Partie 2
Q : Quelle est la position de votre Parti sur les pourparlers ?
A : En général le Peuple et les révolutionnaires maoïstes ne veulent pas la violence ou de la confrontation armée avec quiconque. En situation inévitable seulement ils prennent les armes et résistent à leurs ennemis et ils font la guerre de libération en apprenant de l'histoire.
Ainsi, nous voyons ceci comme une guerre d'autodéfense. Dans ce contexte de guerre totale, nous devons réaliser que l'état d'Andhra Pradesh a 130 mille forces (de police NDLR), il y en a 45 mille dans le Chhattisgarh (augmentées bientôt par plus de 20 mille), 160 mille dans le Maharashtra. Ainsi chaque Etat (de l'Union indienne NDLR) a une force de police qui est plus que les forces de niveau national de beaucoup de pays européens.
Les forces spéciales les plus cruelles et les plus dangereuses ont été formées par l'Etat avec diverses lois draconiennes anti-populaires. Le Bengale, le Bihar, l'Orissa, le Jharkhand, le Chhattisgharh, le Maharashtra, l'Andhra Pradesh avec Uttar Pradesh et le Madhya Pradesh ont entre elles plus de 700 à 800.000 forces de police. Parmi celles-ci, 250 à 300.000 forces de police sont directement engagées contre le Peuple. Et à côté, quelques 100 mille forces paramilitaires centrales ont été déployés dans ces secteurs. Ici les gens combattent contre une force plus forte que les mouvements du Nord-est et du Jammu-Cachemire. C'est une brutale et violente campagne de répression visant la suppression du mouvement politique du Peuple, et pour l'exploitation des minerais.
Dans ce contexte, si possible, nous pouvons espérer du repis. Plus long est le sursis, le mieux c'est pour le peuple.
Le travail démocratique a besoin de ce contexte. Mais tant que le gouvernement tient le pistolet automatique dans une main, on ne peut pas parler de ceci. Les gens continueront le combat. Tant que le Peuple recevra des balles il ne déposera jamais les armes et ne se rendra jamais.
Toutes les forces démocratiques, progressistes, patriotiques doivent s'unir et lutter contre la guerre totale contre le Peuple par le gouvernement central et les gouvernements des Etats.
Pour poser avec concision les principales exigences que le Parti a placé devant le gouvernement pour n'importe quelle sorte d'entretiens, il y a 1. La guerre totale doit être stoppée ; 2) pour n'importe quel genre de travail démocratique, l'interdiction du Parti et des organisations de masse doit être levée ; 3) la détention et la torture illégales des camarades doit être arrêtées et ils doivent être immédiatement libérés. Si ces demandes sont satisfaites, alors les mêmes dirigeants qui seront libérés des prisons mèneraient et représentent le Parti dans les entretiens.
Introduction sur le développement de notre Parti
Depuis que Jan Myrdal a écrit le livre "L'Inde attend" dans les années 80, où il a parlé du mouvement, il y eu plusieurs développements dans divers aspects politiques et militaires.
C'est depuis lors, que nous avons vu le développement d'une perspective, prenant en considération la spécificité indienne concrète. Il y avait seulement peu de chefs expérimentés qui restaient de l'époque du Cam. CM.
Beaucoup étaient entrés dans la déviation de droite, certains dans la déviation gauche et seulement peu étaient venus ici. Ainsi, en grande partie c'était une nouvelle génération, une nouvelle jeunesse, et pour les transformer en cadre expérimentés, beaucoup de temps a dû être investi. Quand vous Jan Myrdal étiez venus ici en 1980, le Parti subissait toujours ce problème.
C'est seulement encore 6 ou 7 années plus tard, qu'un leadership approprié émergerait dans le cadre du PW.
Quand Jan Myrdal a visité l'Andra Pradesh en 1980, il n'y avait en ce temps seulement un comité d'état du CPI (ml) avec le Comité d'état de Tamil Nadu. Il y avait également un Comité central mais naturellement confiné seulement à ces deux Etats, sa portée était limitée.
Le MCC fonctionnait au Bengale et au Bihar dans cette période ; cependant au Bengale il était très faible. De la même manière le People's War fonctionnait dans l'Andra Pradesh et le Tamil Nadu, mais dans le TN il était très faible.
C'est une observation rétrospective du travail dans ces deux centres, dans ces deux régions. Le cam. Kobad Gandhi et quelques autres camarades du Maharashtra plus tard ont rejoint le PW. Le camarade KC du MCC a commencé un certain travail comprenant l'Assam mais d'une manière très limitée. Maintenant nous sommes présents dans 20 Etats mais le Parti est toujours très faible dans plusieurs de ces secteurs. Donc il y a un développement inégal de la guerre populaire prolongée, où selon notre force il y a différents niveaux du mouvement dans différentes régions. Dans ce contexte, nous devons observer le développement et le rôle d'un parti révolutionnaire, qui est important et que je dirai.
Camarades, dans les années 80 le Parti essayait d'émerger d'un recul. Il essayait de se réorganiser et de se consolider. D'une part, il y avait le problème du sectarisme et d'autre part, la base de masse a été en grande partie perdue. Ainsi nous avons dû rétablir chaque chose à la fois en termes de lutte de masse et militaires.
En conséquence, notre tactique a également changé. À ce moment-là c'était principalement les luttes anti-féodales et la propagande-agitation anti-impérialiste qui avaient été lancées pour créer une opinion anti-Etat et pour ouvrir des mouvements dans les zones urbaines.
Précédemment, sous le Cam. Charu Mazumdar la ligne avait été de négliger les organisations de masse.
Plus tard nous avons repensé et après être passés par une revue auto-critique intense, nous avons reconnu qu'il y avait eu quelques erreurs pendant les premières années et sur cette base, afin d'avancer, nous avons reconstruit le mouvement. La revue auto-critique a été faite en 1974, mais nous étions août 1977 quand les forces du Parti ont été convaincues. Et dans la pratique elle a été réaffirmée par la conférence d'Etat du Parti de l'Andra Pradesh en septembre 1980 qui marque le commencement d'une nouvelle pratique.
D'abord un Parti révolutionnaire a besoin d'un leadership pour comprendre les conditions nationales et internationales, aussi bien que les conditions économiques/politiques pour faire la tactique en conséquence. Certaines des perspectives dont j'ai parlé, pendant la période de post-80's, si nous ajoutons ces expérience, nous verrions que pendant les années postérieures nous avions fait quelques développements dans ce domaine de la compréhension.
Deuxièmement, un parti révolutionnaire doit organiser le peuple et diriger la lutte de classe. A partir de la perspective stratégique des plans ont été faits, des tâches ont été choisies et un certain développement a été fait depuis les années 80 en termes de personnes luttant sous la conduite du Parti qui a connu un développement concret.
Troisièmement, pour un parti révolutionnaire, il est important d'organiser la lutte armée.
Le groupe de CP Reddy avait le nom de CPI (ml) et faisait partie du PCP sous la conduite de SNS. C'étaient les seuls à avoir quelques pelotons dans la région de Godavari à ce moment où vous aviez visité. People's War avait commencé à former quelques pelotons armés sous forme de pelotons ruraux seulement alors, alors qu'ils avaient déjà 60-70 cadres armés à ce moment-là.
Plus tard, alors que nous avons développé la lutte de classe selon l'idée de la prise de pouvoir au niveau de régions, pour construire l'armée populaire, le PW ici et le MCC là ont commencé à former des pelotons armés de guérilleros aux niveaux de 5,7,9,et 11. Quelques pelotons et zones guérilla ont de ce fait émergé.
Dans quelques secteurs juste avant la fusion 2004, même des compagnies ont émergé. Le PW d'autrefois a eu l'Armée du guérilla du Peuple tandis que le MCC avait l'Armée de guérilla de Libération du Peuple. Dans le processus de fusion nous avons formé la PLGA sous la direction du CPI (maoïste). La prochaine étape est des bataillons allant progressivement vers la formation d'une PLA.
En fonction des principes de base, nous avons évolué vers les étapes plus élevées de la puissance politique et militaire et de la puissance politique du Peuple. La vision était là même avant les années 80. Le MCC était également là. Mais en pratique cela a été seulement réalisé en termes de développement concret après la fusion.
Il y a deux autres développements que je voudrais préciser.
Un Parti qui dans la pratique fait évoluer la tactique ou la politique, impliquant une grande masse dans ses rangs, doit en pratique faire participer des personnes par milliers de lakhs (un lakh égale cent mille).
Dans la pratique, tout en faisant face au problème et tout en rectifiant les erreurs, il y avait une lutte interne et externe âpre. C'est seulement par le processus de cette âpre lutte idéologique et politique que nous avons arrêté la position d'aujourd'hui. Après la rectification et l'examen des années 70, le PW avait émergé et il a dû faire face à une crise interne grave sous forme de 1. sectarisme et dogmatisme pendant le milieu des années 80, et 2. l'obstacle posé par la conduite de Cam. Kondapalli Seetharamiah au début des années 90.
Là aussi, les désaccords entre le MCC et le PW ont été une expérience amère et inoubliable, un chapitre noir dans l'histoire. Afin de relever les défis idéologiques et politiques, le Parti a tactiquement évolué sur deux approches : discussion et revue et lutte. Les trois fois le Parti a émergé avec succès de la crise.
Le MCC également a de la même manière émergé de sa propre crise interne. Une section prévoyait de continuer le combat, ils y avait également des divergences concernant le maoïsme et le dogmatisme dont il a émergé avec succès. Le Party Unity a aussi lutté contre les forces qui se sont opposées à la guerre populaire prolongée et à la révolution agraire et ont émergé avec succès. Le PW et le MCC devenaient de même à ce stade plus petit tandis que les groupes de Vinod Mishra et de Satya Narain Singh devenaient plus forts et influents. Tandis que VM se déplaçait vers l'opportunisme de gauche, SNS est entré dans l'opportunisme de droite. Et dans la pratique, ils ont éclaté et finalement ont fait face à la liquidation virtuelle avec une présence uniquement nominale aujourd'hui.
Plus tôt, parallèlement avec le combat contre le révisionnisme, nous avons fait face au problème d'avoir une ligne qui parlait seulement de prendre le pouvoir d'État, et que les autres questions politiques comme la question des nationalités, la question de femmes, la question des dalits (les Intouchables ou basses castes) et la question des minorités religieuses seraient automatiquement abordées. Cependant, plus tard nous avons rectifié cette position et avons fusionné ensemble des slogans immédiats et des slogans finaux. C'était une nécessité pour le succès de la Nouvelle Révolution Démocratique et le développement vers celle-ci. Tandis que les divers autres groupes ML soulevaient seulement des slogans immédiats et entraient de ce fait dans le réformisme, nous avons pendant longtemps seulement donné le slogan final. Mais maintenant, en avançant ensemble des slogans immédiats et finaux nous avançons vers un meilleur développement.
Pour l'éducation du Parti, il y a plusieurs magazines du Parti au niveau central, d'état et de zone. Environ 25 d'entre eux sont du Parti. Plusieurs autres sont des magazines d'organisations de masse, par exemple u niveau central nous éditons People's War /Laal Pathaaka, un magazine idéologique et politique simultanément en anglais et en Hindi et dans d'autres langues ; Awami Jung, un magazine militaire dans différentes langues ; le Bulletin d'information maoïste en anglais. Dans le DK nous éditons les magazines suivant : 1. Prabhath (Hindi, magazine politique) 2. Viyyukka (idéologique et politique, en Gondi/Koyam) 3. Padiyora Pollo (Magazine militaire, Gondi/Koyam) 4. Sangharsharath Mahila (KAMS Magazine, en Hindi) 5. Jhankar (culturel et littéraire, multi-langues) .
Au niveau Division/District en Gondi/Koyam: South Bastar Division: Pituri (Rebellion); West Bastar Division: Midangur (Fireplace); Darbha Division: Moyil Gudrum (Thunder); divisions Nord et Sud de Gadichiroli: Poddhu (Sun); Maad and North Bastar Joint Division: Bhoomkal (Earthquake); East Bastar Division: Bhoomkal Sandesh (Rebellion Message). En dehors de cela le Janatana Sarkar a aussi fait un magazine nommé Janatana Raj (People’s State).
Il y a également des classes d'étude qui sont organisées avec des notes et un programme d'étude. Des classes politiques sont organisées à différents niveaux des Etat, des campagnes de rectification sont quelques fois organisées pendant 4-6 mois à une année où l'histoire des révolutions de Chine, de Philippines et du Pérou sont discutées pour la formation politique et idéologique. Il y a des équipes militaires d'instructeur pour les écoles militaires et de l'Awami Jung comme magazine militaire du Comité central.
Le Parti dans le secteur du DK fait face au problème de l'analphabétisme et du manque d'éducation primaire et ainsi nous avons organisé le MAS (éducation mobile) afin d'éducation scolaire primaire des cadres du Parti.
Des centaines de cadre ont été formées depuis son commencement. Les organismes de masse lancent également des programmes universitaires avec leur propre programme qui est fait en consultation avec la conduite et les membres du comité.
Introduction sur le développement de l'Armée populaire (actuellement appelée Armée de guérilla de Libération du Peuple)
Je vous demande de vous réfèrer à nos documents centraux pour l'image complète du développement de notre armée dans les Etats spécifiques du pays et dans quelle situation internationale elle est formé. Je vous invite à accorder une attention sur ce point en raison de sa vitalité dans n'importe quelle révolution
Introduction sur le développement du Front Uni
En termes d'organisations de masse, nous avons au cours des années, développé plusieurs fronts comprenant des groupes de paysan, de femmes, d'étudiants, de jeunes, des groupes de droits civiques, littéraires et culturels, d'enfants, de nationalités, d'ouvriers, d'employés et ainsi de suite. Plus le Parti dans un Etat est fort, plus les organisations et les fronts sont grands. Dans les secteurs plus faibles il y a moins d'organisations de masse au niveau d'Etat en accord à la force du Parti. En ce moment, le Parti a des organisations de masse au niveau d'Etat et de toute l'Inde, et l'idée est de représenter les organisations de quatre classes selon l'alliance de quatre classes et d'autres sections aussi.
Avec l'expansion qui gagne les organisations, nous en avons actuellement 30-40 fonctionnant dans divers fronts. Pendant les années 80 le MCC a eu peu d'organisations de masse, fonctionnant secrètement avec une portée limitée. Dans l'Andra Pradesh la paysannerie, les étudiants et les sections littéraire-culturelles avec la jeunesse ont fait exister une certaine influence mais maintenant avec le développement de nos différentes organisations de masse allant du niveau de village au niveau d'Etat et de toute l'Inde. Au 9ème congrès du PW on a décidé de développer des organisations de masse et des fronts unis qui basés sur une question et tactiques. Sur quelques questions même les classes ennemies et les chefs locaux ont pu s'y joindre en termes immédiats et moyens. Ceci s'est développé encore plus loin après la fusion. Ainsi la lutte de classe doit être menée à des niveaux sectionnel, souterrains aussi bien qu'ouverts. Les opportunités légales doivent être utilisées, il y a quelques organismes de masse fonctionnant avec le ligne générale du MLM, alors qu'il y en a qui fonctionnent sous couverture complète même avec d'autres.
Sur les relations internationales
Au début des années 80 le MCC et le PW étaient régionaux dans la portée, en raison de quoi nous avons échoué en grande partie à nous relier aux mouvements internationaux plus grands. Cependant au milieu des années 90 et après, les deux Partis et en particulier après la formation du CPI (maoïste) jouent maintenant un rôle internationalement aussi. Nous participons aux discussions internationales et envoyons des délégations aux forum internationaux bien que beaucoup de progrès doivent être accomplis sur ce front. C'est néanmoins meilleur que pendant les années 80 et les années 90. Concernant le MRI, le MCC l'avait rejoint en 2002. Le PW s'est cependant opposé à s'associer au MRI car il pensait que c'est seulement après des débats, des compréhensions et des discussions complètes qu'une plate-forme si internationale pourrait évoluer afin d'éviter une approche sectaire. Par conséquent le PW n'a pas rejoint le MRI, alors que le MCC avançait. Après fusion, il a été décidé que ce que le nouveau Parti déciderait soit mis en pratique. Et depuis lors selon la décision du Parti entier, il s'est maintenu hors du MRI. Nous sommes restés hors du MRI qui est devenu à ce jour pratiquement défunt.
Il est important que le succès de la révolution indienne comme partie inséparable de la révolution socialiste mondiale de défendre le MLM, de combattrel'impérialisme et de soutenir la lutte de classe dans le monde entier, et de prendre activement également l'appui des partis/organisations/forces maoïstes internationaux, du prolétariat et des peuples.
À cette fin, nous maintenons des relations fraternelles avec les forces maoïstes et anti-impérialistes. Nous croyons qu'il est à la fois important de prolonger l'aide aussi bien que de prendre l'aide internationale, pour le succès de n'importe quelle révolution mais aussi en raison de la répression continue. De façon générale, je dis de nouveau que nous avons collé aux bases du MLM. Nous invitons les suggestions critiques de n'importe quels partis/organisation maoïstes.
Nous croyons que le CPI (maoïste) est un détachement de la révolution de prolétariat mondial. S'il réussit, nous dirions qu'une partie du monde réussirait - ce n'est pas indépendant. Cela fonctionnerait comme une partie de la révolution socialiste mondiale et strictement relié au succès ou à l'échec de la révolution socialiste dans le monde. Plus de luttes de la classe ouvrière dans les pays impérialistes/capitalistes auront un impact favorable sur la révolution indienne.
Jan Myrdal est un auteur suédois, essayiste politique, journaliste, et avocat des mouvements anti-colonialistes, anti-impérialistes et populaires de libération ; Gautam Navlakha est conseiller éditorial de l'hebdomadaire (économique/politique) d'EPW et également un important activiste démocratique de droits attaché à l'Union Populaire pour les Droits Démocratiques (PUDR), Delhi.