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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 20:56

 

 

Cette interview clarifie un certain nombre de points de vue des camarades du (nouveau) Parti Communiste Italien. Qu’elle puisse servir le renouveau du mouvement communiste, en particulier dans nos pays impérialistes d’Europe !


http://www.nuovopci.it/eile/en/ind60.gif

Source

Le 3 octobre 2010, cela fait 6 ans que le (nouveau) Parti communiste italien a été fondé. Nous profitons de l’occasion pour poser au Secrétaire Général du (n) PCI quelques questions sur le parcours qui l'humanité suivra au cours des prochaines années.


Pour mettre fin à la crise en cours, il faut instaurer le socialisme. Mais pendant la première vague de la révolution prolétarienne, dans la première partie du siècle passé,  au cours de la première crise générale du capitalisme, dans aucun pays impérialiste les communistes n’ont instauré le socialisme. Pourquoi pensez-vous y réussir aujourd’hui ?

Les communistes, nos prédécesseurs, n’ont réussi à instaurer le socialisme dans aucun pays impérialiste, ni aux USA, ni en Allemagne, ni en Italie ou dans d’autres pays de l'Europe occidentale, fondamentalement pour trois raisons connexes et convergentes.    Ce sont les limites de la compréhension des conditions, des formes et des résultats de la lutte de classe qui ont empêché les communistes de mener la lutte de classe jusqu'à la victoire. Nous les avons déterminées et nous en avons tiré les conséquences : nous avons élaboré une conception du monde plus avancée, le marxisme-léninisme-maoïsme. C’est pourquoi nous pourrons avancer jusqu'à la victoire. Quelles sont ces trois raisons et les leçons que nous en avons tiré ?

1. Dans tous les pays impérialistes, grâce à l'impulsion de la Révolution d'Octobre (1917) et de l’Internationale Communiste (fondée en 1919), furent créés des Partis communistes basés sur le marxisme-léninisme. Ceux-ci portèrent la lutte contre la bourgeoisie à un niveau supérieur sous tous les aspects, par rapport à celui atteint par les partis de la Deuxième Internationale (1889-1914). Mais ils restaient ancrés à une conception fausse de la façon par laquelle se produirait la révolution socialiste. Ils avaient une stratégie fausse. Ils pensaient que la société bourgeoise tôt ou tard exploserait. Les Partis communistes se préparaient à profiter de l'évènement pour instaurer le socialisme. Ainsi se produirait la révolution socialiste. En attendant l'évènement, les Partis communistes dénonçaient sur grande échelle les méfaits du capitalisme et propageaient le communisme et le socialisme comme première phase du communisme ; ils promouvaient des luttes revendicatives (syndicales et d'autre genre) des masses populaires et en particulier des ouvriers contre les patrons et leurs autorités ; ils créaient des organisations de masse revendicatives et culturelles réunies autour du Parti communiste qui était leur état-major ; là où le régime le permettait, où il n’y avait pas de régimes fascistes, ils participaient à la lutte politique que les partis bourgeois menaient entre eux. Ils pensaient que tôt ou tard, suite à des événements et à des situations déterminées par la classe dominante elle-même, et suite à l'action préparatoire des communistes, éclaterait une quelconque révolte populaire à grande échelle, au cours de laquelle le Parti communiste, grâce au travail mené auparavant, prendrait le pouvoir en instaurant le socialisme et en commençant ainsi la transition du capitalisme au communisme.

C’était grosso modo la stratégie qui prédominait déjà dans la Deuxième Internationale. Inutilement, Friedrich Engels avait en 1895 donné l'alarme et avait montré que, contrairement à ce qui s'était produit pour les révolutions bourgeoises contre les monarchies absolues et les systèmes féodaux, par sa nature la révolution socialiste devait être construite par le mouvement communiste déjà à l'intérieur de la société bourgeoise. L'instauration du socialisme ne pouvait se produire que comme résultat d'une guerre de type nouveau, que la classe ouvrière et le reste des masses populaires devaient mener déjà à l'intérieur de la société bourgeoise. Les communistes devaient mobiliser et organiser les masses populaires pour mener cette guerre jusqu'à créer un rapport de forces de nature à éliminer complètement le pouvoir de la bourgeoisie et à instaurer le pouvoir de la classe ouvrière, base et point de départ du socialisme.

L'expérience de la première vague de la révolution socialiste, les succès du mouvement communiste mais encore plus clairement les défaites subies par le mouvement communiste dans les pays impérialistes malgré les luttes héroïques conduite (pensons seulement à la guerre d'Espagne (1936-1939) et à la Résistance dans les années 40 en Italie et en France), a pleinement confirmé la conception d'Engels. Le maoïsme a élaboré dans sa forme accomplie la thèse d'Engels et a appelé guerre populaire révolutionnaire de longue durée cette guerre de type nouveau. Celle-ci est la stratégie de la révolution socialiste, valide pour tout pays, la stratégie universelle que les communistes doivent développer dans chaque pays de manière particulière, sur la base de ses conditions particulières.

Le (n) PCI, en suivant cette stratégie, réalise la révolution socialiste en Italie. Le Parti a illustré cette stratégie dans son Manifeste Programme (chapitre 3.3), imprimé en 2008 par les Éditions Rapports Sociaux. Sans une stratégie juste, le Parti communiste combat à l'aveuglette. Il est difficile qu'il puisse vaincre. Encore plus dans un pays impérialiste où la bourgeoisie est plus forte. La conception fausse de la forme de la révolution socialiste est donc la première des trois raisons. L’absence d'une stratégie juste fut aggravée par les autres raisons.

2. La seconde est la conception fausse que les Partis communistes avaient de la crise dans l'époque impérialiste du capitalisme. Lénine, au début des années 1900, avait illustré la nature de l'époque impérialiste et les traits nouveaux que le système capitaliste avait assumés. Cependant, aucun des Partis communistes des pays impérialistes n’en tira les conséquences par rapport à la nature de la crise générale du capitalisme. Ils restèrent ancrés à l'illustration et à l'explication que Marx avait donnée des crises cycliques décennales que le système capitaliste avait traversées dans la première partie du 19e siècle, et dans les pays impérialistes ils utilisaient dogmatiquement l'enseignement de Marx. Encore aujourd'hui, dans la tourmente de la seconde crise générale du capitalisme, beaucoup de partis et de groupes communistes, même des groupes qui se disent maoïstes, face à la crise en cours, répètent ce que Marx avait dit des crises cycliques 19e siècle : ils s'obstinent à répéter que nous traversons une crise cyclique comme celles-ci. Ceci, bien qu’Engels ait déjà clairement indiqué, en 1886, que la dernière de ces crises cycliques avait éclaté en 1867.

Dans l'époque impérialiste, les oscillations cycliques dans les affaires économiques sont devenues plus fréquentes, mais elles sont déphasées d'un pays à l'autre et elles se sont atténuées : dans une certaine mesure, elles se compensent d'un pays à l'autre dans le cadre du système impérialiste mondial, et l'intervention des États dans l'économie crée différents antidotes aux hauts et aux bas de la fluctuation (amortisseurs sociaux, dépense publique, etc.). L'économie procède toujours par des hauts et des bas moins accentués, mais sont entrées en lice les crises générales par surproduction absolue de capital.

Ces crises sont dues au fait que les capitalistes n'emploient pas dans la production de marchandises tout le capital qu’ils ont accumulé, parce que s'ils le faisaient ils extorqueraient aux travailleurs une masse de plus-value inférieure à celle qu’ils leur extorquent en en employant seulement une partie. Dans les crises cycliques, la chute des affaires crée par elle-même les conditions pour que tôt ou tard les affaires reprennent : pour la classe dominante de chaque pays, il s’agit donc seulement de faire face pendant une certaine période, avec des amortisseurs sociaux et autres interventions publiques, aux effets les plus négatifs et les plus graves de la crise sur les masses populaires et sur l'ordre public. Les crises générales, par contre, se résolvent seulement sur le plan politique, par des bouleversements des systèmes politiques dans les différents pays et au niveau international, en instaurant de nouveaux systèmes politiques : donc, soit la révolution soit des guerres, soit une combinaison des deux. Pour cela, toutes les mesures et les projets pour remédier à ces crises en restant sur le plan économique, sont voués à la faillite. Ils sont seulement des moyens pour gagner un peu de temps, pendant que le mal s'aggrave.

Par nature, les crises générales sont des crises de longue durée, et la guerre populaire révolutionnaire de longue durée est la stratégie adaptée à ces crises. Les Partis communistes des pays impérialistes n’étaient pas conscients de la nature de ce nouveau type de crise, propre à l'époque impérialiste. Ceci les conduisit à des lignes politiques inadéquates. Nous sommes bien conscients de la nature de la crise générale en cours. Nous en avons tiré et nous en tirons les conséquences politiques, dans notre ligne de lutte politique. Celle-ci est la seconde des trois raisons, qui rendit encore plus difficile le succès des Partis communistes.

3. La troisième est la conception erronée, arriérée, des régimes politiques que les pays impérialistes les plus avancés s’étaient donnés et qu'après la 2e guerre mondiale, ayant résolu grâce à celle-ci la première crise générale, la bourgeoisie étendit à tous les pays impérialistes. Face à la menace du mouvement communiste, la bourgeoisie à partir des USA, dès le début du 20e siècle (NDLR : le fordisme, qui n’est pas seulement la conception d’une société de consommateurs à crédit, mais un ensemble de conceptions économiques, politiques et culturelles), a graduellement mis en place un système de mesures économiques, politiques, culturelles et militaires pour prévenir le développement du mouvement communiste, pour empêcher qu'il aille au-delà d'un certain niveau élémentaire : nous communistes, les appelons des régimes de contre-révolution préventive. Ils sont décrits dans notre Manifeste Programme (chapitre 1.3.3.). Il n'est pas possible de construire la révolution socialiste sans tenir compte de ces régimes. L'incompréhension de la nature des nouveaux régimes aggrava les effets des deux raisons précédemment indiquées.

Nous avons tiré les leçons des échecs de la première vague et, donc, nous avançons avec confiance vers la victoire. La renaissance du mouvement communiste est en cours dans le monde entier, pas seulement dans notre pays. Elle se produit sur la base de l'acquisition de la conscience des raisons des échecs et de l’élaboration en conséquence de la conception du monde et de la ligne nécessaires, en dépassant le dogmatisme qui ancrait les partis communistes à des conceptions et à des lignes inadéquates aux conditions, aux formes et aux résultats de la lutte de classe.

C’est cette conception qui nous a permis d'établir dans ces derniers temps, face à l’accélération de la crise générale, face à sa phase terminale entamée en 2007, la ligne de constitution d’un Gouvernement de Bloc Populaire : un moyen réaliste, étant donné le niveau auquel en est la renaissance du mouvement communiste dans notre pays, pour faire face aux effets les plus graves de la crise et fortifier la renaissance du mouvement communiste jusqu’à arriver à l'instauration du socialisme, unique solution définitive à la crise en cours.


Il reste cependant le fait que les premiers pays socialistes, instaurés pendant la première vague de la révolution prolétarienne, ont mal finis. Sur quelle base soutenez-vous que les pays socialistes, que vous formerez,  resteront debout et mèneront à bon port la transition du capitalisme au communisme ?

En effet, les premiers pays socialistes, après une période de développement et de grands succès (l'époque de Lénine et de Staline en Union soviétique, et l'époque de Mao en Chine), ils ont traversé une période de décadence et au final, se sont en grande partie ou écroulés (Union soviétique et démocraties populaires d'Europe de l’Est) ou ont changé de couleur (Chine).

Le fait est grave mais pas bouleversant : l'histoire humaine n'est pas finie. Dans l'histoire humaine, chaque révolution s'est affirmée seulement par tentatives, en dépassant des échecs. Il y a deux cents ans de ça, en 1815, la révolution bourgeoise en Europe semblait définitivement vaincue. La Restauration (Congrès de Vienne) avait rétabli les systèmes féodaux dans chaque coin d'Europe. Mais en un peu plus de 30 ans, à partir de 1848, la révolution bourgeoise triompha dans toute Europe, jusqu'aux frontières de l'Empire russe d’alors, et en quelques décennies elle s'affirma définitivement.

La défaite subie par le mouvement communiste a reposé à l'humanité, dans une forme plus grave, les problèmes qu'elle doit dépasser en instaurant le socialisme.

Par sa nature, la révolution socialiste est une transformation beaucoup plus profonde que la révolution bourgeoise. Elle est la fin de la division de l'humanité en classes d'exploités et d'exploiteurs, en opprimés et en oppresseurs. Une division qui a commencé dans la préhistoire et domine toute l'histoire humaine, depuis plus de 5.000 ans. Donc, il est dans la nature des choses qu’elle ne triomphe définitivement et au niveau mondial que par tentatives, en dépassant des défaites. L'humanité doit découvrir et apprendre, se transformer.

La bourgeoisie crie à la défaite définitive du mouvement communiste : ceci est une arme de guerre, pour empêcher la renaissance du mouvement communiste. Les personnes de caractère faible et la partie la plus arriérée des masses populaires subissent l'initiative de la bourgeoisie. Mais l'humanité doit résoudre les problèmes créés par la nouvelle crise générale du capitalisme qui sévit au niveau mondial, une crise entamée il y a plus de 30 ans, entrée dans sa phase terminale en 2007, avec la crise financière éclatée aux USA et devenue maintenant une crise économique mondiale. À la crise générale s’ajoute la crise environnementale : à celle-ci aussi, l'humanité doit apporter une solution. C’est la première fois qu’elle se présente dans l'histoire de l'humanité. Elle est un résultat du développement que l'humanité a accompli dans le cadre du système capitaliste. Il n'est pas possible de la résoudre dans le cadre de ce système. Les tentatives de le faire ne sont que des mesures provisoires ou des projets suspendus en l’air.

Certes, la décadence et l'écroulement des premiers pays socialistes découragent beaucoup de personnes d’en créer de nouveaux. Même si il n'y a aucune autre alternative au capitalisme. Toutes les tentatives d'élaborer pour l'humanité des perspectives alternatives au capitalisme mais différentes de l'instauration du socialisme ont donné et donnent lieu, dans le meilleur des cas, à la reproposition de projets plus ou moins brouillons d'amélioration du capitalisme déjà tentés dans les pays capitalistes, par le mouvement socialiste, avant la naissance du mouvement communiste il y à 160 ans.

L'expérience des premiers pays socialistes, pour qui l'étudie pour apprendre, enseigne par contre comment il faut procéder pour que les nouveaux pays socialistes réussissent, marquent le dépassement définitif et au niveau mondial du capitalisme.

Les premiers pays socialistes ont été instaurés dans des pays arriérés du point de vue du développement du capitalisme. C’étaient des pays qui faisaient partie du système impérialiste mondial, mais qui n’en étaient pas à la tête. C’étaient des pays opprimés, dans le cadre du système impérialiste mondial. Pour le mouvement communiste, vaincre dans ces pays fut relativement plus facile que de vaincre dans les pays impérialistes. Il y réussit malgré les limites que j'ai indiquées précédemment. La victoire dans les pays opprimés permit d’imprimer un grand élan au mouvement communiste dans le monde entier, même dans les pays impérialistes. Mais il n’a pas suffit pour vaincre à niveau mondial. La bourgeoisie, les autres classes dominantes et le clergé, en particulier l'Église Catholique, qui depuis la fin du 19e siècle sous la direction de Léon XIII s'est mise à la remorque et au service de la bourgeoisie, réussirent à venir à bout de la menace qui pesait sur leur système de privilèges et d'exploitation. Pour cela, nous sommes aujourd'hui face à la seconde vague de la révolution prolétarienne. Nous devons dans un certain sens recommencer de nouveau, mais à un niveau d'expérience et de connaissance supérieure : la marxisme-léninisme-maoïsme.

Nous considérons les premiers pays socialistes et nous voyons les enseignements principaux qu'ils nous donnent. Nous les tirons de l'analyse de leurs succès initiaux et de leur décadence par la suite, jusqu'à l'écroulement ou au changement de couleur.

Les premiers pays socialistes devaient fonctionner comme des bases rouges pour la révolution prolétarienne mondiale. Pendant un certain temps ils remplirent ce rôle. Mais cela impliquait que la révolution socialiste se développe dans les pays impérialistes et dans le reste du monde. Nous avons déjà vu pourquoi elle ne s'est pas développée.

En outre, chacun des premiers pays socialistes devait se transformer de façon à dépasser le système de rapports sociaux en vigueur et aller vers le communisme. En synthèse, il devait traiter les contradictions dont il héritait. Quelles étaient les principales ? Nous communistes les résumons en 7 contradictions : 1. entre dirigeants et dirigés, 2. entre travail intellectuel et travail manuel, 3. entre travail d'organisation et travail d’exécution, 4. entre ville et campagnes, 5. entre hommes et femmes, 6. entre adultes et jeunes, 7. entre pays, régions et secteurs avancés et pays, régions et secteurs arriérés.

Chaque pays socialiste devra traiter ces contradictions : elles résument le dépassement des divisions de l'humanité en classes, du système productif dont elles dérivent, des relations sociales qui en dérivent, des idées et des sentiments que, dans leur cadre, les hommes conçoivent et élaborent. La victoire de la révolution socialiste dans les pays impérialistes aurait aidé les premiers pays socialistes à avancer dans leur propre transformation.

Le socialisme est une période de transition, une phase de l'histoire de l'humanité. Guidée par la classe ouvrière et son Parti, elle devra trouver et trouvera des solutions particulières et concrètes, pays par pays et moment après moment, pour avancer jusqu'à fonder à niveau mondial la nouvelle humanité communiste.

L'espèce humaine est une espèce douée d'intelligence, et de la capacité de se transformer sur le plan intellectuel et moral, de transformer son système de relations sociales. Il n'y a aucun doute qu'elle trouvera des solutions adaptées, nécessaires pour sa survie. Seuls les ennemis du communisme, pour duper le Peuple et pour défendre leur système de privilèges, peuvent soutenir qu'elle ne les trouvera pas, qu’elle ne réussira pas à aller au-delà du point mort auquel elle est arrivée avec le capitalisme. Seules des personnes simples d'esprit peuvent croire que les solutions sont à portée de main, évidentes. Elles ne tombent certes pas du ciel. Il n'y a pas des vérités révélées. L'espèce humaine construit son histoire sur la base de son expérience. La conception communiste du monde est la science de la transformation en cours. C’est une science expérimentale.

Plus d’une fois dans le cours du socialisme, nous serons tentés de donner aux problèmes de la société socialiste des solutions bourgeoises, arriérées, suggérées par la tradition et l'habitude, que de quelque manière au cas par cas peuvent un peu fonctionner. Les premiers pays socialistes ont fait face victorieusement à l'agression des pays impérialistes, mais ils sont tombés en décadence, véritablement, parce qu'on a multiplié les cas dans lesquels, par le retard des communistes et sous l'influence de la bourgeoisie, les nouvelles classes dirigeantes donnèrent des solutions bourgeoises aux problèmes que les pays socialistes rencontraient dans leur développement.

Les révisionnistes modernes, de Khrouchtchev dans l’Union Soviétique de 1956 à Deng Xiaoping dans la Chine de 1980, ont promu systématiquement l'adoption de solutions bourgeoises. Celles-ci en se multipliant et en se prolongeant dans le temps conduisirent à la décadence et en définitive à l'écroulement ou au changement de couleur : la quantité se transforme en qualité. Tel est l'enseignement que la lutte menée par les communistes chinois dirigés par Mao Zedong a donné au mouvement communiste du monde entier.

La décadence et l'écroulement des premiers pays socialistes a été une tragédie. L'humanité ne se trouverait pas au point dans lequel nous sommes aujourd'hui dans le domaine économique, écologique, intellectuel, moral et des relations sociales dans les différents pays et sur le plan international, si les premiers pays socialistes n'étaient pas tombés en décadence. Si le mouvement communiste avait dépassé en temps utile ses limites de compréhension du monde, de l'histoire que fait l'humanité. Nous les avons dépassées seulement après coup, grâce à leur tragique expérience. Mais nous les avons dépassées et les nouveaux pays socialistes pourront remplir avec succès leur tâche historique. C’est pour ceci que nous affrontons avec confiance la lutte que nous menons.

 

 

 

 


 

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 11:10

 

«Austérité», voilà déjà un mot peu engageant, mais ce qui se cache derrière est encore pire : c’est l’offensive à outrance de la bourgeoisie capitaliste (monopoliste-impérialiste en Europe de l’Ouest) contre les conquêtes démocratiques et sociales de la classe ouvrière et des classes populaires, pour leur faire payer la crise totale du capitalisme, la faillite des capitalistes !

Les «mobilisations» des dernières semaines (la prochaine prévue pour demain 2 octobre) on rassemblé à chaque fois plusieurs millions de personnes. Pourtant, se contenter de compter les millions de manifestant-e-s, c’est faire de la démagogie, c’est faire passer la quantité avant la qualité. On sait bien, en effet, que ces mobilisations rassemblent en très grande majorité des fonctionnaires, des salariés d’Etat, des petits cadres ("petite bourgeoisie salariée"), à la rigueur des aristocrates ouvriers. Des personnes qui ont le droit de se défendre, la contradiction sur le dossier des retraites passant en l’occurrence entre le gouvernement des capitalistes, et l’ensemble des salarié-e-s qui ne disposent pas d’un patrimoine pouvant leur assurer une rente pour leurs vieux jours…

MAIS, par leur nature de classe, ces manifestant-e-s ne peuvent absolument pas transformer cette résistance des masses salariées en lutte révolutionnaire prolongée à perspective révolutionnaire.

TOUTE L’HISTOIRE des luttes sociales en Hexagone, montre que seule l’entrée en jeu de la classe ouvrière et ses "satellites" (les travailleurs-euses exploité-e-s partie prenante de la production et distribution de la marchandise), et encore plus leur jonction avec la jeunesse prolétaire et populaire, étudiante, lycéenne, au chômage ou précaire, peut faire plier la bourgeoisie capitaliste et son Etat, et permettre une victoire défensive élevant la conscience révolutionnaire de classe, et ouvrant la voie à une véritable lutte révolutionnaire !

Et aussi, il faut rappeler l’importance de la solidarité continentale des luttes : face à un ennemi coalisé, les bourgeoisies impérialistes et capitalistes de l’UE, il faut plus que jamais la solidarité continentale de leurs victimes, les exploité-e-s ! Il faut rejeter le social-chauvinisme, le corporatisme national des luttes de classe !

Le "modèle social français" a vécu, il était le fruit des Trente Glorieuse et ne peut pas renaître. Le mettre en avant est une perspective passéiste, et finalement réactionnaire.

La seule perspective révolutionnaire, c’est la lutte prolongée des prolétariats et des masses populaires d’Europe, qui de tranchée révolutionnaire en tranchée révolutionnaire, encercle et anéantisse le Cartel des capitalistes européens, plus grand oppresseur planétaire des Peuples à égalité avec les Etats-Unis !

 

Etat de France :


Appel de l'assemblée générale étudiante de Lyon II berges du Rhône

Nous, étudiant-e-s de Lyon2 réunis en Assemblée Générale, avons décidé d'appeler les étudiant-e-s de tout le pays à construire leur propre mobilisation pour tenir en échec les plans anti-sociaux et réactionnaires du gouvernement.

Nous affirmons les positions suivantes:

- Le retrait pur et simple de la réforme des retraites,

- Le retrait du plan d'austérité, et de toutes ses applications dans le domaine de la Sécurité Sociale, du chômage, de la réduction des acquis sociaux et démocratiques,

- Le rejet ABSOLU des lois et décrets racistes et sécuritaires (LOPPSI, CESEDA, BESSON) ainsi que des persécutions ethniques,

- Le refus de toute négociation concernant ces questions.

La condition de la victoire sera de réaliser la plus large unité entre les étudiant-e-s, les travailleurs et travailleuses, et les précaires dans un mouvement d'ampleur, uni, solidaire et coordonné.

Construisons-le!

 

Blocage de la zone industrielle du port de Boulogne-Sur-Mer 
A la marge et en opposition à la logique de l’intersyndicale, s’est tenu un rassemblement à partir de 4 heures du matin sur "Capécure" la zone industrielle du port de Boulogne sur mer.

Une bonne centaine de personnes. Une moitié d’ouvriers des boites de la zone, une bonne moitié venue sur conctacts persos.

C’est tout de même moitié moins que ce que l’on attendait et ce que l’on espérait à l’AG préparatoire, ce qui a fragilisé dès le départ les points de blocage.

Les six points immédiatement mis en place, comme on s’y attendait les choses sont allées très vite.

D’entrée de jeux le ton est donné, les flics sont arrivés pour dégager le point le plus sensible et offrir un passage aux camions.

Affrontements immédiats. Tirs de lacrymos, replis de part et d’autres. Nouvelle tentative de forcer le passage, les flics abandonnent une gazeuze et une bagnole qui a bien encaissé dans la mêlée. Nouvelle charge pour récupérer la voiture.

Va s’en suivre une série de charges et de répliques durant quelques temps.

Abandon de ce point de blocage et repli lorsque arrive sept camions de CRS sur la zone.

Les autres points tiendront jusque midi sans nouvel affrontement. Ils créeront une certaine pagaille sur la zone mais il est clair que les camions pouvaient désormais quitter le port.

Super logistique : camionnette pour approvisionner en pneus et palettes. Solidarité des ouvriers des boîtes de marée qui bossaient, des gars de deux entreprises différentes nous ont approvisionné en palettes et pneus sur leur temps de boulot, d’autres nous ont prêté leur transpal.

A 10 heures manif, un flayer a été distribué dès le départ appelant à rejoindre les barrages. Bide total, incompréhension, mais aussi des : "pourquoi ne venez vous pas manifester"...

Vers midi les effectifs diminuant, concentration en centre ville pour blocage d’un axe principal jusque midi.

Fin de la partie.

 



 

 

Grèce :

 

La police grecque lance des gaz lacrymogènes contre les camioneurs

ATHENES (AP) — La police anti-émeute a tiré lundi des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation de camionneurs, qui voulaient bloquer une autoroute en signe de protestation contre les réformes du gouvernement.

Les camionneurs avaient aligné leurs véhicules le long des autoroutes en signe de défi à l'injonction du gouvernement de reprendre le travail.

Les syndicats ont également provoqué un blocage des trains et perturbé le métro et l'aéroport d'Athènes. AP

 

Manifestations massives en Grèce menées par les organisations de masse liées au Parti communiste ce jeudi 23 septembre contre les hausses des tarifs de l'eau, de l'électricité et du fioul

(NDLR article très favorable au KKE, le PC historique de Grèce, qui est l'auteur du fameux "Peuples d'Europe, levez-vous !", mais qui a aussi de sérieuses tendances chauvines, légalistes (condamnation du soulèvement de décembre 2008) et réformistes)


Ce jeudi 23 septembre, des milliers de travailleurs salariés, d'indépendants, de petits paysans, de femmes et de jeunes des couches populaires ont exprimé leur colère dans des manifestations qui se sont tenues dans tout le pays contre les hausses des tarifs de l'électricité, de la TVA et du fioul.



Les manifestations ont été organisées par le Front militant des travailleurs (PAME), le Rassemblement national anti-monopoliste des travailleurs indépendants et des petits commerçants (PASEVE), le Rassemblement militant des agriculteurs (PASY), la Fédération grecque des femmes (OGE) et le Front militant des étudiants (MAS) dans 58 villes à travers le pays.



23 sept (3)A Athènes, la manifestation a eu lieu place Omonia. Les manifestants ont défilé jusqu'au Ministère des Finances et affiché leur décision de lutter par tous les moyens possibles contre les efforts visant à placer de nouveaux poids sur le dos des couches populaires.



Dans le même temps, la manifestation commune organisée par les organisations sus-mentionnées constitue un pas important vers la construction d'un front unifié qui luttera pour que le peuple puisse jouir des fruits de son travail, pour une autre voie de développement et un autre type de pouvoir visant à la prospérité du peuple, un développement en faveur du peuple et non des monopoles.



23 sept (1)Dans son discours, le représentant du PAME, Ilias Stamelos, a fait référence distinctement à la première initiative commune de ces organisations de masse: « Nous avons décidé de coordonner nos forces et nos luttes sur la base de nos intérêts communs; de contribuer au développement d'un fort mouvement qui luttera pour la rupture révolutionnaire, afin de faire payer la crise par les monopoles. Plus de sacrifices pour leurs intérêts. Un front unifié des salariés du privé et du public, des travailleurs indépendants, des petits paysans, des femmes et des jeunes qui luttera pour une vie digne et un avenir assuré pour nos enfants est une nécessité »



Thanasis Pafilis, candidat de la liste du « Rassemblement populaire » (menée par le KKE) en Attique pour les prochaines élections locales, Nikos Sophianos et Elpida Padelaki candidats respectivement aux mairies d'Athènes et du Pirée ainsi que de nombreux autres représentants des listes du « Rassemblement populaire » ont participé à la manifestations à Athènes.

 


 

Irlande "libre" (non occupée directement par l'Angleterre) :

 

Dublin : manifestations contre le parlement et la Anglo Irish Bank

source : www.rte.ie, du 29 septembre.

Des protestataires se sont assemblés cette après-midi face à Leinster House [le parlement de Dublin] à l’occasion du jour de la rentrée parlementaire. La plupart des manifestants s’opposaient aux coupes budgétaires gouvernementales et au soutien apporté par l’Etat aux institutions banquaires. Un homme est en garde à vue après avoir garé tôt dans la matinée son camion malaxeur à béton jusqu’aux portes du parlement.

Ce sont en tout une vingtaine de groupes et d’organisations différentes qui se sont rejoints dans la protestation, groupes qui se sont également rassemblés devant le siège de l’Anglo Irish Bank. Parmi eux, le Congrès des Syndicats Irlandais, la Coalition pour la santé mentale des enfants, l’Organisation nationale des Chômeurs, People Before Profit, Patients Together, le syndicat SIPTU et le Aerial Spraying Protest Group, etc. Ces protestations faisaient partie d’une coordination d’ensemble à l’échelle européenne.

Le chauffeur du camion, un homme de 41 ans, a été arrêté par la police. Les mots « Anglo Toxic Bank » étaient dessinés sur le ventre de son camion, qui était également orné à l’arrière d’une pancarte disant que « tous les politiciens doivent être virés ». Le camion a été déplacé et la rue Kildare a été réouverte à la circulation. L’opération n’était pas sans difficulté, étant donné que les lignes de frein avaient été sectionnées et le camion immobilisé.

Fergus O’Dowd, député du parti Fine Gael,  a expliqué lors d’une interview télévisée qu’un policier de garde avait dû faire un bond de côté pour éviter le camion qui filait droit vers l’entrée du parlement. « Je crois qu’il s’agit d’un incident très grave, c’est un spectacle effroyable de voir des policiers ou des gardiens, qui font leur travail devant l’assemblée, risquer de se faire grièvement blesser », a affirmé M.O’Dowd.

Cependant, les parlementaires ont déclaré que l’incident ne troublerait pas l’ordre du jour.
Ce n’est pas la première fois que ce camion s’est trouvé impliqué dans des protestations. Il avait déjà bloqué la succursale de l’Anglo Irish Bank en avril dernier.


 

 

Voir aussi : Le Tigre celtique était en papier

 


 

Portugal :

 

Portugal: appel à la grève le 24 novembre

 

 

 

 



 

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 17:47

 

Après la Grèce, l'Etat espagnol (20% de chômeur-euse-s, des millions de travailleur-euse-s à moins de 1000€ par mois, sans parler de la répression fasciste policière et judiciaire contre le Peuple, jamais cessée depuis 1975) s'enfonce à son tour dans l'austerité : autrement dit l'offensive à outrance de la bourgeoisie contre les masses populaires, les travailleur-euse-s et la jeunesse, pour leur faire "payer la crise des patrons".

Mais les Peuples de la péninsule ont une longue, et toujours vivante tradition de résistance ! Déjà résonnent les tamours de la rébellion !

 

20minutes.fr :

Des heurts se sont produits mercredi à Barcelone entre policiers et militants d'extrême gauche en marge de la grève générale, a constaté un photographe de l'AFP.
Une voiture de la police municipale a été incendiée par des extrémistes, sans que cela ne fasse de blessé, sur la place de l'Université, dans le centre de la capitale catalane, selon la même source.
Parallèlement, des «anti-systèmes» qui occupaient l'ancien siège de la Banque d'Espagne, sur la place de Catalogne, ont été délogés par la police catalane et plusieurs personnes ont été interpelées. Un porte-parole de la police catalane a précisé que 23 interpellations avaient eu lieu.

 

Le Jura Libertaire :

Grève générale en Espagne : Affrontements à Barcelone...

 

«D’après le ministre du Travail, un policier a tiré des coups de semonce en l’air pour disperser des manifestants devant une usine à Getafe dans la banlieue de Madrid.  

Dans le centre de Barcelone, des étudiants ont incendié une voiture de police et bloqué des rues avec des poubelles. La police a tiré des balles en caoutchouc pour les disperser, a précisé Celestino Corbacho.» 

Leur presse (AP), 29 septembre 2010.

 

 

 «(…) à Barcelone (…) des “anti-systèmes” qui occupaient l’ancien siège de la Banque d’Espagne, sur la place de Catalogne, ont été délogés par la police catalane et plusieurs personnes ont été interpelées. Un porte-parole de la police catalane a précisé que 23 interpellations avaient eu lieu.»

Leur presse (20minutes), 29 septembre.

 

Mossos* et activistes se font face dans le centre de Barcelone

 

(* Police catalane)

Les agents procèdent au délogement de l'ancien siège de Banesto, okupada (occupée, squattée) par des antisystèmes depuis vendredi, mais ont rencontré une dure opposition par les activistes qui soutiennent, depuis la place de Catalogne, ceux qui se sont retranchés à l'intérieur.

La situation oscille entre le calme tendu et les charges répétées, en réponse aux lancements d'objets pour essayer d'empêcher le délogement total du bâtiment. Au moins deux blessés ont été transférés en ambulance.

Deux négociateurs des Mossos essayent de négocier l'évacuation, tandis que les charges se succèdent.

La situation est plus chaotique que grave, mais il y a des charges ponctuelles. La dernière lorsque les agents ont essayé d'emmener un jeune avec des béquilles et que plusieurs activistes ont répondu en se jetant sur eux.

Seconde confrontation dans les heures qui viennent

Auparavant, des dizaines d'activistes antisystème avaient profité de la grève générale convoquée ce mercredi pour transformer le centre de Barcelone en théâtre de de ce qu'il faut bien appeler une authentique bataille rangée.

Mélangés dans la foule qui assistait aux protestations des syndicats minoritaires ou profitant du trouble qui a accompagné les piquets syndicaux, des dizaines de jeunes encapuchonnés ont attaqué la police, cassé les vitrines qu'ils trouvaient sur leur chemin, peindre des graffitis et construire des barricades à partir de tout type de mobilier urbain.

 

Les coups de pierre contre les magasins et les graffitis se sont, toutefois, réduits au fil des minutes. C'est sur la Plaça Universitat qu'on a vécu les moments de plus grande tension quand, après avoir entouré une voiture de patrouille de la Guàrdia Urbaine, les manifestants ont réussi à lui mettre le feu.

Le véhicule, dont les flammes ont pu être maîtrisées par les pompiers, est resté complètement calciné bien qu'aucun des deux agents qui voyageaient à son bord n'ait souffert de blessures.

L'attaque incendiaire a alors donné lieu des poursuites et des charges des Mossos d'Esquadra sur la Gran Via, à son croisement avec les rues Balmes et Pelayo, où les cagoulés ont pu se dissimuler avec facilité parmi les centaines de personnes qui se trouvaient en ce moment dans la rue.

Les antisystèmes, parmi lesquels on trouvait des jeunes de style « squatter », ont profité de cet avantage pour continuer à construire des barricades dans le coeur de Barcelone, en laissant dans les rues un panorama mélange de sirènes de police, de dizaines de containers d'ordures renversés et de clôtures.

Plusieurs de ces barricades se trouvent juste en ce moment devant l'ancien siège de Banesto sur la Place Catalogne. Le bâtiment est « okupado » depuis samedi par un groupe autodénommé «Mouvement 25-Septembre».

 

(Domènec Umbert, El Mundo.)


(NDLR bien sûr la presse bourgeoise essaye comme à son habitude de séparer les "encapuchonnés" des "manifestants pacifiques"... alors qu'ils en sont l'avant garde !) 

 

 

 

 

 

 

 

D’autres images de la grève, notamment de Madrid


(NDLR : bien sûr les anars sont à l'honneur... Mais on peut supposer que les drapeaux rouges étaient bien présents, et même plus nombreux ! )


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah, on allait oublier : dans l'après-midi, le ministre du Budget François Baroin à présenté au Parlement un "budget d'austerité"... Vers la fin des promenades syndicales pantouflardes ? A voir, et rien de moins sûr (voir NDLR plus haut) : en France, très largement, ce n'est pas le prolétariat ni même les classes laborieuses les plus exploitées qui sont dans les manifs.

 

 

 

 


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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 18:25

 

En attendant le communiqué des camarades de CARC (rouges salutations au passage !), voici un article de la presse bourgeoise relatant l'interdiction de la manifestation anti-immigrés de La Destra (néo-fasciste tendance dure) par la mairie de Massa (Toscane apuane).

Mairie tenue par l'Arcobaleno (l'Arc-en-ciel), une coalition de gauche petite-bourgeoise, regroupant les équivalents du P"c"F, du Parti "de Gauche", des Alternatifs et de la gauche des Verts...

Les camarades ont admirablement joué sur les contradictions de cette petite-bourgeoisie réformiste avec la bourgeoisie la plus réactionnaire, mais l'article de La Nazione permet aussi d'admirer toute la veulerie légaliste et la social-traîtrise de celle-ci.

Il apparaît clairement que le maire a surtout voulu préserver... la tranquilité "publique" petite-bourgeoise, en pleine saison estivale, bien plus que le moindre principe "démocratique" petit-bourgeois : sans la menace d'une contre-manifestation, et donc d'affrontements, la manifestation fasciste se serait déroulée sans problèmes !!!

Une belle occasion, donc, de montrer aux masses la duplicité de la social-démocratie face au fascisme : ce n'est qu'avec le pistolet des communistes et des révolutionnaires sur la tempe qu'elle se décidera à lui faire barrage !

 

Massa, 25 août 2010 - Le maire Pucci rentre de congés et décide avec fermeté : la manifestation de La Droite (La Destra), contre l'immigration, n'aura pas lieu. La Place Betti, vendredi soir, sera donc libre d'accueillir le nombreux peuple des jeunes et des vacanciers, comme à chaque fin de semaine. « Nous avons donné l'ordre aux bureaux de n'autoriser aucune manifestation dans tout le territoire de Marina di Massa, dans cette période estivale, surtout les journées de vendredi et samedi, alors qu'il y a des marchés sur les places - nous a dit le premier citoyen -. Et surtout en ce mois d'août, alors qu'il y a encore beaucoup de gens en vacances ».

  Par une ordonnance appropriée, le premier citoyen a interdit toute manifestation connotée politiquement de vendredi à dimanche. La décision a été prise pour éviter qu'elles n'engendrent des heurts entre groupes politiques opposés et éviter des situations de danger pour la tranquilité publique. Pour les contrevenants sont prévues des amendes de 25 à 500 euro.


Donc que va-t-il se passer ? « Il n'y aura aucune manifestation, vendredi, sur la place Betti : ni celle de La Droite ni celle des forces antifascistes. J'ai déjà parlé avec le préfet et avec les organisateurs, lesquels ont compris et partagé les motivations exprimées (les organisateurs, c'est à dire La Destra ! quelles pourritures de social-traîtres !!!). La manifestation sera probablement reportée mais pour le moment, la chose positive est que vendredi il n'y en aura pas ».

Donc, le dernier week-end d'août se passera tranquillement et sereinement tant pour les résidents que pour les vacanciers, outre que pour les commerçants installés sur la Piazza Betti. Des manifestations semblables, avec la présence de forces extrêmes tant de droite que de gauche, ont toujours amené la pagaille, en laissant des traces. L'autoriser, signifierait blinder et militariser la moitié de Marina di Massa, considérant la présence annoncée du personnage historique de la Droite néofasciste italienne, Adriano Tilgher, et la contre-manifestation qui réunirait différentes forces antifascistes parmi lesquelles les CARC, l'ASP, Massa Carrara Antirazzista et Primomaggio (Premier Mai).

 

En somme, une initiative risquée pour une localité balnéaire où les activités touristiques et les initiatives estivales sont encore en plein déroulement. Mais une question doit être posée au première citoyen : et si La Droite avait demandé ou demandait de faire la manifestation à une autre date ? « Eh bien, nous ne pouvons certes pas empêcher à quelqu'un de manifester sa pensée - répond Pucci -. La Droite est une force présent au Parlement et a droit, comme les autres forces politiques, de manifester et de s'exprimer en public. Clairement, chaque fois que l'on fait une demande de manifester dans la rue, il faut vérifier le contexte général et cette manifestation de vendredi 27 août place Betti, nous semble vraiment hors de propos ».
 
Le fait est, comme l'avait annoncé samedi dernier la déléguée à la Mémoire, Elena Cordoni, que la parti de La Droite, dont le secrétaire provincial est Filippo Menconi, n'avait pas encore demandé à la municipalité quelque autorisation pour la voie publique et donc pour pouvoir utiliser la place Betti pour la manifestation du 27 août.

Le maire Pucci, donc, en se basant sur cela, a affirmé qu'aucune autorisation ne sera délivrée durant cette période estivale sur tout le territoire de Marina di Massa.

 

 

  http://download.kataweb.it/mediaweb/image/brand_iltirreno/2009/07/26/1248614219686_carcrissap_g_0627.jpg

Les camarades des CARC contre la "ronde citoyenne" fasciste SSS, Massa, juillet 2009

 

 

 

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 10:04

http://www.mecanopolis.org/wp-content/uploads/2010/05/gez.jpgBien que nos médias ne parlent plus de la Grèce et de sa situation économique, le mouvement populaire qui refuse de payer la dette dont il n’est pas responsable continue.


Les grèves sont très fréquentes mais, comme ici en France, le mouvement populaire n’est pas unifié et peine à trouver son efficacité. En 5 mois, il y a eu 6 grèves générales (ou plutôt journées d’action).


Ces journées de grève ont été très largement suivies. Pour les premières, les manifestations étaient les plus grosses depuis une trentaine d’années. Toutes les organisations politiques ont été surprises par le nombre de personnes descendues dans la rue. Une manifestation s’est même dirigée vers le parlement et a tenté de l’envahir.


Une nouvelle phase s’est donc ouverte en Grèce. 


Le mouvement populaire doit s’inscrire dans la durée. http://www.mecanopolis.org/wp-content/uploads/2010/02/gr5m.jpgS’il se cantonne au mode d’action des journées de mobilisation, il y a tout à parier qu’il s’essoufflera. Comprenons bien, ces journées sont positives pour la mobilisation populaire et dans le rapport de force avec le gouvernement. Cependant, ce n’est pas suffisant. Pour s’inscrire dans la durée, le mouvement populaire doit se doter d’organes lui permettant d’y arriver. C’est ce qui se met en place progressivement au travers de Comités de base de quartiers et d’entreprises.


Pour le moment, le KOE (Organisation Communiste de Grèce), parti d’orientation marxiste-léniniste ne rejetant pas les apports de Mao, est particulièrement actif dans la construction de ces Comités de base, qu’il veut regrouper dans le « Front du changement ».


Un tel front est essentiel pour faire avancer le mouvement populaire, tant au niveau organisationnel que théorique et pratique. Surtout, comme l’expérience historique tracée par les dirigeants révolutionnaires tels que Lénine et Mao nous enseigne, le Parti a une importance toute particulière dans la constitution d’un tel Front Uni. 


La pratique nous dira comment cette expérience se déroulera en Grèce. En tout cas, nous nous réjouissons de la mise en place de Comités de base pour la construction du Front Uni et espérons que ces instruments permettront au mouvement révolutionnaire de Grèce de faire avancer le mouvement populaire vers l’objectif stratégique de la prise du pouvoir d’Etat et de la construction du socialisme. Nous espérons également que le mouvement populaire de Grèce aidera à la construction et au renforcement du Parti maoïste au cœur de la lutte de classe et en lien étroit avec les masses, comme cela est nécessaire dans tous les pays.


Parti Communiste maoïste de France

 

 

 

 

 


 

 

Suite à des commentaires d'abord "l'air de rien" puis rapidement insultants, cet article a été republié.

 

Dans cet article, le PCmF parle d'une organisation grecque, le KOE. Il établit simplement un constat de fait : "le KOE (Organisation Communiste de Grèce), parti d’orientation marxiste-léniniste ne rejetant pas les apports de Mao, est particulièrement actif dans la construction de ces Comités de base, qu’il veut regrouper dans le « Front du changement »"

Il ne porte en AUCUN CAS un JUGEMENT DE VALEUR. Il n'affirme nulle part que le KOE est le Parti guidant les masses grecques vers la révolution (d'ailleurs KOE veut dire ORGANISATION communiste de Grèce : eux-même ne le prétendent donc pas).

 

Il est reproché au KOE de participer à une coalition électorale, SYRIZA, avec la "gauche radicale" petite-bourgeoise. Pour notre part, nous nous tenons à la position des camarades d'Italie : Sur la question du mouvement communiste international - (n)pci, selon laquelle les communistes ont plus important à faire (comme par exemple, travailler à la révolution là où ils-elles vivent...), que de porter des jugements sur la stratégie et les tactiques de toutes les organisations se disant communiste dans le monde, sans rien connaître (ou très superficiellement, comme en y allant une semaine par an) à la situation concrète du pays concerné, aux classes en présences, aux rapports de force etc.

Par exemple, on peut sérieusement douter que la Grèce soit un pays impérialiste : comment alors lui appliquer une grille de lecture faite pour l'Etat de France ?

 

Les communistes saluent les victoires et déplorent les défaites du prolétariat et des masses populaires, et des partis communistes les guidant le cas échéant.

Ils en tirent expérience, mais seulement dans la mesure où les conditions sont comparables, ou dans la mesure où les enseignements sont universels (théorie du Parti de Lénine, ligne de masse de Mao etc.).

Vouloir copier la révolution bolchévique, la révolution chinoise, la révolution albanaise, la révolution cubaine ou la guerre populaire du Pérou en Europe occidentale est totalement ridicule et improductif, et l'expérience du 20e siècle le démontre (jamais la révolution n'a triomphé dans un pays impérialiste).

 

 

 

 

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 18:32

 

Associazione Solidarietà Proletaria (ASP)
CP 380, 80133 Napoli Italia
sito web:
www.solidarietaproletaria.org
e-mail: info@solidarietaproletaria.org

 

13.06.2010


Le 10 juin dernier le juge du Tribunal de Bari qui doit se prononcer au sujet du destin d'Avni Er, vue la complexité du cas, s'est réservé un délai d'environ 20-30 jours pour communiquer sa décision. Pour la fin du mois nous saurons donc si Avni Er a droit à l'asile politique dans notre Pays ou s'il doit être expulsé.

Le juge de Bari a tenu compte également de la sentence par laquelle l'Allemagne, tout en ne concédant pas l'asile politique à Nazan Ercan (alias Zeynep Kiliç), a décidé de ne pas l'expulser en Turquie, en absence d'éléments suffisants pour exclure le risque de soumission à la torture ou à d'autres traitements inhumains et dégradants.


Nazan, nous le rappellons, fut arrêtée en Italie en 2004 en même temps que Avni Er. Condamnée pour le même délit à 5 ans de prison, au terme de sa peine, après un séjour d'environ 3 mois dans le CIE de Ponte Galeria, en août 2008 elle a été prélevée du CIE et embarquée sur un avion direct pour Düsseldorf. L'État italien opta alors pour cette solution confortable poussé par une forte campagne de sensibilisation, qui depuis déjà longtemps était menée en soutien de ces deux opposants politiques.
Aujourd'hui Nazan vit en Allemagne, libre même si dans une situation encore précaire.


Et en Allemagne vivent aussi deux frères d'Avni qui ont obtenu la citoyenneté allemande, qui dans ce pays travaillent régulièrement (l'un d'eux est tenancier d'un restaurant) et qui ont déjà manifesté leur disponibilité à accueillir Avni auprés d'eux, à lui fournir vivre, logement et une possibilité de travail.


Avni, qui au moins encore un mois de plus vivra dans l'angoisse de ne pas savoir s'il sera ou non livré aux mains des argousins turcs, a entretemps obtenu une permission provisoire de trois mois et peut donc se déplacer sur le territoire national. Un résultat supplémentaire de la campagne de dénonciation et de solidarité promue pour son soutien.

À Bari, à exprimer leur proximité à Avni il y avait, comme dans les principales
manifestations précédentes, des représentants de diverses réalités :  Association Terre Terre, Ass. Ligne 5 de Molfetta (Ba), Camarades pour la construction du Secours Rouge en Italie, PRC, Gauche Écologie et Liberté, CGIL, ASP, CARC, SLL, Comité Iqbal Masih de Lecce, Collectif de Solidarieté Internazionalista Dino Frisullo de Lecce, et Prolétaires Communistes

Un rassemblement en concomitance avec l'audience de Bari a été en outre organisé devant le Tribunal de Turin par les Antifascistes Turinois.

Nous invitons tous et toutes à continuer la mobilisation dans ces derniers
jours décisifs.

Asile politique pour Avni Er !

Non à l'expulsion en Turquie !

Pour plus d'infos : www.avni-zeynep.net

 

      http://www.assmp.org/local/cache-vignettes/L300xH424/manifesto_avni_er_no_espulsione_avni_2_-72d1e.jpghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/6/6e/Dhkp.svg/600px-Dhkp.svg.png

 

 

 


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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 12:35

 

(Le Jura Libertaire)

 

Voici à quoi ressemble la rage du peuple grec : les hommes politiques interpellés, bousculés, pris à partie au restaurant, au café et dans la rue 


Dans la presse officielle grecque, le dernier marronnier en date est de détailler les difficultés auxquelles sont confrontés les politiciens au moment de se risquer à apparaître en public. Reconnu dans un restaurant, l’ex-Premier ministre Karamanlis a été interpellé par une femme en ces termes : «Honte à toi, tout ce que tu sais faire, c’est bouffer.» Il y a quelques semaines l’ancien président du Parlement Apostolos Kaklamanis a dû se réfugier dans les toilettes d’un café pour fuir les «félicitations» de la foule à propos des menées de son parti.

 

Leur presse est dorénavant truffée d’anecdotes dans ce goût-là : là c’est le ministre de l’Économie en second forcé de s’enfuir d’une plage à Athènes ; ici c’est le ministre de la Marine dont la puissance d’antan doit affronter chaque jour les horions d’une bande de gamins sur son île de résidence (Kos). C’est l’invective constante qu’a rencontré l’ex-ministre des Finances Giorgos Alogoskoufis lors de sa récente visite londonienne. C’est la maison d’Akis Tsohatzopoulos — autrefois puissante figure du PASOK social-démocrate — devenue un véritable monument du mécontentement, sa façade recouverte de messages de haine. C’est aussi Giorgos Voulgarakis, pris à partie dans un café à Kolonaki — quartier de la classe moyenne supérieure — : «Où est l’argent ?» C’est le klaxon désapprobateur des automobilistes devant le Parlement. La police a dû resserrer les mesures de protection des hommes politiques et leur conseiller de se déplacer désormais dans de petites voitures banalisées plutôt que dans les limousines et les SUVs dont ils raffolent.

 

La liste paraît sans fin. Bien sûr, il est difficile de dire comment tout cela va se traduire concrètement ; ce ne sont que les tout premiers jours de la Grèce sous le joug du FMI. Mais une chose est sûre : Nous avons la rage !

 

  7 23 /05 /2010 15:29

Quand le Premier ministre grec «applaudit» la grève générale du 20 mai, c’est que le mépris du peuple par les autorités bat un nouveau record

 

Les médias officiels nous informent que le Premier ministre grec Papandréou s’est félicité des manifestations de la grève générale du 20 mai : «La voix de ceux qui sont descendus dans les rues a eu plus d’écho, parce qu’elle n’a pas été couverte par le bruit de l’émeute», a-t-il déclaré.

 

Voici donc où nous en sommes rendus : le chasseur qui applaudit sa proie ; le bourreau félicitant sa victime d’être à l’heure à son exécution. Le fin du fin d’un gouvernement postmoderne — un gréviste qui postule au poste de Premier ministre — en même temps qu’un retour aux sombres temps de fureur nationaliste que ce bout de terre a tant vu déjà : «C’est tous ensemble que nous sommes dans cette situation, notre ennemi est au-delà de nos frontières.» La formule de Papandréou est on ne peut plus parlante quant au profond dilemne que doit maintenant affronter le mouvement antagoniste sur le terrain grec : la tournure tragique de la journée du 5 mai montre que la violence en manif n’est plus à l’ordre du jour — afin de prévenir les tentatives de récupération les plus évidentes de la part de l’État ou du capital —, c’est-à-dire qu’elle doit être remplacée par les vraies cibles des manifestants.

 

Où ceci mène-t-il le mouvement antagoniste dans ce pays ? La voie à prendre doit être le travail à la racine, au niveau du quartier, en créant des structures qui abolissent l’autorité de l’État et du capital dans la vie quotidienne. Des «assemblées de quartier contre le FMI» sont d’ores et déjà en train de voir le jour un peu partout dans la ville d’Athènes (on en dira plus dans un prochain billet), ce qui est indubitablement bon signe.

 


La grève générale en Grèce conduit à un débrayage de masse, mais à de très petites manifestations

 

La grève générale décrétée par la GSEE (syndicat du secteur privé) et ADEDY (syndicat du secteur public) du 20 mai a été la première grande mobilisation contre les mesures du FMI et contre le plan d’austérité de lUE depuis la grève générale massive mais aussi tragique du 5 mai.
Selon toutes les sources existantes la participation à la grève a été massive, et a été décrite par les médias bourgeois comme atteignant des niveaux proches de 100% dans certaines régions.
Toutefois, le nombre de manifestants dans les rues dAthènes et les autres grandes villes a été extrêmement faible et les marches de protestation ont été caractérisées par une faible voire même un engourdissement de la mobilisation.

 

À Athènes, la manifestation principale appelée par PAME, le syndicat communiste, ne marchait pas en direction du Parlement mais a opté pour le ministère du Travail que les travailleurs/euses syndiqué.e au PAME avaient occupé depuis tôt le matin, puis à Thesion. La manifestation GSEE-ADEDY, qui ne comptait que quelques milliers de personnes, a marché jusque devant le Parlement, où des slogans tels que «Voleurs, voleurs», «Racaille fasciste, nœuds coulants sont à venir» et (étonnamment peut-être après la tragédie de lincendie de la précédente grève générale) «Brûlez, brûlez le bordel appelé le Parlement» ont dominé les chants. Une caractéristique frappante de la marche a été les pompier.es qui ont scandé des slogans et brandi des photos de collègues ayant perdu.e leur vie au travail (une vidéo de la marche, montrant notamment les pompiers, peut être visionnée ci-dessous). Avant le début de la marche, les forces de police ont effectué 98 arrestations préventives tout en bloquant le centre social central de AK, Nosotros, à Exarcheia et les bureaux des Archives anarchistes. La police a permis aux gens à l’intérieur de Nosotros daller à la marche, mais seulement après avoir pris leurs identités, un acte absolument illégal de larbitraire autoritaire.

 

 

Il convient de noter que, contrairement au 20 mai où les marches ont été plutôt modestes, samedi dernier le PAME a effectué une marche solo assez impressionnante contre les mesures, rassemblant  jusquà 100'000 personnes, une indication claire que le plan daction adopté par les communistes commence à obtenir le soutien des masses.

 

Alors que de nombreuses personnes se félicitent de la trêve de la violence dans les marches du 20 mai, le faible nombre de manifestant.es a causé une recherche généralisée du sens et la raison de cette anti-climax, considéré par beaucoup comme le résultat de la mort de trois personnes dans la banque Marfin le 5 mai. Il faut noter que les textes par des collectifs anarchistes critiquant lincendie de la Marfin ainsi que les attitudes plus générales des militant.es qui sy rapportent se multiplient, non sans contre-arguments soulevés dans les textes par dautres anarchistes, et notamment un long communiqué par la Conspiration des cellules de feu, où le groupe armé théorise ce quil qualifie de «militarisme révolutionnaire», citant à lappui le chef de file stalinien du Sentier lumineux péruvien, Abimaël Guzman et son projet nihiliste auto-proclamé. (sic... bravo l'anarchie ! Toujours champions pour remettre le bon vieil anticommunisme sur la table, au moment où il faut unir les forces révolutionnaires)

 

Le Grand Soir :

La résistance sociale en Grèce : bilan et perspectives
Dimitris FASFALIS
Manifestation à Athènes le 5 mai dernier. Source : Avgi, 6 mai.

Malgré le succès de la mobilisation du 5 mai, la résistance sociale en Grèce peine à percer la censure médiatique. Quand ce n’est pas le mensonge, c’est le silence que les médias lui réservent, à l’image de l’éditorial de Libération le 6 mai dernier : « La spirale du pire. Une grève générale qui dégénère, une banque incendiée, trois victimes et des manifestations destinées à se poursuivre. » Les amalgames et les raccourcis trompeurs réussiront sans doute à disqualifier le mouvement social aux yeux de plusieurs. Il importe donc d’étudier la brève histoire du mouvement de résistance en Grèce.

La grève générale du 5 mai

Le succès de cette journée de grève interprofessionnelle et de manifestations ne fait pas de doute. L’appel à la grève de la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) et du syndicat de la fonction publique (ADEDY) a été massivement suivi par les salariés du public et du privé. A l’exception de Larissa, toutes les grandes villes grecques ont vu des manifestations contre le plan d’austérité : Tripoli, Patra, Volos, Ioannina, Igoumenitsa, Hérakleion, et aussi Thessalonique où des milliers de manifestants ont battu le pavé. C’est à Athènes cependant que les manifestations ont été les plus importantes : la marée humaine qui s’est emparée des rues de la capitale a rassemblé près de 250 000 personnes. Les cortèges reflétaient la diversité de la classe ouvrière de la métropole : salariés du privé, comme ceux des Chantiers navals de Skaramanga, salariés des services publics, comme les enseignants ou encore ceux de l’ex-entreprise publique d’électricité (DEH), chômeurs et retraités, étudiants et lycéens, travailleurs immigrés et collectifs de sans-papiers. Les slogans des différents cortèges exprimaient tous le refus des travailleurs de payer pour la crise déclenchée par le capital financier : « Non à la tempête anti-ouvrière », « Non à la flexibilité, oui aux 35 heures », « Salariés, soulevez-vous ! Ils nous prennent tout », « Nous avons payé leurs profits, nous ne paierons pas leur crise ». (1)

Johanna, trente ans, est venue manifester pour « dire non au FMI. Ils veulent nous faire croire qu’il est nécessaire qu’il débarque ici, mais je n’y crois pas une seconde. La situation va empirer : ils baissent nos salaires, suppriment les emplois de vacataires, réduisent les pensions. Qui accepterait un tel traitement ? » Un sentiment profond d’injustice anime les manifestants. Yannis, trente ans, professeur d’une grande école : « Tout le monde sent qu’il n’y a pas de justice. De l’argent, il y en a mais on ne veut pas aller le chercher où il est… Je ne vois pas ce qu’il est possible de faire : ils ne nous ont proposé qu’une seule option ». (2)

Ilias Vretakou, vice-président d’ADEDY, a expliqué les enjeux du mouvement contre le plan de rigueur dans son discours aux manifestants :

« Nous envoyons d’Athènes un message de combat et de résistance aux travailleurs de tous les pays d’Europe, contre la barbarie des marchés du capital, des gouvernements et de l’Union européenne. Le gouvernement, le FMI, l’Union européenne ont décidé de conduire les travailleurs, la société grecque, à la barbarie sociale la plus sauvage que nous ayons jamais vécu. Ils aplanissent les travailleurs et la société. On nous vole nos salaires, on nous vole nos retraites, on nous vole nos droits du travail et de protection sociale, on nous vole notre droit à la vie. Ils imposent la jungle des relations de travail, ils abolissent le salaire de base le plus bas, ils développent le contrat de première embauche, ils libéralisent les licenciements, ils diminuent les allocations sociales, diminuent le taux horaire des heures supplémentaires. Ils donnent la possibilité aux employeurs de jeter à la rue un vieux salarié et avec le même argent d’embaucher trois ou quatre jeunes précaires. » (3)

De vifs applaudissements ont notamment salué le message de solidarité de Claus Matecki, responsable du syndicat allemand DGB, et de Paul Fourier de la CGT (France) qui avait déclaré : « Aujourd’hui, nous sommes tous Grecs ! Merci et bon courage. » (4)

Si la Coalition de la gauche radicale (Syriza) et le Parti communiste grec (KKE) ont une présence importante dans la manifestation, les socialistes (Pasok) en sont absents même si le plan d’austérité a suscité des remous au sein de l’aile gauche du parti. Parmi les manifestants, nombreux sont ceux qui ont voté socialiste en octobre 2009. Ils sont aujourd’hui déçus et en colère de découvrir que la gauche victorieuse aux élections législatives a capitulé face à la politique néolibérale du capital. Dimitra, retraitée de la région d’Athènes, n’a pas de mots assez durs lorsqu’elle parle de Georges Papandréou (premier ministre socialiste). Elle espérait qu’avec la victoire des socialistes « les choses s’améliorent ». « Quand je pense que j’ai voté pour cet abruti ! » s’exclame-t-elle aujourd’hui. (5)

Prenant pour cible les symboles de la culture marchande et du capitalisme financier, des jeunes portant des cagoules (ceux qu’on appelle les « koukoulofori ») ont retenu l’attention des médias. La banque Marfin sur l’avenue Egnatia a été incendiée et trois de ses employés y ont trouvé la mort. Obligés par leur employeur de travailler en dépit de la grève générale, ils étaient enfermés à clé dans l’établissement ce qui, en l’absence d’un plan d’évacuation, a rendu d’autant plus difficile leur sortie de l’immeuble en flammes. La réponse du mouvement social a été sans ambiguïté. Le soir même du 5 mai, le président de l’ADEDY a expliqué que ces « pratiques fascistes ont pour but de faire peur aux gens à l’heure où le combat de masse est nécessaire afin de barrer la route aux mesures qui plongent la vie des Grecs dans le malheur. » (6) Le lendemain, c’est une foule endeuillée qui s’est rassemblée à la place Syndagma, devant le Parlement grec, pour s’opposer à l’adoption du plan de rigueur par les députés de l’Assemblée nationale. (7)

L’exaspération populaire à l’égard du gouvernement socialiste de G. Papandréou n’est pas étrangère à ces violences. Le plan d’austérité imposé à la Grèce par les marchés financiers, le FMI et l’Union européenne est un déni flagrant de la souveraineté nationale et de la démocratie. D’autre part, le gouvernement reste inflexible depuis février et refuse d’entendre le message de la rue. Il renforce même l’autoritarisme du plan. Les mesures d’application du plan seront donc prises par ordonnances du ministre des Finances sans interférence parlementaire. L’Assemblée nationale ne sera que consultée pour la mise en application du plan qu’elle a adopté le 6 mai dernier. Autant de mépris du peuple et de la démocratie rendent légitimes aux yeux de certains le recours à la violence. Au final, le parti de l’ordre dirigé par les socialistes a donc pour corollaire la violence des « koukouloforoi » dans les mobilisations sociales. Au-delà des encagoulés, le manque de légitimité démocratique du plan d’austérité alimente un anti-parlementarisme prononcé au sein d’une partie du mouvement. Des slogans comme « Qu’il brûle ! Qu’il brûle le Parlement ! », « Qu’il brûle ce bordel de Parlement ! » ou encore « Donnez les voleurs au peuple ! » ont été scandés à plusieurs reprises dans la manifestation du 5 mai. Quelques dizaines de manifestants ont d’ailleurs tenté de percer le cordon sécuritaire du Parlement, avant d’être violemment repoussés par la police. (8)

Avant et après le 5 mai

Le 5 mai a été un succès parce qu’il a été préparé : la mobilisation unitaire et massive n’a pas été une riposte spontanée de la population, mais plutôt l’aboutissement de deux mois et demi de journées d’action des syndicats ouvriers. Dès le 24 février, le mouvement syndical s’est engagé dans l’opposition au plan de rigueur annoncé, refusant ainsi de laisser aux classes dirigeantes et leurs porte-parole le monopole de l’information et de la politique. C’est justement ce travail critique, mené par des mobilisations dans les rues et les lieux de travail, qui a permis au mouvement social d’incarner d’autres scénarios possibles que celui écrit par le capital financier. Dans la foulée, l’idée réactionnaire faisant du plan un mal nécessaire a été ébranlée, ouvrant la voie à une riposte populaire.

Le 24 février, une première grève interprofessionnelle intervient en réponse aux mesures d’austérité proposées par le gouvernement. Elle réserve du même coup un accueil à la hauteur des circonstances aux émissaires de l’Union européenne dépêchés à Athènes pour inspecter les comptes du pays. Dans les rues, 45 000 manifestants battent le pavé à Athènes ; à Thessalonique, ils sont 10 000. Dans un des cortèges à Athènes, Dimitri, vingt-huit ans et ingénieur en génie civil, explique les raisons de la mobilisation : « Nous voulons un travail, un salaire correct et une véritable assurance sociale. Notre pays doit respecter des normes de l’Union européenne qui sont injustes. » (9) Une deuxième grève générale de 24 heures a eu lieu le 11 mars, accompagnée de manifestations dans les principales villes.

Si les journées de grève interprofessionnelle – le 24 février, le 11 mars et le 5 mai – constituent sans doute les moments forts des mobilisations populaires contre l’offensive néolibérale, toute une série de mobilisations plus restreintes ont joué un rôle déterminant pour construire une dynamique de mobilisation et pour assurer la continuité du mouvement. Fabien Perrier, envoyé spécial de l’Humanité, décrit l’atmosphère d’agitation sociale qui règne à Athènes à la fin avril : « A Athènes, chaque jour, les rues bruissent des cris des manifestants ou des différents corps professionnels en colère. » (10) Plusieurs de ces mobilisations ont été des moyens pour préparer les journées de grève générale à venir. Le 5 mars a été par exemple une journée de rassemblements dans plusieurs villes afin d’amorcer la mobilisation de la grève interprofessionnelle du 11 mars. Le rassemblement du 5 mars à Volos réunissait non seulement des syndicalistes mais aussi des salariés licenciés de la METKA, avant de se terminer en un concert de solidarité de plusieurs artistes. De même, le 1er mai a permis de relancer les mobilisations de masse avant la grève générale du 5 mai. Le syndicat de la fonction publique (ADEDY) appelait à la grève dès le 4 mai pour la même raison. L’appel a été suivi et a donné lieu à des manifestations.

Ces mobilisations ont également permis d’engager la bataille pour gagner l’opinion. Plusieurs actions du mouvement ont été des réponses adressées au gouvernement à chaque tournant de la crise. Ainsi, aussitôt que Georges Papandréou, premier ministre, s’est adressé aux médias le 25 avril pour signaler l’activation du mécanisme européen de soutien financier, des centaines de manifestants ont répondu dans les rues du centre-ville d’Athènes par leur slogan : « Cet abattoir du FMI la lutte du peuple le détruira ! » (11) Deux jours plus tard, le 27 avril, les fonctionnaires étaient en grève et des enseignants campaient sur la place Syndagma, devant le Parlement, pour dénoncer la saignée subie par l’éducation. Parallèlement, le port du Pirée était bloqué par une grève de 24 heures des marins à l’appel de leur syndicat. Petit à petit, ce qui paraissait avant comme une fatalité aux yeux de la majorité devient une question de rapports de forces. Un sondage du journal To Vima établissait l’opinion en désaccord avec les réductions de salaire à 79,5%. Au sein du mouvement social, ses participants prennent de l’assurance et l’idée que l’issue de la lutte n’est pas écrite d’avance enregistre des progrès. Despina, vingt-sept ans, n’est pas allée manifester le 4 mai aux côtés des fonctionnaires. Mais elle souligne néanmoins que « ceux qui se mobilisent ont raison : ils ont tout compris. Les fonctionnaires sont les premiers [dans la ligne de mire du gouvernement] ; c’est toute la Grèce qui va souffrir. Les syndicats sont unis, le pouvoir commence à trembler. » (13)

On ne peut que saluer ce mouvement de résistance contre la dictature du capital financier. Les mobilisations des deux derniers mois ont été dignes des traditions héritées des combats contre la dictature des colonels (1967-74) et de la Résistance. Plusieurs questions demeurent cependant en suspens. Tout d’abord, celle de la stratégie des grandes centrales syndicales : face à un gouvernement qui refuse d’entendre les cris de protestation du peuple, et qui, de surcroît, bâillonne le parlement pour mettre en œuvre un plan édicté par les marchés de capitaux, les grèves interprofessionnelles de 24 heures ne risquent-elles pas de devenir la preuve aux yeux de tous de l’impuissance du mouvement ? Combien de temps le gouvernement socialiste et ses alliés de l’Union européenne pourraient-ils tenir face à une grève générale illimitée et conduite par des assemblées générales populaires ? Ensuite, vient une deuxième question : comment assurer la continuité du mouvement sans un organe démocratique central qui porte la voix de ses différentes composantes dans les rues, les lieux de travail, les médias et les quartiers ?

Ces deux questions nous semblent cruciales car elles détermineront dans les semaines à venir la réussite ou l’échec du mouvement à élargir le champ du possible et ainsi battre la fatalité de la régression sociale dont le sort est lié à celui de la barbarie néolibérale. L’enjeu est de taille : l’avenir immédiat de l’Etat social en Europe est aujourd’hui décidé dans les rues d’Athènes.

Dimitris Fasfalis

(1) Avgi, 6 mai 2010.
(2) L’Humanité, 6 mai 2010.
(3) Avgi, 6 mai 2010.
(4) L’Humanité, 6 mai 2010.
(5) L’Humanité, 11 mai 2010.
(6) Avgi, 6 mai 2010.
(7) Avgi, 7 mai 2010.
(8) Avgi, 6 mai 2010.
(9) L’Humanité, 25 février.
(10) L’Humanité, 27 avril.
(11) Avgi, 25 avril 2010.
(12) L’Humanité, 5 mai 2010.
(13) L’Humanité, 5 mai 2010.
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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 19:25

 

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Voici le texte de présentation du groupe Action pour la Liberté. Ce collectif grec lutte pour la libération des prisonniers politiques. Libération Irlande salue le combat d’Action pour la Liberté et à travers lui, celui de tout le mouvement révolutionnaire de Grèce. Les camarades de Grèce, comme ceux d’Irlande, sont très avancés et nous avons à apprendre d’eux. Il est possible de considérer ces deux pays, Grèce et Irlande, comme les deux maillons faibles de la chaîne impérialiste en Europe. Saisissons ce maillon, que la chaîne se brise!

Solidarité avec les prisonniers politiques
Lutte pour leur libération
Résistance au terrorisme d’Etat

Action pour la Liberté a été fondée par des collectifs et des camarades de la gauche et du mouvement anti-autoritaire afin de développer un mouvement de solidarité envers les prisonniers politiques, lequel est en récession depuis quelques années, alors que les prisonniers enfermés dans la prison spéciale dans l’aile Korydallos depuis huit ans continuent de subir la tyrannie de l’Etat et désirent une revanche. Le mouvement de solidarité qui a développé des actions riches et diverses dans la période 2002-2006, avec des protestations, des manifestations et des interventions combatives, doit être repris de toute urgence à partir du point où il s’est arrêté, pour aller vers une nouvelle phase de la lutte pour la libération des prisonniers politiques.

La conviction que nous partageons, c’est que les prisonniers politiques font partie intégrante du mouvement, et que le groupe dont ils sont accusés d’avoir fait partie (en grande partie au moyen de preuves bidon et fabriquées), l’organisation 17 Novembre, était un groupe révolutionnaire anti-capitaliste. C’est donc notre devoir, quels que soient nos points d’accord ou de désaccord vis-à-vis de leur action et de leur pensée, et quels que soient nos points d’accord ou de désaccord vis-à-vis de l’atitude de chaque prisonnier après l’arrestation, de lutter pour leur libération et de nous unir pour faire cesser la discrimination à leur encontre (de l’isolement carcéral à l’interdiction de permission, jusqu’au honteux refus de libérer Savvas Xiros pour raison de santé).

Nous sommes conscients qu’il y a d’autres prisonniers politiques (emprisonnés pour leur activisme ou leur action anti-Etat) et que tous les prisonniers subissent la barbarie étatique, et nous avons montré à ces prisonniers notre solidarité; toutefois, nous pensons qu’il est nécessaire de cibler une campagne pour le groupe 17 novembre, à cause de sa nature, des accusation portées contre lui et parce que c’est le moment opportun. Cette campagne, en liaison avec les autres fronts et priorités du mouvement tout entier, s’attaquera au problème des prisonniers politiques, en partant de la nécessité de les libérer, pour arriver à l’amélioration des conditions spécifiques de leur détention.

La croisade anti-terroriste et la répression étatique

Pendant la décennie écoulée, sous les prétextes de « combat contre le terrorisme » et de « sécurité des citoyens », un projet à plusieurs tiroirs a été échafaudé par le pouvoir, sur le terrain national et international, visant de multiples cibles. Les piliers de base de cet projet ont été :
1. l’élargissement de la définition du « terrorisme », afin d’y inclure de nombreux mouvements et résistances contre l’ordre établi, y compris lorsque ces derniers n’ont pas de buts révolutionnaires ni une nature militante (comme « l’éco-terrorisme » ou la loi contre les capuches, etc.),
2. la répression préventive visant à réguler des segments de plus en plus larges de la société, le contrôle panoptique, les politiques de division ( »pacifiques contre vandales », « Grecs contre étrangers », etc.), la dépréciation idéologique de ceux qui mettent en cause le caracère inévitable du capitalisme, présentés comme dépassés, ringards ou anti-sociaux, et
3. la criminalisation du « délit de pauvreté », qui grandit à cause de la crise économique et de l’exclusion sociale subie par des sections de plus en plus larges de la population, aussi bien grecque qu’immigrée.

Ce projet cherche à briser les forces de ceux qui ne font pas serment de leur allégeance et qui furent la figure de proue des émeutes de 2008 en Grèce, à réprimer ceux qui refusent la « normalité » capitaliste, à intimider ceux qui sont outragés par ce qu’ils subissent, sous le régime de l’impunité des employeurs et de l’Etat, et enfin, bien sûr, il vise à manipuler de larges sections de la société au moyen de la doctrine de la sécurité.

La prise en main idéologique et politique, par l’Etat et les médias, des membres accusés de l’organisation du 17 Novembre dans la période suivant immédiatement leur arrestation (la diffamation de leurs motivations, la couverture du crime ayant eu lieu à l’hôpital où Savvas Xiros se trouvait, la mise à l’index de ceux qui s’indignaient activement de ces choses, etc.) et le traitement judiciaire et carcéral qui a suivi (isolement, procès expéditifs, sentences arbitraires), n’ont pas été seulement pour l’Etat une politique-modèle pour le traitement de ceux qui défient son monopole de la violence, mais a été et continue d’être une expérience-pilote dans l’escalade de la répression étatique, signalant le moment où la démocratie évolue vers une autre phase, qui commence lorsque l’Etat a déclaré la guerre à ceux qui mettent en question son bon droit.

En ce sens, nous pensons que la solidarité envers les prisonniers politiques est une composante organique d’un mouvement antagonique plus large, parce que ses réussites dépendent directement du développement du mouvement et de ses victoires, mais aussi parce que la solidarité renforce considérablement l’expérience et la radicalisation du mouvement au sens large.

Au côté des prisonniers jusqu’à leur libération

Depuis le début, nous avons déclaré que nous considérons les prisonniers politiques comme des combattants du mouvement, et que telle est la motivation qui nous pousse à combattre pour leur libération. A côté de ce point de départ basé sur des valeurs, il y a aussi un paramètre politique qu’il est difficile de nier, si tant est qu’on est ouvert d’esprit : malgré le fait que l’Etat méprise sa propre constitution en refusant de reconnaître la nature politique des offenses liées à l’activité de l’organisation 17 Novembre, résumant sa position dans le triptyque « circonstances spéciales, tribunaux spéciaux, condamnations spéciales » (placement des accusés en isolement, procès à l’intérieur des prisons, absence de jury, condamnations à de la prison à vie pour du soutien moral, chamboulement de tous les concepts de la culture juridique, mépris outrageant de tous les témoignages à la décharge des accusés, jugement de la Cour qui ne fut rien moins qu’un manifeste contre le terrorisme, déclaration du premier ministre de l’époque parlant de « passagers clandestins de la gauche », etc.), il est parfaitement clair que les accusés ont été traités en tant qu’opposants politiques du régime, et pas du tout en tant que « criminels » ordinaires.

Nous nous battons pour développer un mouvement qui expose les justes corrélations entre les faits et qui force l’Etat à reconnaître ces prisonniers comme ce qu’ils sont : des prisonniers politiques. Ce faisant, ils devront les libérer, comme cela fut fait après la guerre civile et pendant les dernières années de la dictature de la junte. Nous comprenons que l’expérience européenne n’est pas encourageante et que la politique anti-terroriste s’intensifie continuellement, mais nous pensons que, faute d’action, ce qui est aujourd’hui difficile deviendra pire demain.

Par conséquent, nous donnons la priorité, en termes généraux et en termes spécifiques, à la question de la libération des prisonniers politiques et nous visons la coordination des luttes à l’intérieur et à l’extérieur des prisons, dans une tentative de ré-ouvrir le débat sur ces sujets : l’existence des prisonniers politiques, leurs exigences, leurs besoins, leur spécificité. Nous voulons élargir la solidarité et les alliances de ce mouvement et obtenir des victoires sur des terrains spécifiques, comme la libération immédiate de Savas, l’abolition de l’isolement carcéral et la réinstauration du droit de permission pour Vassilis Xiros à qui ils ont retiré ce droit par vengeance, et au-delà, la réinstauration de ce droit pour tous les condamnés à des peines de prison à vie. Ces victoires feront des brèches dans le régime « anti-terroriste », et en liaison avec le combat de tous les prisonniers pour leur droit à un vie semi-libérée en prison et pour la réduction de la durée de la perpétuité, elles contribueront à la cause de la libération des prisonniers politiques.

Nous, Action pour la Liberté, sommes ouverts à tous les collectifs et individus qui souhaitent lutter pour cette cause, nous sommes prêts à marcher avec tout groupe, organisation ou personne qui croit d’une façon ou d’une autre être concernée par tout ou partie de ce combat. Nous voulons créer un collectif qui fonctionne sur la base de la démocratie immédiate et dans lequel tous ceux qui sont impliqués dans une coopération directe avec les prisonniers politiques déterminent à égalité le cours de l’action.

Aucun mouvement ne peut être victorieux sans défendre les siens!

ACTION POUR LA LIBERTE

 

 

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 14:24

 

Le Comité Central du (nouveau) Parti Communiste Italien salue les communistes, les travailleurs et les masses populaires grecques qui luttent contre le gouvernement de la bourgeoisie et du clergé grecs, complice et serviteur des groupes et des puissances impérialistes de l’UE et des USA  !

 

Le gouvernement du clan Papandreou, depuis quelques mois successeur du gouvernement du clan Karamanlis, est responsable des mort et des blessés de la lutte en cours !

 

Les communistes et les travailleurs Italiens sont solidaires avec les communistes et les travailleurs de la Grèce !

 

La lutte des communistes et des travailleurs grecs est aussi notre lutte !

 

Leur victoire sera une victoire commune contre la bourgeoisie impérialiste et le clergé !

 

En avant dans la lutte commune !

 

Les communistes et les travailleurs avancés de notre pays et certainement aussi ceux d’autres pays européens ont accueilli avec émotion l’appel que les communistes grecs ont lancé du haut du Parthénon :

Peuple européens, rebellons-nous !

Les communistes et les travailleurs grecs, ces jours-ci, affrontent avec une force spéciale et avec urgence une grave attaque du système impérialiste. C’est la même attaque à laquelle doivent faire face les travailleurs et les masses populaires de tous les pays européens. Nous devons y faire face, en particulier, nous communistes et travailleurs d’Italie, où jour après jour les emplois sont détruits dans l’engrenage de la crise du capitalisme.

Du Congrès de la CGIL à Rimini (5-8 Mai) le secrétaire sortant, (même si réélu, en septembre il laissera la charge), Guglielmo Epifani a demandé au gouvernement de la bande Berlusconi un engagement triennal extraordinaire pour créer des postes de travail. Cela lui servira peut-être à s’asseoir de nouveau à la table du gouvernement avec Angeletti (UIL) et Bonanni (CISL). Cela lui servira peut-être pour sa future carrière. Mais pas même Epifani ne croit que le gouvernement Berlusconi prenne son appel au sérieux.

Beaucoup se souviennent certainement que Berlusconi, il y quelques années, avait lui même promis un million de nouveaux postes de travail. Il en a, au contraire, détruit deux millions. Son ministre pour le développement économique jusqu’à hier était Claudio Scajola, qui avait autre chose à faire que de s’occuper de postes de travail. Mais à cela on ne peut remédier en mettant Fini ou Casini, Tremonti ou Bersani à la place de Berlusconi. Justement, ces jours ci le gouvernement Grec montre de manière claire comment se conduit devant la crise un gouvernement bourgeois, intégré dans le système impérialiste mondial et asservi aux financiers, aux banquiers et aux spéculateurs.

Dans les prochaines semaines le gouvernement grec est censé rendre quelques-uns des milliards d’euros que banquiers et financiers lui ont jusqu’à présent prêté et sur lequel il a déjà fait payer aux travailleurs et aux masses populaires grecques des intérêts considérables et des commissions pendant des années. Banquiers, financiers et spéculateurs sont disposés à faire des nouveaux prêts au gouvernement grec, mais à des conditions d’usuriers, avec des commissions et intérêts encore plus d’usuriers. Officiellement ils demandent des intérêts de 10 %, (au contraire de l’intérêt officiel de 3 % qu’ils obtiennent en prêtant de l’argent au gouvernement fédéral allemand). Mais si nous tenons compte des commissions et des frais de placement des prêts, l’intérêt officiel de 10 % devient alors de 20 % sur la partie du prêt qu’il encaisserait réellement. Ce serait un gain si haut pour une poignée de spéculateurs que entre les mêmes autorités impérialistes s’est levée la peur que cela déchaîne une nouvelle crise du système financier international. Si la spéculation sur les titres de la dette publique grecque allait en port, les banquiers, les financiers et les riches qui spéculent sur les autres titres n’accepteraient pas d’être moindres. Des opérations semblables se répercuteraient à la chaîne dans tout le système financier mondial. Chaque spéculateur tâcherait de devancer l’autre et ils bouleverseraient le système monétaire et l’économie mondiale entière qui, étant aux mains des capitalistes, dépend du système monétaire et financier. Pour ceci les gouvernements des plus grands pays impérialistes et leurs agents au Fond Monétaire International, à la Banque Centrale Européenne, au Federal Reserve USA et dans d’autres agences courent aux abris et s’offrent comme intermédiaires : ils prendront l’argent en prêt des financiers, des banquiers et des riches et ce seront eux qui le prêterons au gouvernement grec. Eux les prendront en prêt aux conditions courantes puis ils prêteront l’argent (celui qui ne se perdra pas en chemin pour dépenses, commissions et assurances) au gouvernement grec à un intérêt officiel “augmenté mais pas trop” par rapport à ce qu’ils paieront. Puis ils mettront les travailleurs et les masses populaires grecques directement sous tutelle pour les obliger à payer. Officiellement ce ne sera plus le gouvernement grec le responsable d’étrangler les travailleurs et les masses populaires grecques : il sera ainsi à l’abri du vote. D’autre part un gouvernement grec qui ne rendrait pas les prêts aux échéances imposées ne recevrait pas un sou en prêt. Un gouvernement bourgeois et asservi au système impérialiste mondial ne peut pas se le permettre. Donc le jeu semble simple et sûr. A part que les travailleurs, les retraités et les masses populaires grecques ne se sont pas encore résigné-e-s. Ils se résigneront ou est-ce qu’ils réussiront à prévaloir ? La lutte est encore en cours et le résultat nous concerne de près.

 

À qui irait l’argent que le gouvernement grec recevra peut-être en prêt ?

Sûrement il n’ira pas aux travailleurs et aux masses populaires grecques. Au contraire,  c'est à eux que le gouvernement grec et ses parrains imposent et demandent de nouveaux sacrifices. Il ne servira pas à financer les activités, les œuvres publiques ou les services publics de la Grèce. En effet sont programmés des nouveaux licenciements et réductions des services publics. Il servira à « financer la dette publique » : c’est-à-dire qu’il ira dans les poches des banquiers, des financiers et des spéculateurs, des riches et du clergé, à financer leurs luxes et gaspillages, à augmenter leurs richesses, à financer l’acquisition de nouvelles armes des marchands de canons, en grande partie US ou européens.

C’est le même tourment auquel les banquiers, les financiers, les spéculateurs, les riches et le clergé soumettent les travailleurs et les masses populaires du monde entier. Ajoutez la spéculation et aux activités financières sur la dette publique, la spéculation et les activités financières sur les assurances, sur les hypothèques, sur les prêts privés, sur les matières premières, sur les produits de large consommation, sur les actions industrielles et sur les titres dérivés, et vous aurez un tableau de l’engin avec lequel les banquiers, les financiers, les spéculateurs, les riches et le clergé multiplient tous les ans leur argent et rendent de plus en plus difficile la vie aux masses populaires et plus barbare la société. En comparaison les capitalistes qui se contentent d’exploiter les travailleurs en les faisant travailler semblent d’honnêtes hommes d’autres temps ! En réalité l’exploitation capitaliste et la production commerciale sont le terrain sur lequel les spéculateurs, les financiers et les banquiers ont grandi et sur lequel ils prospèrent. Sans ce terrain il y n’aurait pas de banque, de finance et de spéculation. Mais aujourd’hui le contraire est aussi vrai : sans banque, finance et spéculation il n'y aurait pas le capitalisme moderne. Le capitalisme moderne, des monopoles et du marché international, ne peut pas se passer de la banque, de la finance et de la spéculation. Il vit seulement comme leur appendice.

C’est un tourment auquel nous, travailleurs et masses populaires de tous les pays, nous sommes soumis. Pour ce motif le cri des communistes grecs qui appellent à la révolte arrive opportun aux oreilles des masses populaires de tous les pays et est recueilli avec faveur dans tout le continent :

Peuple européens, rebellons-nous !

 

Mais comme faire ? Sûrement il faut annuler la dette publique. Il ne faut rien rendre. Il ne faut pas la renégocier. Ne pas tâcher d’obtenir quelque escompte ! Est-ce que c’est possible ? Certainement ! C’est même la seule voie réaliste pour ne pas subir entièrement le joug du système impérialiste mondial. Mais il faut aussi prendre des mesures efficaces pour faire face aux rétorsions, aux lock-out, aux boycottages, aux sabotages et aux agressions des puissances et des groupes impérialistes. Sûrement ils chercheront par tous les moyens à faire payer aux travailleurs et à toutes les masses populaires tant de hardiesse et un si mauvais exemple, pour éviter que d’autres peuples prennent la même voie, pour éviter la contagion. En effet, si seulement un pays commence aussi à le mettre en pratique, le cri “Peuple européen, rebellons-nous” sera contagieux.

Un gouvernement qui refuserait de se plier aux conditions du marché financier, qui ne paierait pas et qui déclarerait ne pas payer ni dettes ni intérêts, devrait pourvoir à faire marcher l’activité économique du pays avec des mesures d’urgence et ceci serait aussi un signal pour d’autres pays, qui montrerait comment on fait : les financiers et les spéculateurs du monde entier et leur Autorités auraient des ennuis. Tout leur système monétaire, bancaire et financier serait bouleversé. Pour cette raison les Autorités des plus grandes puissances impérialistes sont en fibrillation. Elles tirent la corde de manière à ce que le gouvernement grec assume des charges encore plus hautes, les plus hautes qu’il réussit à imposer aux ouvriers, aux employés privés et publics, aux retraités, aux travailleurs et aux masses populaires grecques. Mais ils ont peur aussi que la corde se casse, que les masses populaires grecques disent vraiment ça suffit, qu’elles donnent le mauvais exemple aux masses populaires d’autres pays, que les masses populaires grecques renversent les Autorités asservies au système monétaire et au système impérialiste, qu’arrive une nouvelle crise financière mondiale. Pour ce motif, bien que hésitants, ils ont décidé de faire un prêt à des conditions moins lourdes que celles demandées par spéculateurs et financiers, pour que le gouvernement grec puisse rendre aux spéculateurs et aux financiers les prêts à l’échéance. Mais c’est une mesure tampon, elle ne peut devenir ni universelle ni ne peut durer longtemps et en échange ils exigent soumission : larmes et sang.

Si le gouvernement ne payait pas, ils menacent de couper les commerces. Les capitalistes grecs menacent de se retirer de la Grèce, de faire des lock-outs à la chaîne. Les ennemis externes du peuple grec se combinent avec les ennemis internes.

Certainement un gouvernement qui déclarerait ne pas payer et ne paierait pas mettrait dans les ennuis tous les patrons et les privilégiés du système impérialiste mondial. Il serait mis à l’écart et certainement déclaré terroriste comme le furent au siècle dernier l’Union Soviétique, la République Populaire Chinoise et les autres pays socialistes tant qu’ils suivirent la voie du socialisme, comme c’est encore le cas pour Cuba. Il entrerait dans la liste noire, à côté du Venezuela de Chavez et de la Bolivie de Morales, de la Corée du Nord et de l’Iran d’Ahmadinejad. Un gouvernement semblable tiendrait seulement s’il était appuyé énergiquement par les travailleurs organisés, s’il jouissait de leur confiance.

Ce devrait être un gouvernement comme celui que le (nouveau) Parti communiste italien indique aux travailleurs et aux masses populaires italiennes : le Gouvernement de Bloc Populaire, un gouvernement d’urgence constitué et appuyé par les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires.

Les journalistes bourgeois peignent la situation comme s’il s’agissait d’une lutte entre pays : Allemagne contre Grèce. En réalité aujourd’hui dans tous les pays européens les masses populaires affrontent des problèmes analogues et se trouvent dans une situation semblable, par rapport à leurs gouvernements et au système impérialiste mondial.

Le système impérialiste leur rend la vie chaque jour plus difficile. La crise économique et la crise environnementale sévissent et sèment des victimes. Aucun remède efficace et durable de la part des gouvernements de la bourgeoisie et du clergé, des gouvernements qui jouissent de la confiance du système financier international, des gouvernements qui font les intérêts des financiers, des banquiers, des spéculateurs, des riches et du clergé. À la limite, avec des larmes et du sang, les masses populaires réussissent à arracher quelque amortisseur social : temporaire, précaire, partiel.

Le remède définitif et universel à ce cours des choses est de faire la révolution socialiste, instaurer le socialisme : une économie planifié dans chaque pays et au niveau international, géré consciemment avec pour but de satisfaire les besoins matériels et spirituels de la population entière, dans lequel chaque adulte fait un travail utile et reconnu socialement, chaque usine se charge des taches qui lui sont assignées et elle reçoit ce dont elle a besoin pour fonctionner, chaque individu dispose des conditions d’une vie digne et il participe selon ses capacités à la gestion de la vie sociale.

Ce n’est pas seulement la théorie communiste qui indique cette solution.

L’Union Soviétique et les autres pays socialistes créés par des travailleurs et des peuples opprimés dans la première partie du siècle dernier ont montré à une grande échelle que le socialisme est la solution aux crises et aux autres barbaries du capitalisme, bien que le socialisme eût été instauré dans des pays arriérés et que les pays socialistes ont du se défendre constamment d’agressions en tous genres. Tant qu’ils ont persisté sur cette voie, ils ont aussi prospéré. La bourgeoisie et le clergé les craignaient, ils les sabotaient, ils ont plusieurs fois cherché à les attaquer de différentes manières, mais ils n’ont pas réussi à les vaincre. Les premiers pays socialistes ont commencé à déchoir seulement quand ils se sont égarés et se sont mis à singer les capitalistes. Mais leur exemple et leur souvenir font encore aujourd’hui peur à la bourgeoisie et au clergé : pour ceci ils les dénigrent de toutes les manières. Pendant qu’ils réhabilitent le fascisme, ils disent mille mensonges sur les pays socialistes. Parce que le socialisme et le communisme sont notre avenir, pour sortir de la barbarie dans laquelle la bourgeoisie et le clergé nous ont mené.

Mais aujourd’hui en Italie et dans les autres pays européens il est impossible d’instaurer le socialisme directement. Le socialisme se base sur la participation des masses populaires à la gestion de la vie sociale. Il faut que les travailleurs soient en masse convaincus d'instaurer le socialisme et qu’ils soient organisés pour le faire d’une manière adéquate. Pour instaurer le socialisme il faut une transformation profonde dans les masses populaires : le socialisme comporte une réorganisation radicale de la vie sociale, il faut que la direction de la société puisse se baser sur la participation en masse et organisée des travailleurs aux organismes d’entreprises et territoriaux de gouvernement en substitution du système de la représentation parlementaire et de la délégation. Il faut donc un consentement de masse et une participation de masse de la population : chose de laquelle aujourd’hui dans notre pays nous sommes loin parce que le vieux PCI a manqué à ses devoirs, il s’est intégré dans la République Pontificale et il a déçu les espoirs, les aspirations et les besoins des ouvriers et du reste des masses populaires et, par conséquent, le vieux mouvement communiste s’est désagrégé et finalement dissous. Seule l’expérience permettra de nouveau aux ouvriers et au reste des masses populaires de mûrir en eux mêmes les conditions spirituelles et organisationnelles nécessaires pour accomplir cette grande transformation.

Analogue est la situation dans les autres pays européens. On s’attend donc à une lutte dans laquelle les masses populaires des différents pays européens s’entraideront, en plus de trouver des alliés dans chaque coin du monde. À nous communistes Italiens il appartient de faire notre part.

 

Que faire dans notre pays pour faire face rapidement au moins aux conséquences les plus graves de la crise ?

Il faut constituer un gouvernement d’urgence, formé par les personnalités qui jouissent déjà de la confiance des travailleurs et des masses populaires organisées, d’individus qui sont décidés à adopter les dispositions particulières qui cas par cas réalisent les six mesures suivantes.

1.     Assigner à chaque usine une tache productive (de biens ou services) utiles et aptes à sa nature, selon un plan national : aucune usine ne doit être fermée.

2.     Distribuer les produits aux familles et aux individus, aux usines et aux collectifs selon des plans et des critères clairs, universellement connus et démocratiquement décidés.

3.     Assigner à chaque individu un travail socialement utile et lui garantir, en échange de son exécution scrupuleuse, les conditions nécessaires pour une vie digne et pour la participation à la gestion de la société : aucun travailleur ne doit être licencié, aucun individu ne doit être marginalisé.

4.     Éliminer le activités et les productions inutiles et nuisibles pour l’homme ou pour l’environnement, en assignant aux usines d’autres taches.

5.     Acheminer la réorganisation des autres relations sociales en conformité à la nouvelle base productive et au nouveau système de distribution.

6.     Établir des relations de collaboration ou d’échange avec les autres pays disposés à les établir avec nous.

Un semblable gouvernement d’urgence peut être constitué par les Organisations Ouvrières et par les Organisations Populaires qui existent déjà par milliers dans notre pays et qui en partie sont aussi déjà coordonnées entre elles au niveau national.

Le GBP ne sera pas le gouvernement de nous communistes, ce ne sera pas un gouvernement socialiste, mais tous les communistes collaboreront à promouvoir un gouvernement semblable. Déjà tout de suite ils collaboreront pour convaincre les organisations ouvrières et populaires de constituer un gouvernement semblable, à le soutenir, à indiquer au gouvernement les dispositions à prendre situation par situation et moment par moment, à pourvoir directement à la mise en oeuvre de ses dispositions là où et quand l’administration publique les boycotte, à démolir le sabotage des forces les plus réactionnaires et criminelles de la bourgeoisie et du clergé. Seul celui qui n’est pas convaincu de ses idées n’ose pas faire des compromis avec des courants, groupes et individus avec lesquels il n’est pas d’accord au cent pour cent, avec lesquels il peut faire seulement un bout de chemin. Nous communistes nous sommes sûrs de nos raisons et de nos conceptions. Nous sommes sûrs de pouvoir porter la révolution socialiste jusqu’au bout parce que nous sommes sûrs que l’expérience pratique et sur une grande échelle mise en marche par le GBP montrera aux larges masses populaires les raisons qui pour le moment sont seulement notre patrimoine et celui de petits groupes, de toute façon pas encore suffisants pour qu’instaurer le socialisme soit un objectif immédiat.

 

La lutte pour créer dans notre pays les conditions pour que se constitue un gouvernement semblable est aussi la majeure solidarité que nous devons donner aux masses populaires grecques.

 

Nous souhaitons aux masses populaires, aux travailleurs et aux communistes de la Grèce de réussir à trouver leur voie. Non seulement donner du fil à retordre au gouvernement vendu du clan Papandreou, mais réussir à constituer leur gouvernement !

 

Le peuple grec a une tradition révolutionnaire glorieuse !

Il a su faire face avec héroïsme et succès aux armées de Mussolini !

Il n’a pas donné trêve aux armées de Hitler, pendant que les chefs du clan Papandreou s’étaient réfugiés à l’étranger !

Il a osé défier les impérialistes anglais et américains pour instaurer le socialisme comme débouché de la victorieuse Résistance contre le nazifascisme !

Même si cette dernière entreprise a échoué, elle a laissé un important héritage au peuple grec. L’impérialisme US et l’OTAN pour l’effacer ont eu recours à la dictature des colonels (1967-1974). Mais la Révolution de Décembre a montré que cet héritage est vif. Nous souhaitons que celui-ci soit le juste moment et que les masses populaires grecques réussissent à constituer enfin un gouvernement populaire qui fasse face à la crise et qui soit un exemple pour tous les peuples européens.

 

En avant donc avec confiance et avec force !

Solidarité aux masses populaires grecques !

Contribuons à leur lutte en avançant vers la constitution d’un gouvernement d’urgence dans notre pays !

 

   

 

 

 

 

 

 

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 17:40

     et souhaite un plein succès au Congrès qui commence le 21 mai !

 

http://www.nuovopci.it/ind60.gif

 

Pour développer sur une grande échelle une forte mobilisation pour l'emploi, pour chaque autre droit des travailleurs et des masses populaires, pour réaliser les points individuels de la Plate-forme revendicative du Syndicalisme de base, il faut combiner chaque revendication avec la lutte pour former un gouvernement d'émergence qui fait face à la crise !

Pour tenir foi aux intentions proclamées, l'USB doit se mettre à la tête de la mobilisation des Organisations Ouvrières et des Organisations Populaires pour constituer un gouvernement d'émergence qui fasse face à la crise, le Gouvernement de Bloc Populaire !

Il est toujours plus évident que la bande Berlusconi n'a pas de solution à la crise en cours, et encore moins est en mesure de satisfaire dans son complexe la Plate-forme revendicative du Syndicalisme de base. Mise face à une Plate-forme purement revendicative, elle peut seulement en profiter pour satisfaire les demandes de quelques travailleurs dans le but de les dresser contre les autres.

La vie pour les masses populaires devient de jour en jour plus difficile. Les postes de travail diminuent, ceux qui ne sont pas supprimés deviennent précaires, avec moins de droits, avec des salaires inférieurs. Des démonstrations, occupations, grèves et diverses autres formes de lutte explosent dans chaque partie du pays. La crise s'aggrave de jour en jour. Mais la crise n'est pas une chose mystérieuse : elle est ce que peut faire le capital financiers qui domine l'économie réelle et ne peut pas ne pas la dominer. L'humanité n'est pas dirigée par un dieu mystérieux. Elle est dirigée par une classe de financiers, de banquiers et de spéculateurs (souvent une même personne est tous les trois à la fois) auxquels sont subordonnés les capitalistes entrepreneurs (industriels, producteurs de marchandises (biens et services) qui souvent sont eux-même personnellement des financiers et des spéculateurs), et par sa cour de prêtres, riches et dirigeants de la criminalité organisée. Ceci est leur monde et leur civilisation. Le cours des choses que nous subissons est ce qui correspond à leur direction, à leurs intérêts, à leurs privilèges, à leur mentalité, à leurs habitudes. De la part des masses populaires, de la part de leurs dirigeants qui plus ou moins systématiquement réfléchissent sur la situation (appelons les intellectuels), il est inutile de continuer à se dire les uns les autres qu'il faut avoir une perspective, qui faut indiquer une perspective. La perspective il n'y en a qu'une et une seule. Il faut avoir le courage de l'emprunter, de lutter pour la réaliser.

 Il y a quelques jours, à la fermeture du 16e congrès de la CGIL, Epifani a demandé au gouvernement de la bande Berlusconi un engagement extraordinaire triennal pour créer des postes de travail. Peu importe de savoir si Epifani le fait pour s'asseoir de nouveau avec la CISL et l'UIL à la table du gouvernement et de la Confindustria ou s'il le fait pour établir sa carrière pour lorsqu'en septembre il quittera le secrétariat de la CGIL. Il est certain que son invocation ne sert qu'à jeter de la fumée dans les yeux des travailleurs indignés et préoccupés du développement du chômage, de la précarité et des mesures dites anti-crise mais en réalité anti-travailleurs et antipopulaires. Même sans le vouloir, toutefois, Epifani renforce la conviction déjà diffuse que la crise est grave et en particulier que, en continuant de ce pas, d'autres postes de travail seront détruits et que la situation des travailleurs, des retraités et des masses populaires s'aggravera encore.

Dans le même Congrès la FIOM, par la bouche de Rinaldini et de Cremaschi, a proposé la construction d'un mouvement de lutte, syndicale et politique, d'opposition, "en mesure de changer de la situation". Ils n'ont pas dit et il n'est pas clair à qui ils l'ont proposé et le proposent.

Si la proposition de Rinaldini et de Cremaschi est adressée à Epifani & Co, s'ils demandent que ceux-ci s'en fassent les promoteurs, ce n'est clairement pas une proposition sérieuse. Autant qu'il est évident que le gouvernement de la bande Berlusconi a d'autres intentions et rôle qu'un engagement extraordinaire triennal pour créer des postes de travail, ils est evident qu'Epifani & Co ont l'intention de faire bien autre chose : ils adressent les espoirs des masses populaires vers la bande Berlusconi.

C'est différent si la proposition est adressée aux travailleurs et donc si Rinaldini, Cremaschi et la FIOM dont ils sont les dirigeants propose de se faire de toute façon, même contre la volonté d'Epifani & Cie, les initiateurs d'un tel mouvement de lutte, syndicale et politique, en mesure de changer de la situation.

Il y a dans tous les cas un motif réel pour lequel la FIOM a avancé une telle proposition. Sur ceci nous pouvons et devons faire compte.

Beaucoup de camarades et de travailleurs avancés ont tordu le nez lorsque le CC du (n) PCI, dans ses salutations au 16e Congrès de la CGIL, a dit

1. qu'un mouvement de lutte, syndicale et politique, est effectivement en mesure de changer le cours des choses si il combine toutes les luttes revendicatives en cours dans la volonté de constituer un gouvernement d'émergence qui est l'unique voie pour changer réellement le cours des choses ;

2. que précisément grâce à cette voie "la CGIL et même la FIOM toute seule ont en main les clés pour donner à la crise en cours la solution conforme aux intérêts des travailleurs et du reste des masses populaires".

 

Certains nous ont même écrit et nous ont rappelé avec des mots indignés les méfaits dont la CGIL et même la FIOM ont été les complices de la bourgeoisie et de son gouvernement contre les travailleurs, dans la longue période des concertations et de la compatibilité.

Effectivement il y a eu dans notre pays une longue période qui commence au moins en 1978 (tournant de l'EUR sous la direction de Lama), lorsque Giorgio Benvenuto, le secrétaire de l'UIL (il y avait alors l'unité syndicale et les Conseils d'usine (NDLR conseils dans lesquels participaient les travailleurs de la base, syndiqués ou non, tous électeurs et éligibles) et les ouvriers de l'industrie métallurgique et mécanique de la CGIL, la CISL et l'UIL avaient même créé un unique syndicat, la FLM), proclamait que "les ouvriers devaient rendre au moins une partie des droits et des salaires qu'ils avaient arrachés aux patrons". Une longue période de collaboration des grands syndicats et des grands partis soi-disants communistes et socialistes avec les patrons et leurs gouvernements : de "compromis historique", de collaboration, de concertation, de compatibilité, de complicité, de subordination. Une longue période qui a coïncidé avec la désagrégation finale et enfin la liquidation du PCI (réunion de Bolognina, 1989), avec la phase terminale de la décadence de l'Union soviétique et de tous les premiers pays socialistes jusqu'à leur écroulement.


Si nous ouvriers, travailleurs, masses populaires sommes arrivés dans le marécage actuel, si la République Pontificale qui en 1948 pour s'imposer avait dû adopter la Constitution née de la Résistance que Berlusconi maintenant dénonce comme soviétique (comme si c'était une insulte, et qui est au contraire une reconnaissance de la valeur historique et universelle de la révolution socialiste soviétique), est en proie aux "essais de fascisme" accomplies par des groupes criminels comme Force Nouvelle, Casa Pound etc., et le terrain de mesures racistes et impopulaires comme la loi Turco-Napolitano et la loi Bossi-Fini, la loi Treu et la loi Biagi, les refoulements en mer et les CIE, l'attaque contre le Statut des Travailleurs (1970) et le CCNL, la "loi de sûreté" de Maroni, la limitation des droits syndicaux et les attaques promues par la Ligue du Nord et la bande Berlusconi contre l'existence même de syndicats pas entièrement complices des patrons ; si nous en sommes arrivés à ce point, on doit avoir commis beaucoup d'erreurs et d'infamies et qui dirigeait le mouvement ouvrier en porte toute la responsabilité. Le plus grand était son rôle dirigeant dans une période aux résultats aussi désastreux, la plus grande est sa responsabilité. Les organisations syndicales et politiques suivies pendant des années par l'énorme majorité des ouvriers actifs, leurs dirigeants et la ligne qu'ils ont suivie et imposée, sont responsables du marasme auquel a abouti la République Pontificale.

 

Le syndicalisme de base est né comme une rébellion contre ces infamies et ces erreurs. Ceci est son grand mérite, le rôle historique que le syndicalisme de base a joué, le rôle qu'en jouant il a grandi, le rôle qu'il doit revendiquer d'avoir joué dans le passé, dont aujourd'hui il doit se faire fort, et qu'aujourd'hui il doit développer dans le nouveau rôle que les nouvelles circonstances permettent et réclament.

On ne fait pas l'histoire avec des si et non plus avec des récriminations sur le passé, bien que le passé ne doive pas être oublié, au contraire il doit être étudié avec soin pour apprendre que faire et quoi ne pas faire dans la situation actuelle.

L'importance du Congrès de fondation de l'Union Syndicale de Base (d'USB) est en réalité principalement dans ceci : il peut avoir un rôle décisif aux fins de l'évolution de la crise. Il peut déterminer l'inversion du cours des choses dans notre pays et par ricochet en Europe (pour le meilleur et pour le pire une certaine Union Européenne existe : les patrons l'emploient contre nous, mais si nous adoptons la ligne adaptée nous pouvons l'employer contre eux) et dans quelque mesure donc dans le monde.

Ceci se produira certainement si le Congrès de fondation de l'USB décide que le Syndicalisme de base se mette à la tête de ce mouvement de lutte, syndical et politique, que Rinaldini, Cremaschi et d'autres dirigeants de la FIOM ont ventilé et que d'autres dirigeants de la CGIL aujourd'hui regardent avec faveur, mais ils hésitent à lancer et à donner à ce mouvement un débouché bien défini : la constitution d'un gouvernement d'émergence pour faire face à la crise.

Nous ne savons pas vers qui Rinaldini et Cremaschi ont tourné leur proposition. Nous savons encore moins combien en eux même Rinaldini, Cremaschi et leurs associés sont sincères, mais la chose n'a de toute façon pas beaucoup d'importance. Encore moins nous savons s'ils ont le courage, l'audace et la capacité pour réaliser leur propre proposition. Mais nous savons avec certitude que les ouvriers de la FIOM, qui font la force de Rinaldini et Cremaschi, ont besoin et auront toujours plus besoin de réaliser cette proposition et au contraire de la concrétiser mieux, parce que la crise avance, parce que la crise n'offre pas de trêve, parce que la crise s'aggrave et s'aggravera. Et non seulement les ouvriers inscrits à la FIOM, mais même ceux inscrits à la CGIL, même ceux qui ne sont inscrit à aucun syndicat et même ceux inscrits aux autres syndicats de régime en ont besoin.

Nous savons avec certitude qu'ils ne trouveront pas de réponses adaptées à leurs besoins de la part de la bande Berlusconi, mais pas non plus de la part de Fini, de Casini, de Bersani et de la République Pontificale en général. Parce que le Vatican et les Organisations Criminelles n'ont pas de solution pour la crise en cours. Ils peuvent seulement la prolonger, en imposant des larmes et du sang aux travailleurs et aux masses populaires (mesures Tremonti).

Les groupes criminels fascistes et la Ligue du Nord ont certes une solution à court terme pour la crise : une solution faite de mesures racistes et réactionnaires, en déchaînant une partie des masses contre l'autre, les Italiens de naissance contre les immigrés, les travailleurs du Nord contre ceux du Sud, ceux d'une région contre ceux d'une autre jusqu'à déchaîner tous, s'ils en ont la force et les moyens, contre d'autres peuples comme en leur temps le firent Mussolini et Hitler, à piller d'autres pays pour remédier à la crise du capitalisme chez nous. Si nous ne les arrêterons pas à temps, ceci est le cours que dans la moyenne période les groupes criminels fascistes et la Ligue du Nord en concurrence entre eux, ceux d'entre eux qui prévaudront à la tête de la mobilisation réactionnaire des masses populaires, imprimeront au cours des choses pour sortir de la crise. Mais si la mobilisation réactionnaire devait prévaloir, alors la lutte de classe se posera en formes différentes de comment elle se pose aujourd'hui. Aujourd'hui il s'agit de prévenir ce développement, de mobiliser les masses populaires pour un cours différent. Il y en a encore la possibilité. Le Syndicalisme de base est aujourd'hui appelé à cueillir cette possibilité.

La mobilisation réactionnaire se développe, mais pour prévaloir elle doit balayer également les groupes dirigeants de la FIOM et de la CGIL. En effet, ceux-ci, malgré toutes les infamies qu'ils ont accompli dans le passé, par leur histoire et par l'ADN des organisations qu'ils dirigent, ne sont pas homologables dans la mobilisation réactionnaire promue par la Ligue du Nord, les groupes fascistes comme Force Nouvelle et Casa Pound ou ceux qui prendront leur place en émergeant dans les "essais de fascisme" en cours.

Ceci donne au Syndicalisme de base une force beaucoup plus grande que son actuelle consistance numérique. En effet si il se met à la tête du mouvement pour créer un gouvernement d'émergence qui fasse face à la crise, il peut compter sur des forces beaucoup plus grandes que celles qui sont aujourd'hui sont dans ses rangs. On vérifiera quelque chose de semblable à ce qui s'est passé lorsque les syndicats de base ont proclamé à Milan la grève des transports urbains alors que les patrons et même la CGIL faisaient pression sur les travailleurs pour qu'ils ne fassent pas grève. (NDLR : la grève fut suivie massivement, y compris par les adhérents de la CGIL comme des autres syndicats).

Les travailleurs de la FIOM ont besoin d'un mouvement de lutte, syndicale et politique, qui change le cours des choses.

Pour ceci les dirigeants de la FIOM ont ventilé un mouvement qu'ils n'entendent peut-être pas vraiment promouvoir.

Les dirigeants de FIOM devront y adhérer, si ce mouvement se crée. Il se créera si le Syndicalisme de base le promeut. Le Syndicalisme de base n'est peut-être pas encore assez fort pour mener jusqu'au bout tout seul un pareil mouvement. Mais peut-être qu'il est déjà assez fort, répandu et jouit déjà parmi les travailleurs d'assez de confiance et de prestige pour faire pencher la situation dans ce sens, pour déclencher un semblable mouvement. A un moment où les dirigeants de la FIOM hésitent encore, ils seront forcés à se décider sur l'initiative du Syndicalisme de base.

Il ne s'agit pas de déclarer quelque grève, qu'elle soit générale ou plus ou moins suivie. Quelques grèves, aussi générales soient-elles, ne changent pas la situation si elles ne donnent pas de résultats décisifs. Des luttes seulement revendicatives sans résultats et sans fin, épuisent les travailleurs, les démoralisent, dressent les travailleurs contre les travailleurs, ouvrent un terrain favorable aux manœuvres des patrons, des criminels fascistes, de la Ligue du Nord pour diviser. Aujourd'hui les travailleurs n'ont pas en face un gouvernement et un patronat en mesure de satisfaire sur une large échelle et durablement les demandes de tous les travailleurs, même pas seulement celles élémentaires. Cette donnée de fait est incontestable. De par là même se réduit la force d'une grève générale et de toute action seulement revendicative, et se réduit aussi l'adhésion des travailleurs. Facile ensuite pour qui est contre le mouvement de lutte de dire : « Vous voyez ! Ce sont les travailleurs qui ne luttent pas ! ». Ils ne luttent pas parce que revendiquer la fin de la crise de qui n'est pas en mesure la donner, n'entraîne pas à la lutte celui qui n'en est pas encore convaincu et démoralise celui qui en est convaincu.

Aujourd'hui pour faire face à la crise il ne s'agit pas principalement de mobiliser les masses à revendiquer quelque chose des patrons et de leurs Autorités. Ce qui est décisif est d'assumer, proposer et réaliser jusqu'au bout un projet politique réaliste qui rassemble, reprend et rend réalistes toutes les revendications des masses populaires : constituer un gouvernement d'émergence formé de personnalités qui jouissent déjà de la confiance des Organisations Ouvrières et des Organisations Populaires et sont décidées à faire face à la crise.

Les OO et les OP existent déjà par milliers dans le pays et se multiplieront si une organisation déjà assez large et forte se met la tête du mouvement pour constituer un gouvernement d'émergence qui ait comme tâche principale et prioritaire le plein emploi : à chaque adulte un travail digne, aucun travailleur ne doit être licencié, aucune entreprise ne doit être fermée, substituer les productions nuisibles ou inutiles, à chaque entreprise ce qu'il faut pour fonctionner, à chaque individu ce qui est nécessaire pour une vie digne. Un gouvernement d'exception, qui subordonne tout le reste des relations internes et internationales à cet objectif, au-delà de chaque loi et habitude, au-delà de chaque privilège et prétention des riches et du clergé.

Les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires appuieront un tel gouvernement, elles lui indiqueront cas par cas les dispositions particulières et concrètes qu'il doit prendre pour réaliser l'objectif pour lequel il est constitué, appliqueront directement ses dispositions chaque fois que les fonctionnaires de l'État rechignerons à les appliquer, briseront les
manœuvres de boycottage et de sabotage que certainement les groupes les plus réactionnaires et criminels de la bourgeoisie, du clergé et des riches en général mettront en oeuvre.

 

Est-il possible de constituer un semblable gouvernement ?

C'est possible si les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires font du plein emploi un problème d'ordre public.

Les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires le feront si une organisation assez large, qui jouit déjà d'une certaine confiance, qui a déjà une certaine force et un certain prestige, se fait l'initiatrice d'un tel projet.

C'est au Congrès de fondation de l'USB ou au syndicat auquel le Congrès donnera la vie d'évaluer, mais vite ou dans un proche avenir parce que le temps n'est pas illimité et que la mobilisation réactionnaire se développe en concurrence, si l'USB est cette organisation. Si elle a la force, le courage et l'audace pour déclencher un mouvement qui forcerait la FIOM et même au moins une partie du reste de la CGIL à se mettre à sa tête.

Si l'on crée un mouvement pour constituer un gouvernement d'émergence qui fait face à la crise, les institutions de la République Pontificale, à partir du Vatican, seront forcées à accepter et ratifier la formation d'un tel gouvernement.

Il est impossible de gouverner un pays moderne contre la mobilisation de la masse des ouvriers. Les grèves de Mars 1943 marquèrent la fin du régime fasciste : quatre mois après, en Juillet 1943, le Grand Conseil Fasciste, le Roi et ses généraux ne firent que la sanctionner.

Face à la mobilisation des ouvriers, la classe dominante soit la brise rapidement par la force soit doit trouver un compromis. L'alternative à ratifier un gouvernement qui jouisse de la confiance des ouvriers, est d'instaurer un régime de terreur, faire intervenir les Forces Armées. Même si une partie de la bourgeoisie et du clergé caresse déjà l'idée d'instaurer un régime terroriste, la division et la mobilisation réactionnaire des masses ne sont pas encore assez développées, les conditions internes et internationales pas encore prêtes pour instaurer un semblable régime.

Une partie décisive de la même bourgeoisie et du clergé est encore contre instaurer un tel régime.

Certains groupes sont contre par inclinaison ou intérêt, d'autres parce qu'ils craignent qu'il finisse mal pour eux, d'autres parce que lucidement ils estiment qu'il n'y a pas encore les conditions nécessaires son succès, qu'ils ont besoin de temps pour les créer, qu'il faut prolonger plus longtemps et aggraver le climat de république de Weimar que déjà aujourd'hui on respire en Italie.

Certains groupes de la classe dominante ratifieront le gouvernement d'émergence constitué par les OO et les OP en comptant reprendre en main normalement la situation lorsque les choses se seront calmées.

D'autres groupes le ratifieront parce qu'ils estiment avoir besoin de temps pour créer les conditions nécessaires pour instaurer un régime terroriste, parce qu'ils estiment qu'il faut laisser la situation des masses populaires empirer encore, qu'il faut diviser encore plus et opposer plus profondément les masses pour que se crée la situation adaptée : on se proposera de faire tout ce qui est nécessaire pour faire échouer le gouvernement d'émergence constitué par les OO et les OP, de lui faire faire ce que ces jours-ci font les gouvernements "socialistes" de la Grèce, de l'Espagne et du Portugal, jusqu'à réussir à mobiliser une partie suffisante des masses populaires en faveur d'un gouvernement d'émergence de la droite la plus réactionnaire et criminelle, de la droite fasciste.

Une fois constitué un Gouvernement de Bloc Populaire, ce sera à nous communiste et à la partie la plus avancée des travailleurs et des masses populaires d'empêcher que leurs rêves se réalisent. Mais ce sera la phase suivante de la lutte de classe, une phase à venir. Nous devrons alors faire en sorte qu'avec son activité le gouvernement d'émergence constitué par les OO et les OP, appuyé et défendu par elles, coupe l'herbe sous les pieds à la mobilisation réactionnaire des masses populaires, principalement et d'abord en réalisant l'objectif principal du GBP, en prenant tous les mesures nécessaires et en les réalisant principalement par l'intervention diffuse, assidue et sans réserves de des OO et des OP.

Quant à nous communistes, le gouvernement d'émergence que les OO et les OP constitueront, ne sera pas notre gouvernement. Mais nous l'appuierons loyalement, avec force et sans réserves, à la seule condition qui tienne foi en ses tâches principales. Seul celui qui n'est pas convaincu de ses idées n'ose pas faire des compromis avec des courants, groupes et individus avec lesquels il n'est pas d'accord à 100%, avec lesquels il peut faire seulement un morceau de route. Nous communistes, sommes sûrs de nos raisons et de nos conceptions. Nous sommes certains de pouvoir mener la révolution socialiste jusqu'au bout, parce que nous sommes certains que l'expérience pratique et sur large échelle mise en marche par le gouvernement d'émergence, créé par les OO et les OP, convaincra les larges masses populaires des raisons qui pour l'instant sont patrimoine seulement de nous et de petits groupes, de toute façon encore pas suffisants pour qu'instaurer le socialisme soit un objectif immédiat.

Déjà aujourd'hui nous essayons avec toutes nos encore faibles forces :

- de convaincre les OO et les OP qu'elles doivent constituer un gouvernement d'émergence, le Gouvernement de Bloc Populaire,

- de multiplier partout les OO et les OP,

- de faire de sorte que les OO et les OP se coordonnent au niveau local, provincial, régional et national.

 

Ceci est le réel ordre du jour que la situation historique impose au Congrès de fondation de l'Union Syndicale de base.

En l'affrontant concrètement et honnêtement, avec intelligence et courage, le Congrès sera à la hauteur de ses tâches et couronnera le long travail accompli par le Syndicalisme de base contre les infamies de la collaboration, de la concertation, de la compatibilité et de la subordination pratiquées pendant longtemps par les syndicats de régime.

Chercher à éluder les tâches que la situation impose, condamnerait le Congrès et l'Union Syndicale de base : il condamnerait même le Syndicalisme de base à être d'abord vidé et ensuite emporté par la mobilisation réactionnaire des masses populaires développée par la Ligue du Nord, les groupes criminels fascistes déjà en lice dans les "essais de fascisme" ou ceux qui prendront leur place.

Nous communistes, souhaitons aux délégués du Congrès de fondation de l'USB d'être à la hauteur de leur tâche et d'imprimer avec leurs décisions un tournant irréversible au cours des choses.

Ce n'est pas que la bourgeoisie et le clergé sont forts : les faits montrent au contraire leur faiblesse !

C'est que les masses populaires n'ont pas encore étalé leurs forces.

C'est à nous, c'est est à vous de créer les conditions pour qu'elles étalent leurs potentialités.

Alors aucune force réactionnaire ne pourra faire face aux masses populaires.

Bon travail, camarades !

 


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Considérations diverses – en guise de ‘‘petit debriefing’’ de ces derniers mois : Bretagne, fascisme, ‘‘Lumières’’ et Kaypakkaya… (point 1)
Considérations diverse (26/11/2013) : eh oui, Servir le Peuple a toujours quelques petites choses à vous dire ;-) (point 1)
Appel de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) pour le 30 novembre (avec notre critique de la position du ROCML)
Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi  (mortel !)
Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

Élie Marion, "prophète" et guérillero camisard cévenol, 1706.

Amb l'anma d'un Camisart, Pòble trabalhaire d'Occitània endavant !

 

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État français : 

Quartiers populaires - Colonies intérieures :

Peuples en Lutte (Hexagone) :

Autres pays francophones :

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Italophones :

Anglophones (Îles Britanniques & Amérique du Nord)

Germanophones et scandinaves : 

À l'Est, du nouveau : 

Grèce :

  • KOE ('maoïsant', allié à la gauche bourgeoise SYRIZA, en anglais) [dissous dans SYRIZA en 2013, publie maintenant Drómos tis Aristerás, en grec]
  • KKE(m-l) (marxiste-léniniste 'maofriendly', partie en anglais, le reste en grec)
  • ANTARSYA (Coordination de la gauche anticapitaliste pour le renversement, avec des trotskystes, des 'maos' etc., en grec)
  • ANTARSYA - France (site en français)
  • Laïki Enotita ("Unité populaire") - France (en français et en grec, scission anti-capitulation de SYRIZA, pour s'informer)
    EKKE (Mouvement communiste révolutionnaire de Grèce, 'maoïsant' et membre d'ANTARSYA, présentation en anglais, le reste en grec)

Karayib (Antilles-Guyane) & Larényon (Réunion) okupé : 

Monde arabe / Résistance palestinienne :

État turc / Kurdistan : 

  • Maoist Komünist Partisi (PC maoïste de Turquie/Kurdistan-Nord)
  • DHKP-C (ML, tendance 'guévariste')
  • TKP/ML (maoïste)
  • MLKP (ML, site francophone)
  • ATİK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe, maoïste, en anglais)
  • Nouvelle Turquie (information et soutien à la Guerre populaire et aux luttes, en français) [ancien blog]
    Nouvelle Turquie (nouveau site)
  • YPG (Unités de Protection du Peuple, Kurdistan "de Syrie", en anglais)
    PKK (Kurdistan "de Turquie", site en anglais)
    PYD (Parti de l'Union démocratique, Kurdistan "syrien", site en anglais)
    ActuKurde (site d'information en français)

Afrique :

Asie & Océanie :

Antifa :

Action Antifasciste Bordeaux (plus mis à jour, mais "cave aux trésors")

AA Alsace (idem)

Union Révolutionnaire Antifasciste du Haut-Rhin (URA 68, page Facebook)

Collectif Antifasciste Paris - Banlieue

Action Antifasciste Paris - Banlieue

Montpellier Antifa

Collectif Antifasciste 34

Collectif Antifasciste Rennais (AntifaBzh)

Cellule Antifasciste Révolutionnaire d'Auvergne (CARA, page Facebook)

Carcin/Quercy Antifascista (page Facebook)

Occitània Antifascista (page Facebook)

Breizh Antifa (page Facebook)

Perpignan Antifa (page Facebook)

Action Antifasciste de Pau

Union Antifasciste Toulousaine

Ipar Euskal Herria Antifaxista (Pays Basque du Nord antifasciste)

REFLEXes - site d'informations antifascistes

La Horde, portail d'information antifa

Rebellyon - rubrique "Facho"

Redskins Limoges

Droites extrêmes - blog Le Monde (site d'information bourgeois bien fourni, parfait pour le "watch")

Document : Ascenseur pour les fachos (série de 6 vidéos Youtube, Antifascisme.org, site social-démocrate)

 

Guerre pop' - Asie du Sud :

Inde Rouge (nouveau site "officiel" francophone)

Comité de Soutien à la Révolution en Inde

Comité de solidarité franco-népalais

Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

New Marxist Study Group (maoïste, Sri Lanka)

Parti communiste maoïste de Manipur (page Facebook)

 

Guerre pop' - Philippines :

Philippine Revolution (en anglais)

The PRWC Blogs

(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

Solidarité Philippines

Fil d'actu "Philippines" du Secours Rouge - APAPC

 

Guerre pop' & Luttes armées - Amérique latine :

CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

Nuevo Peru (Pérou, basé en Allemagne, en castillan et allemand principalement)

Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

Autres analyses d'actualité









Situation décisive au Népal 

En matière de conclusion sur la situation au Népal, et ses répercussions dans le Mouvement communiste international 

Questions-réponses sur la situation au Népal

 

Discussion sur la "gauche" en Amérique latine et la bourgeoisie bureaucratique

 

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria : l'analyse d'un communiste abertzale

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 2e partie

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 3e et dernière partie  

 

 

 

 


Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

Autres articles historiques

 

25 avril 1945 : le Peuple italien terrasse le fascisme

 

 


 




Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple