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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 11:43

 

Nous avons écrit dans un article précédent qu'il y avait deux grandes forces révolutionnaires en Hexagone à l'heure actuelle : la jeunesse prolétaire des "quartiers" où vivent les colonies intérieures (jeunesse qui peut tout à fait être "blanche" - d'origine européenne - mais qui alors "devient noire") et la jeunesse des toutes-petites-classes-moyennes, la jeunesse "petite-blanche" (souvent issue des périphéries du système "France") prolétarisée par la crise générale du capitalisme, la fameuse "génération qui vivra moins bien que ses parents".

Aujourd'hui, l'une écrit une lettre ouverte à l'autre... Le frère de Wissam El Yamni, jeune "indigène intérieur" mort à la suite d'une arrestation "musclée" par la Police à Clermont, écrit à la mère de Rémi Fraisse - représentant typique de la deuxième catégorie :

http://paris-luttes.info/lettre-ouverte-a-la-mere-de-remi

Lettre ouverte à la mère de Rémi

wissam.jpgLa lettre qui suit est adressée par Farid El Yamni, frère de Wissam - assassiné par la police le 1er janvier 2012 - à la mère de Rémi Fraisse. Il a voulu qu’elle soit rendue publique, mais elle sera également envoyée dès que possible à l’adresse des parents de Rémi Fraisse.

À l’heure où sur Paris on condamne les manifestations violentes et où on loue les sit-in pacifiques, je vous écris cette lettre.

J’ai perdu mon frère dans des conditions très proches de celles dans lesquelles vous avez perdu votre fils. Mon frère qui prenait tant soin de ma mère nous a quitté, il ne reviendra plus. La perte de mon frère était sur le coup une douleur immense que je ressens à chaque fois que l’État assassine à nouveau. « Là où croît le danger croît aussi ce qui sauve » disait quelqu’un. À chaque fois que l’État assassine on a aussi l’opportunité de l’arrêter, de le contraindre à changer et de rendre la dignité perdue à tous les autres.

Par la mort de Rémi se noue beaucoup plus que l’histoire d’une vie, il se noue notre vie à tous, individuellement et collectivement. La criminalisation qui a été opérée est terrible, ça a été la même chose pour nous. J’ai compris plus tard qu’elle était voulue. Je ne voulais qu’une chose, que la Justice fasse la vérité et rende la dignité que méritait mon frère, dans le calme, et que cette histoire profite à tous, à nous les gouvernés pour mieux nous aimer et à la police pour la réconcilier avec la nation. Je pensais que la police ne pouvait accepter dans ses rangs des assassins, je ne la connaissais à l’époque pas assez. Je me trompais. Les quartiers ont brûlé, on a appelé au calme : chaque voiture ou chaque poubelle brûlée était vécue comme une insulte, comme une épine en plein cœur, une épine sur laquelle on appuyait.

Puis le temps est passé, on nous a promis la vérité, mais on n’a eu que des mensonges, que des fausses promesses, comme tant d’autres avant nous. On nous avait prévenu, mais on n’y croyait pas. François Hollande, lui-même, avait pris ma mère dans ses bras et lui avait promis qu’il nous aiderait à faire la lumière sur la mort de son fils. Sans la justice et la vérité, on vivait le temps qui passait comme une condamnation. Nous étions toujours en prison, à suffoquer et à appeler la Justice à l’aide.

Et puis on a compris que notre cas n’était pas isolé, que tant d’autres familles vivaient et vivent la même chose. Il y a tant d’humiliations et de mutilations commises consciemment par la police et couvertes par la justice, tant !

On a aussi découvert la manière de penser des policiers, ça fait froid dans le dos. Voici un exemple : Mercredi dernier, suite à la manifestation sur Paris, un des policiers m’a dit « 1-0 » devant ses autres collègues au commissariat, qui ricanaient lorsqu’ils me voyaient arborer le tee-shirt « Urgence Notre Police Assassine ». Aucun ne l’a repris, aucun… Des exemples de ce genre, tant de français en vivent quotidiennement, ils n’en peuvent plus de cette police et n’en voient pas le bout.

Je comprends l’appel au calme, on l’a également fait. Comprenez également que de nombreuses personnes ne croient plus en ce système qui donne une impunité de facto à la police. Comprenez que l’on ne peut concevoir la non-violence qu’à condition de supposer que le camp d’en face est capable de se remettre en cause : ils en sont humainement incapables, parce qu’ils considèrent que remettre en cause la police, ce serait remettre en cause l’État. Depuis 40 ans, la police tue impunément, à répétition. Depuis 40 ans, on assiste à la même démarche pour noyer les meurtres de l’État, malgré les vidéos, les témoins, les évidences. Depuis 40 ans, il y a des sit-in, des manifestations, des livres, des prises de positions d’hommes politiques, des tribunes adressées au ministre de l’intérieur. Depuis 40 ans, ça ne fonctionne pas.

Voici comment ça se passe : dépêche AFP, mensonge du procureur, enquête de mauvaise qualité et tronquée pour aboutir sur une condamnation ridicule après de nombreuses années, voire à une absence de condamnation. Le pire, c’est que ceux qui vont enterrer l’affaire auront des promotions et ceux qui ont tué nos frères, nos fils ou amis, eux seront traités comme des champions par leurs collègues. Telle est la réalité que vous vivrez vous aussi.

Manuel Valls dit que les violences sont des insultes à la mémoire de Rémi, mais sachez que Manuel Valls, par son inaction à combattre l’impunité policière, est le premier meurtrier de votre fils. C’est un criminel récidiviste. Il est venu à Clermont-Ferrand une semaine avant le rendu du rapport de contre-autopsie bidon dont il connaissait les aboutissants, et il n’a parlé de l’affaire que pour mieux condamner les violences de ceux que la mise à mort de mon frère révoltait.

Madame, les gens se battent pour Rémi, pour leur dignité et pour leurs idéaux. Ils se battent pour vous, pour nous tous, pour que la fraternité soit effective. Ceux qui se battent connaissent assez la malveillance de nos gouvernants pour comprendre qu’on tente de nous fait croire que nous sommes dans un État de droit, alors que nous sommes dans un État de devoir. L’État ne respecte pas la loi qu’il demande qu’on respecte. Il se joue de notre corps, de notre confiance, de notre argent et de notre dignité. Il nous demande d’être à genoux, c’est un impératif catégorique.

Je vous ai écris cette lettre à vous comme à tous ceux qui me liront pour vous faire savoir que je comprends aujourd’hui plus que jamais combien la non violence dans les affaires de crimes d’État a ses limites. La non-violence, par son impuissance, est parfois plus condamnable, plus meurtrière que la violence elle même. Les gens qui nous gouvernent sont malveillants, arrivistes, sadiques et récidivistes. Ils doivent partir par tous les moyens nécessaires.

Farid El Yamni, frère de Wissam El Yamni, assassiné par la police le 1er janvier 2012 à Clermont Ferrand.

*************************************

Voilà exactement ce qu'il faut dire et faire ! L'ordre capitaliste bleu-blanc-rouge repose (entre autres choses) sur un "privilège blanc" qui veut que la mort de main policière d'un prénommé Rémi soit une "affaire d’État", quand bien même les forces de "l'ordre" se trouveraient ensuite des défenseurs pour invoquer la "violence inacceptable des ZADistes" etc. etc., tandis que la mort d'un prénommé Wissam reste pratiquement inconnue en dehors des milieux militants (et encore...), le "Français moyen" ayant tout au plus connaissance de "scènes de guérilla urbaine suite à la mort d'un jeune" (mais on ne sait généralement ni comment celui-ci s'appelle, ni à quoi il ressemble, ni ce qu'il faisait ni comment il a été tué). C'est une réalité. Mais à un moment donné, sans nier cette réalité, il ne faut pas non plus la laisser devenir une arme contre nous ! C'est l'ennemi qui impose le "privilège blanc", ce n'est pas à nous de le reconnaître mais au contraire de lui chier dessus ! L'indigénat intérieur est une construction artificielle du système bourgeois, un "mur" au sein des classes populaires que nous devons abattre : les indigènes intérieur-e-s n'ont pas vocation remi-fraisse.jpgà le rester mais à rejoindre - AVEC leur "identité" culturelle - les Peuples occitan, breton, francilien, lorrain ou encore ch'ti-picard parmi lesquels ils vivent, et à participer (en les "fécondant") à leur marche historique vers la Commune Humanité.

Rémi Fraisse appartenait à un cercle de périphéries, celui des Peuples d'Hexagone (en l'occurence le Peuple occitan vu sa naissance et sa vie sociale toulousaine, puisque ce qui "compte" c'est là où l'on vit socialement) prisonniers de cet État français qui s'est construit dans l'annexion de "provinces" à mesure que le capitalisme se développait. Wissam El Yamni, comme Zyed et Bouna etc., appartenait à un autre : celui des colonies intérieures, "entre" - quelque part - les Peuples hexagonaux et l'"outre-mer" colonial et néocolonial (dont elles sont originaires et sur lequel le Grand Capital BBR a assis et asseoit encore sa puissance de la manière que l'on sait). Mais à un moment donné, il faut que toutes les périphéries s'unissent d'un effort commun, tel un boa constrictor, pour écraser le Centre du pouvoir capitaliste-impérialiste !

Il faut aller vers la jonction des indigénisé-e-s intérieur-e-s avec les "petits blancs" prolétarisés, la jeunesse "blanche" qui "vivra moins bien que ses parents" comme Rémi Fraisse et ses camarades ; mais avec cette fois un "champ politique indigène" autrement construit et donc un tout autre rapport de force qu'en 2005 ou 2006 (lorsque certains "totos" avaient tenté d'"évangéliser" les banlieues à l'"insurrection qui vient"). Et poser - comme le fait Farid El Yamni - la question de la non-violence s'inscrit totalement dans cette logique car si le "privilège blanc" fonctionne pour les victimes (dont on va parler à tous les JT), il fonctionne également pour les assassins à qui l'on va "demander des comptes" mais sans les remettre en cause en tant que système : pour les proches de militants "blancs" comme Rémi (la "génération qui vit mieux que ses enfants" en quelque sorte !) nous serions quoi qu'il arrive "en république"/"en démocratie" et "l’État de droit républicain" serait "bon" en tant que tel, la mort d'un manifestant sous les grenades ou les coups de la police n'étant qu'un "dysfonctionnement" à "réparer"... parce que dans le fond, "la (sacro-sainte) Républiiiiiique" est BLANCHE COMME NOUS LE SOMMES et ne "peut" donc être intrinsèquement "mauvaise" - tout ceci se traduisant politiquement par l'appel à la "non-violence". En ce sens, la lettre ouverte d'un colonisé intérieur qui ne CROIT PLUS (après y avoir longtemps cru, comme il l'explique !) à ces sornettes revêt une valeur politique absolument fondamentale.

 

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 07:56


Depuis bientôt 10 ans que l'on entend parler de ces personnages (Soral, Dieudonné, puis toute la ribambelle des "quenelliers" plus ou moins "associés", du moins jusqu'au "clash" qui arrive plus vite qu'on le pense), on a l'impression qu'il s'agit de démons jaillis des portes de l'Enfer qui justifieraient "pour la culture et la civilisation" (comme disent les autres) les alliances "antifascistes" les plus hallucinantes, comme avec le P's' bourgeois de Valls (le Parti radical de notre époque)...

Alors que nous avons tout simplement là des PETITS CAPITALISTES plus ou moins dandys qui ont trouvé dans la mobilisation politique de masse (la "dissidence") un créneau commercial vendeur et qui disent "juif" (enfin, plutôt "sioniste" ou "talmudiste" pour éviter les condamnations, qui coûtent du fric) pour ne pas dire CAPITALISME, car dire "capitalisme" les foutrait dans la merde en tant que petits bourgeois. Qui mettent leur "dissidence" au service du Front National car même la mettre au service du NPA ou de Mélenchon exigerait des remises en cause personnelles trop importantes, une autocritique trop difficile de ce qu'ils sont. Et qui ne vont nulle part sinon au bout d'un croc de boucher car dans ce pays, pour paraphraser C.L.R. James, "le cours géné­ral de l'histoire est tel que tout mouvement fasciste d'étendue nationale (aussi déguisé soit-il) sera obligé de s'attaquer à la lutte des 'minorités visibles'/colonisé-e-s intérieur-e-s pour l'égalité"*.

Ainsi donc, sur l'effondrement idéologique du soralisme dont nous avions déjà parlé :

Soral avait tort et "nous" avions raison

Réponse de l'intéressé sur les réseaux sociaux : "Je ne résiste pas au plaisir de relayer ce magnifique article de ces sous-merdes d'antifas sous sponsoring trotsko-sioniste !". Waow, on peut dire que ça, c'est de l'argument politique !

L'on pourra également vous inviter à lire ce cinglant article d'un blog anticolonialiste basé et luttant dans l'une des dernières colonies directes tricolores (la Réunion) ; autrement dit à qui on ne fait pas prendre des vessies "antisionistes" antisémites pour des lanternes anticapitalistes et anti-impérialistes :

Comprendre le colonialisme et le racisme : le cas d'Alain Soral

 

* La prise de position d'Aymeric Chauprade (le "Monsieur International" du FN) en faveur d'Israël et de ses partisans, lors du dernier conflit-massacre à Gaza et des grande manifestations populaires le dénonçant, et la rupture consécutive d'Alain Soral et de sa nébuleuse avec lui - donc avec le FN (1 - 2 - 3) - sont venues confirmer cela et ce que nous disons depuis des années quant à l'INCONSISTANCE politique du soralo-dieudonnisme (ce qui ne nous empêche pas de dénoncer son fond idéologique, ses buts politiques et ses conséquences néfastes dans les classes populaires). En fin de compte, il est possible de dire que la différence entre Médine et Dieudonné (deux "idoles des quartiers" à leurs époques respectives) c'est que quand Dieudonné a rejoint Soral, cela pouvait encore passer pour une démarche "d'avant-garde" vouée à un certain succès. Cette différence se voit bien, d'ailleurs, dans la manière qu'a Médine (contrairement à Dieudonné qui est "à fond" dans son truc) d'assumer un jour à 100%, un jour à moitié, un jour presque pas etc., en mode "je prends pas parti mais un peu quand même".

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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 12:04

 

En Seine-Saint-Denis, Zacharie, 10 ans, est mort parce que les secours ont refusé de venir le chercher en urgence dans son quartier, un de ces "territoires perdus de la République" que dénoncent à longueur de journée les "républicains" à la Finkielkraut et les fascistes à la Le Pen...

http://www.camer.be/35237/11:1/france-zacharie--10-ans-mort-pour-etre-ne-dans-un-quartier-malfame.html

Zacharie080814300.jpg

Bien sûr les copains fascistes à Ménard nous expliqueront que "c'est la faute aux islamo-racailles" : http://www.bvoltaire.fr/nicolepaquot/france-zone-droit,98248... Pour ces salopards, on ne le dira jamais assez, quatre murs c'est déjà trois de trop.

En Palestine aussi - mais dans des proportions bien supérieures - on meurt pour être né du "mauvais côté" d'une barrière socio-raciale. Mais à part ça, il y en aura toujours pour se demander pourquoi les habitant-e-s des "quartiers sensibles" se sentent tant solidaires de ce pays... ou carrément pour y répondre : par "antisémitisme" bien sûr !


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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 06:55

 

Et si plutôt que de parler de "séisme politiiiiique", on parlait plutôt de ces milliers de petites luttes et résistances qui ne font pas la Une des chaînes d'info, ni les dimanches d'élection ni les autres jours et qui construisent petit à petit, à basse intensité et pas vraiment consciemment (bien que cela change, le nombre de nos lecteurs suffit à le montrer), la GUERRE et le POUVOIR DU PEUPLE contre les agressions du capitalisme subies au quotidien ?

À Marseille, ville que l'on peut considérer comme la plus grande zone de relégation d'Hexagone après le 9-3 (c'est pourquoi l'article est classé en "Quartiers populaires"), des prolétaires à qui l'on dresse un parcours du combattant (numéro "39-machin", prise de rendez-vous etc.) entre eux et des revenus indispensables pour vivre occupent la CAF, et ne la quitteront pas jusqu'à ce que la direction de cet organisme recule et abandonne ses plans qui visent (c'est évident) à réduire le nombre de bénéficiaires par ras-le-bol du casse-tête.

Voilà ce qui s'appelle lutter contre le "système", au lieu de voter FN comme des cons ! Surtout lorsque l'on sait ce que le parti "anti-francosceptique" pense de ces "assistés professionnels qui vivent des allocs sans en foutre une" et de Marseille, territoire d'ores et déjà "grand-remplacé" à leurs yeux...

Dans tout l'Hexagone, des milliers de petites résistances populaires comme celle-là fleurissent chaque jour qui passe. À Lyon, ce sont des contrôleurs qui battent en retraite devant le soulèvement des passagers, abandonnant une opération de contrôle dans un bus et la verbalisation d'une mère de famille (le grand "classique" dans cette ville, depuis que Keolis a pris le contrôle de la société de transports, est que si vous montez au même arrêt que les contrôleurs ou à l'arrêt juste avant mais tardez un peu - car chargé-e, avec des enfants etc. - les machines sont déjà bloquées et vous ne pouvez plus valider votre ticket, étant dès lors bon-ne pour l'amende... le FN, lui, prévoit évidemment la "plus grande sévérité" pour de telles "rébellions contre l'autorité publique"). Si une force (ou deux ou trois, et ensuite "que la meilleure gagne"...) venait COORDONNER toutes ces petites résistances quotidiennes et leur donner une perspective consciente et réellement antagonique (offensive et non de "réagir au coup par coup"), nous serions déjà de fait dans une étape de défensive stratégique de la Guerre du Peuple, comme en Italie dans les années 1970. C'est ce qu'avec d'autres nous essayons de construire.

De tout cela PERSONNE NE PARLE, pas de "séisme politique" faisant la Une des médias comme 4,7 millions de voix pour le FN aux européennes (1,7 millions de moins qu'à la présidentielle il y a deux ans et dans un contexte de "carton" des forces eurosceptiques et europhobes dans toute une UE en crise existentielle : Grande-Bretagne, Danemark, Autriche, Italie, Allemagne où elles font leur apparition, Grèce et "Espagne" où ce sont des forces euro-critiques de gauche etc.) ; pourtant nous observons au quotidien cette immense vague en train de se lever. Nous ne savons pas qui sont les centaines de milliers de "likeurs" internet des vidéos de Dieudonné, Soral ou Farida Belghoul, mais ce que nous savons c'est que dans les quartiers populaires leur discours est de plus en plus battu en brèche par la frange la plus consciente de ses intérêts de prolétaires et de colonisé-e-s intérieur-e-s, alors qu'il y a 5 ans dominait encore la compréhension et l'excuse du genre "c'est la persécution sioniste qui a poussé Dieudo dans les bras du FN", etc. etc. (évidemment cela ne se traduit pas par plus de tendresse envers les sionards, crypto- ou pas, donc à leurs yeux rien n'a changé voire la situation s'est aggravée). Face à une lepénisation des esprits bientôt majoritaire si elle ne l'est déjà, un vote FN estimé à 46% chez les "ouvriers" (des études montrent cependant qu'il faut faire très attention avec cette catégorie, recouvrant des réalités sociales très différentes), ces millions d'hommes et de femmes forment une MINORITÉ SILENCIEUSE ou plutôt... RÉDUITE AU SILENCE ; mais ils et elles sont la force de l'Histoire en marche de demain !

Source

Communiqué des usagers en colère des CAF de Marseille

CAF

Lundi 26 mai, les usagers en colère des caisses d’allocations familiales des Bouches-du-Rhône ont décidé d’occuper les locaux de la direction de la CAF, chemin de Gibbes dans le 14ème arrondissement.

Depuis plusieurs mois maintenant, la direction de la CAF a décidé de fermer ses bureaux d’accueil public pour ne plus recevoir les allocataires que sur rendez-vous, pris par un numéro surtaxé. Plus de contact direct, c’est l’obligation de payer plusieurs dizaines d’euros de téléphone pour réussir à prendre rendez-vous et c’est surtout l’impossibilité de régler des problèmes urgents avant plusieurs semaines.

Ce sont des situations dramatiques. Des centaines d’allocataires se sont fait brutalement couper leurs aides au logement ou leur RSA, et ne peuvent plus aller demander un rétablissement de leur situation.

Le choix de la fermeture des accueils dans les CAF de Marseille n’est qu’un test avant un élargissement national, et nous voulons faire entendre à la direction que ce dispositif ne passera pas auprès des usagers. Nous savons que ce dispositif est une mesure d’austérité qui se met en place. Elle vise à pousser des allocataires en situation précaire et excédés par la lourdeur administrative à abandonner les aides auxquels ils ont droit. À terme, elle vise également à supprimer des postes de personnels déjà débordés et en sous effectifs.

Nous refusons ce dispositif et nous occuperons la CAF jusqu’à ce que les accueils publics soient ouverts de nouveau.

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 15:31

 

... ne serait-il pas PLUS QUE TEMPS pour un BLACK PANTHERS PARTY hexagonal ?

panthers.jpeg

Il y a 30 ans arrivait à Paris la "Marche pour l’Égalité", partie 7 semaines plus tôt de Marseille. Aboutissement d'années de mobilisations (et de luttes frontales, insurrectionnelles) contre les violences policières, la relégation des quartiers-ghettos ayant succédé aux bidonvilles et le racisme STRUCTUREL fruit du caractère impérialiste (colonialiste puis néocolonialiste) de l’État français, cette "Marche" marquait la première irruption sur la scène politique des COLONIES INTÉRIEURES proprement dites : les ENFANTS de la force de travail importée massivement des anciennes colonies au cours des décennies précédentes [jusqu'au milieu du 20e siècle, l'immigration avait été principalement européenne, et après quelques vicissitudes avait fusionné dans les Peuples hexagonaux d'accueil],  marche-egalite-1983.jpgné-e-s en Hexagone et voué-e-s à y rester, décidé-e-s à ne plus "raser les murs" comme leurs parents des bidonvilles et des foyers 10 ou 20 ans plus tôt, dont certain-e-s certes s'organisaient et luttaient comme avec le Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA) d'inspiration maoïste, mais qui fondamentalement et pour l'immense majorité avaient gardé "leur âme au bled" [la manifestation sauvagement réprimée du 17 octobre 1961 était ainsi totalement liée à la question algérienne et organisée par le FLN, elle refusait un couvre-feu raciste imposé aux seules personnes maghrébines mais ne posait pas réellement la question de l'égalité en "France"].

30 ans après, on connaît évidemment tous les immenses espoirs trahis et les sinistres récupérations bourgeoises de ce mouvement, dont la plus emblématique est bien sûr l'escroquerie "SOS-Racisme", officine chargée de transformer cette jeunesse "française d'origine immigrée" en piétaille électorale du Parti socialiste [les fascistes ont aujourd'hui beau jeu de vociférer que "95% des musulmans/Arabes-et-Noirs votent pour le PS" : ils feraient bien de s'estimer heureux marche-illustre-2-77280de cela, plutôt que de se voir opposer la Guerre du Peuple qu'ils méritent !] ; tandis que la ghettoïsation n'allait qu'en empirant, que s'aggravait année après année "l'état d'urgence policier permanent" sur les "quartiers", le traitement colonial métropolitain des masses populaires y vivant, dans le cadre d'une IDÉOLOGIE SÉCURITAIRE de droite comme de "gauche" (la "Bande à Bauer" etc.) devenue la colonne vertébrale de la fascisation rampante, du durcissement continuel du Léviathan étatique bourgeois face à la crise générale du capitalisme et aux résistances et autres insoumissions populaires qu'elle suscite ; en premier lieu dans ces "quartiers" ghettos à prolétaires "indigènes" ou "blancs indigénisés", ces "territoires perdus de la République" dont les médias du Capital nous rebattent les oreilles au quotidien.

Fidèles à notre ligne sur la question, nous avons choisi de ne pas écrire d'article à ce sujet, mais de laisser la parole aux masses populaires concernées. En effet, notre condition de Peuple (occitan) conquis et périphérisé par la formation de l’État français du Capital ne nous permet pas de nous mettre à leur place et de prendre la parole en leur nom, pour ce qui concerne leur propre histoire de luttes et de prise de conscience.

Minguettes1-e1309941554295.jpg

Voici donc une petite "revue de presse" sur le sujet, de sites émanant des colonies intérieures de l’État français :
« Minguettes 1983 – Paix sociale ou pacification ? » (vidéo)
30 ans de la Marche pour l’égalité, nouvelle spoliation du PS
La Marche – Traversée de la France profonde [Bouzid]
30 ans après la Marche pour l’Egalité des droits, Justice pour touTEs !
Les réalités n’ont pas changé: Kaïssa Titous parle de la Marche pour l’égalité
Abdellali Hajjat: «La Marche pour l’égalité est méconnue des jeunes issus de l’immigration»
Jamais par eux-mêmes
SOS Racisme… des potes qui nous voulaient du bien
1983 : la Marche pour l’égalité
La Marche pour l’égalité, un moment fondateur

Et un appel au rassemblement pour demain samedi 7 décembre :
Manifestation contre le racisme et pour l’égalité des droits le samedi 7 décembre 2013 à Paris
 

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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 14:26


Cet article, publié dans la presse ‘alternative’ locale, revient sur un épisode particulièrement sinistre et (cela se comprend…) enterré dans l’oubli de l’histoire de nostre Occitània :


Marseille, quarante ans après les ratonnades de 1973,
peu de leçons ont été tirées

 

1973, qui a connu les crimes racistes qui ont déferlé sur Marseille ? Qui a entendu parler de cette montée de haine que les Algériens ont dû subir ? Qui honore aujourd’hui leur mémoire comme toute journée d’hommage à laquelle ont droit les victimes de faits tragiques ? Ne pas occulter l’histoire du passé, c’est avancer sur celle du présent. Si Marseille s’affiche aujourd’hui comme la « capitale de la culture », il y a quarante ans, les journaux titraient « capitale du racisme ». En 1973, la cité phocéenne a connu l’une des pires flambées de racisme qui a pu exister dans l’histoire de France au XXe siècle. Un racisme ciblé, l’Algérien, le mot de tous les maux. Salah Bariki, un français d’origine algérienne arrivé en 1962 dans les bidonvilles de la cité phocéenne, a accepté de raconter sa vision et son ressenti des années 70. A cette époque, il était d’ailleurs responsable de l’Amicale des jeunes Algériens, rue Saint-Jacques dans le 6e arrondissement. 

Quand le racisme répond à la crise économique

default_15.jpegDepuis 1962 et ce durant dix années (1962-1973), les flux migratoires n’ont cessé de s’intensifier, Marseille devenant un point de passage voir d’ancrage de l’immigration. Une population immigrée constituée d’une forte communauté maghrébine et notamment algérienne, ce depuis la décolonisation. Le brassage des populations qui s’y est développé sera d’ailleurs l’un des atouts de cette ville. 1972, c’est aussi la saturation des marchés économiques qui mettra fin, dès 1973, à la croissance des Trente Glorieuses. Une crise économique qui a suscité la crainte, le trouble et le repli d’une partie de l’opinion. Une crise économique qui a trop souvent été mise sur le compte de l’immigration. Salah a évoqué ce contexte particulier : «  c’était le début de la crise économique, l’arrivée de Giscard qui voulait renvoyer les Algériens chez eux, l’Algérie qui voulait récupérer ses immigrés, au moins en parole. C’était aussi un moment de transition très difficile répondant au mythe du retour : nos parents qui étaient arrivés dans les années 60 n’étaient toujours pas rentrés au pays ». D’ailleurs, la circulaire Marcellin-Fontanet1 tentant de limiter l’immigration a été mise en application la même année, en 1972. Depuis le début des années 70, il y a un développement du racisme qui s’est créé, notamment des nord-africains. Selon Gérard Noiriel, historien et directeur d’études à l’EHESS, ce racisme anti-algérien a surtout été alimenté «  par les nostalgiques de l’Algérie française ». Peut-on également entendre par là les membres de l’ex OAS (l’Organisation Armée Secrète) qui ont toujours gardé une main mise dans les milieux d’extrême droite ? C’est à l’été 1973 que les violences racistes vont connaître leur apogée notamment à Marseille. Le 25 août, sur la ligne de bus 72, un déséquilibré algérien, Salah Bougrine, a assassiné un traminot du nom d’Émile Gerlache. Ce fait divers allait embraser la ville et attiser la haine de l’Algérien. L’ambassade d’Algérie avait pourtant tenu à être limpide sur l’état de santé de l’homme informant qu’il était malade mental depuis 1969 mais pour l’opinion, c’est son origine et seulement cette notion qui a été retenue. L’acte d’un individu s’est propagé à toute une communauté. Pour l’historien Gérard Noiriel, ce n’était qu’un « prétexte ».

Le rédacteur en chef du quotidien des droites marseillaises Le Méridional, Gabriel Domenech, notamment connu pour ses éditoriaux anti-immigrés et anticommunistes avait titré, au lendemain du drame, son édito « Assez, assez, assez ! » d’où découlait le texte suivant, extrait :

« Bien sûr, on nous dira que l’assassin est fou, car il faut bien une explication, n’est-ce pas, pour satisfaire ceux qui refusent d’admettre que le racisme est arabe avant d’être européen. Et qu’il n’y a, finalement, de racisme européen que parce que l’on tolère, depuis trop longtemps, tous les abus du monde arabe… pour de basses raisons pétrolières […] Assez des voleurs algériens, assez des casseurs algériens, assez des fanfarons algériens, assez des trublions algériens, assez des syphilitiques algériens, assez des violeurs algériens, assez des proxénètes algériens, assez des fous algériens, assez des tueurs algériens. Nous en avons assez de cette immigration sauvage qui amène dans notre pays toute une racaille venue d’outre-Méditerranée […] parce que l’indépendance ne leur a apporté que la misère, contrairement à ce qu’on leur avait laissé espérer ».

Le Méridional, un quotidien de droite tendance extrême droite appartenait au maire de Marseille, Gaston Defferre, qui détenait également le journal de gauche, Le Provençal. En 1986, Gabriel Domenech est d’ailleurs devenu député FN. D’autres supports comme Minute et Faire Front ont également véhiculé cette image d’exclusion et de haine.

Campagne anti-immigrés clairement affichée 

Meridional_Edito_pour_pub_26_08_73-f566a.jpgCet écrit, partagé par une grande partie de la population, a résonné pour certains comme un appel à la ratonnade. La campagne anti-immigré tenue depuis quelques mois et qui avait échauffé les esprits, avait fait écho. Un Comité de défense des Marseillais s’était constitué au lendemain du drame afin « d’assurer la sécurité des Français » et avait appelé à manifester contre l’immigration sauvage, le 29 août, manifestation interdite par la Préfecture. Un Comité qui, domicilié à la même adresse que le mouvement fasciste « Ordre Nouveau », n’a sûrement pas calmé les ardeurs. Les déclarations racistes émanant de divers groupes politiques de droite se sont succédées. Du côté de l’Union des jeunes pour le progrès (UJP) des Bouches-du-Rhône, on a proposé d’ « éliminer la pègre nord-africaine et antifrançaise ». Les Comités de défense de la République (CDR), de mouvance gaulliste, ont quant à eux réclamé « la peine de mort pour l’assassin ». Pour contrebalancer ces appels à la haine et calmer les ardeurs, Mgr Etchegarray, archevêque de Marseille a fait une déclaration au journal de 20 heures, le 27 août, la veille des obsèques d’Émile Gerlache, appelant chacun à la raison : « profiter de ce drame horrible pour exciter le vieux démon du racisme ou de la xénophobie qui dort en chacun de nous, cela me paraît dangereux, mais surtout injuste ». Un appel au calme pas assez fort pour être entendu puisque une vague de violence s’est installée dans la cité phocéenne répondant notamment à l’intensification des propos xénophobes. Selon Gérard Noiriel, «  des appels à la ratonnade sont suivis par le mitraillage de plusieurs foyers Sonacotra et des bidonvilles ».

L’amalgame 

Dans la nuit du 28 au 29 août, un Algérien, Lounès Ladj, est abattu à la sortie d’un café tandis qu’au même moment, un cocktail Molotov est jeté dans une entreprise de nettoyage, à la Ciotat, où travaillaient majoritairement des Algériens. Déjà mise à mal par les conflits sociaux liés aux conditions de travail et de logement, la communauté algérienne ne pouvait rester là, immobile, à subir ce tsunami d’actes racistes. Le 31 août, les travailleurs de la Ciotat sont entrés en grève pour dénoncer ces attentats xénophobes. C’est le Mouvement des travailleurs arabes (MTA) qui a pris le relais de cette solidarité en lançant un appel à la grève générale contre le racisme, le 3 septembre. Un mouvement qui sera honoré par au moins 20.000 travailleurs de la région marseillaise et qui s’étendra aux départements. La marche funèbre, en hommage à Lounès Ladj, le 1er septembre, a réuni des centaines de personnes. Un cortège funèbre a traversé la ville en sa mémoire.

La passivité politique 

Si les actes racistes se sont essoufflés, les décisions politiques se sont enchaînées. Du côté de l’exécutif, on a décidé de changer des têtes un peu trop aimables et serviables, notamment celles du pasteur suisse Perregaux de la Cimade et du frère Jean-Pierre Courtès. De l’autre côté de la méditerranée, le président Houari Boumédienne a décidé de suspendre l’émigration algérienne vers la France, dès le 20 septembre, Salah se souvient : « Boumédienne a dit clairement que les Algériens devaient rester chez eux même s’ils mangeaient de la pierre ». Une histoire de sécurité attentat-consulat-algerien-marseille.jpegtout autant que de dignité et de symbole. Le président algérien a alors fait connaître son regret de voir l’inertie des pouvoirs publics et notamment de l’actuel président, Georges Pompidou, devant de tels actes. De même pour l’ambassadeur d’Algérie en France qui a dénoncé la complaisance de Gaston Defferre, alors maire de Marseille, et la passivité de la police. L’interruption de l’émigration a su calmer cette fièvre raciste qui avait envahi le sud de la France même si dans les faits confie Salah «  l’immigration ne s’est jamais arrêtée puisqu’il y a eu la possibilité du regroupement familial ». Mais le 14 décembre 1973, un acte d’une violence encore plus terrible que les évènements passés a fait remonter cette peur qui avait pourtant réussi à s’enfouir dans un petit coin de la mémoire. Un attentat a été conduit au consulat d’Algérie de Marseille, rue Dieudé. Le bilan : quatre morts et vingt blessés. Cette fois-ci, l’attentat a été revendiqué par le groupe Charles Martel dont les liens avec l’extrême droite et des anciens membres de l’OAS ne faisaient aucun doute. Ce groupe d’extrémistes n’a jamais été identifié et donc n’a jamais été puni mais il a continué à « revendiquer plusieurs attentats contre des intérêts algériens ou des organisations d’immigrés originaires du Maghreb, de mars 1973 à mars 1986, notamment à Marseille et à Paris » a indiqué Le Monde. «  Là on peut dire que les Algériens se sont réveillés » a glissé Salah. Au lendemain de ce nouveau drame, 3.000 personnes selon l’INA mais dix fois plus se souvient Salah se sont réunies place des Mobiles à Marseille pour manifester leur indignation : «  je me souviens, j’avais dans la main un mégaphone, je voyais des gens à l’infini ». Si des mouvements, comme le MTA et l’Amicale des Algériens, ont su mobiliser l’opinion publique pour déclencher des grèves qui se sont propagées sur tout le territoire national, le mutisme des partis de gauche a été déroutant. Le 31 décembre, l’ambassadeur d’Algérie en France avait recensé 50 Algériens tués et près de 300 blessés sur la seule année 1973, sur le sol français.

Les ambigüités du Gouvernement ont largement été mises en cause dans ces crimes racistes. De la circulaire Marcellin-Fontanet à la non-application de la loi antiraciste Pleven en passant par l’approbation des discours et meetings de l’extrême droite sur un fond de passivité des forces de l’ordre, ce nouveau phénomène n’a pas su ou n’a pas voulu être géré. Trente années sont passées et selon l’historien Yvan Gastaut, « le racisme semble être un comportement toujours présent dans notre société. Sa flamme […] se rallume dès qu’un problème apparaît ». Dès le début, l’immigration a été la réponse à tous les problèmes d’ordre social, économique et politique mais jusqu’à quand cette spirale et cette méconnaissance vont-elles rester ancrées dans les mentalités ?


1. La circulaire Marcellin-Fontanet, du 23 février 1972 (mise en application en septembre 1972), adoptera des mesures strictes pour les étrangers. Elle limitera le nombre d’entrée des Algériens sur le territoire français et mettra fin à la régularisation de tout étranger entré sur le territoire sans autorisation de travail ni attestation de logement. Des mouvements de solidarité seront alors organisés. Elle sera donc assouplie par Georges Gorse, le nouveau ministre du Travail en mai et juin 1973.


Sarah Lehaye/ Med’in Marseille


MTA_marche_Marseille.jpg


Voir ici un documentaire sur ces tragiques évènements : http://oumma.com/222650/marseille-1973-chasse-aux-arabes-documentaire


Cette flambée de racisme pogromiste (qui imprègne encore aujourd’hui notre 'Sud' occitan) ne peut se comprendre que dans une CORRECTE compréhension du phénomène 'France-Empire' comme construction en cercles concentriques.

Il n'est un secret pour personne que, dès le 16e siècle, les peuples périphériques de l'Hexagone furent les premiers pourvoyeurs en force de travail et/ou militaire de l'entreprise coloniale outre-mer. Ne serait-ce que déjà, pour certains (Bretons, Normands, Saintongeais, Basques, Occitans de Marseille ou de Sète), en raison de leur 'pied marin' (lorsque le transport était exclusivement maritime). Et, d'une manière plus générale, en raison de leur démographie importante, faisant que ni la 'métropole industrielle' régionale la plus proche (Lyon/Saint-Étienne, Aix/Marseille, Bordeaux ou Toulouse, Lille, Metz, Nantes etc.) ni même Paris ne pouvaient absorber toute la force de travail ainsi surproduite. Ces peuples iront donc très massivement, d'Amérique du Nord en Kanaky en passant par le Maghreb ou le Sénégal, grossir les rangs des colons et de l'administration ou des troupes coloniales*. Par la suite, lorsque les pays du Maghreb gagnèrent de haute lutte un semblant d'indépendance, c'est vers les terres méditerranéennes de l'Hexagone que se replieront principalement les très importantes populations de colons européens de ces pays : alors le 'Midi rouge' où l'on se rendait, au 19e siècle, un peu comme un journaliste du Figaro irait visiter Cuba ou le Venezuela aujourd'hui, se 'blanchit', se droitisa brutalement. Les social-trahisons mitterrandiennes des années 1980 feront le reste, pour pousser des masses ultra-majoritairement socialistes ou communistes (enfin, PC révisionniste...) dans les bras de la droite et du FN.

Mais plus largement, le concept même de cette construction étatique-impériale en cercles concentriques c'est de pouvoir utiliser un cercle contre l'autre, par la 'petite supériorité' que le système fait 'intégrer culturellement' au cercle plus proche du 'Centre' vis-à-vis du plus éloigné. Marseille a des 'problèmes sociaux' ? Normal, c'est une périphérie... Alors, le Centre 'français' et ses caciques locaux, ses satrapes clientélistes à la Gaudin aujourd'hui ou Deferre hier, avec leurs merdias comme le 'Méridional' (vive le titre... plus francouille tu meurs !) à l'époque et les torchons gratuits, JT de Jean-Pierre Pernaut et autres émissions 'chocs' sur toutes les chaînes de télé aujourd'hui, vont dresser les Marseillai-se-s contre le bouc émissaire commode qu'est l''ambassadeur' du cercle plus éloigné, de la périphérie néocoloniale de l'Empire : l''Arabe', le travailleur immigré maghrébin (qui représente autour de 25% de la population de la ville).

Les Occitans marseillais (et les descendant-e-s d'immigrant-e-s italien-ne-s, ibériques, corses etc. etc., qui ont généralement fusionné-e-s avec la 'souche' occitane) vont ainsi être nié-e-s et se nier comme peuple du Nord de la Méditerranée plutôt que du 'Sud de l'Europe', comme peuple absorbé et 'périphérisé' par la  construction étatique 'France' quelques siècles plus tôt ; et leur ressentiment, leurs revendications sociales et démocratiques seront ainsi détournés du véritable ennemi : le Capital BBR et son appareil politico-militaire et idéologique, la 'République une et indivisible' des grands bourgeois. C'est aujourd'hui, malheureusement, en Occitanie méditerranéenne (Languedoc, Provence) que l'on trouve l'un des plus forts vote et mouvement organisé d'extrême-droite en Hexagone BBR ; développant entre population 'blanche' et 'non-blanche' (principalement maghrébine) une ambiance de Deep South américain des années 1950 : le Gard a placé Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle 2012 et élu Gilbert Collard député aux législatives, tandis que le Vaucluse élisait Marion Maréchal-Le Pen et Jacques Bompard (ex-FN ayant fondé la 'Ligue du Sud'). Globalement, la candidate du FN a obtenu près de 24% des suffrages en 'PACA', près de 23,5% en 'Languedoc-Roussillon', 21% dans la Drôme et 20% en Ardèche, pour un résultat 'national' (hexagonal) de 17,9%. Et si la plupart de ces énergumènes se drapent gaiement dans le bleu-blanc-rouge, beaucoup aussi, hélas, revendiquent 'fièrement' les couleurs occitanes et/ou provençales : c'est le concept maurrassien de la 'petite patrie' 'charnelle' au sein de la 'grande France aux 1500 ans d'histoire' ; la 'France' dénoncée ici n'est pas (bien au contraire) la construction politico-militaire et idéologique monarcho-bourgeoise qui nous opprime (comme des dizaines d'autres peuples) depuis des siècles, mais un 'synonyme' d'idées démocratiques, progressistes et universalistes associées à 'l'université et à la gauche bobo parisienne', de 'banlieues à racailles' et de 'mariage gay', de 'pensée unique mondialo-gauchiste' et d''immigrationnisme/ multiculturalisme'.

Le racisme est donc un confortable outil des classes dominantes pour diviser celles et ceux qu'elles dominent et les détourner du véritable ennemi et objectif qu'elles sont. Mais IL N'EST PAS SEULEMENT CELA : il est aussi structurel, il est 'dans le milieu de la société' ; il est le reflet dans la pensée de la construction et du partage impérialiste, par les grands États européens, de la planète depuis cinq siècles** ! Il structure le comportement social DE PAR et AU SERVICE DE la domination et de l'exploitation impérialistes. Même parmi les peuples dominés, il structure la pensée par l'intériorisation de la subalternité et/ou par un ressentiment stérile envers les 'peuples dominants' (les 'Blancs') sans distinction de classe, que l'on ne peut pas mettre sur le même plan que le racisme au service de la domination mais qui n'en est pas moins néfaste, entretenu par certaines 'élites' de ces peuples qui s'épargnent ainsi d'être remises en question (alors qu'elles sont généralement les premières des vendues à l'impérialisme)... La Guerre populaire révolutionnaire mondiale détruira cette construction impérialiste du monde et donc détruira le racisme, construction idéologique de et au service de celle-ci ; elle œuvre d'ores et déjà à sa destruction dans chacune de ses actions concrètes ; pour que les 'cercles de périphérisation' cessent d'être des 'étages (ou des sous-sols...) de la domination' et deviennent comme les cercles constricteurs d'un gigantesque serpent étranglant les Centres du Capital ! Une 'pensée révolutionnaire' qui intègre idéologiquement la hiérarchisation ('raciale' mais aussi, plus 'politiquement correcte', 'civilisationnelle') des peuples n'est pas révolutionnaire et ne peut conduire à la révolution et au communisme.

Voilà pourquoi nous, Occitans révolutionnaires, communistes, ne montrons aucune tolérance envers le racisme ; et pourquoi nous considérons les éléments des peuples périphériques qui veulent allier 'libération nationale' et racisme, comme certains groupes de Bretagne, d'Alsace, de Corse ou de chez nous, comme de l'autre côté de la barricade au même titre que l’État bleu-blanc-rouge ! Voilà pourquoi nous ne revendiquons pas notre Occitanie comme un nationalisme, mais comme un PROJET RÉVOLUTIONNAIRE !!! 
 


* Comme l'explique bien l'(assez marxisant) historien belge Jacques R. Pauwels ici sur le blog de Jean-Pierre Anselme : "Les gens trop pauvres, on pouvait s’en débarrasser en les envoyant dans les colonies. L’impérialisme était donc aussi une manière de résoudre les problèmes sociaux. Les pauvres pouvaient faire carrière dans ces colonies. De la sorte ils se muaient en patriotes, au lieu de rester des emmerdeurs. En les laissant intervenir de façon agressive dans les colonies, ils ne posaient plus le moindre problème dans la métropole. Il y avait par exemple pas mal de fils de fermiers sans travail, et ce du fait que l’agriculture devenait trop productive. Ces gars, on pouvait les envoyer au Congo comme missionnaires. On a expédié là-bas une vingtaine de missionnaires de chaque bled agricole flamand. On leur a collé un uniforme sur le dos et, dès lors, ils ont pu aller jouer au patron chez les Noirs."

** Si la Chine ou l'Orient ottoman avaient, par les aléas de l'histoire, assumé le rôle qu'a assumé l'Europe (et son rejeton l'Amérique du Nord) depuis l'an 1500 jusqu'à nos jours, il est évident que nous (Européens) serions aujourd'hui des 'peuples inférieurs' et des 'racisés' ! Mais il n'en a pas été ainsi et les choses sont aujourd'hui ce qu'elles sont ; nous devons donc lutter et construire notre conception du monde dans la position qui est la nôtre : celle de classes populaires de nations perçues comme 'dans la tranche supérieure' de la 'hiérarchie' mondiale construite par le capitalisme...

   maocprc-peopleunited-1960s-poster 

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 13:01

 

md0.libe.com.jpgDimanche matin, une explosion due au gaz a soufflé un pan entier d’une barre HLM d’un quartier prolétaire de Reims, en Champagne. Le bilan, toujours provisoire (il reste des ‘personnes manquantes’) est de 3 mort-e-s, 14 blessé-e-s dont un (au moins) très grièvement, parmi lesquel-le-s des enfants ; tandis que plus de 300 personnes se retrouvent délogées de leur habitation, dont 53 (sans solution immédiate de relogement) s’entassent à l’heure actuelle dans un gymnase comme des réfugié-e-s de guerre.

Des réfugié-e-s de guerre… OUI, car cette tragédie est un nouvel épisode, particulièrement meurtrier, de la GUERRE NON-DÉCLARÉE CONTRE LES CLASSES POPULAIRES que mène, depuis maintenant des siècles mais avec une intensité renouvelée depuis les années 1970 (seconde crise générale du capitalisme), le système bourgeois. Une guerre que le grand capitaliste US Warren Buffet (mais ç’aurait pu être n’importe lequel de ses comparses BBR), il y a quelques années, reconnaissait mener avec une mine enjouée et affirmait que ‘sa classe’, ‘celle des riches’, était ‘en train de (la) gagner’ – de cela, nous nous ferons un jour un plaisir de le démentir (lui et ses semblables) en le collant contre un mur.

Un épisode particulièrement insupportable, rapporté par des témoins (habitant-e-s du quartier), est que, alors que des victimes émergeaient des décombres et suppliaient à l’aide, plus de 40 hommes du peuple en parfaite condition physique ont été empêchés, par les ‘premiers secours’, de procéder à un début de déblaiement qui aurait peut-être pu sauver des vies ; cela au nom des ‘procédures’, ce maître-mot de l’ordre capitaliste crachant quotidiennement au visage des masses le mépris et l’infantilisation qu'il leur voue. D’ailleurs (et pire), à l’écoute des premiers témoignages des personnes présentes, il est même permis de se demander si le bilan humain n’est pas bien plus lourd que ce que nous annoncent les merdias aux ordres…

L’immeuble, nous disent ces même merdias, était ‘vétuste’… En réalité, cette ‘vétusté’ n’est en rien une exception ; mais au contraire une parfaite généralité de la relégation qui frappe, en Hexagone, des millions et des millions de personnes du peuple : l’on estime ni plus ni moins qu’à 8 millions le nombre de personnes, en ‘France’, ayant des ‘difficultés’ pour se loger, parmi lesquelles 3,6 millions de ‘mal-logé-e-s’ proprement dit-e-s et de sans-domiciles (au nombre de 685.000). Plus de 4 millions de logements (soit, potentiellement, dans les 10 millions de personnes) relèvent du logement dit ‘social’, autrement dit, des HLM dont bon nombre sont en tout point comparables à la barre qui a sauté à Reims. En 2011 a été procédé à pas moins de 113.000 expulsions : des personnes qui, faute provo 01de revenus suffisants pour SE PAYER le droit élémentaire qu’est un toit, se retrouvent jetées sur le trottoir avec toute leur vie et leurs maigres biens personnels… Cela parce que dans un système capitaliste à son paroxysme réactionnaire, lorsque le Capital a englobé tous les aspects de la vie sociale, le mètre carré habitable devient comme tout le reste une VALEUR MARCHANDE, un capital à valoriser. Et, depuis maintenant plus d’une décennie, la valeur ‘locative’ du mètre carré habitable a, sous l’effet de la spéculation (inévitable en temps de crise généralisée), explosé, rendant le logement décent (en termes d'espace, de commodités et de non-vétusté) tout simplement inaccessible pour des revenus populaires de 1.000-1.500 euros par mois, voire moins. Reste donc, à portée de budget... le 'social' et le 'vétuste', avec ses odeurs de moisi, ses cafards, ses ascenseurs en panne, et parfois... ses explosions au gaz ou ses incendies d'installation électrique défectueuse. Ou carrément, parfois... rien du tout : on reste chez ses parents, on co-loue avec des amis ou parfois des inconnus, on s'exile à perpète du centre-ville et de son travail, ou on dort dans la rue et les foyers d'hébergement d'urgence. Peu importe que se loger soit un droit humain fondamental, élémentaire, inaliénable… La ‘France’ n’est-elle pas, d’ailleurs, depuis qu’elle est ‘république’, une république de propriétaires et particulièrement de propriétaires fonciers (ils sont des millions, particuliers ou régies immobilières, sans oublier les offices HLM ou... l'État lui-même – et bien sûr les bailleurs ruraux à la campagne) ; dont toutes les lois (sur les baux immobiliers, le logement, l’urbanisme etc.) vont littéralement dans ce sens ?

Reims, située au cœur indiscutable de la ‘France proprement dite’, est la capitale de la Champagne (bien que la capitale administrative, on-ne-sait-trop pourquoi, soit à Châlons – sans doute en raison du lien historique de Reims avec la monarchie)… et du Champagne : c’est une ville BOURGEOISE, irriguée par les millions d’euros de revenus du célèbre vin blanc des ‘grandes occasions’. Mais toutes les grandes villes, même (et à fortiori) les plus riches et les plus ‘centrales’ qui soient, ont leurs zones de relégation, leurs ‘périphéries intérieures’ où se concentrent les prolétaires (notamment les prolétaires ‘indigènes métropolitains’, issus de l’empire néocolonial) qui ne peuvent même pas penser à se payer un 20 m² ailleurs (alors que là, bon, 10 m² par personne c’est jouable, en mangeant des pâtes au beurre à partir du 15 du mois...). Donc Reims, cité du Champagne et du sacre des rois sous l’Ancien régime, a aussi ses (quelques) dépotoirs à prolos et, comme chez nous (en Occitanie) à Aix-en-Provence ou sur la ‘Côte d’Azur’, la relégation sociale ne s’en ressent que plus durement...

Dans les premières images de la catastrophe aux JT de dimanche, la RAGE des masses populaires du quartier était palpable ; et ce ne sont pas l’"émotion" et les appels à "une enquête approfondie" de la ministre du Logement, la conne de service écolo-sert-à-rien bobo-catho-de-gauche Duflot, qui y changeront quoi que ce soit.

region-paris-squat-social-1972-1973.pngAlors que vient d’être publiée ici même la Déclaration internationale maoïste du 1er Mai, saluant les progrès de la GUERRE DE CLASSE à travers le monde et appelant à toujours plus de mobilisation, de résistance et de lutte ici et maintenant, on ne peut que reprendre haut et fort le mot d’ordre du camarade Mao Zedong : ON A RAISON DE SE RÉVOLTER ; et appeler les masses prolétaires et populaires de tous les ‘logements vétustes’ d’Hexagone à lever l’étendard rouge sang de la révolte, rouge du sang de tou-te-s les martyr-e-s de cette guerre d’extermination non-déclarée contre ceux et celles qui produisent.

Il suffit, pour cela, de penser que cette tragédie survient quelques semaines à peine après l’affaire Cahuzac (et quelques mois après l’affaire Depardieu, etc.), un de ces ‘scandales de la République’ désormais innombrables : le ministre (et ‘de gôôôche’ s’il vous plaît !) du Budget, autrement dit l’homme chargé de s’assurer que des millions de personnes du peuple s’acquittent de leurs prélèvements obligatoires, avait quant à lui planqué ses millions de chirurgien capillaire en Suisse… et il va de soi, bien sûr, que lui s’est fait choper (suite à on-ne-sait quelle embrouille avec Edwy Plenel ; lui aurait-il foiré ses implants ?), mais qu’ils/elles sont des milliers et des milliers (de grands bourgeois comme lui, avec sans doute de ‘jolis’ placements immobiliers qui font exploser le mètre carré, d’ailleurs) dans le même cas. Et de penser que, dans quelques mois… des millions de personnes et de ménages prolétaires et populaires vont recevoir leur avis d’échéance pour l’un des impôts les plus injustes qui soit : la TAXE D’HABITATION, impôt local ultra-variable selon les communes et même les quartiers (servant notamment à 'financer'... le 'logement social' qui ensuite explose ou crame !), et basé non pas sur les revenus mais sur la ‘valeur locative’ du logement – autrement dit, payée pareillement, pour la même surface dans le même secteur, par un ‘jeune cadre dynamique’ célibataire à 3.000 euros par mois ou par un couple ouvrier/employé (... en HLM) à 1.800 euros au total pour eux et trois enfants, ou encore par un étudiant boursier (à moins, là encore, de se loger dans un taudis à la valeur locative proche de zéro, ou tant qu’à faire, de louer une cabane de jardin chez des bourgeois : vous seriez ‘chez l’habitant’, donc non-assujetti… 100% garanti !). Et bien, cette année… et si on les envoyait à la merde ? Grève générale de la TH ! Lettre circonstanciée à votre centre des impôts : « Je ne paierai pas votre merde de taxe à la con… tant que le sieur Cahuzac et ses semblables, sans oublier toutes les têtes de cons parties se planquer en Belgique ou en Russie (après que des millions de personnes du peuple aient fait leur 5octobreCarnavalet.jpgfortune en écoutant leur musique ou en regardant leurs films de merde), n'auront pas PAYÉ ce qu’ils doivent à la collectivité… OU ALORS, que TOUT leur patrimoine sur le territoire ‘français’ soit saisi au bénéfice des masses populaires dans le besoin (pour en faire... du 'logement social', tiens, par exemple ; pour le coup ce serait 4 étoiles !) »… autrement dit, je ne paierai JAMAIS, vu que seule une révolution prolétarienne (faisant se dresser vers les cieux les belles jambes de bois de quelques joyeuses veuves Guillotin) peut permettre une telle chose : jamais l’État bourgeois n’ira aussi loin avec… des grands bourgeois, même fraudeurs, qui sont sa base de classe. Tant qu’à faire, le même raisonnement pourrait aussi, carrément, s’appliquer aux loyers… ou encore au gaz, à l'eau et à l'électricité, ou aux transports en commun (indispensables à la vie de la grande majorité des prolétaires) ; vu tous les logements luxueux (et tout-équipés), les grosses cylindrées et autres ‘avantages de fonction’ que l’État ou les grandes entreprises fournissent gratuitement à des personnes (cadres dirigeants ou politicards) qui gagnent, pourtant, en un mois ce qu’un-e prolétaire gagne en un, deux voire dix ans ! Ne vous en faites pas pour les éventuel-le-s ‘petit-e-s propriétaires’ derrière, qui ‘galèreraient comme vous’ (ce qui serait étonnant, mais bon) : ils/elles sont assuré-e-s (c’est justement à ces polices d’assurance que sert la corvée de la quête du ‘garant’, ou l’exigence de gagner trois fois le montant du loyer)...

Cela, ce qui est sûr, c'est que ce n’est pas monsieur Mélenchon qui va y appeler, tout occupé qu’il est à aller manifester le 5 mai pour se poser (enfin... fantasmer de se poser) en ‘homme du prendiam.jpgrecours’, en ‘De Gaulle de gauche’ face à la putréfaction terminale de la ‘République’ des monopoles… Mais pas plus que bien des ‘marxistes révolutionnaires’, des ‘anarchistes’, des ‘marxistes-léninistes’ ou même des ‘maoïstes’ : on allait (presque) oublier, tout à notre révolte, qu’en ‘France’, appeler à ce type de grève des prélèvements obligatoires c’est ‘populiste’, ‘poujadiste’… Payer ce que l'on 'doit' à l'État, appareil politico-militaire et idéologique de notre oppression de classe, payer son loyer, payer son eau, son gaz et son électricité, payer ses transports, payer gentiment sa pitance à la caisse du supermarché, c'est un 'devoir citoyen' auquel il n'est pas question de se soustraire, même si l'on peut (quand même, faut pas pousser...) râler contre le 'coût de la vie'. Peu importe que cela ait pu être, en Italie, dans les années 1970, une arme de masse dans des quartiers populaires entiers ! Comme disait une boutade des bolchéviks envers, il nous semble, les sociaux-démocrates allemands de l'époque : si nos 'marxistes' et autres 'anticapitalistes' hexagonaux devaient occuper une gare et s'emparer des trains... ils paieraient sagement leur billet avant d'accéder aux quais.

« La révolte qui gronde, au foyer noir d’Ivry, annonce la vengeance des morts d’Aubervilliers » [foyer de travailleurs immigrés où 5 prolétaires africains étaient morts asphyxiés par un chauffage de fortune, NDLR], chantait Dominique Grange de la Gauche prolétarienne en 1970 (une toute autre époque hélas, avec de tout autres révolutionnaires)… Osons rêver que bientôt, très bientôt, mille révoltes de ‘mal-logé-e-s’ annoncent la vengeance des vies brisées de Reims !

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 18:26


Il y a 50 ans, le massacre ordonné par le préfet de l'entité francouille MAURICE PAPON faisait entre 150 et 300 mort-e-s à Paris. S'inscrivant bien sûr dans le contexte des "évènements" de la Guerre de Libération algérienne, le 17 Octobre sanglant (pire massacre de prolétaires, dans la capitale de l'Hexagone bleu-blanc-rouge, depuis la Commune !) marque aussi, pour Servir le Peuple, l'acte de naissance de l'Empire colonial intérieur : les populations "importées" pour leur force de travail depuis les jeunes ex- (et néo-)colonies, parfois au moyen de véritables "sergents recruteurs" de Bouygues, Renault etc. ; parquées alors dans les bidonvilles et bientôt dans les cités-ghettos HLM, et se voyant appliquer en métropole même des méthodes d'administration et de contrôle directement inspirées (en les modernisant) du colonialisme. Une situation d'oppression particulière appelant une auto-organisation particulière, en lien indissociable, dialectique, avec la révolution prolétarienne hexagonale et mondiale. Situation qui peut aussi expliquer (même si ce n'est pas le seul facteur) le sentiment de fraternité éprouvé vis-à-vis de la Palestine, même si l'oppression y est, disons, "un cran au dessus" (mais bien sûr, il y aura toujours des gens pour mettre cela sur le dos de "l'antisémitisme culturel des banlieues islamo-fascistes").

C'est cette continuité que l'article des Indigènes de la République, ci-dessous, ne manque pas de souligner en prenant pour exemple la "chasse aux racailles" lancée en 2007, par Sarkozy, à Villiers-le-Bel.

Continuité frappante, aussi, bien sûr, à travers la figure de Papon, emblème de l'administration francouille "vichysto-résistante" de l'époque : le déporteur de Juifs (et tss-tsss pas de "c'était l'Occupatioooon" : Papon sévissait certes à Bordeaux, occupée dès 1940, mais ses comparses raflèrent 11.000 Juifs en août 1942 en zone "libre" - Lyon etc. - sans le moindre uniforme allemand à l'horizon !) devenu massacreur de Maghrébins après s'être rallié au "Général Micro" de 1940. Passerelle entre fascisme d'hier et d'aujourd'hui, de Barrès (d'ailleurs célébré par... Sarkozy en 2007 !) aux "apéros" anti-musulmans et autres "marches des cochons"... Un esprit vichyste toujours bien vivant aujourd'hui, comme peuvent en témoigner Rroms et autres sans-papiers. Quand elle vous le dit, Marine, que la fRance est éternelle !!! 

Article du PIR :  

17 octobre 1961 : notre mémoire ne se brade pas !


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L’année 2011 marque le 50e anniversaire d’une date funeste : le massacre du 17 octobre 1961. Ce jour là, des manifestants (femmes, hommes et enfants) marchaient pacifiquement, à l’appel du FLN, pour dénoncer le couvre-feu discriminatoire dont ils étaient victimes et la dure répression qu’ils subissaient alors.


Même s’il a fallu pour ce faire attendre quarante années, la plaque commémorative inaugurée en 2001 sur le pont Saint-Michel par le maire de Paris a constitué un premier pas dans la reconnaissance officielle de ce crime. Cette avancée est le fruit du travail de nombreuses générations d’immigrés et de leurs enfants, et perpétué notamment par le collectif « 17 octobre 61 » qui, cette année encore, se mobilise pour que soient pleinement reconnues les responsabilités de l’État français dans ce massacre.

Un arc de forces de plus en plus large se prononce en faveur de cette revendication. Il faut s’en réjouir. Mais, il est nécessaire également de s’interroger sur les conditions et les ambiguïtés de ce grand ralliement.

« Ni vengeance, ni repentance », voilà en effet le credo final de l’appel signé par nombre de personnalités et relayé par Mediapart pour la « reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris ». Pour ses rédacteurs, c’est la « justice de la vérité » et la « réconciliation des peuples » qui motivent leur initiative.

Si l’on s’accorde sur la nécessité d’une reconnaissance du crime par l’État français, qu’est-ce qui est au juste mis en cause sous les termes de « vengeance » et de « repentance » ? Les initiateurs de cet appel craignent-ils que les anciens colonisés et leurs descendants aillent « trop loin », qu’ils et elles fassent preuve de « ressentiment » ou de « haine » ? Même si ces craintes ne sont pas forcément partagées par tous les signataires, cette mise en garde (« Ni vengeance, ni repentance ») est au moins un gage que cette revendication sera portée par des mains supposées responsables. Des mains dont les intentions seraient claires, et qui sauraient, elles, les expliciter face aux sommations récentes pour « en finir avec la repentance coloniale ». Des sommations comme celles énoncées par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Toulon (début 2007), qui nous demandait, à propos des colons d’hier, « de quel droit jugez-vous », « de quel droit demandez-vous aux fils de se repentir des fautes de leurs pères, que souvent leurs pères n’ont commises que dans votre imagination ? » Le Président de la République nous a ainsi prévenus : « si la France a une dette morale, c’est d’abord envers eux ». Pour contrer cette injonction et ce renversement des torts, un débat responsable impliquerait notamment de reconnaître la légitimité du ressentiment des anciens colonisés et de leurs descendants. Nous n’exigeons pas de chaque Français qu’ils se « repente » mais de l’État qu’il reconnaisse ses crimes comme nous exigeons de lui des excuses officielles ainsi que l’inscription dans les programmes scolaires des crimes coloniaux. Les mises en garde de l’appel parrainé par Mediapart sont donc au mieux inappropriées, au pire insultantes.

La « soirée de fraternité » qui a médiatisé l’appel de Mediapart a aussi été l’occasion de donner une tribune à David Assouline, sénateur, secrétaire national à la communication et la mobilisation du Parti socialiste, et acteur de l’équipe de campagne de Martine Aubry. À ce titre, et à l’aune des prochaines élections présidentielles, il est clair que sa présence et sa prise de parole n’ont rien d’hasardeux. Il est pour le moins particulièrement optimiste d’attendre du Parti socialiste qu’il se saisisse de l’occasion pour entreprendre la reconnaissance de sa propre implication dans les exactions coloniales et sa collaboration dans la consolidation de l’État raciste. L’histoire de ce parti en est indissociable. Souvenons-nous de François Mitterrand, qui en 1954, alors ministre de l’Intérieur, parlait d’ « abjecte rébellion algérienne », de sa « volonté de maintenir l’Algérie dans la République Française » ainsi que celle d’« employer tous les moyens pour préserver la France » : c’est bien lui qui n’admettait pas « de négociations avec les ennemis de la patrie » car « avec eux, la seule négociation, c’est la guerre, la guerre totale jusqu’à leur élimination. » C’est aussi le gouvernement du socialiste Guy Mollet qui, ayant obtenu des « pouvoirs spéciaux », donna pleins pouvoirs à l’armée qui en disposa de la manière que l’on sait en Algérie (tortures à échelle de masse, quadrillage de la population, etc.). Cette politique se poursuit aujourd’hui dans l’implication de ce parti dans toutes les politiques impériales de l’État français, sans négliger son soutien à la colonisation de la Palestine.

Le rôle des collectifs engagés autour de la mémoire du 17 octobre 1961 n’est pas de livrer cet engagement sur un plateau au Parti socialiste qui feint de se montrer tout disposé à entendre nos revendications alors que des échéances électorales de premier ordre l’attendent.

La mémoire de cette histoire n’est pas à brader, elle doit être une force vive pour façonner nos luttes d’aujourd’hui et pour comprendre les défis auxquels nous faisons face. Se contenter de mettre l’accent sur la responsabilité exclusive du préfet Maurice Papon constitue, par exemple, un obstacle à la prise en considération de l’implication des plus hauts niveaux de l’appareil d’État dans le crime du 17 octobre.

Notre travail consiste à faire le lien entre cet événement et le racisme qui organise notre société contemporaine, et notamment avec la perpétuation de violences policières systématisées. Pour exemple, on relève souvent que c’est la petite phrase de Papon (« Pour un coup donné, nous en porterons dix ») qui a donné l’élan suffisant aux agents de la police française et à ses supplétifs pour déchaîner une violence hors du commun qu’ils savaient « autorisée ». Mais aujourd’hui, combien de petites phrases pour déchaîner l’appareil policier ou judiciaire à l’encontre des descendants de colonisés ?

Deux jours après les révoltes de Villiers-le-Bel, le 29 novembre 2007, Nicolas Sarkozy déclarait devant des policiers et les gendarmes réunis au ministère de la Défense : « Mettez les moyens que vous voulez (...), ça ne peut pas rester impuni, c’est une priorité absolue. » Ces moyens ont notamment consisté en une distribution massive de tracts proposant la rémunération de témoignages anonymes. Il ne faut pas non plus oublier l’extraordinaire descente de CRS, de membres du Raid comme de la police judiciaire, tous en tenues anti-émeutes, qui ont pénétré les immeubles des habitants du quartier, armés de béliers pour défoncer les portes. Aujourd’hui, on parle de probables subornations de témoins. Ces déploiements d’exception ont conduit à l’arrestation de cinq présumés coupables dont le procès en appel est aujourd’hui en cours.

Garder en mémoire le massacre organisé du 17 octobre 1961, c’est ne pas cesser de remettre en cause le caractère colonial, racial et impérialiste de l’État français.

Parti des Indigènes de la République, Le 16 octobre 2011.

 

Article aussi de Rebellyon, avec lien vers des documents d'époque :


La rafle du 17 octobre (documents d’archives)

 

Le 17 octo­bre 1961, en plus du mas­sa­cre per­pé­tré dans les rues de Paris, la Préfecture de police a pla­ni­fié l’incar­cé­ra­tion d’au moins 11 538 per­son­nes d’ori­gine algé­rienne – et 12 520 au plus, en recou­pant dif­fé­ren­tes sour­ces docu­men­tai­res de l’admi­nis­tra­tion. Des per­son­nes entas­sées durant plu­sieurs jours au Stade Coubertin, au Palais des sports de la porte de Versailles, dans le hall du Palais des expo­si­tions, et dans deux cen­tres poli­ciers du 3e arron­dis­se­ment et du quar­tier de l’Opéra.

Dans ces lieux, selon des témoi­gna­ges concor­dants, plu­sieurs d’entre elles ont été vic­ti­mes d’exé­cu­tions som­mai­res – on estime qu’au moins 200 per­son­nes d’ori­gine algé­rienne ont péri dans la nuit du 17 octo­bre. Des notes confi­den­tiel­les de la Préfecture de police de Paris, alors diri­gée par Maurice Papon, et datées du 18 octo­bre 1961 à 6h30 du matin, comp­ta­bi­lise cette hor­reur. Les per­son­nes arrê­tées sont réper­to­riées par la police sous l’acro­nyme “FMA”, pour Français musul­mans d’Algérie.

La suite à lire sur : http://owni.fr/2011/10/14/la-rafle-du-17-octobre-1961


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Médine 17 octobre 1961 par Zindef93


 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 20:38

 

La mort de Djamal G. a fait l'objet de la création d'un groupe Facebook :

 

La Prison tue !

Djamal G. a fêté ses 23 ans le 30 septembre, il était détenu à la maison d’arrêt de Nanterre. Il a passé une semaine dans le coma avant de partir dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 octobre.

L’administration pénitentiaire affirme que son état fait suite à une tentative de suicide au Quartier d’isolement (QI). Le mitard est une cellule de garde à vue sans lumière ou les restrictions sont les mêmes que durant celle-ci (absences d’objets et de lacets). Djamal aurait dû passer en appel cette semaine (mardi 4/10), sa famille ne lui reconnait aucun comportement suicidaire. Les hématomes de Djamal sont impressionnants et pourtant il n’a aucune marque de strangulation. Il y a beaucoup de doutes sur le comportement de l’administration pénitentiaire de Nanterre autour de la mort de Djamal. Cette même administration soutient que Djamal serait passé en commission disciplinaire pour avoir agressé un surveillant, à l’annonce de la sanction (isolement) il se serait tapé la tête contre le mur. Cet argument justifierait les multiples hématomes de Djamal.

Sa famille et ses proches ont saisi la justice en prenant des avocats et en déposant une plainte afin d’obtenir la vérité. Tout détenu a droit à une protection, et à un respect de sa dignité. Pourtant pour Jamal cela n’a pas été le cas.

De 1991 à 2010 on a recensé 125 décès et d’innombrable blessés par ou à cause de la police. Il est temps que les pratiques des forces de l’ordre (de la simple provocation verbale à l’homicide) cessent impérativement. Se battre est une question de survie, si on ne fait rien aujourd’hui, demain la sombre liste des familles endeuillées s’allongera.

Pour toutes les familles et les proches de détenus, pour tous ceux qui ont perdu un être cher dans des violences policières ou pénitentiaires nous devons réclamer la vérité pour que justice soit rendue de façon impartiale et que les responsables de la mort des nôtres soit punie.

Rassemblement devant la Maison d’arrêt de Nanterre
Lundi 10 Octobre à 11h

Marche silencieuse à partir du Luth à 13h30
Samedi 15 Octobre à 13h30 (Metro 13-Les Courtilles)

Collectif Vérité et Justice pour Djamal
(contact : veritejusticepourdjamal@gmail.com)
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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 17:08

 

Il risque d'être licencié après avoir récupéré des melons jetés à la poubelle

 

Midi Libre

 

Un employé de Monoprix à Marseille a été mis à pied lundi et entendu par sa direction lors d'un entretien préalable à licenciement mercredi pour avoir tenté de sortir six melons et deux salades récupérés dans le conteneur à poubelles, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

"Les faits constatés dans le magasin et reprochés à ce collaborateur sont contraires au règlement intérieur du magasin", a affirmé un porte-parole de l'enseigne.

Cet employé de 59 ans, père de six enfants et travaillant chez Monoprix depuis huit ans, "a été contrôlé à la sortie du magasin avec des melons et des salades", a-t-il ajouté, refusant de confirmer que ces fruits et légumes avaient été récupérés dans les poubelles du magasin.

Selon Avelino Carvalho, représentant CGT du Monoprix situé sur la Canebière, "il n'est pas sorti du magasin, il a récupéré dans le conteneur à poubelles des fruits et salades périmées". "Un cadre du magasin l'a vu faire et a demandé l'intervention des agents de sécurité", a-t-il ajouté.

"Que ce soit pris dans les poubelles ou dans le magasin, ce n'est pas autorisé sans avoir demandé au préalable une autorisation pour les prendre", a souligné le porte-parole de Monoprix. "Quand il y a une infraction au règlement intérieur, il y a une mise à pied à titre conservatoire" qui "n'est pas une sanction" mais qui "vise à faire la lumière sur ce qui s'est passé", a-t-il ajouté, précisant que l'employé conservait son salaire, un élément mis en doute par le représentant CGT.

La décision sera signifiée à l'employé lundi matin après le respect du délai légal obligatoire. "Une décision de sanction peut être prise mais elle n'est pas automatique et cette sanction est proportionnée à la gravité de l'agissement, ce qui veut dire que ce n'est pas parce que c'est un entretien préalable à licenciement que derrière il y a un licenciement", a-t-il précisé.

"Il y a tout une gamme de sanctions, ça peut être un avertissement, ça peut être une mise à pied disciplinaire (sans salaire : NDLR) de un à quatre jours", a-t-il détaillé. "On est scandalisé par la disproportion totale entre le licenciement envisagé et ce qui s'est passé", a souligné M. Carvalho.

"Kader est vraiment abattu. Il est à deux ans de la retraite. Il a mis au courant sa femme et ses enfants au bout d'une semaine parce que c'est paru dans la presse", a-t-il ajouté.

 

... ben ouais, le con, fallait réfléchir ! Si tout le monde faisait comme lui, qui voulez-vous qui achète les melons au supermarché ? (à 1,50€ pièce, achetés 10 centimes au producteur...) Telle est la logique du capitalisme.

C'est bien... Qu'ils continuent comme ça, bientôt ils récolteront la juste VENGEANCE DE CLASSE !

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DOSSIER PALESTINE (conflit de juillet 2014) :
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Post-scriptum important : le cas Feiglin
Le sionisme, "fils de France"
Au cas où il serait utile de le préciser...
Deux clarifications importantes
Flash info en direct : ils ont semé la hoggra, ils ont récolté l'Intifada !
Flash info - importance haute : la manifestation pro-palestinienne de demain à Paris est INTERDITE
Le problème avec la Palestine...
Grande manif contre les crimes sionistes à Paris (13/07)
Magnifique manifestation pour la Palestine à Tolosa, capitale d'Occitanie occupée
Petites considérations sur le sionisme et l'identification-"obsession" palestinienne
Considérations diverses : une mise au point nécessaire sur nos positions internationalistes et aux côtés des Peuples

juin 2014

POSITION DES COMMUNISTES RÉVOLUTIONNAIRES DE LIBÉRATION OCCITANE SUR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES ET EUROPÉENNES DES PROCHAINS MOIS

L'affaire Dieudonné-Valls :
Plutôt bon article sur la ‘Déclaration de guerre de la République à Dieudonné’ (la pseudo-controverse réactionnaire entre l’antisémite dégénéré et les gardiens du temple républicain)
Quelques mises au point complémentaires (et conclusives) sur la ‘‘question Dieudonné’’ (et Dreyfus, le Front populaire, l’antisémitisme etc.)
Réflexion théorique : loi Gayssot, lois antiracistes et "mémorielles", "antifascisme" bourgeois etc., quelle position pour les communistes ?

Dossier Breizh :
Breizh : comment l'étincelle écotaxe a mis le feu à la lande
"Esclave", "identitaire", chouan, cul-terreux arriéré de service : pour paraphraser Césaire, "n'allez pas le répéter, mais le Breton il vous EMMERDE"
Considérations diverses – en guise de ‘‘petit debriefing’’ de ces derniers mois : Bretagne, fascisme, ‘‘Lumières’’ et Kaypakkaya… (point 1)
Considérations diverse (26/11/2013) : eh oui, Servir le Peuple a toujours quelques petites choses à vous dire ;-) (point 1)
Appel de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) pour le 30 novembre (avec notre critique de la position du ROCML)
Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi  (mortel !)
Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

Élie Marion, "prophète" et guérillero camisard cévenol, 1706.

Amb l'anma d'un Camisart, Pòble trabalhaire d'Occitània endavant !

 

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Comité de Soutien à la Révolution en Inde

Comité de solidarité franco-népalais

Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

New Marxist Study Group (maoïste, Sri Lanka)

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Guerre pop' - Philippines :

Philippine Revolution (en anglais)

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(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

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Fil d'actu "Philippines" du Secours Rouge - APAPC

 

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CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

Nuevo Peru (Pérou, basé en Allemagne, en castillan et allemand principalement)

Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

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Situation décisive au Népal 

En matière de conclusion sur la situation au Népal, et ses répercussions dans le Mouvement communiste international 

Questions-réponses sur la situation au Népal

 

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Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria : l'analyse d'un communiste abertzale

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 2e partie

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 3e et dernière partie  

 

 

 

 


Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

Autres articles historiques

 

25 avril 1945 : le Peuple italien terrasse le fascisme

 

 


 




Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple