mienne. Vos battements de cœur se mêlent aux miens. Et c’est un cœur immense qui naît sous mon flanc gauche.

Le cœur… comme il est plein notre cœur… Que n’avons-nous pas réussi à contenir dans nos coeurs.

Dans mon cœur, il y a tant de choses. Tout d’abord, le grand bien aimé, puis nos parfums d’œillets, ceux qui sont à mon chevet et dont l’odeur s’est mêlée à celui des fleurs des montagnes, vous, les âmes qui me sont chères, tous ceux que j’aime, toutes les choses que j’ai laissées à moitié, tous ceux dont je ressens l’affection...

A chaque fois que mon cœur se resserre, que mon corps se tord de douleur, je vous ressens au bout de mes doigts, vos yeux effleurent les miens, cette petite cellule se mêle à la multitude et une polyphonie vocale en jaillit. J’en demeure pétrifiée. Je réponds à chaque son par un sourire. De manière involontaire, spontanée. Et vous accueillez chaque râle qui s’arrache de mes entrailles avec vos yeux souriants.

Que vous soyez à mon chevet, sur le pas de ma porte, à un pas de moi, dans la rue, dans n’importe quelle ville, que vous soyez assis devant l’Institut médicolégal ou ailleurs, je vous ressens. Votre chaleur, votre force et vos voix m’enlacent. C’est pour cela que je garde la tête haute à chaque fois que le mal me traque. C’est grâce à cela que je me prête à lui faire un croche-pied. Vous êtes avec moi, dès lors, qu’importe le reste !

Lorsqu’au détour d’un court chemin, vos yeux croisent les miens, mon cœur s’affole comme un moineau.

Oui, c’est de vous que je parle, mes cœurs braves aussi ardents que les canicules d’Adana aux yeux aussi étincelants que le reflet de la lune dans le fleuve Seyhan. Je vous aime. Vous ne campez pas devant ma porte, mais au beau milieu de mon coeur.

Et puis il y a ceux qui attendent, assis, dans la ville de mon combat. Vous êtes là depuis des jours et qui sait le nombre de fois que je me suis étendue vers vous ? Je m’allonge et vous atteins en touchant votre espérance. Vous savez, cet état de sublimation où la voix de vos cœurs se mêle à la sueur de vos yeux. Je suis sans cesse avec vous. A tel point que c’est en me multipliant que je m’en retourne à ma cellule. Et à chaque fois, c’est avec votre force que je terrasse ma cellule. J’enlace vos mains de tout mon cœur, de toutes mes forces.

Et puis il y a ceux qui se trouvent dans les profondeurs tumultueuses de mon âme. Ceux qui inlassablement viennent à moi, la plume chargée de tendresse, de camaraderie, d’amitié. Eux, les coursiers de l’espoir. Ces camarades qui sont l’âme de mon âme. Comment exprimer la douleur engendrée par votre absence ? Vous me manquez tant. Je vous aime tant...

Et puis, il y a tous nos amis dans ce combat. Vous, dont le cœur amical a toujours été à mes côtés. Vous n’avez cessé de faire ressentir votre présence. En joignant votre voix à la mienne, vous m’avez empli de ce sentiment particulièrement réconfortant que procure la présence d’un ami dans le combat. Je vous envoie un sourire amical empli d’amour et de lutte... Saluts à vous tous.

Quoique je dise ou que je fasse, cela sera insuffisant, incomplet, je le sais. Le mieux est donc que je prenne congé de vous ici même. Mais je garde les yeux plantés dans les profondeurs de vos yeux afin que vous voyiez la profondeur de l’amour que je vous porte. En finissant ma lettre, je veux le redire : je vous aime, je vous aime tant !

Güler Zere

1er septembre 2009

Hôpital de Balcali, Adana

http://www.gomanweb.com/2009_HABERLERI/HABERLER-2009/Temmuz/07Temmuz/GulerZere.jpg

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 16:35

 

Les élections régionales confirment les raisons d'un gouvernement d'émergence pour faire face à la crise, le Gouvernement de Bloc Populaire !
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Les Comités du Parti doivent savoir convaincre des bonnes raisons de notre ligne tous ceux qui sont déjà convaincus que l'instauration du socialisme est la seule voie positive et définitive de sortie de la crise en cours ! Pour réussir dans leur tâche les CdP doivent acquérir la conception communiste du monde et l'employer comme méthode pour le transformer !

En avant dans le recrutement des ouvriers avancés au Parti !

Les résultats électoraux de dimanche 28 et lundi 29 Mars confirment que nous ne sortirons des sanglants et malodorants sables mouvants de la crise économique, de la crise politique et plus généralement de la crise de toutes les relations sociales et de l'identité individuelle en plus de la crise écologiquee, dans laquelle nous nous enfonçons chaque jour un peu plus, que si nous retroussons nos manches et nous nous donnons à faire pour comprendre, propager et organiser.

Ils confirment aussi qu'il y a encore de vastes marges pour que les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires constituent un gouvernement d'émergence pour faire face à la crise, le Gouvernement de Bloc Populaire.

L'ouvrier métallurgiste qui est encore à la fois FIOM (syndicat de la métallurgie, traditionnellement radical NDLR) et Ligue du Nord, s'il est atteint et convaincu par notre propagande communiste, qui indique quelle route il faut suivre pour sortir véritablement de la décharge immonde et étouffante de la République Pontificale, deviendra lui même initiateur du Gouvernement de Bloc Populaire et de l'instauration du socialisme. Mais notre propagande ne sera convaincante que si nous la faisons sur la base de la conception communiste du monde.

Autrement, l'ouvrier métallurgiste suivra soit la FIOM soit la Ligue du Nord.

Pour l'instant il n'est pas encore décidé quel chemin suivra notre pays. Cela dépend encore de nous.

 

La Ligue du Nord poursuit son travail de mobilisation réactionnaire. Elle indique que le salut est dans la persécution, dans l'oppression et dans l'exploitation des travailleurs immigrés. C'est une ineptie, au-delà d'une dégradante barbarie : mais lorsqu'on ne sait pas que faire et qu'il faut faire quelque chose, on fait même le pire.

Si nous ne lui opposons pas des alternatives réalistes et qu'elle peut poursuivre son oeuvre néfaste, la Ligue du Nord ne s'arrêtera pas à la persécution des immigrés, parce qu'écraser les immigrés ne sauve de la crise ni les prolétaires italiens ni même pas les travailleurs autonomes italiens et, de plus, les immigrés sont toujours moins disposés à se laisser écraser : les organisations d'immigrés se renforcent dans tout le pays et le 24 et 25 avril les Comités des Immigrés en Italie tiendront à Rome leur premier congrès "national".

Pour l'instant cependant, lors des élections régionales de 2010, dans les 13 régions en jeu la Ligue du Nord a récolté, en arrondissant, 2.750.000 votes, tandis que dans les précédents régionales (en 2005) elle en avait réuni 1.380.000 : en somme, ses électeurs ont doublé. Les votes ont confirmé que son activité s'est étendue à tout le Nord et le Centre du pays : jusqu'à la ligne Toscane, Ombrie et Marches.

A présent la Ligue a installé ses gouverneurs dans deux régions importantes comme le Piémont et la Vénétie et a un rôle prédominant en Lombardie, en plus d'être au gouvernement à Rome avec la bande Berlusconi.

Ceci est précisément devenu le talon d'Achille de la Ligue du Nord !

Parce que le rôle de gouvernement qu'elle a dans les trois grandes régions (grosso modo 16 des 60 millions d'habitants de l'Italie) en plus du gouvernement de la République Pontificale, fera émerger l'inconsistance (barbarie et abrutissement mis à part) de ses propositions d'assainir la condition économique, environnementale, intellectuelle et morale de la masse de la population en persécutant les immigrés.

Il ne faut donner aucune trêve à la Ligue du Nord !

Il faut forcer les travailleurs membres de la Ligue, en premier lieu les ouvriers membres de la Ligue, à mesurer les bénéfices que les activités de gouvernement de la Ligue du Nord et leur participation à ses activités apportent aux travailleurs et au reste des masses populaires !

 

La ligne que la Ligue Nord propose est aussi barbare qu'inconsistante. La Ligue du Nord passe chaque jour en promettant quelque chose pour demain : c'est de cette façon que les révisionnistes modernes, à la Togliatti, ont résisté pendant quelques décennies, mais c'étaient des années de vaches grasses et ils avaient le solide patrimoine de la Résistance à dilapider.

Les faits convaincront bien plus rapidement beaucoup des actuels électeurs et activistes de la Ligue du Nord, surtout si nous, communistes, savons montrer et construire une ligne alternative de mobilisation révolutionnaire.

En effet l'alternative constructive aux illusions suscitées par la Ligue du Nord, n'est pas la désillusion, la rancoeur et le cynisme de dégrisés : c'est la mobilisation révolutionnaire, la guerre populaire révolutionnaire qui instaure le socialisme.

La FIOM à son tour s'est décidée à présenter une motion alternative pour le 16e Congrès de la CGIL qui se tiendra à Rimini le 5-8 mai. Mais elle n'a pas encore décidé de se lancer dans la promotion de la constitution d'un gouvernement d'émergence pour faire face à la crise, le gouvernement qui est l'unique alternative immédiate possible à la mobilisation réactionnaire. Ses dirigeants ont presque tous un passé de collusion avec la République Pontificale et avec ses crimes, toutefois ils savent bien également qu'ils n'ont pas d'autre voie de survie. La mobilisation réactionnaire si elle prévaut, les balayera eux, leurs collègues de la gauche et même ceux de la droite syndicale.

 

Cependant, tous seuls et encore plus si combinés avec les dirigeants du syndicalisme alternatif (qui du 21 au 23 mai probablement tiendront à Rome un congrès de transformation et d'unification) et avec les Di Pietro, Beppe Grillo et les autres initiateurs de listes électorales et de mouvements alternatifs, ils jouissent encore des conditions et ont encore tous les moyens nécessaires pour mobiliser la classe ouvrière et avec elle le reste des masses populaires, d'unifier tous les mille ruisselets de la résistance, de la protestation et de la rancoeur contre l'actuel cours des choses, jusqu'à faire de la crise économique, de la crise environnementale et de la crise politique un problème d'ordre public : c'est-à-dire jusqu'à rendre le pays ingouvernable par un gouvernement qui ne jouisse pas de la confiance des ouvriers et du reste des masses populaires et qui ne prenne pas les dispositions particulières et concrètes nécessaires pour faire face au moins aux conséquences les plus désastreuses et directes de la crise générale, synthétisées dans les six mesures que depuis longtemps le (n)PCI a indiquées. Ceci créerait les conditions pour la constitution d'un Gouvernement de Bloc Populaire.

 

En effet pour le moment, pour des raisons internes et internationales, les classes dirigeantes de la République Pontificale n'ont pas, toute prête, une alternative de gouvernement et certainement ils céderaient le pas à un Gouvernement de Bloc Populaire, avec l'intention de le "travailler de l'intérieur" et de le laisser s'user jusqu'à construire une solution gouvernementale plus avantageuse pour elles. Quant à eux, directement les parrains de la République Pontificale (le Vatican , les Organisations Criminelles, les impérialistes US et européens, les groupes sionistes, les barons de la banque et de la finance) ne sont pas en mesure de mettre en place rapidement un gouvernement différent de celui de la bande Berlusconi et celui-ci prend l'eau de toute part.

Le gouvernement de la bande Berlusconi est le gouvernement de la combinaison entre le Vatican et les Organisations Criminelles : par nature ce sont tous des groupes adonnés à sucer la société et les travailleurs, mais, contrairement à la Ligue Nord et aux initiateurs des "essais de fascisme", ils n'ont pas une conception pour les gouverner.

Le gouvernement de la bande Berlusconi est face à son intrinsèque incapacité de faire face à la crise, en se brouillant avec toutes les autres institutions de la République Pontificale. Berlusconi avec son grossier exhibitionnisme en est le chef idéal, mais il ne fait pas de doute que les autres institutions de la République Pontificale ne sachent pas lui faire face : nous pouvons faire de ce malheur notre chance.

Le gouvernement Berlusconi est en train de se brouiller avec toutes les autres institutions de la République Pontificale jusqu'à devenir lui même un facteur d'instabilité, d'immobilisme et d'ingouvernabilité. En termes d'hégémonie au sein de la population, la bande Berlusconi a atteint le fond de ses réserves. Le berlusconisme consiste maintenant principalement dans le manque de courage et d'alternative de la part de ses adversaires.

Au Nord et au Centre, dans ces élections régionales la bande Berlusconi a perdu des électeurs. Ce sont les 1.350.000 électeurs en plus de la Ligue nord qui compensent les 700.000 électeurs de moins du PdL, Parti de la Liberté de Berlusconi qui a pris la place Forza Italia et d'Alliance Nationale encore présents en 2005.

Au Sud (Latium compris) ses électeurs ont légèrement augmentés : 2.950.000 maintenant alors qu'ils étaient 2.660.000 en 2005. Mais en réalité au Sud le PdL va vers la désagrégation, 1. parce qu'il dépend maintenant principalement des Organisations Criminelles qui contrôlent le vote de vastes zones mais auxquelles l'immobilisme et la litigiosité de la bande Berlusconi sont inadaptées à leurs aspirations et 2. parce qu'en termes de réhabilitation du fascisme il a maintenant donné au initiateurs des "essais de fascisme" tout ce qui les intéressait.

 

Y a-t-il parmi les masses populaires et en particulier parmi les ouvriers des conditions favorables à la mobilisation pour constituer un gouvernement d'émergence, le Gouvernement de Bloc Populaire ?

 Le résultat des élections régionales confirme les signaux qui viennent de la mobilisation en cours sur divers terrains : des luttes dans les entreprises et dans les rues, à la constitution de comités et de réseaux (Réseau Antiraciste, Coordination Nationale Contre la Crise, Pacte d'Unité d'Action, Réseau Antifasciste, Forum italien des mouvements pour l'eau, Comités contre les décharges, Coordination contre les mafias et autres). Il dit que ces conditions existent.

Nous communistes, ne sommes pas atteints de crétinisme parlementaire, c'est-à-dire que nous ne nous leurrons pas que dans un pays impérialiste le Parlement et les élections puissent décider de la ligne politique et encore moins du pouvoir. Le mérite de la bande Berlusconi est d'avoir mis à jour l'imposture, dévoilé l'hypocrisie du théâtre de marionnettes que la République Pontificale avait monté avec le secours des révisionnistes modernes à la Togliatti et à la Berlinguer, d'avoir montré la nature purulente et sanguinaire de son pouvoir.

Mais nous ne sommes pas non plus atteints du crétinisme extraparlementaire qui afflige les prédicateurs de l'abstention. Ceux-ci attribuent à l'abstention du vote à peu près le même pouvoir thaumaturgique que les atteints de crétinisme parlementaire attribuent au vote.

En tant que marxistes, de même que nous profitons des élections pour faire de la propagande et tisser des liens, nous profitons des résultats des élections pour comprendre l'état d'esprit des masses (important aux fins de l'activité politique, pour précaire qu'il soit) et les rapports dans lesquels elles sont sur le moment engagées.

Les électeurs qui ont voté pour l'Italie des Valeurs (Di Pietro), environ 1.600.000 contre moins de 350.000 en 2005 ou pour les listes Beppe Grillo qui dans seulement 5 régions ont récolté de rien (absentes en 2005 NDLR) presque 400.000 votes, sont des électeurs à la recherche d'une solution. En l'état actuel des choses ils ne la trouveront pas dans les propositions des listes auxquelles ils ont donné leur vote.

La masse d'électeurs nouveaux qui se sont abstenus (quelques millions dans les 13 régions), ont généralement abandonné le Parti Démocratique et les divers morceaux de la gauche bourgeoise : Fédération de la Gauche, Gauche Écologie et Liberté et autres morceaux mineurs. Même dans les Pouilles du "miracle" Vendo la (région remportée haut la main par la gauche bourgeoise NDLR), sa coalition a eu 911.000 électeurs tandis qu'en 2005, 1.065.000 électeurs avaient répondu à l'appel du prestidigitateur. Tous ceux-ci confirment eux aussi qu'une partie croissant des masses populaires est à la recherche d'une solution politique à la crise, n'a plus confiance dans les vieux notables et bonimenteurs, mais qu'elle n'est encore convaincue que la solution soit dans la mobilisation réactionnaire de la Ligue du Nord ou des initiateurs des "essais de fascisme".

 

De même n'ont pas encore trouvé la solution qu'ils cherchent, l'immense majorité de ceux qui ont voté pour le Parti Démocratique et surtout beaucoup des électeurs de la Fédération de la Gauche, de la Gauche Écologie et Liberté et des diverses listes locales : même si ils n'ont pas voté en se bouchant le nez, leurs illusions se dissiperont face à la réalité que la crise en cours montrera.

Comme on le voit de ce cadre, nous sommes dans une situation en plein mouvement. La théorie du "fascisme moderne" qui dominerait déjà dans notre pays, contraste avec la réalité. Celle-ci est agitée même par certains qui se disent et probablement sincèrement se croient communistes et même maoïstes, comme les membres de l'organisation Prolétaires Communistes.

Mais c'est une théorie qui n'a de correspondance réelle (une théorie, en règle générale, est toujours le reflet plus ou moins fidèle ou déformé de quelque réalité) que dans les vicissitudes de la gauche bourgeoise qui, effectivement à l'issue des élections d'avril 2008 a été expulsée du Parlement et des privilèges et financements connexes, et que l'issue des élections régionales a ultérieurement marginalisé. Du reste, même les Prolétaires Communistes dans leur activité pratique ne se conforment pas à leur théorie. Comme c'est souvent le cas lorsque des personnes actives, de quelque manière liées aux masses, professent une théorie erronée, le comportement pratique répond par la force des choses à des conditions réelles et est meilleur que le raisonnement qui est libre de suivre des fantaisies et suggestions.

Des élections, nous communistes devons tirer des informations sur l'état d'esprit et sur l'orientation de l'instant. Chacun des millions d'électeurs abstenus a ses bonnes raisons.

Aujourd'hui les raisons des abstenus comme les raisons de ceux qui ont voté sont dans l'immense majorité des cas précaires : contradictoires dans chaque individu comme le sont ses sentiments et comportements, et sujettes à de soudaines transformations.

 

À au-delà de la fumisterie, la "fin de l'époque des idéologies" signifie ceci : que sur des questions importantes les larges masses n'ont plus des opinions et de comportements organiques et profondement enracinés, qui se sont formés dans le cours d'expériences profondes et desquels elles ne s'écartent pas facilement.

 

Dans notre pays pendant des décennies les révisionnistes modernes, auxquels la gauche du Parti avait laissé prendre la direction du PCI, ont menés par le bout du nez des millions d'ouvriers. Chaque jour ils promettaient le socialisme pour le lendemain, tandis qu'en réalité ils promouvaient seulement des luttes revendicatives. Lorsque les luttes revendicatives n'ont plus donné même des conquêtes de civilisation ou de bien-être et que les révisionnistes se sont réduits à faire les pompiers (la Rencontre réunie par Lama à l'EUR en 1978) (tournant vers un syndicalisme de collaboration NDLR) et les policiers contre les Brigades Rouges (Giuliano Ferrara est le répugnant représentant de ce génie et Guido Rossa est resté dans l'histoire comme un triste exemple de leurs victimes), les ouvriers l'un après l'autre les ont abandonnés déçus : la rancune et la méfiance ont pris la place des convictions enracinées et du généreux activisme.

 

Ce que disent les élections régionales est que le monde change. La phase terminale de la crise générale nous confirme que le changement ira jusqu'au bout, dans un sens ou dans l'autre : mobilisation révolutionnaire ou mobilisation réactionnaire. Ceci est le terrain sur lequel nous devons travailler.

Se déclarer communistes est important : c'est déjà un pas en avant par rapport à ceux qui se demandent encore qu'est-ce que signifie aujourd'hui être communiste (voir pour le croire le Forum du Réseau des Communistes du 27 février passé, qui tous les quatre ans se pose la même question en assemblée publique). Mais c'est seulement le premier pas. Il ne sert à peu ou à rien si on n'acquiert pas la conception communiste du monde. Les communistes doivent avoir une conception communiste du monde : c'est seulement sur cette base qu'ils réussissent à mener en avant la lutte de classe. Le Manifeste Programme du (n)PCI est l'exposition synthétique et mise à jour de notre conception du monde.

Ceux qui sont convaincus que l'instauration du socialisme est la porte de sortie de la crise actuelle doivent donc se mobiliser, comprendre (et le (n)PCI avec son Manifeste Programme et plus généralement avec ses documents fournit des moyens pour comprendre comment sont les choses et que faire) et s'organiser pour effectuer le travail de propagande et d'organisation envers les travailleurs et en particulier envers les ouvriers.

Ils doivent employer la conception communiste du monde comme guide de leur activité pour le transformer. Une activité menée à l'aveuglette, même avec les meilleures intentions et avec la plus grande générosité, dans l'actuelle situation produit difficilement de bons résultats. Le manque de résultats démoralise, décourage et conduit facilement à des conclusions fausses et défaitistes. Les plus convaincus des partisans des préjugés inculqués par les révisionnistes modernes autant que les dogmatiques qui  donnaient la réplique aux révisionnistes modernes, arrivent seulement à se lamenter des masses qui seraient arriérées et ne comprendraient pas : "je ne m'explique pas comment on peut être aussi arriéré !", "je ne comprend pas comment on peut être ainsi différent de moi !".

La conception communiste du monde est un guide pour l'action, mais elle est d'abord et avant tout une science, une conception du monde qui ne naît pas spontanément de l'expérience. Encore moins elle ne s'apprend dans les écoles ou les médias de la République Pontificale. Santoro et Il Fatto Quotidiano font une critique ponctuelle de l'état actuel des choses, mais ils n'enseignent pas comment le transformer : sur la base de la conception du monde qui anime leurs justes dénonciations, ne se transforme pas le monde.

 

Assez des illusions : il faut combattre, il faut apprendre à combattre pour combattre avec succès.

Il n'y a pas de raisons pour se soustraire à la lutte. Aucun des plus raisonnables motifs ("j'ai une famille", etc.) n'a de valeur. En effet si nous communistes ne devions pas réussir à bouger dans les mois à venir les "deux jambes" nécessaires pour constituer un Gouvernement de Bloc Populaire, si nous ne devions pas réussir à faire ce parcours, nous serons tous forcés à suivre une route beaucoup plus longue, beaucoup plus destructive et beaucoup plus douloureuse. Mais aujourd'hui, quoi que proclament les partisans de la conception du "fascisme moderne", les initiateurs de la mobilisation réactionnaire n'ont pas encore vaincu, la partie est encore bien ouverte.

Nous devons donc la jouer jusqu'au bout. Nous pouvons encore vaincre.

Ceci est la leçon des élections régionales de Mars et des événements qui nous entourent. Les conditions sont favorables : les communistes doivent acquérir la conception communiste du monde et l'employer comme méthode pour transformer la réalité.

Avancer dans la guerre populaire révolutionnaire de longue durée !

Attaquer avec méthode la bande Berlusconi et ses commanditaires ! Ne se laisser ni impressionner ni duper par leurs sales manoeuvres !

Les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires doivent lutter pour un gouvernement d'émergence ! La constitution du Gouvernement Bloc Populaire est entièrement possible !

Promouvoir la constitution, la multiplication, le renforcement des Organisations Ouvrières et des Organisations Populaires et leur coordination : la constitution de Réseaux !

Recruter dans les Comités clandestins du Parti les plus avancés parmi les animateurs des Organisations Ouvrières et des Organisations Populaires !

Constituer clandestinement dans chaque entreprise, dans chaque zone et dans chaque organisation de masse un Comité du Parti !

 


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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 19:05

 

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Communiqué CP 03/10 - 5 Mars 2010


Le nouveau Parti communiste italien a réuni son Congrès !

S’ouvre une nouvelle phase supérieure de la Guerre Populaire Révolutionnaire de Longue Durée qui fera de l’Italie un nouveau pays socialiste !

En avant dans la consolidation et le renforcement du Parti !

En avant dans la création des conditions pour que les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires constituent un gouvernement d’émergence, pour faire vite front au moins aux effets les plus graves de la crise économique, politique et environnementale dans lesquelles la République Pontificale nous a plongés !


Pour illustrer le sens et les décisions du Congrès du Parti, nous reproduisons l’article que le Secrétaire Général a écrit pour le n°34 de La Voce.

 

Vive le Ier Congrès du (n) PCI

Dans les semaines passées nous avons réuni le Ier Congrès du (nouveau) Parti communiste italien.

Nous avons ainsi franchi une autre étape importante de l’œuvre que nous avons entamée en 1999 avec la constitution de la Commission Préparatoire(CP) du Congrès de fondation du (nouveau) PCI, annoncée dans le n°1 de La Voce (Mars 1999). Pour les raisons en son temps expliquées dans le n°18 de La Voce (novembre 2004) et dans la Déclaration du 1er novembre 2004, plutôt que dans un congrès, nous avons fondé le (n) PCI le 3 octobre 2004 dans une réunion de la CP élargie qui, en attente de pouvoir célébrer le Congrès, a confié la direction de Parti à une Commission Provisoire (CP) du Comité Central, élue dans la même réunion. Finalement dans les semaines passées nous avons également réussi à réunir le Ier Congrès de Parti.

Le Congrès a définitivement approuvé le Manifeste Programme déjà discuté dans les instances provisoires du Parti, a discuté et a approuvé le Statut du Parti (voir ici pag. 7) qui confirme le caractère clandestin du Parti, a élaboré et approuvé 11 Résolutions, a élu le Comité Central qui selon les termes du Statut dirigera avec des pleins pouvoirs le Parti jusqu’au IIe Congrès. Le Congrès a chargé le CC d’élaborer définitivement les Résolutions pour la publication. Elles seront prochainement publiées comme Supplément du n°34 de La Voce. Selon les termes du Statut, le CC a élu le Secrétaire Général du Parti.

Le Congrès a dissous la Commission Provisoire (CP). La célébration du Congrès est le couronnement du bon travail que la CP a exécuté. La CP a passé les consignes au CC qui lui succède à tous les effets.

Grace à la célébration du Congrès, maintenant le nouveau Parti communiste italien a une direction bien définie, stable et influente. Les mois à venir le CC procédera à la restructuration de haut en bas de toutes les organisations de Parti et en particulier des Comités de Parti, en conformité avec ce qui est déjà indiqué dans le « Plan en deux points pour entamer simultanément de plusieurs endroits la construction du Parti », sur la base dont les CdP se sont jusqu’à présent constitués.

 

Le Nouveau Pouvoir que, en conformité avec la stratégie de la guerre populaire révolutionnaire, nous construisons, a maintenant lui aussi un centre bien défini et stable. Le Parti est le centre propulseur du Nouveau Pouvoir et donner au Parti une direction bien définie, stable et influente est un facteur important dans la phase actuelle de la guerre populaire révolutionnaire pour instaurer le socialisme. La phase terminale de la crise générale du capitalisme a en effet mis à l’ordre du jour, comme objectif immédiat réaliste, la constitution d’un gouvernement d’émergence de la part des Organisations Ouvrières et des Organisations populaires, le Gouvernement de Bloc Populaire. L’organisation stable que le Congrès a donné au Centre du Parti et l’élan qu’il a donné à la réorganisation et au renforcement des Comités de Parti des différents niveaux, contribuent à renforcer la possibilité de rejoindre cet objectif.

Le Congrès est donc un important pas en avant de la bataille pour mettre fin à la République Pontificale, faire de l’Italie un nouveau pays socialiste et contribuer ainsi à la nouvelle vague de la révolution socialiste qui avance partout dans le monde. Ses effets deviendront évidents dans les mois à venir.

 

Quelles sont les significations principales du Congrès du (n) PCI ?

Je retiens qu’elles peuvent se résumer en quatre points.

 

1. Le Congrès est une étape importante dans la construction du Parti

Avec la réunion du Congrès nous avons signifié la fin du premier des trois stades de la construction du Parti indiqués dans notre Manifeste Programme (pag. 184) et nous avons donné le départ au second stade.

En quoi consistait le premier stade ?

Les communistes devaient se constituer dans le parti sur la base de leur unité idéologique et de la réunion des conditions d’organisation minimales indispensables.

Le Manifeste Programme (MP) publié au printemps 2008 après large discussion dans les organisations provisoires du Parti, documente et exprime notre unité idéologique. Notre fonctionnement documente que nous avons réuni les conditions minimales et la réunion du Congrès en est une ultérieure confirmation.

Certainement dans notre pays il existe encore d’autres communistes : hommes et femmes formés par l’histoire qui portent sur leurs épaules une conception du monde semblable à la notre et un engagement moral analogue au notre. Pour des raisons secondaires, ils n’ont pas participé au processus de construction du Parti et ils ne font à ce jour pas encore partie de quelque organisation du Parti, beaucoup même pas de la caravane du (n) PCI. Ils sont dans la gauche de Forces Subjectives de la Révolution Socialiste, dans les organisations de la gauche bourgeoise, dans la gauche des syndicats, dans la gauche d’organisations ouvrières et d’organisations populaires, dans les comités de résistance.

Ils pourront être enrôlés dans le Parti. A leur égard, nous devons fuir le sectarisme et être prêts à les enrôler dans les meilleures conditions pour le développement de la révolution socialiste.

Mais le gros des futurs membres du Parti nous devons le conquérir parmi les masses populaires, principalement dans la classe ouvrière. Comment ? En transformant leur conception du monde et leur conduite avec la propagande et avec la démonstration pratique que, pour que l’humanité reprenne son chemin de progrès interrompu par la longue survie du capitalisme et par le prolongement de sa décadence (dans sa phase impérialiste), il faut un juste et fort Parti communiste. Une démonstration pratique que, en ce qui concerne notre pays, nous donnerons dans le cours de la bataille pour créer les trois conditions de la constitution du Gouvernement de Bloc Populaire, de la promotion de la mobilisation révolutionnaire des masses populaires, de la bataille contre la mobilisation réactionnaire des masses populaires, de la bataille contre la manifestation des trois crises (économique, politique et environnementale), dans toutes les batailles sur les quatre fronts de notre PGL (Plan Général de Travail - MP pag. 221).

Notre Manifeste Programme indique justement que l’essence du second stade de la construction du Parti, celui de la consolidation et du renforcement du parti, consiste à conquérir au Parti les ouvriers avancés de sorte que le Parti devienne même de par sa composition l’avant-garde organisée de la classe ouvrière et donc joue le rôle de son État Major dans la lutte de classe.

Les ouvriers sont les hommes et les femmes que les capitalistes embauchent dans leurs entreprises pour les faire produire des marchandises (biens ou services) qui, si vendues, augmentent leur capital. En Italie ils sont environ 7 millions (MP pag. 170). De ceux-ci environ 3 millions travaillent en entreprises ayant plus de 100 salariés et, de ceux-ci, environ 1 million travaillent en entreprises ayant plus de 500 salariés. Pour que le Parti joue effectivement son rôle d’État Major de la classe ouvrière, c’est-à-dire en oriente et en dirige les mouvements, nous avons déjà dit (La Voce n°20) que le Parti doit en recruter au moins cent mille.

Une des thèses constitutives du marxisme est que les ouvriers sont la classe dirigeante de la révolution socialiste et du socialisme. Par la condition dans laquelle la société bourgeoise les place, les ouvriers constituent la classe qui assimile le plus facilement la conception communiste du monde, si nous communistes sommes capables de la leur porter, et qui élabore le plus facilement les moyens d’organisation pour la mettre en pratique : pour instaurer le socialisme et mener les masses populaires à y accomplir la transition du capitalisme au communisme.

La bourgeoisie, le clergé et tous les dirigeants et les porte-parole (conscients ou involontaires) de leur culture ont fait et continuent à faire un grand effort pour réfuter (ou, mieux, pour confondre et cacher, parce que réfuter c’est difficile et tenter de le faire est dangereux) soit la thèse du marxisme sur le rôle historique de la classe ouvrière, soit la donnée de fait que dans notre pays, malgré le démantèlement de l’appareil productif, les externalisation, la multiplication des contrats, l’imposition de la sous-traitance et du travail précaire, les ouvriers qui travaillent en entreprises de plus de 100 salariés sont encore aujourd’hui environ 3 millions, donc selon soit l’expérience historique soit la réflexion sur les rapports courants, une masse plus que suffisante pour entraîner à la lutte et diriger le reste des masses populaires.

L’histoire du mouvement communiste, dans notre pays et dans les autres pays capitalistes, a vastement confirmé la thèse du marxisme. Il est cependant vrai qu’aujourd’hui dans notre pays bien peu d’ouvriers sont membres du Parti communiste. Pas seulement, mais peu d’ouvriers se considèrent communistes et la masse des ouvriers est loin d’être, en quelque mode, favorable au communisme. Une situation complètement opposée à celle d’il y a seulement quarante ans. Des sociologues bourgeois et des apologètes du capitalisme, intellectuels anticommunistes pour métier ou pour dépression aiment se repaitre de cette donnée de fait, comme de la démonstration que la thèse marxiste ne résiste pas plus. Il y a quarante ans les dirigeants de la gauche anticommuniste ont commencé (École de Francfort et semblables) à se remplir la bouche de l’« intégration de la classe ouvrière dans le système » et leur pensée dans tous les pays impérialistes a acquis parmi les intellectuels de régime la solidité du lieu commun. En réalité le détachement de la classe ouvrière des pays impérialistes du mouvement communiste est le résultat de la crise du mouvement communiste, pas sa cause. La classe ouvrière n’est pas spontanément communiste : ceci est une donnée de fait que Lénine a illustré vastement il y a plus de cent ans (Que faire ? 1902), avant le développement de la première vague de la révolution prolétarienne, c’est-à-dire avant que la classe ouvrière des grands pays capitalistes en diverses modalités et degrés adhère en masse au communisme. Lénine a aussi indiqué comment les communistes auraient conquis en masse au communisme la classe ouvrière. Le développement de la première vague de la révolution prolétarienne a mis à l’épreuve et a confirmé ses théories.

Ont été nécessaires quelques dizaines d’années de collaboration politique des partis communistes avec la bourgeoisie et de transformation de la politique communiste en revendications économiques (à la Togliatti, à la Berlinguer et à la Bertinotti), de réduction de la théorie communiste à des déclamations vides de dogmes appelés marxistes ( à l’Ingrao, à la Cossutta et semblables), pour que les ouvriers des pays impérialistes, sollicités et pressés par la bourgeoisie et le clergé avec tous les moyens des régimes de contre-révolution préventive (MP pag. 46-56), abandonnent les partis communistes et le mouvement communiste. La renaissance du mouvement communiste se produit après que ce détachement de masse se soit consommé. Il faut donc remonter la pente. C’est à nous communistes d’en trouver la route et les moyens. L’accomplissement du premier stade de la reconstruction de Parti pose maintenant la conquête des ouvriers avancés au Parti comme objectif central et inéluctable. Toute intention d’instaurer le socialisme sans avoir rejoint cet objectif est fantaisie nuisible.

La prétention d’agir au nom des ouvriers, de parler au nom des ouvriers, de dire ce que pensent les ouvriers sans avoir organisé les ouvriers d’avant-garde dont la consonance avec la masse est vérifiée dans le rapport pratique d’avant-garde qu’ils ont jour après jour avec les autres ouvriers et donc sans que les ouvriers d’avant-garde aient le moyen de s’exprimer, est pur anarchisme et ouvre la route à abus, à mensonges et à fantaisies.

Le recrutement des ouvriers avancés se produit dans les CdP. Donc la réorganisation du système des Comités de Parti des divers niveaux, le renforcement des CdP et la multiplication de leur nombre deviennent la partie centrale et décisive de notre travail.

La crise générale du capitalisme et en particulier sa phase terminale créent des conditions favorables à notre travail, dans le sens que la bourgeoisie impérialiste et le clergé ont enfoncé même les pays impérialistes les plus avancés dans un marasme et dans des barbaries tourmentées et destructives et la renaissance du mouvement communiste est devenue pour le complexe des masses populaires l’unique moyen pour en sortir. Les armes du capitalisme sont épointées, toutefois la renaissance du mouvement communiste n’est ni automatique, ni escomptée. Il se produira seulement si pas après pas les communistes des pays impérialistes dépassent le dogmatisme et l’économisme qui rendent encore stériles les efforts d’une grande partie des groupes communistes des pays impérialistes, même des groupes plus avancés, et emploient le marxisme-léninisme-maoïsme comme guide pratique pour mener la révolution socialiste. Le marxisme-léninisme-maoïsme est la conception du monde la plus avancée que l’humanité ait jusqu’à présent élaborée. Il doit guider l’activité de chaque parti communiste. Le marxisme-léninisme-maoïsme est aussi la méthode que chaque parti communiste doit suivre pour connaître le monde et pour le transformer.

Donc le motif de l’actuel détachement des ouvriers en masse du mouvement communiste est entièrement compréhensible et c’est justement le motif du détachement qui nous dit qu’il est complètement surmontable. C’est à nous, communistes, de le dépasser.

La tâche que nous devons accomplir dans le second stade de la reconstruction du Parti est donc nécessaire et possible. Elle implique un effort particulier pour construire des Comités de Parti de base, c’est-à-dire des CdP constitués dans les entreprises, dans les ateliers, dans les zones d’habitation. Mettre cette tâche au centre du travail de construction du Parti est la première des significations principales du Congrès.

 

2. Le Nouveau Pouvoir doit avoir et a maintenant un centre bien défini autour duquel se construire

Le développement de la guerre populaire révolutionnaire dans notre pays consiste dans la fondation et dans le renforcement du Nouveau Pouvoir (NP) en opposition à la République Pontificale et destiné à la supplanter. Le Parti communiste est le centre propulseur du Nouveau Pouvoir (MP pag. 203). La pleine structuration du Parti communiste dans tous ses organismes et dans les moyens indispensables à son fonctionnement est un aspect indispensable à la construction du NP. Après Le Congrès le (n) PCI est un organisme unitaire basé sur une conception du monde exprimée par son MP, soutenu par un Statut, doué d’un CC élu, regroupé autour du Secrétaire Général du Parti et ayant des pleins pouvoirs dans la direction des CdP qui à leur tour périodiquement éliront les délégués au Congrès qui contrôlera les actes du CC et élira le nouvel organisme dirigeant du Parti.

Pour que la révolution socialiste progresse, il faut une théorie révolutionnaire et une direction qui l’incarne. De cette tâche s’acquitte le Congrès du nouveau Parti communiste. C’est la rupture définitive non seulement avec les théories, mais aussi avec le climat antiparti auquel la crise du mouvement communiste a laissé la place, dont la bourgeoisie a profité et dont la gauche anticommuniste ou de toute façon non communiste a été l’expression. La faillite pratique de ses intentions et de ses projets est telle qu’elle vaut plus que tout raisonnement. Ce qui vaut pour la gauche non communiste ou anticommuniste est ce qui vaut à propos des révisionnistes modernes et de leurs « voies démocratiques au socialisme », de leurs « voies au socialisme par les réformes de structure », de leur « socialisme construit sous la parapluie de l’OTAN ». Les faits les ont démentis plus que ce que pourrait faire n’importe quel raisonnement. Mais comme certainement les conceptions anarchistes, démocratiques, trotskistes, etc., ne disparaitront pas d’un coup avec la faillite pratique des projets politiques dans lesquels elles se sont traduites, cela vaut la peine de fixer clairement la thèse communiste selon laquelle les ouvriers réussissent à s’ériger en classe dirigeante uniquement dans le Parti communiste. La bourgeoisie forme et sélectionne ses dirigeants dans le cours des trafics de la « société civile ». Le prolétariat, de par sa position sociale, peut les former, les sélectionner et les vérifier seulement dans la lutte de classe qu’ils mènent encadrés dans les rangs du Parti communiste. Le Congrès a complété le cadre pour que ce travail puisse systématiquement avoir lieu.

Celle-ci est par importance la seconde des principales significations du Congrès.

 

3. Le nouveau PCI est un parti de type nouveau qui récolte l’héritage du premier PCI

Dans la reconstruction du Parti, nous devions tenir compte et nous avons tenu compte à la fois de la grande et héroïque œuvre historique que le premier PCI a accompli et de la désastreuse défaite qu’il a subi jusqu’à la corruption, à la désagrégation et ensuite à la dissolution. Nous avons dû diviser sa vie en phases opposées qui correspondent aux rôles contrastants qu’il a eu dans la lutte de classe de notre pays et dans le mouvement communiste international. Nous devions faire et avons fait le bilan de l’expérience du premier PCI dont nous sommes et voulons être les héritiers. En même temps nous avons fixé clairement ce qui nous distingue du premier PCI, et en quel sens nous sommes un parti de type nouveau.

Les expressions principales du Parti de type nouveau sont le Manifeste Programme et l’unité idéologique du Parti sur le Manifeste Programme, le Statut du Parti et le rôle qui y est donné à la lutte entre les deux lignes, le caractère clandestin de Parti.

Le (n) PCI est un parti de type nouveau par la conception du monde qui le guide, par la stratégie qu’il pratique pour construire la révolution socialiste et par le Statut qui en règle l’existence. En ce sens le (n) PCI innove dans l’histoire de la lutte de classe de notre pays et dans le panorama des partis communistes des pays impérialistes. C’est une innovation qui nous a été dictée par le bilan de l’expérience du mouvement communiste de notre pays et de l’expérience du mouvement communiste international, dont le (n) PCI se considère un détachement, pour l’instant seulement idéalement, dans l’attente que soient crées les conditions pour une unité même d’organisation.

Il est important de remarquer que dans le Statut du Parti, la lutte entre les deux lignes est posée comme principe d’organisation du Parti, sur le même plan que le centralisme démocratique.

La clandestinité du Parti n’est pas seulement un moyen indispensable pour faire front à la répression, mais elle est d’abord un moyen indispensable pour promouvoir et diriger la guerre populaire révolutionnaire de longue durée, donc pour adopter effectivement la stratégie que le bilan de l’expérience de la première vague de la révolution socialiste dans notre pays et dans monde a montré être la stratégie universelle de la révolution socialiste.

Ceci est par importance la troisième des principales significations du Congrès.

 

4. Le Congrès renforce l’action et le rôle du (n) PCI dans le mouvement communiste international

Avec le Congrès nous avons confirmé notre engagement à faire de l’Italie un nouveau pays socialiste, à éliminer la République Pontificale et donc à rendre avec ceci un service important aux classes exploitées et aux peuples opprimés du monde entier, vu le rôle que le Vatican et son Église ont eu et ont pour l’impérialisme européen et américain et l’oppression que ceux-ci font encore peser sur le reste du monde. Donc nous avons confirmé notre engagement à contribuer à la seconde vague de la révolution prolétarienne qui avance partout dans le monde.

Sur la base des résultats du Congrès nous renforcerons nos relations dans le mouvement communiste international et donnerons avec plus de force notre contribution pour qu’il se libère du dogmatisme et de l’économisme qui freinent encore sa renaissance.

Cela est par importance la quatrième des principales significations du Congrès.

 

Le Ier Congrès n’a pas seulement posé une solide base pour ceux qui luttent ou aspirent à lutter pour instaurer le socialisme et pour se transformer en fonction de cette lutte. Il est aussi, en définitive, un appel à continuer avec un grand élan l’œuvre que nous avons entreprise, l’œuvre qui vise à couronner le rêve de nos pères, l’œuvre qui vise à contribuer à créer un futur radieux pour l’humanité : avec la pensée dirigée vers les nouvelles générations qui constituent ce futur et dans le souvenir de nos martyrs qui ont donné leur vie pour la cause et de toutes et tous les camarades qui lui ont dédié leur vie. C’est l’appel que je fais même personnellement aux camarades et aux organismes de Parti, m’engageant à faire front avec honneur au rôle que le CC du (n) PCI m’a confié.

 

 Le Secrétaire Général de Parti

 

 

Manchette

 

Supplément à La Voce n. 34

(nouveau) Parti Communiste Italien

Le premier Congrès et ses 11 Résolutions

Présentation

1. Approbation du Manifeste Programme du Parti

2. Sur la guerre populaire révolutionnaire de longue durée, la stratégie avec laquelle nous construisons, nous faisons, nous menons dans notre pays la révolution jusqu’à l’instauration du socialisme

3. Statut du (nouveau) Parti communiste italien

4. Sur les Comités de Parti

5. La crise environnementale dans laquelle nous sommes plongés est un aspect de la guerre d’extermination non déclarée que la bourgeoisie mène dans chaque angle du monde contre les masses populaires

6. Sur le (nouveau) Parti Communiste Italien et le Mouvement Communiste International

7. Sur la lutte contre la réhabilitation du fascisme et contre la renaissance du squadrisme fasciste

8. Sur la lutte sur le I Front de Plan Général de Travail

9. Sur la lutte sur le II Front de Plan Général de Travail

10. Sur la lutte sur le III Front de Plan Général de Travail

11. Sur la lutte sur le IV Front de Plan Général de Travail

Hiver 2009 - 2010

 

 

Statut du (nouveau) Parti Communiste Italien

1.

Le (nouveau) Parti communiste italien est l’organisation qui promeut et dirige la lutte de la classe ouvrière et des autres classes des masses populaires contre la République Pontificale pour instaurer en Italie le socialisme et guider le pays vers le communisme, en contribuant de cette façon à la seconde vague de la révolution prolétarienne qui avance dans le monde entier.

2.

Les protagonistes de cette lutte sont en premier lieu la classe ouvrière et, eu traînées et dirigées par elle, les autres classes des masses populaires. Le (n) PCI est l’État Majeur de cette lutte et donc il est aussi le parti de l’avant-garde de la classe ouvrière. Sa stratégie est la Guerre Populaire Révolutionnaire de Longue Durée. Son devoir est d’articuler la guerre populaire révolutionnaire en plans tactiques et en campagnes chacune enchainée avec la précédente et la suivante, structurer chaque campagne en batailles et opérations tactiques, réunir et diriger les forces pour combattre et vaincre.

3.

Le (n) PCI se base sur la conception communiste du monde, le matérialisme dialectique et historique, plus précisément le marxisme-léninisme-maoïsme exprimé dans le Manifeste Programme du Parti. Le marxisme-léninisme-maoïsme est aussi sa méthode pour connaître le monde et pour le transformer.

4.

Le (n) PCI est une composante du mouvement communiste international. Il est l’héritier du vieux mouvement communiste et, pour accomplir son œuvre, il valorise son expérience et en particulier l’expérience de la première vague de la révolution prolétarienne, de la Révolution d’Octobre, de l’Union Soviétique, de la République populaire de Chine et de tous les premiers pays socialistes et de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne du peuple chinois.

5.

Le (n) PCI est l’héritier et la continuité du mouvement communiste de notre pays, du premier PCI section italienne de la première Internationale Communiste et épine dorsale de la glorieuse Résistance antifasciste et de la lutte contre le régime DC, des Brigades Rouges expression la plus avancée même si insuffisante de la lutte révolutionnaire des années 70 pour reconstruire le Parti communiste, défendre les conquêtes de civilisation et de bien-être et en arracher des nouvelles.

6.

Les principes d’organisation principaux du Parti sont le centralisme démocratique et la lutte entre les deux lignes. Les deux principes sont entre eux complémentaires : ils sont les deux termes opposés d’une unité dialectique. Entre les deux, dans certaines circonstances le premier est principal, dans d’autres c’est le second.

Le centralisme démocratique se synthétise dans les quatre points suivants: 1. électivité de tous les organes dirigeants du bas en haut ; 2. obligation pour chaque organe du parti de rendre périodiquement compte de son activité à l’organisation qui l’a élu et aux organes supérieurs ; 3. rigoureuse et loyale discipline de parti et subordination de la minorité à la majorité ; 4. les décisions des organes supérieurs sont inconditionnellement obligatoires pour les organes inférieurs.

Le principe de la lutte entre les deux lignes nous enseigne que dans le Parti communiste dans chaque domaine existent toujours deux tendances, une qui pousse en avant et une qui freine. Elles sont l’effet combiné de la contradiction de classe (de l’influence de la bourgeoisie et de la lutte contre elle), de la contradiction entre le vrai et le faux et de la contradiction entre le nouveau et vieux. En certaines périodes les deux tendances sont complémentaires et contribuent toutes les deux au travail du Parti. Dans d’autres périodes elles deviennent antagonistes et incompatibles. La gauche doit transformer la droite. Si la droite résulte irréductible, elle doit l’expulser.

7.

Pour accomplir sa tâche le (n) PCI un est parti clandestin : il proclame ses objectifs, sa conception du monde, ses analyses de la situation et sa ligne, mais jusqu’à l’instauration du socialisme il maintient secrète l’identité de ses membres et de ses organisations.

8.

Pour accomplir sa tâche, le (n) PCI aspire à organiser dans ses files tous les ouvriers avancés, pour diriger par leur intermédiaire la classe ouvrière et, à travers la classe ouvrière, le reste des masses populaires à mener la guerre populaire révolutionnaire qui instaurera en Italie le socialisme.

9.

Pour satisfaire sa tâche, le (n) PCI se sert de chaque genre d’organisations de masse existantes et cherche à orienter et à diriger toutes les organisations des ouvriers et du reste des masses populaires, pour les faire contribuer à la guerre populaire révolutionnaire qui instaurera en Italie le socialisme.

10.

La méthode principale de travail et de direction du Parti à son extérieur est la ligne de masse.

11.

Peut être membre du Parti chaque personne d’âge supérieur à 14 ans qui 1. partage la conception communiste du monde exprimée dans le Manifeste Programme du Parti et engage à se dédier à promouvoir la Guerre Populaire Révolutionnaire de Longue Durée qui instaurera en Italie le socialisme et ouvrira les portes à la transition du capitalisme au communisme ; 2. travaille dans une des organisations du Parti ; 3. observe le Statut. Le responsable du recrutement, de la candidature, de la conduite, de l’emploi et de l’éventuel éloignement de chaque membre est son organisation d’appartenance, sous l’autorité du Comité Central du Parti.

12.

Les organisations du (n) PCI sont les Comités de Parti de base et intermédiaires de divers niveaux, le Comité Central, les Commissions de Travail du CC et du CdP. Le CC élit le Secrétaire Général du Parti.

13.

L’organe suprême du (n) PCI est le Congrès. Il élit le Comité Central qui dirige le Parti avec les pleins pouvoirs entre le congrès qui l’a élu et le suivant, sur la de base du Manifeste Programme, des principes d’organisation du Parti, des Résolutions du Congrès et du Statut.

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 17:47

http://www.nuovopci.it/ind60.gif
Déclaration présentée par la Délégation CP du nouveau Parti Communiste Italien à la réunion convoquée à Paris le 30-31 janvier 2010 par le Parti Communiste Maoïste d'Italie (Prolétaires Communistes), Parti Communiste Maoïste de France, Parti Communiste Maoïste de Turquie/Nord Kurdistan

C'est la crise. Des millions de prolétaires sont licenciés ou de différentes manières mis en marge de l'activité économique et forcés à vivre d'amortisseurs sociaux, d'assistance, de misère et de subterfuges. Des révoltes et des émeutes éclatent maintenant ici et là. Les conditions sont devenues plus favorables à la révolution. Il est indispensable de construire dans chaque pays un parti communiste marxiste-léniniste-maoïste.

Ceci est-il vrai ou faux ? C'est vrai, mais en même temps faux !

Celui qui pense que dans les pays impérialistes il est devenu possible de faire la révolution socialiste seulement maintenant parce qu'il y a la crise, parce que les conditions des masses populaires et en particulier des travailleurs s'aggravent et donc la révolution socialiste éclatera, qui pense ainsi est à côté de la plaque. Les partis qui pensent ainsi ne feront pas la révolution, même si ils se déclarent et sincèrement se croient des maoïstes, parce qu'aucune révolution socialiste n'éclatera, comme elle n'a pas éclaté dans le passé.

Mais est-il possible de faire la révolution socialiste dans les pays impérialistes : en Italie, en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux USA ? Certainement que c'est possible. C'est possible maintenant, mais c'était possible aussi dans le siècle passé, pendant la première vague de la révolution prolétarienne.
Par contre encore aujourd'hui même, parmi les maoïstes certains soutiennent que, pour qu'on puisse faire la révolution socialiste dans les pays impérialistes, il faut que d'abord se développe sur grande échelle la révolution anti-impérialiste de nouvelle démocratie dans les pays opprimés. Cette thèse est erronée. Elle résulte d'une conception déterministe de l'histoire, d'une caricature du matérialisme historique. Lénine avait raison, Staline avait raison qui déjà dans les premières décennies du siècle passé, soutenaient qu'il était possible de faire la révolution socialiste dans les pays impérialistes et justement dénonçaient les social-démocrates qui ne voulaient pas la faire, parce qu'ils disaient qu'il était impossible la faire.

En réalité le mouvement des masses ne peut pas se développer au-delà d'un certain niveau s'il n'est pas dirigé par un Parti communiste capable de le diriger. La révolution socialiste est possible seulement si l'avant-garde des ouvriers est organisée dans un Parti qui veut la faire.

Il était possible de faire la révolution dans les pays impérialistes : mais pourquoi alors aucun des Partis communistes n'a-t-il réussi à faire la révolution socialiste dans son pays ? Les partis qui aujourd'hui ne répondent pas clairement et justement à cette question en se basant sur le bilan de l'expérience, ne connaissent pas la voie pour réussir à faire aujourd'hui ce que les partis communistes n'ont pas réussi à faire hier : la révolution socialiste dans les pays impérialistes.

Donc ils ne la feront pas, même si ils se déclarent et sincèrement se croient des maoïstes. Faire la révolution socialiste n'est pas seulement et même pas principalement une question de bonne volonté et de dévouement à la cause. Les premiers partis communistes d'Italie, de France, d'Espagne et d'autres pays européens ont mené des batailles héroïques contre le fascisme et contre le nazisme, ils ont fait la Résistance, pourtant ils n'ont pas fait la révolution socialiste. Pourquoi ?

Parce qu'ils n'avaient pas une compréhension assez juste des conditions dans lesquelles ils combattaient et n'avaient pas une stratégie pour conquérir le pouvoir et instaurer le socialisme. Ils ne savaient pas comment faire la révolution socialiste dans un pays impérialiste. Le maoïsme nous a fourni les moyens intellectuels pour comprendre à un niveau supérieur la situation dans laquelle nous combattons et pour définir la stratégie que nous devons suivre, il nous fournit une méthode supérieure pour comprendre et agir. Les glorieux et héroïques partis communistes qui nous ont précédés n'avaient pas tout cela ni ne l'ont développé eux mêmes. Pour ceci ils n'ont pas fait la révolution socialiste.

Mais quels sont les apports principaux du maoïsme à la pensée communiste ?

La révolution socialiste n'est pas un évènement qui éclate parce que le capitalisme est en crise et que les masses populaires sont mal : substantiellement les partis communistes devraient seulement se préparer à cueillir l'occasion. La révolution socialiste est une guerre populaire révolutionnaire, le Parti l'organise phase après phase, ramasse sur chaque front de la lutte de classe les forces pour la conduire sur échelle croissante, détermine, organise, combine et dirige les mille filons, épisodes et cas de la lutte de classe. Ceux-ci se développent spontanément en ordre dispersé et souvent même ils se neutralisent entre eux : le Parti par contre les combine entre eux de sorte qu'ils se renforcent mutuellement, donnent lieu à des affrontements de niveau supérieur jusqu'à constituer une force invincible, qui rend à la bourgeoisie et au clergé la vie impossible. Si le Parti n'organise pas et ne dirige pas la bataille de classe de cette façon, il n'y aura pas de révolution socialiste, pour autant que la crise du capitalisme devient grave. Ce sera la bourgeoisie, qui trouvera une porte de sortie à elle.

Les camarades qui soutiennent que le régime dans lequel nous vivons aujourd'hui en Italie est le fascisme moderne, même si ils se disent et sincèrement se croient maoïstes, ne comprennent pas que les groupes les plus réactionnaires et criminels de la bourgeoisie et du clergé cherchent à promouvoir la mobilisation des masses populaires à leurs ordres, pour lancer une partie d'entre eux contre l'autre et pour les conduire à piller d'autres pays.
Ils ne comprennent pas que le Parti communiste doit promouvoir la mobilisation révolutionnaire des masses populaires autour de lui, sous sa direction. Ils comprennent encore moins comment il doit le faire.
Ils ne voient pas la compétition en cours entre mobilisation révolutionnaire et mobilisation réactionnaire. Ils déclarent déjà perdue une guerre qui est à peine au début. Ils considèrent comme acquis, que les groupes les plus réactionnaires et criminels de la bourgeoisie et du clergé ont déjà vaincu, et créé un régime de fascisme moderne.
S'ils ne voient pas la bataille qu'ils doivent mener, ils ne la mènent évidemment pas, encore moins la mènent avec efficacité.

Ils disent que nous sommes des électoralistes, parce que nous disputons le terrain à la bourgeoisie même pendant les campagnes électorales, même dans les organismes représentatifs, partout où nous réussissons à porter la bataille. Ils disent que nous sommes des entristes parce que nous disputons le terrain à la bourgeoisie même dans les syndicats de régime. Il manque seulement qu'ils disent que nous sommes des policiers parce que nous promouvons la bataille même dans les places et dans les rues et même dans les corps de police ; magistrats parce que nous promouvons la bataille même dans les tribunaux et même entre les magistrats ; gardiens de prison parce que nous promouvons la bataille même dans les prisons et même parmi les gardiens de prison.
C'est ainsi, parce que nous promouvons en effet la lutte partout où nous réussissons à comprendre et exploiter les contradictions entre les masses populaires et les classes dominantes ou les contradictions entre des groupes des classes dominantes.

Les camarades qui soutiennent que la crise actuelle est une crise cyclique, même si ils se disent et sincèrement se croient maoïstes, n'ont pas dépassé le niveau de compréhension de l'impérialisme qu'avaient déjà atteint les partis de l'Internationale Communiste, qui était un niveau insuffisant pour faire la révolution. Même ces partis continuaient à parler de crises cycliques et ont été à chaque fois surpris par les évènements. Une crise cyclique par sa nature est une crise au cours de laquelle l'effondrment des affaires crée par lui même le terrain pour la reprise des affaires.
Les Autorités seraient en mesure d'atténuer les effets de la chute des affaires sur les masses populaires avec des amortisseurs sociaux, et les réformistes seraient des concurrents réalistes pour nous communistes. Mais nous ne traversons pas une crise cyclique : nous sommes à la phase terminale de la seconde crise générale du capitalisme par surproduction absolue de capital.

En quoi consiste pour ces camarades qui sincèrement se croient maoïstes la guerre populaire révolutionnaire de longue durée dans les pays impérialistes, dans notre pays ? Au-delà de ses caractères universels, la GPR a des caractères et des lois particulières dans chaque pays. Pour la conduire avec succès, chaque Parti communiste doit les découvrir et les employer. Il s'agit d'expérimenter, d'éprouver, de vérifier et de corriger partout où nécessaire, d'améliorer. Il est indispensable de comprendre la nature du régime politique de son pays. L'Italie est une République Pontificale. Les Organisations Criminelles ont le rôle politique que le (n)PCI indique dans son Manifeste Programme.

 

Camarades, nous devons construire des partis marxistes-léninistes-maoïstes !

Pour ceci nous devons en finir avec le dogmatisme que conduit à répéter des phrases vides, peut-être même belles et retentissantes, mais vides. Dans chaque pays il faut comprendre la situation concrète dans laquelle nous vivons, la nature de la crise en cours, la nature de l'affrontement politique en cours, les conditions, les formes et les résultats de la lutte de classe qui s'est livrée et qui se livre dans notre pays et au niveau international, en tirer une ligne et la vérifier en la pratiquant. Il ne suffit pas de substituer l'expression marxisme-léninisme-maoïsme à l'expression marxisme-léninisme, comme le MRI a fait en 1998 avec la Déclaration constitutive de 1984. Le mot est changé, mais la substance est restée la même : quels sont les apports principaux de Mao à la pensée communiste ? Il ne suffit pas de se draper de maoïstes, si on continue à la vieille manière.

Pour ceci nous devons arrêter avec l'économicisme qui pose les revendications économiques comme l'aspect toujours et partout principal pour mobiliser et organiser les ouvriers et le reste des masses populaires, qui néglige ou place au second plan l'école du communisme, la conception communiste du monde, la lutte politique, le parti clandestin, son travail public, les organisations de masse, la construction du Nouveau Pouvoir, l'instauration du socialisme.

Un parti communiste qui ne se construit pas dans la clandestinité et ne travaille pas en vue de la guerre civile comme seconde phase de la guerre populaire révolutionnaire en cours, ne joue pas son rôle aujourd'hui et encore moins le jouera demain. La phase terminale de la crise rend toujours plus difficile de défendre et encore plus difficile d'améliorer les conquêtes de civilisation et de bien-être, si nous ne construisons pas la révolution socialiste.
Sur le terrain des seules revendications pratiques et immédiates, prévaut la mobilisation réactionnaire des masses populaires. Les groupes les plus réactionnaires et criminels de la bourgeoisie et du clergé peuvent concéder quelques choses à une partie des masses populaires pour les mobiliser contre le reste des masses et contre les autres pays : comme déjà ils firent en Allemagne avec Hitler et en Italie avec Mussolini.

Si nous n'impliquons pas les masses populaires dans la lutte pour instaurer le socialisme, la mobilisation réactionnaire vide les organisations purement revendicatives : les masses populaires de la gauche bourgeoise et des organisations revendicatives passent à la Ligue du Nord, aux racistes, aux fascistes, aux Organisations Criminelles. Rosarno nous l'enseigne.

Construire de vrais partis marxiste-léniniste-maoïstes dans nos pays veut dire donner à toutes ces questions des réponses claires et fondées sur un juste bilan de l'expérience. Vraiment, le maoïsme nous a appris à comprendre à fond aussi la lutte de classe qui s'est déroulée dans les premiers pays socialistes. Aujourd'hui nous pouvons tirer d'énormes enseignements de leur glorieuse expérience, même si elle s'est finie sans gloire, dans une longue période de décadence et qu'ensuite ils se sont écroulés ou ont changé de couleur. En effet ils ont montré à l'humanité que le socialisme est l'unique alternative au capitalisme et aux barbaries actuelles.

Forts de l'exemple de l'Union soviétique, de la République populaire de Chine, des premiers pays socialistes, armés du marxisme-léninisme-maoïsme nous pouvons faire la révolution dans chaque pays impérialiste en menant la guerre populaire révolutionnaire de longue durée.

En avant avec courage camarades !

Nous pouvons vaincre ! L'avenir nous appartient ! Vive le maoïsme !

NDLR : Cette traduction est une contribution au débat franc et ouvert, tâche centrale de notre époque, puisque tâche centrale de la reconstruction du Parti. Nous trouvons certaines des positions développées intéressantes.

Les réponses et les critiques de cette position sont les bienvenues. Elles seront publiées.
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Dossier Breizh :
Breizh : comment l'étincelle écotaxe a mis le feu à la lande
"Esclave", "identitaire", chouan, cul-terreux arriéré de service : pour paraphraser Césaire, "n'allez pas le répéter, mais le Breton il vous EMMERDE"
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Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

Élie Marion, "prophète" et guérillero camisard cévenol, 1706.

Amb l'anma d'un Camisart, Pòble trabalhaire d'Occitània endavant !

 

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  • ANTARSYA - France (site en français)
  • Laïki Enotita ("Unité populaire") - France (en français et en grec, scission anti-capitulation de SYRIZA, pour s'informer)
    EKKE (Mouvement communiste révolutionnaire de Grèce, 'maoïsant' et membre d'ANTARSYA, présentation en anglais, le reste en grec)

Karayib (Antilles-Guyane) & Larényon (Réunion) okupé : 

Monde arabe / Résistance palestinienne :

État turc / Kurdistan : 

  • Maoist Komünist Partisi (PC maoïste de Turquie/Kurdistan-Nord)
  • DHKP-C (ML, tendance 'guévariste')
  • TKP/ML (maoïste)
  • MLKP (ML, site francophone)
  • ATİK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe, maoïste, en anglais)
  • Nouvelle Turquie (information et soutien à la Guerre populaire et aux luttes, en français) [ancien blog]
    Nouvelle Turquie (nouveau site)
  • YPG (Unités de Protection du Peuple, Kurdistan "de Syrie", en anglais)
    PKK (Kurdistan "de Turquie", site en anglais)
    PYD (Parti de l'Union démocratique, Kurdistan "syrien", site en anglais)
    ActuKurde (site d'information en français)

Afrique :

Asie & Océanie :

Antifa :

Action Antifasciste Bordeaux (plus mis à jour, mais "cave aux trésors")

AA Alsace (idem)

Union Révolutionnaire Antifasciste du Haut-Rhin (URA 68, page Facebook)

Collectif Antifasciste Paris - Banlieue

Action Antifasciste Paris - Banlieue

Montpellier Antifa

Collectif Antifasciste 34

Collectif Antifasciste Rennais (AntifaBzh)

Cellule Antifasciste Révolutionnaire d'Auvergne (CARA, page Facebook)

Carcin/Quercy Antifascista (page Facebook)

Occitània Antifascista (page Facebook)

Breizh Antifa (page Facebook)

Perpignan Antifa (page Facebook)

Action Antifasciste de Pau

Union Antifasciste Toulousaine

Ipar Euskal Herria Antifaxista (Pays Basque du Nord antifasciste)

REFLEXes - site d'informations antifascistes

La Horde, portail d'information antifa

Rebellyon - rubrique "Facho"

Redskins Limoges

Droites extrêmes - blog Le Monde (site d'information bourgeois bien fourni, parfait pour le "watch")

Document : Ascenseur pour les fachos (série de 6 vidéos Youtube, Antifascisme.org, site social-démocrate)

 

Guerre pop' - Asie du Sud :

Inde Rouge (nouveau site "officiel" francophone)

Comité de Soutien à la Révolution en Inde

Comité de solidarité franco-népalais

Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

New Marxist Study Group (maoïste, Sri Lanka)

Parti communiste maoïste de Manipur (page Facebook)

 

Guerre pop' - Philippines :

Philippine Revolution (en anglais)

The PRWC Blogs

(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

Solidarité Philippines

Fil d'actu "Philippines" du Secours Rouge - APAPC

 

Guerre pop' & Luttes armées - Amérique latine :

CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

Nuevo Peru (Pérou, basé en Allemagne, en castillan et allemand principalement)

Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

Autres analyses d'actualité









Situation décisive au Népal 

En matière de conclusion sur la situation au Népal, et ses répercussions dans le Mouvement communiste international 

Questions-réponses sur la situation au Népal

 

Discussion sur la "gauche" en Amérique latine et la bourgeoisie bureaucratique

 

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria : l'analyse d'un communiste abertzale

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 2e partie

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 3e et dernière partie  

 

 

 

 


Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

Autres articles historiques

 

25 avril 1945 : le Peuple italien terrasse le fascisme

 

 


 




Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple