(Secours Rouge)
A 9h30 ce mercredi matin, plus de 5.000 personnes s'étaient rassemblées dans le centre ville de Copenhague pour se rendre au Bella Center. Les forces de l'ordre avaient pris position sur les ponts et les routes empruntés par le cortège, stoppant autocars, bus et voitures pour contrôler leurs occupants à 'l'allure suspecte' et leurs bagages. La station de métro du centre de conférence a été fermée. A l'arrivée des manifestants, les policiers danois ont pris d'assaut le camion de sonorisation qui se trouvait au bout du cortège (photo).
Entre 700 et 800 personnes ont tenté de franchir par l'arrière l'enceinte clôturée par plus de six kilomètres de grillages de la zone de conférence. Elles ont butté sur un impressionant dispositif policier et canin. Après une bousculade, des jets de gaz lacrymogènes, les militants ont été arrêtés, menottés et assis par terre. De nombreux membres d'ONG ont reçu des coups et au moins 170 personnes ont été interpellées de manière souvent musclée. 34 personnes ont également été interpellées dans un centre commercial tout proche.
En début d'après-midi, deux militants sont parvenus à déjouer la vigilance des services de sécurité et ont fait irruption dans la séance plénière de la conférence. Ils ont été vivement applaudis par une partie des représentants des pays en développement avant d'être trainés en dehors de la salle.
L'Express - Plus de 200 manifestants arrêtés à Copenhague
COPENHAGUE - La police danoise a arrêté mercredi quelque 240 manifestants qui avaient tenté de forcer les cordons de police établis autour du Bella Centre, qui abrite la conférence internationale sur les changements climatiques.
La police danoise a arrêté une centaine de manifestants et fait usage de grenades lacrymogènes devant le Bella Centre, où se poursuit la conférence internationale sur le changement climatique. (Reuters/Claus Bech/Scanpix)
Selon des témoins et la police, des heurts et des échauffourées ont éclaté alors qu'une poignée de protestataires réussissaient à enfoncer très brièvement les barrages de sécurité.
Les forces de l'ordre, utilisant des chiens policiers, ont joué de la matraque et tiré des gaz au poivre pour repousser les centaines de manifestants regroupés devant le Bella Centre, où les dirigeants de la planète s'efforcent péniblement de trouver un accord pour combattre le réchauffement climatique.
"Nous nous sommes observés, nous et les manifestants, pendant un moment et nous avons tenté de dialoguer. Puis la majorité des protestataires a décidé de revenir en ville, donc il semble bien que ce soit terminé", a déclaré à la télévision le chef de la police de Copenhague, Per Larsen.
Un porte-parole d'Action Justice Climat, le groupe à l'origine du mot d'ordre, avait fait savoir que l'objectif était d'enfoncer les cordons de police et de perturber les débats.
Une poignée de protestataires ont réussi à enfoncer un premier cordon de sécurité établi devant le siège de la conférence pendant une minute ou deux avant, d'après un journaliste de Reuters présent sur les lieux, d'être poursuivis par les forces de l'ordre.
SUR LE TOIT D'UN FOURGON DE POLICE
Un manifestant a pu monter sur le toit d'un fourgon de police avant d'en être délogé par un agent de la force publique qui l'a frappé à deux reprises à coup de matraque.
Les rues avoisinantes du Bella Centre ainsi que la station de métro la plus proche ont été fermées.
Les protestataires étaient partis du quartier de Taarnby, en périphérie de la capitale danoise, à quelques kilomètres du Bella Centre, sous de timides flocons de neige.
Les policiers ont ensuite barré la route au cortège sur une passerelle, d'où un jeune homme a lancé aux forces de l'ordre: "Nous vous avions prévenu de nos intentions pacifiques, et vous réagissez pourtant avec violence. Vous devriez avoir honte !".
Climat Justice Action tablait sur un millier de manifestants. La police a refusé de donner la moindre estimation sur le nombre de participants.
"Nous franchirons le cordon de police pour pouvoir tenir une assemblée populaire et débattre avec les délégués présents à ce sommet afin de parvenir à une solution sur le climat", avait annoncé avant la marche Peter Nielsen, porte-parole du groupe, à la chaîne de télévision danoise TV2.
"La police a tenté de se mettre en travers de notre route toute la semaine", a-t-il ajouté. "Mais il est question de résoudre un problème mondial, et nous ne retiendrons pas le peuple à l'écart".
HNS-info : Copenhague : reclaim the power, la manifestation durement réprimée
Organisée par la coalition Climat Justice Action (CJA), la manifestation "reclaim the power" a rassemblé des milliers de personnes à partir de 7 heures du matin aujourd’hui à Copenhague. C’est aux cris de "c’est le système qu’il faut changer, pas le climat" ou "nous voulons la justice climatique" que les manifestants - danois, français, allemands italiens espagnols...- ont convergé, dans une ambiance très solidaire, vers le siège de la négociation internationale alors que les négociations sont au stade de la confusion la plus totale.
L’objectif était simple : passer les grilles de protection du centre officiel des négociations climatiques pour faire du Bella Center le lieu d’une assemblée populaire afin de "reclaim power". Les moyens étaient humains : organiser plusieurs fronts. Après 2 heures de marche sous la neige, plusieurs milliers de manifestants sont arrivés à quelques deux cent mètres de la zone rouge, symbolisée par des grilles de protection. Autorisé, le rassemblement a été déclaré illégal par la police " au nom de la reine" (sic) dès l’instant où les manifestants sont arrivés devant les grilles. Décidé à résister, le cortège essuya charges nombreuses et particulièrement violentes, gaz, matraques et chiens policiers, pas très sensibles aux saucisses que leurs lançaient quelques personnes, tout ça sous la surveillance des hélicoptères infatigables depuis une semaine.
Comme à son habitude depuis une semaine, la police a encerclé la foule, arrêtant tout ce qui bouge. Il est difficile à ce stade de connaître le nombres des gardes à vue, toutefois le chiffres de 200 ne paraît pas improbable. Depuis une semaine ce sont plus de 1800 personnes qui ont connu la garde à vue dans ce que l’on appelle maintenant la "climat Jail" c’est à dire le centre spécial de détention mise en place pour les mobilisations.
Au delà de l’action de la police, il se passe à Copenhague quelque-chose de neuf, on sent l’énergie, l’expertise et l’envie que nous avions connu dans le mouvement altermondialiste au début des années 2000, reste à savoir si nous saurons politiquement en faire quelque chose....
A suivre...
Fred à Copenhague pour hns-info.net
AVANT-HIER SOIR : Grosse baston dans le quartier autonome de Christiana
ANEMARK - Deux cent dix personne ont été arrêtées par la police...
Des jets de cocktail-molotov
Les policiers, présents en force près de Christinia, ont pénétré peu avant minuit dans cette «cité libre», avec des chiens, interpellant «au total quelque 210 personnes dans un bar Woodstock et dans les rues environnantes» a déclaré Henrik Suhr, porte-parole de la police de Copenhague.
Cette intervention fait suite à des jets de cocktail-molotov plus tôt dans la soirée sur les policiers qui tentaient d'éteindre des feux dans des barricades sur la chaussée, obligeant les forces de l'ordre à utiliser des gaz lacrymogènes pour ramener le calme. «Nous sommes entrés dans Christiania pour poursuivre des individus qui avaient dressé des barricades, mis le feu dans la rue et jeté des bombes incendiaires sur nos policiers avant de se réfugier dans Christiania», a-t-il expliqué.
Un centre de détention spécialement établi pour le sommet
Un grand nombre de militants climatiques danois et étrangers participaient lundi à une fête à Christiania, une ancienne caserne occupée depuis 1971 par des hippies et devenue depuis le plus grand repaire de marginaux d'Europe. Selon un témoin interrogé par la chaîne TV2 News, la police, qui bloqué toutes les entrées et sorties de Christiania, est intervenue dans une tente où se tenait la fête et lancé des gaz lacrymogènes pour en déloger les occupants.
Les forces de l'ordre étaient intervenues en début de soirée pour éteindre des barricades constituées de poubelles et de matériau inflammable en feu en face de Christiania. Les personnes interpellées ont été amenées rapidement par les bus de la police jusqu'au centre spécial de détention établi près de Copenhague à l'occasion de la tenue du sommet mondial sur le climat dans la capitale danoise.