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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 17:06
Ce titre est une allusion volontaire au livre du philosophe ex-maoïste, reconverti en dandy social-démocrate "radical", Alain Badiou.

Sarkoléon, Sarkolini, Sarkonazy, Sarko l'ami des fascistes sionistes et des néo-cons américains...

Pendant toute la "résistible ascension" de l'actuel président de la République bourgeoise, de fin 2003 à avril 2007, toute une partie - pour ne pas dire la totalité - de la gauche plus ou moins radicale petite-bourgeoise (dont Badiou) a agité le spectre du fascisme.

Il va de soi qu'une telle analyse est totalement anti-matérialiste, coupée des réalités de fond de la société de la part de personnes coupées, justement, de cette réalité, de la réalité quotidienne des classes populaires.

NOUS NE CONSIDERONS PAS Sarkozy comme le représentant du fascisme (qu'il soit un fasciste lui même est un autre débat). Libre à certains de caricaturer ainsi notre position, sous leur responsabilité bien sûr.

Nous considérons Sarkozy, déjà comme ministre de l'Intérieur, comme le représentant d'un passage de la dictature bourgeoise sur un mode autoritaire répressif, glissement de fond depuis le début des années 90 après le mode "libéral" des années 80, qui s'inscrit dans une fascisation généralisée des sociétés capitalistes occidentales - face à la crise générale et terminale du capitalisme.

Mais cette fascisation, en France en tout cas (on ne peut pas vraiment en dire autant en Italie par exemple), est pour l'instant beaucoup plus du domaine des idées que des actes - même si depuis 2002 ça s'aggrave.

Nous considérons Sarkozy comme le produit de la rencontre de deux facteurs :

- D'abord, l'aggravation de la lutte de classe, sous une forme inorganisée, orpheline d'une théorie et d'une direction, mais bien présente, la montée de la haine de classe prolétaire, de la peur de classe bourgeoise et "moyenne", traduite par le matraquage médiatico-politique "sécuritaire" de 2000-2002, avec pour résultat la présence de Le Pen au second tour de la présidentielle, la victoire écrasante de la droite à celle-ci et aux législatives consécutives.

Un cran dans le glissement autoritaire-répressif de la dictature bourgeoise a été franchi à cette époque, traduit par l'arrivée tonitruante de Sarkozy à l'Intérieur, ministère qui fut on le sait son ascenseur pour l'Elysée.

Ce processus de durcissement de la dictature bourgeoise, de la contre-révolution préventive, va encore se préciser avec la révolte populaire de novembre 2005, l'aggravation croissante durant tout le quinquennat 2002-2007 de la lutte de classe non-organisée. C'est la première raison de l'ascension de Sarkozy et de son "clan" au pouvoir suprême.

- Ensuite, un changement de la conjoncture internationale inter-impérialiste.

Lorsque Chirac commence son 2e mandat, la France est aux prises depuis plus de 10 ans avec les monopoles américains, anglais, canadiens etc. en Afrique, pour le contrôle de ce continent poumon de matières premières de la planète. Des conflits atroces, qui feront plus de 7 millions de morts, dont un million de rwandais et 5 millions de congolais.
De plus, Chirac représente les monopoles attachés à la "politique arabe" gaulliste, hostile aux visées US sur le Proche/Moyen-Orient. Ceci va conduire, début 2003, à l'opposition frontale sur la question irakienne.
D'autant que quelques mois plus tôt, les Américains ont "retourné" le président social-démocrate ivoirien Gbagbo, orphelin de ses appuis socialistes à Paris. La France va réagir immédiatement en fomentant une rébellion militaire, via son laquais burkinabé Compaoré (déjà l'homme de Chirac pour assassiner Sankara en 87).

Bref, les relations transatlantiques sont au plus bas, et appuyée sur l'Allemagne et la Russie, la France va aller plus loin que jamais dans la confrontation avec les États-Unis.

Mais dans la bourgeoisie impérialiste, qui n'est pas exempte de contradictions (comme toutes les classes), il y a un courant pro-US, atlantiste, pour le partenariat avec les États-Unis qui n'a pas apprécié l'attitude de Chirac et Villepin, qui considère qu'elle a mis en péril les intérêts de la France. D'autant que les Américains rencontrent, initialement, quelques succès : invasion courte et victorieuse, capture de Saddam Hussein...

Connu pour être américanophile, et ultra-populaire dans le petite-bourgeoisie par sa politique répressive, Nicolas Sarkozy sera leur homme. La candidature est posée dans une émission de France 2 restée célèbre, en novembre 2003.

Jusque là rien n'est joué, mais autour du milieu de la décennie la configuration internationale change sensiblement.
Restructuré, le capitalisme russe flambant neuf se pose à nouveau comme une puissance mondiale de premier plan.
Avec une croissance à deux chiffres ou presque, la Chine affirme également son rang, commence à prendre son autonomie du capital étranger et à exporter ses propres capitaux. Ses conditions généreuses sont particulièrement appréciées des potentats africains (pour les peuples par contre, l'exploitation est encore plus dure).
Ces deux pays se rapprochent à partir de 2003, formant le "groupe de Shangaï".

Parallèlement, un réveil nationaliste bourgeois en Amérique latine (alliance "bolivarienne") et en Orient (axe Iran-Syrie, + Hezbollah et Hamas) va venir s'agréger au bloc russo-chinois, en un front "anti-occidental".

Les médias bourgeois parlent de nouvelle guerre froide... Le rapprochement transatlantique devient inévitable. Les Américains mettent de l'eau dans leur vin unilatéraliste.

Et en France, c'est la deuxième lame de fond en faveur de Sarkozy.

Le NON au référendum de 2005, qui dynamite le PS et le chiraquisme (et dans lequel les Américains, comme dans tout ce qui "bloque" une éventuelle puissance impérialiste européenne, ont joué un rôle) ; l'affaire Clearstream et le CPE qui mettent hors-jeu Villepin, dauphin de Chirac, feront le reste... Mais on rentre dans là dans l'anecdotique de la politique bourgeoise.

Ces "deux sarkozysmes" ne se recoupent pas parfaitement : il y a des "contre-révolutionnaires" pas forcément "atlantistes" forcenés, et inversement.
Mais leur conjonction a conduit au 6 mai 2007.

Bien sûr, une fois au pouvoir, Sarkozy ne s'est pas révélé le dictateur fasciste que redoutait le petite-bourgeoisie intellectuelle de gauche, incapable d'une analyse matérialiste du fascisme.
Il ne s'est pas révélé non plus le "gouverneur US" de détracteurs aux relents chauvins : il reste le président de la bourgeoisie impérialiste française et quand celle-ci est menacée par les Américains, il s'oppose à eux.

Cela montre bien, d'ailleurs, l'inanité de la thèse (minoritaire dans le courant MLM) qui fait de Sarkozy un représentant d'on-ne-sait-quelle "bourgeoisie industrielle" opposée à la bourgeoisie impérialiste... Dans quel pays impérialiste a-t-on vu un président, un gouvernement OPPOSÉ aux intérêts de la bourgeoisie impérialiste ?!!!!?

Armés du matérialisme dialectique, de la science marxiste, les révolutionnaires communistes doivent donc éviter deux écueils, qui sont le naufrage garanti :

- Nous ne devons pas considérer Sarkozy comme LE fascisme, consolidé, synthétisé, du 21e siècle ; et du coup considérer comme des "résistants" des personnes ou des groupes qui sont des fascistes.

On pense à Alain Soral et ses "antisionistes", nébuleuse de nationalistes, d'islamistes et de négationnistes antisémites, plutôt islamophiles alors que l'extrême-droite est en principe islamophobe, et qui infiltrent la solidarité palestinienne et l'anti-impérialisme sur le thème des "sionistes" (comprendre "les juifs") qui dirigent le monde (et dont Sarkozy est bien sûr le représentant), thèse à l'absurdité facilement démontrable : Israël n'est bien entendu qu'une "place forte" US au Proche-Orient.

Que ces personnes soient en contradiction avec le gouvernement en place, plutôt (encore que relativement) pro-israélien, ne doit pas tromper et en faire les amis du peuple.

Au contraire, même si ils n'ont pas la main sur l'orientation de la politique bourgeoise, ils jouent quand même leur rôle d'agents de l'impérialisme, en bon fascistes : diviser, semer le trouble, discréditer le combat anti-impérialiste, combat central de notre époque, en donnant corps aux accusations d'antisémitisme, de nationalisme, d'islamisme.

Il suffit d'aborder la question des banlieues (véritable marqueur des révolutionnaires de notre époque), ou les sans-papiers (marqueur de l'internationalisme de classe), pour les démasquer immédiatement. Les musulmans qui les soutiennent sont le "parti de l'Ordre" de novembre 2005, le parti de la fatwa anti-émeutiers.

- Mais nous devons également éviter l'erreur, de croire que la le fascisme est "AILLEURS", dans les personnes citées plus haut par exemple, alors qu'il est AUTOUR du phénomène Sarkozy, qui s'inscrit pleinement dans la fascisation rampante des sociétés capitalistes occidentales.

C'est l'erreur de beaucoup de réformistes, mais aussi de ML insuffisamment armés politiquement, qui croient que le "durcissement" des luttes économiques syndicales, est le "long fleuve tranquille" de la révolution. Pour eux, "non, franchement, aujourd'hui c'est pas le fascisme, le fascisme c'est pas ça...". Non, en effet, ce n'est pas ENCORE ça. Mais rien ne tombe du ciel. Hindenburg et Von Papen avant Hitler, Dolfuss avant l'Anschluss, l'internement des étrangers et des espagnols "rouges" avant Vichy...

Mais c'est aussi l'erreur de ceux qui voient dans Sarkozy on-ne-sait-quelle "bourgeoisie industrielle".
On aurait presque l'impression, que face au saut qualitatif que représente Sarkozy dans la dictature bourgeoise, certains se perdent en conjectures abracadabrantes pour refuser le combat, ne pas assumer la nouvelle nature (beaucoup plus dure) de la lutte de classe...
Se contentant, au chaud derrière leur clavier, d'applaudir épisodiquement les exploits de ceux ("Contis", jeunes des quartiers, défenseurs des sans-papiers) qui affrontent concrètement sur le terrain la répression bourgeoise... Et ne se posent pas de question sur la nature de classe de Sarkozy !
Pire, le fascisme est "ailleurs", non seulement chez Soral & Co, mais chez ceux-là même qui combattent Sarkozy et sa dictature bourgeoise répressive, les crimes et les projets de l'impérialisme US et de son allié sioniste (auxquels sont associés les 3/4 du temps l'impérialisme français) etc. etc. !!!

En résumé, contre la fascisation rampante au service de la contre-révolution préventive et de la guerre impérialiste, un seul cri de ralliement : LE CAMP DU PEUPLE EST NOTRE CAMP !!!

SERVIR LE PEUPLE !!!
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 10:37

TEGUCIGALPA — Pessimisme pour le président déchu du Honduras Manuel Zelaya, optimisme pour l'un de ses représentants: les sons de cloche divergeaient lundi à la veille de la reprise du dialogue avec le gouvernement putschiste pour tenter de mettre fin à la crise politique.

 

"C'est le jour clé pour savoir si tout cela va se résoudre, mais je ne suis pas confiant. Je pense que le régime putschiste va continuer à refuser de se plier à la résolution de l'OEA (Organisation des Etats américains) et de la communauté internationale", a déclaré à l'AFP M. Zelaya.

 

La principale pierre d'achoppement du dialogue réinstauré depuis une semaine entre les deux parties est le retour au pouvoir du président déchu, rejeté jusqu'ici par le gouvernement issu du coup d'Etat le 28 juin malgré les pressions internationales.

 

Le chef de la délégation de M. Zelaya, Victor Meza, a cependant évoqué lundi un "climat très favorable pour avancer dans les discussions, obtenir de nouveaux accords, arriver au bout et pouvoir proposer au pays un accord définitif".

"Notre date-butoir est jeudi", a-t-il ajouté.

 

M. Zelaya a prévenu que s'il n'était pas rétabli dans ses fonctions à cette date, il exigerait un report des élections générales (présidentielle et législatives) prévues le 29 novembre.

 

M. Meza a confirmé que les négociateurs des deux camps avaient déjà trouvé un terrain d'entente sur cinq des huit points clés de l'Accord de San José, proposé en juillet par le président du Costa Rica, Oscar Arias, pour mettre fin à la crise. "Mardi, nous espérons nous mettre d'accord sur deux de plus, pour que 90% du texte soit signé et commencer à discuter du dernier point mercredi ou jeudi", a-t-il ajouté.

 

Les points qui font déjà consensus sont la formation d'un gouvernement d'union nationale [avec les assassins de la junte ! NDLR], le rejet d'une amnistie, le renoncement de M. Zelaya à convoquer une Assemblée constituante [donc tout ce pourquoi s'est battu le peuple depuis 3 mois], le maintien des élections à la date du 29 novembre et le passage de l'armée sous contrôle du tribunal électoral un mois avant le scrutin.

 

M. Zelaya avait été renversé et expulsé du pays fin juin, le jour où il souhaitait organiser une consultation populaire, jugée illégale par la Cour suprême, en vue d'obtenir une réforme de la Loi fondamentale pour permettre la réélection du chef de l'Etat.

L'envoyé spécial de l'Organisation des Etats américains (OEA), John Biehl, a également estimé lundi que les deux parties "lâchaient du lest" et faisaient des "avancées" sur tous les points de l'accord de San José.

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 10:08

24 octobre 1984 – 24 octobre 2009 : voici 25 ans que Georges Ibrahim Abdallah est enfermé dans les prisons françaises.

En 1982, l’Etat sioniste envahit le Liban. L’organisation de Georges Ibrahim Abdallah, les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), mène la lutte contre l’agresseur et ses soutiens en Europe : l’attaché militaire à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Paris et le responsable du Mossad en France sont exécutés.

Accusé pour ces faits, Georges Ibrahim Abdallah est condamné à la réclusion à perpétuité en 1987 au terme de nombreuses manipulations politico-judiciaires et avec l’aval du gouvernement étasunien de Reagan.

Comme les 11 000 prisonniers palestiniens en Palestine occupée, il est enfermé en tant que combattant de la lutte de libération nationale du peuple palestinien.

Libérable depuis 1999, il voit ses demandes de libération conditionnelle rejetées les unes après les autres. Le 5 mai 1999, sa énième demande de libération conditionnelle est de nouveau rejetée.

Les raisons de son maintien en détention sont clairement revendiquées par le gouvernement français. Dans une lettre adressée à la justice française par la Direction de la surveillance du territoire, on peut lire : « Personnalité emblématique de la lutte antisioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un événement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans une lutte révolutionnaire. »

La France en tant que puissance impérialiste et ancienne puissance tutélaire au « Proche Orient » estime de son intérêt de ne pas libérer un symbole du combat pour la libération complète du Liban. Oui, Georges Ibrahim Abdallah reste indéfectiblement un militant communiste anti-impérialiste. La libération de la Palestine reste pour lui un objectif toujours nécessaire et réalisable.

La fidélité à ses engagements demeure intacte en prison. Il continue à lutter derrière les barreaux pour ses droits et ceux des peuples en lutte pour leur libération. Pour exemple, en août 2002, en solidarité avec les prisonnières en grève de la faim détenues à Neve Tirza, il refuse de s’alimenter avec une dizaine d’autres prisonniers en France.

Pour les dirigeants français, Georges ne peut sortir que s’il abandonne la lutte et renie ses engagements. Il luit faut devenir un repenti. L’Etat français espère transformer sa libération en victoire politique. Devant le refus de Georges d’échanger sa liberté contre une trahison, il reste en prison.

Face à cet acharnement politico-judiciaire, nous devons amplifier le mouvement de solidarité pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Nous devons obtenir la libération de cet otage du gouvernement français et refuser le chantage politique orchestré par les soutiens zélés du sionisme et de l’impérialisme.

 

Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Paris le 4 octobre 2009

Contact : liberonsgeorges@no-log.org

Blog : http://liberonsgeorges.over-blog.com   

 

 

RASSEMBLEMENT A PARIS

SAMEDI 24 OCTOBRE 2009

14H30

METRO : BARBES-ROCHECHOUART

 

Premiers signataires :

CLGIA (Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah)

ACTIT (Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie)

AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre)
ATIK-Paris (Confédération des travailleurs de Turquie en Europe)
CAPJPO-EuroPalestine (Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche Orient )

Commission SRI (Commission pour un Secours Rouge International)

CSPPL-France (Comité de soutien avec les ‘’prisonniers politiques libres’’)

CSFN (Comité de solidarité franco-népalais)

CRCD (Centre de recherche et culture de Dersim)

ILPS (International league of peoples' struggle / Ligue de lutte internationale des peuples)

IMA (International migrants alliance / Alliance internationale des immigrés)

Libérez-Les !
Libérons georges 33
MIR
(Mouvement des Indigènes de la République)

NLPF ! (Ne laissons pas faire !)
NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste)
Partisan - Voie prolétarienne

PCMF (Parti communiste maoïste de France)
ROCML (Rassemblement d'Organisations Communistes Marxistes-Léninistes)

SR-F (Secours rouge de France)

SR-B (Secours Rouge Belgique)

YDG-Paris (Yeni demokratik gençlik / Nouvelle jeunesse démocratique)
YDG-Paris (Yeni demokratik gençlik / Nouvelle jeunesse démocratique)

YK-Paris (Yeni kadin / Nouvelle femme)
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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 19:45
"Cette révolution est nationaliste avant d'être communiste"


Historien, Lucien Bianco est directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).

En tant que spécialiste de l'histoire de la paysannerie chinoise, diriez-vous que la stratégie de Mao Zedong, qui choisit notamment de s'appuyer sur le monde paysan, est la raison principale de la victoire des communistes ?

Si judicieuse et fructueuse qu'ait été la stratégie paysanne de Mao, la raison principale, c'est la seconde guerre mondiale, dont le rôle s'est avéré encore plus décisif que celui qu'a joué la première guerre mondiale dans la victoire des bolcheviks. Elle a rendu extrêmement vulnérable un régime fragile et permis aux communistes d'accroître considérablement leurs forces.

 

Quels ont été les principaux atouts des soldats de l'armée rouge et du Parti communiste chinois durant la guerre civile ?


La supériorité du commandement et du moral, entretenu par une réforme agraire qui distribuait la terre aux paysans enrôlés dans l'armée rouge, mais plus encore la crise qui rend le régime (des "Nationalistes" de Tchang Kaï-chek) de moins en moins capable de résister à l'offensive communiste. Une inflation comparable à celle qu'a subie la République de Weimar ruine fonctionnaires et salariés, aggrave la corruption et détache l'opinion du pouvoir. Aux abois, ce dernier s'entête à réprimer et à tenter de masquer ses défaites. En apparence, cette révolution se ramène à une conquête, il est plus juste de dire que c'est le régime lui-même qui s'effondre dans le mensonge, la banqueroute et la corruption.

 

Quelle était la disposition d'esprit des Chinois des villes à la veille de la "libération" de celles-ci par les soldats de Mao ?

 

L'armée rouge n'est pas entrée dans Nankin ou Shanghaï sous les acclamations : les citadins restaient silencieux et réservés, comme l'a montré à l'époque le correspondant du Monde Robert Guillain. Pour autant, ils se sont ralliés assez vite : plutôt qu'une vie meilleure, ils se contentaient d'espérer une vie moins mauvaise, ils considéraient que rien ne pouvait être pire que ce qu'ils avaient vécu. En quoi ils se trompaient, les intellectuels surtout. Ces derniers ont été initialement plus favorables au nouveau régime que les intellectuels russes au bolchevisme. Ils espéraient que les communistes mettraient fin au déclin continu de la Chine. C'est précisément ce que Mao leur promet d'emblée : "Le peuple chinois s'est dressé... Les Chinois ne seront plus jamais des esclaves." Cette révolution est nationaliste avant d'être communiste.

 

Avant le début des réformes économiques de 1979, peut-on, à partir de 1949, dégager des périodes positives pour la Chine (moindre pauvreté, alphabétisation, droit des femmes, etc.) en dépit des catastrophes économiques de l'ère maoïste ?


En ce qui concerne la pauvreté, le bilan est quasi nul : en 1977, un an après la mort de Mao, le revenu des paysans, qui représentent 80 % des Chinois, est égal ou inférieur à ce qu'il était en... 1933 ! [Si on se donne la peine de les interroger les ouvriers et paysans chinois ne sont pas de cet avis NDLR] Mao a plus prôné que réalisé l'égalitarisme. Ses choix idéologiques et son entêtement ont maintenu l'ensemble de la population dans la pauvreté.

En étendant à l'ensemble de la population des libertés dont bénéficiaient déjà l'intelligentsia et une mince bourgeoisie urbaine, la loi sur le mariage de 1950 a un peu amélioré la condition féminine : souvent maltraitées ou battues par un mari auquel on les a mariées sans les consulter, les femmes peuvent désormais demander le divorce. Mais la résistance des mentalités freine l'application de la loi, surtout à la campagne, et le parti, qui a d'autres urgences en tête, préfère temporiser. Il proclame néanmoins l'égalité des sexes mais, à l'instar d'autres aphorismes maoïstes, la fameuse "moitié du ciel" réservée à la femme est restée un slogan. Comme en Union soviétique, la femme est "libérée" pour le travail, y compris le travail dur, rarement payé à l'égal du travail masculin.

Alphabétisation et scolarisation ont, en revanche, beaucoup progressé en Chine, dès la période maoïste. En 1949, on comptait encore 80 % d'illettrés, il en reste 8 % aujourd'hui et l'essentiel des progrès a été réalisé du vivant de Mao. Au plan de la scolarisation, les Chinois sont encore allés bien au-delà des intentions : 25 % d'enfants d'âge scolaire élèves des écoles primaires en 1949, plus de 95 % à la mort de Mao en 1976.

 

Quel bilan tirer des trente dernières années qui ont vu la Chine s'enrichir et devenir une puissance internationale ? Le caractère autoritaire de ce régime à parti unique vous paraît-il avoir été l'une des conditions du succès, comme d'aucuns le prétendent ?


Bilan remarquable en ce qui concerne le développement du pays et du niveau de vie des habitants. En matière démographique plus qu'économique le parti unique a servi : le contrôle des naissances a été aussi efficace que contraignant. Vers 1975, écoeuré par les conditions de la recherche en Chine, je m'étais arrêté au retour en Inde, où d'immenses affiches dénonçaient le "génocide" perpétré par Indira Gandhi, qui tentait, elle aussi, de planifier les naissances, mais avec des moyens beaucoup moins contraignants. Voilà un obstacle auquel les dirigeants de la Chine n'étaient pas confrontés, même si les paysans faisaient l'impossible pour se soustraire à la loi.

Dans le domaine économique le succès est dû moins au caractère autoritaire du régime qu'à son abandon des visées idéologiques. Délaissant les lubies maoïstes, il s'est efforcé de combler le retard qui avait été la vraie cause de la révolution chinoise. Ce pragmatisme a libéré l'énergie des producteurs. Je ne pense pas voir la démocratie s'établir en Chine de mon vivant (M. Bianco est né en 1930). Le régime n'en est pas le seul responsable, il est difficile de l'acclimater dans un pays qui ne l'a jamais connue et peuplé de plus de 1,3 milliard d'habitants, en majorité pauvres et peu éduqués.

 

Propos recueillis par Bruno Philip

"L'absence d'attaque de l'ennemi contre nous est une mauvaise chose, car elle signifie nécessairement que nous faisons causes communes avec l'ennemi. Si nous sommes attaqués par l'ennemi, c'est une bonne chose, car cela prouve que nous avons tracé une ligne de démarcation bien nette entre l'ennemi et nous.

Et si celui-ci nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs les plus sombres et dénigrant tout ce que nous faisons, c'est encore mieux, car cela prouve non seulement que nous avons établi une ligne de démarcation nette entre l'ennemi et nous, mais encore que nous avons remporté des succés remarquable dans notre travail."

Mao Zedong
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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 19:39
Dix-sept policiers indiens tués dans une attaque maoïste

Dix-sept policiers indiens ont été tués jeudi dans une attaque des rebelles maoïstes jeudi dans l’Etat de Maharashtra, dans l’ouest de l’Inde, a annoncé l’agence Press Trust of India (PTI).


AFP | 08.10.2009 | 16:27

Cette attaque est la dernière d’une série de sanglants assauts lancés par les maoïstes, qui ont cette fois encerclé le poste de police de Laheri, dans le district de Gadchiroli de l’État de Maharashtra, selon l’agence.

Des chaînes de télévision ont rapporté que les rebelles étaient au nombre de 150 à 200 et que les combats, intenses, ont duré trois heures.

Mercredi, le gouvernement indien avait sommé les rebelles de mettre fin à la violence sous peine d’une offensive d’envergure de l’armée, après la découverte d’un policier décapité par eux dans l’État du Jharkhand, dans l’est du pays.

Vingt des 29 États indiens sont confrontés depuis 1967 à des poches de rébellions maoïstes. Au total, 165 des 600 départements du pays seraient, à des degrés divers, sous l’influence de ces 10 000 à 20 000 guérilleros d’extrême gauche que les Indiens appellent les «naxalites» ou les «terroristes rouges».

 

Face à l'offensive de la réaction pro-impérialiste, SOLIDARITÉ INTERNATIONALISTE !!!

 

LA GUERRE DU PEUPLE INDIEN VAINCRA !

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 19:36
par Éric Toussaint

Il convient de prendre la mesure du danger que constitue l'attitude systématiquement hostile adoptée par l'écrasante majorité des grands médias européens et nord-américains (ainsi que par l'organisation Reporters sans frontières) à l'égard des expériences en cours en Equateur, en Bolivie et au Venezuela. Cette hostilité n'a d’égale que le silence embarrassé et complice à l'égard des putschistes honduriens ou de la répression exercée par l'armée péruvienne contre les Indiens d'Amazonie.

 

Pour illustrer cette affirmation, quelques faits récents.


1) Le 5 juin 2009, l 'armée péruvienne a massacré à Bagua plus de 50 Indiens d'Amazonie qui protestaient contre les concessions de terres accordées par le gouvernement d'Alan Garcia aux transnationales étrangères, principalement européennes. Cela n’a pas provoqué la réprobation des grands groupes de presse mondiaux[1]. Ceux-ci donnaient alors la priorité quasi exclusive aux protestations en cours en Iran. Non seulement la presse n'a pas réprouvé la répression au Pérou, mais à peine y a-t-elle fait écho. Or, le mécontentement était tel au Pérou que le gouvernement a dû annoncer l'abrogation du décret présidentiel contre lequel les Indiens d'Amazonie étaient entrés en lutte. Encore une fois, la couverture par les médias de ce recul du gouvernement a été quasiment nulle. Posons-nous la question suivante : si une intervention de l'armée vénézuélienne ou équatorienne avait provoqué la mort de dizaines d'Indiens d'Amazonie, quelle aurait été la couverture médiatique?

 

2) Lorsque le président constitutionnel Manuel Zelaya a été renversé par les militaires le 28 juin, l'écrasante majorité des médias a déclaré, en contradiction totale avec la vérité, que les militaires réagissaient à sa volonté de modifier la Constitution afin de rester au pouvoir. De nombreux medias ajoutaient qu'il suivait en cela l'exemple d'Hugo Chavez, présenté comme un dirigeant populiste autoritaire. En réalité, Manuel Zelaya proposait aux citoyens honduriens de se prononcer en faveur de l’organisation d’élections générales à une Constituante ce qui aurait représenté une réelle avancée démocratique dans ce pays. C’est ce qu’expliquent très bien Cécile Lamarque et Jérôme Duval, de retour d’une mission du CADTM au Honduras : « Le coup d’État est réalisé le jour où Manuel Zelaya organise une "consultation" à caractère non contraignant demandant aux Honduriens s’ils désiraient, ou non, la convocation d’une Assemblée nationale constituante, après les élections prévues le 29 novembre 2009. La question était : « Êtes-vous d’accord qu’aux prochaines élections générales de 2009, une 4e urne soit installée pour permettre au peuple de se prononcer sur la convocation d’une assemblée nationale constituante ? OUI ou NON ». Si cette consultation avait recueilli une majorité de "oui", le président aurait soumis un décret à l’approbation du Congrès pour que, le 29 novembre, les Honduriens se prononcent formellement sur la convocation d’une Constituante, dans une "quatrième urne" (les trois premières étant réservées respectivement à l’élection du président, des députés et des maires). Pour donner un semblant de légalité au coup, le Congrès et la Cour Suprême , associés au putsch, ont jugé ce scrutin illégal et ont fait valoir que le président Zelaya a « violé la Constitution » en prétendant la modifier « pour pouvoir briguer un nouveau mandat », à la manière d’un « apprenti dictateur chaviste ». Or, Manuel Zelaya ne cherchait pas, via cette consultation populaire, à reconduire son mandat présidentiel lors des prochaines élections puisque celles-ci se tiendront dans le cadre de l’actuelle Constitution qui prévoit des mandats présidentiels de quatre ans non renouvelables. Zelaya ne pouvait donc pas être candidat à sa propre succession.»[2].


Alors que les mouvements populaires d'opposition aux putschistes ont multiplié grèves et manifestations en juillet, en août et septembre, les grands médias y ont à peine consacré quelques lignes. Les rares fois où les grands quotidiens consacrent un article de fond à la situation au Honduras, ils pratiquent une politique de dénigrement du président constitutionnel quand ils ne présentent pas carrément l’action des militaires sous la forme d’un coup militaire démocratique. C’est le cas The Wall Street Journal, qui dans son éditorial du 1er juillet 2009, écrivait que “le coup d’Etat militaire qui a eu lieu au Honduras le 28 juin dernier et qui a conduit à l’exil le président de ce pays d’Amérique centrale, Manuel Zelaya, est étrangement démocratique”. L’éditorial ajoute que “les autorités législatives et judiciaires resteront intactes” suite à l’action militaire. De son côté et de manière plus nuancée, le célèbre quotidien français Le Monde a participé à une campagne de dénigrement de Manuel Zelaya. En voici un exemple. Le 12 septembre 2009, Jean-Michel Caroit, son envoyé spécial au Honduras, cite les paroles d’une Française expatriée dans ce pays et ensuite accole le mensonge répété systématiquement sur les mauvaises intentions attribuées à Manuel Zelaya : « « Pour les Honduriens, le retour de Zelaya est inacceptable car il signifierait vingt ans de dictature à la [Hugo] Chavez », s’exclame Marianne Cadario, en référence au président du Venezuela qui – comme son allié Manuel Zelaya prétendait le faire (c’est moi qui souligne) – a modifié la Constitution pour pouvoir se faire réélire. Marianne Cadario, une Française installée depuis trente ans au Honduras, se dit « hyperchoquée par la réaction de la communauté internationale » qui a condamné le putsch. ».[3] Le ton des journaux comme Le Monde et Libération a commencé à changer fin septembre après que les putschistes aient franchi plusieurs degrés supplémentaires dans la répression. Il est devenu assez critique à l’égard des putschistes. Ceci dit, le quotidien Libération mérite un prix pour l’utilisation des euphémismes. En effet, le 28 septembre 2009 (3 mois après le coup jour pour jour), il intitulait « Parfum de dictature » (c’est moi qui souligne) le paragraphe dans lequel il expliquait que le gouvernement putschiste avait décrété : « l’interdiction de « toute réunion publique non autorisée», arrestation de «toute personne mettant en danger sa vie ou celle des autres», «évacuation» des locaux occupés par les manifestants et brouillage de «l'émission par n'importe quel média de programmes portant atteinte à la paix.» »[4].

 

3) Début août 2009, l 'intention des autorités vénézuéliennes de remettre en cause le droit d'émettre de 34 radios et télévisions a trouvé un écho important dans la presse internationale sur le thème : « c’est une preuve de plus de la quasi disparition du droit d'expression et de critique dans ce pays autoritaire ». La manière dont la grande presse traite la situation des médias au Venezuela est unilatéralement hostile aux autorités du pays, alors que 90% des médias vénézuéliens sont privés et soutiennent pour la plupart très activement des campagnes de désinformation. Globovision, une des principales chaînes de télévision privées, a participé activement au coup d'Etat militaire contre Chavez le 11 avril 2002. Un reportage réalisé par Globovision a fait le tour du monde le 11 avril 2002 et dans les jours qui suivirent le coup militaire. Il s’agit d’un montage qui falsifie la réalité. On y voit des civils présentés comme chavistes en train de tirer au pistolet à partir d’un pont dans une direction qui n’est pas identifiable. La voix off du journaliste de Globovision affirme que les chavistes sont en train d’abattre des manifestants d’opposition qui défilent pacifiquement dans la rue en dessous du pont. Le parquet vénézuélien a pu reconstituer le déroulement exact des faits à partir de l'analyse des reportages et des différentes photos prises par des particuliers le 11 avril 2002. En fait, les militants chavistes qui, selon Globovision, tiraient sur des manifestants, répondaient en réalité à des tirs provenant d'un blindé de la police métropolitaine alliée aux putschistes. Les manifestants d’opposition n’étaient plus dans la rue vers laquelle tiraient les chavistes au moment des faits. Plusieurs sources ont pu démontrer sans équivoque possible que les putschistes avaient programmé l'assassinat de manifestants anti-chavistes en attribuant ces crimes à Chavez pour justifier leur coup. Le 11 avril 2008, les téléspectateurs vénézuéliens ont pu revoir les images de la conférence de presse donnée par les militaires putschistes à un moment où aucun manifestant n'avait encore été tué. Or, ces militaires y affirmaient qu'ils prenaient le pouvoir suite aux assassinats réalisés par les chavistes, ce qui corrobore clairement la thèse selon laquelle ils avaient délibérément planifié ces assassinats pour justifier leur action séditieuse.

 

Au cours des deux jours qui suivirent le coup d’Etat, les 12 et 13 avril 2002, alors que des centaines de milliers de personnes non armées encerclaient les casernes putschistes pour réclamer le retour d’Hugo Chavez emprisonné, Globovision n’a diffusé aucune image de ces protestations, elle expliquait que le calme était revenu dans le pays et que Hugo Chavez avait donné sa démission et était en route vers Cuba. Au cours des dernières heures du putsch, cette chaîne se contentait de diffuser des dessins animés et des émissions de variété[5]. Globovision s'est donc fait complice des putschistes à plusieurs moments clé ce qui a amené les associations de parents des victimes et les survivants blessés à exiger une condamnation de la chaîne. Ce à quoi le gouvernement chaviste s’est jusqu’ici refusé afin d’éviter que la campagne internationale menée contre lui ne monte subitement de plusieurs crans. Plusieurs associations de défense des droits humains sont d’ailleurs mécontentes de cette attitude passive de la part des autorités vénézuéliennes.

 

Plus récemment, Globovisión a manifesté sa sympathie pour les auteurs du coup d’Etat du 28 juin 2009 au Honduras. Les animateurs de plusieurs émissions de Globovision n’ont rien fait d’autre que de soutenir le coup d’Etat au Honduras depuis le début, accusant à leur tour le gouvernement Chavez d’ingérence pour avoir condamné le coup. A titre d’exemple, Guillermo Zuloaga, président de Globovision a affirmé le 17 juillet dernier que “le gouvernement de Micheletti est conforme à la Constitution , et nous voudrions, nous serions ravis qu’ici au Venezuela, la Constitution soit respectée de la même manière qu’elle l’est au Honduras”, marquant ainsi clairement son soutien au gouvernement putschiste.

 

Globovision n'a jamais fait l'objet d'une interdiction d'émettre. Quel est le grand média européen ou nord-américain qui mentionne ce fait ? Quel grand média européen ou nord-américain informe le public sur le fait que l'écrasante majorité des médias vénézuéliens sont contrôlés par le secteur privé? Qu’ils représentent plus de 90% de l’audimat au niveau télévisuel. Qu'ils attaquent avec une violence extrême le gouvernement présenté comme une dictature et que certains d'entre eux bien qu'ayant participé activement au coup d'Etat contre un président constitutionnel, continuent à émettre librement depuis sept ans. Peut-on imaginer que le général de Gaulle n'aurait pas pris des mesures répressives à l'égard d'un journal, d'une radio ou d'une télévision qui aurait soutenu activement le coup de l'OAS au moment de la guerre d'Algérie? Ne trouverait-on pas normal que le gouvernement espagnol prenne des mesures contre les médias qui auraient soutenu activement en temps réel le colonel Tejero lorsque, à la tête d’un groupe de militaires putschistes, il a menacé d'une arme les députés présents aux Cortes[6]? Si Manuel Zelaya était restitué dans son mandat de président constitutionnel, lui et son gouvernement ne seraient-ils pas en droit de demander des comptes et de prendre des mesures contre les propriétaires des médias honduriens qui ont résolument appuyé les putschistes en déformant systématiquement la réalité et en ne couvrant pas les multiples violations des droits humains commises par les militaires ?

 

4) Les dépenses d’armement. A lire la presse européenne ou d’Amérique du Nord, on a nettement l’impression que le Venezuela est en train de faire d’importantes dépenses d’armement (notamment auprès de la Russie ,) ce qui constitue une menace pour la paix dans la région. Or si l’on en croit la CIA[7], la situation est toute différente, le budget militaire vénézuélien est le 6e de la région par ordre d’importance, il vient après ceux du Brésil, de l’Argentine, du Chili (beaucoup moins peuplé que le Venezuela et considéré comme un modèle), de la Colombie et du Mexique. En termes relatifs, ramené au produit intérieur brut de chaque pays, le budget militaire vénézuélien vient au 9e rang de l’Amérique latine ! A-t-on pu lire cette information dans la grande presse ?

 

Par contre, on aura pu lire en août 2009 que la Suède demandait des comptes au Venezuela parce que le gouvernement colombien avait une fois de plus dénoncé son voisin comme fournisseur d’armes à la guérilla des FARC. La Suède avait en effet déclaré à la Colombie que des missiles SAAB retrouvés dans un camp des FARC avaient été fournis au Venezuela. Qui a pu lire la réponse détaillée donnée par Hugo Chavez ? Les missiles en question avaient été volés dans un port vénézuélien en 1995, quatre ans avant que Chavez n’accède à la présidence de la République …

 

Conclusion : Il faut prendre conscience de l'asymétrie avec laquelle les grands médias traitent des événements et garder dès lors un esprit hautement critique. Le discrédit porté contre Hugo Chavez, Rafael Correa et Evo Morales est tel qu’il prépare l’opinion publique internationale à la passivité au cas où une nouvelle tentative de coup d’Etat aurait lieu ou à l’approbation de mesures agressives prises par un gouvernement comme celui des Etats-Unis. Parmi les accusations insidieuses dénuées de fondement, on peut lire dans la presse espagnole (dont El Pais) que la campagne électorale de Rafael Correa a été financée par les FARC. On peut lire également que les autorités vénézuéliennes ne combattent pas le narcotrafic. Dans le cas du président hondurien Manuel Zelaya, le discrédit porté sur lui, vise à empêcher une mobilisation de l’opinion internationale en faveur de sa restitution à la tête de l’Etat.



Notes

[1] Voir http://www.cadtm.org/Le-CADTM-est-pleinement-solidaire  et http://www.cadtm.org/Perou-le-massacre-de-Bagua

[2] Cécile Lamarque et Jérome Duval, « Honduras : Pourquoi le coup d’État », 17 septembre 2009, www.cadtm.org/Honduras-Pourquoi-le-coup-d-Etat

[3] Jean-Michel Caroit, « Au Honduras, la campagne électorale s’ouvre dans un climat de haine », Le Monde, p. 8, samedi 12 septembre 2009.

[4] http://www.liberation.fr/monde/0101593847-le-honduras-s-enfonce-dans-la-crise

[5] Il est intéressant de mentionner à ce propos l'initiative prise par le gouvernement d'Hugo Chavez le 11 avril 2008 - six ans après le coup d'Etat. Le gouvernement a utilisé son droit de passage sur les antennes privées et publiques pour faire rediffuser l'intégralité du reportage réalisé par les chaînes privées anti-chavistes (Globovision, RCTV...) de la séance officielle d'intronisation du président et du gouvernement putschiste dans un salon du palais présidentiel Miraflores. Le programme auquel tous les spectateurs vénézuéliens ont pu assister le 11 avril 2002, a donc été rediffusé sans aucune coupure et sans aucun commentaire critique de la part du gouvernement chaviste. Celui-ci a compté sur l'esprit critique de la société vénézuélienne pour qu’elle se fasse elle-même une opinion sur la complicité active des médias privés avec les responsables du coup parmi lesquels on a pu reconnaître les principales autorités de l'Eglise catholique, les chefs militaires factieux, le dirigeant du syndicat jaune CTV (Centrale des Travailleurs du Venezuela), les dirigeants d'entreprises privées et le président de la Fédération patronale vénézuélienne (Fedecamaras), Pedro Carmona. A noter que ce président qui a occupé le pouvoir pendant à peine environ 36 heures est aujourd'hui affublé communément du sobriquet "Pépin le Bref" (« Pepe el breve »). 

[6] Le 23 février 1981, à la chambre haute du Parlement, a eu lieu une tentative de coup d’Etat organisée par des secteurs franquistes. Le colonel Tejero qui la dirigeait, a menacé d’une arme les députés et les a pris en otage au moment de l’investiture du nouveau président de gouvernement.

[7] Voir https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/index.html , consulté en mars 2009

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 19:32

Jean-François Legrain est historien, spécialiste émérite et reconnu du mouvement national palestinien. Il est aussi un pionnier de l’internet, son Guide de la Palestine sur le web , mis en ligne pour la première fois en 2001 est d’une richesse et d’une érudition inégalées.

 

Dans une conférence donnée au début du mois à Bruxelles, Jean-François Legrain a examiné la question de l’influence chiite (iranienne ou hezbollahie) dans les territoires palestiniens par le truchement du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) qui en serait le cheval de Troie (cette note de BESA s’inscrit dans cette perspective, d’un point de vue israélien). Pour en conclure que, de son point de vue d’universitaire, le “péril chiite” à Gaza ou en Cisjordanie relève plus de la propagande, mais pas seulement de la part d’Israël, que de la réalité.

 

“Doté d’un corpus idéologique fondamentalement sunnite, stable et relativement ancien, Hamas anime par ailleurs un vaste réseau associatif, deux arguments qui font de lui un mouvement difficilement manipulable”, écrit Jean-François Legrain.

 

“Si aujourd’hui c’est Hamas qui, après le MJIP, est voué à la vindicte hostile à l’Iran et au Hezbollah, il faut se souvenir qu’en d’autres époques c’est Yasser Arafat lui-même qui avait fait l’objet de dénonciations sur l’engagement iranien et hezbollahi tout particulièrement au côté des Brigades des martyrs d’al-Aqsa. Le drapeau de Fatah, d’ailleurs, a adopté le jaune de celui du Hezbollah. Les Comités de la Résistance populaire (لجان المقاومة الشعبية), pour leur part, formation trans-organisationnelle de Gaza, calquaient leur logo sur celui du Hezbollah. Mais ni Yasser Arafat ni Fatah n’ont jamais été suspectés de chiisme !”

“Dans le domaine politique, les maniements du discours sur la menace chiite en Palestine témoignent d’une page nouvellement ouverte où les salafistes de toutes obédiences (jusqu’à ceux qui adoptent un langage proche d’al-Qaïda) constituent les nouveaux alliés potentiels des régimes “laïcs” dans leur lutte contre les islamistes -version Frères musulmans, leurs seuls véritables opposants dotés de popularité”, conclut Jean-François Legrain.

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 19:07

TEGUCIGALPA — Le président déchu du Honduras, Manuel Zelaya, et le gouvernement putschiste ont trouvé un terrain d'entente sur plusieurs points, mais le dialogue entamé mercredi achoppe toujours sur la question du retour au pouvoir de M. Zelaya, a indiqué samedi un négociateur.

 

Des représentants des deux parties travaillent sur un plan de sortie de crise fondé sur l'accord de San José proposé en juillet par le président du Costa Rica, Oscar Arias.

Ce plan prévoit le retour au pouvoir de M. Zelaya, la formation d'un gouvernement d'union nationale et une amnistie pour les délits politiques commis avant et après le coup d'Etat.

"Il y a eu des progrès. Par exemple, il n'y a pas d'amnistie. Les deux délégations n'en veulent pas. Et il y a un accord sur un gouvernement d'union nationale", a déclaré le dirigeant syndical Juan Barahona, l'un des trois représentants de M. Zelaya lors de ces négociations.

 

"Il n'y a pas d'amnistie pour le moment," avait déjà indiqué le président putschiste Roberto Micheletti.

Selon M. Barahona, le gouvernement serait formé de ministres des deux camps et M. Zelaya ne veut pas entendre parler d'amnistie, car "cela signifie l'amnésie, l'oubli et le pardon". "Nous ne pouvons pas pardonner le coup d'Etat" qui a renversé le président déchu le 28 juin dernier, a-t-il ajouté.

Il a également précisé que ces deux accords seraient caduques, si le camp Micheletti n'acceptait pas le retour au pouvoir de M. Zelaya.

 

Les représentants des deux parties sont convenus de se retrouver mardi, à deux jours de l'ultimatum fixé par le président déchu pour que les négociations aboutissent.

"La journée de mardi sera décisive. Nous espérons qu'il y aura quelque chose à annoncer dès mercredi", a déclaré à l'AFP une source diplomatique proche de la table des négociations, mise en place mercredi par une mission ministérielle de l'Organisation des Etats américains (OEA).

 

M. Zelaya a par ailleurs dénoncé l'attitude de plus en plus hostile, selon lui, des forces de l'ordre qui encerclent l'ambassade du Brésil, où il est réfugié depuis son retour au pays le 21 septembre.

Selon lui, des tireurs d'élite pointent leurs fusils vers le bâtiment et ses communications sont placées sur écoute.

Ses partisans, eux, ont continué à manifester pour réclamer son retour au pouvoir dans un quartier populaire de l'est de la capitale, malgré la concurrence du match de la sélection hondurienne de football contre les Etats-Unis, décisif pour sa qualification au Mondial-2010."

 

SERVIR LE PEUPLE ne partage pas l'enthousiasme ambiant sur un tel "accord", selon lequel ce serait "un nouveau coup d'Etat qui échoue" en Amérique latine.

 

Le peuple hondurien, mobilisé et versant son sang depuis 3 mois (il y aurait plus de 100 morts et disparus, des centaines de blessés...), n'a pas lutté pour un "accord" avec ses tortionnaires et ses bourreaux ennemis du peuple.

 

Il a lutté pour la remise de la situation en l'état du 28 juin 2009, c'est à dire non seulement Zelaya à la présidence mais la tenue du référendum sur la convocation d'une assemblée constituante, que certains semblaient tant craindre.

 

Ces dernières décennies, beaucoup de coups de force n'ont pas débouché sur l'élimination de l'ancienne équipe dirigeante, mais sur des "accords" de ce type entre dirigeants légaux élus et putschistes, parfois avec intervention d'une "force de paix" internationale, parfois avec maintien, ou retour de l'équipe attaquée, mais "châtrée", purgée de ce qui "posait problème" aux auteurs du coup - locaux et impérialistes.

Haïti, Côte d'Ivoire et maints pays d'Afrique : les exemples de "partage du pouvoir" avec l'opposition sont légion.

 

Manuel Zelaya était sans doute un grand bourgeois animé d'intentions réformistes et humanistes sincères, qui s'est tourné vers le Venezuela de Chavez car révolté par l'obstruction de l'oligarchie à une simple augmentation du salaire minimum, ou mise en place d'une assurance santé.

 

Mais en acceptant un tel accord (et ne serait-ce même que la négociation), il montre ses limites de classe.

 

Ne pouvant de toute façon pas se rpésenter à l'élection du 29 novembre, c'est après celle-ci (en fonction de ce qui en sortira) que se jouera le prochain acte...

 

 

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 18:56
Gora Euskal Herria - Mosin Nagant (rock radical abertzale)

Eusko Gudariak (hymne abertzale) + Gora Euskal Herria Sozialista (rock steady)

Ekintza : Gora Euskadi Sozialista

L'Arcusgi - Askatasunera (Corsica + Euskal Herria)









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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 09:17
  • Selon RTL, les policiers dont la voiture était entrée en collision avec une mini-moto ne devraient pas être poursuivis.

  • Deux adolescents étaient morts lors de l'accident, qui avait été suivi par une série de violences.

Le 25 novembre 2007, une collision à un carrefour entre une voiture de police et une mini-moto faisait deux morts à Villiers-le-Bel. Deux adolescents, Moshin et Lakami, âgés de 15 et 16 ans. Devaient suivre trois jours d'émeutes d'une violence sans précédent. Pour la première fois, des armes à feu étaient utilisées contre les forces de l'ordre. Une centaine de policiers étaient blessés. Une école, une bibliothèque, une antenne de police et des commerces étaient détruits. Un mois plus tard, suite à un appel à témoins lancé par la police, une vaste opération était menée au coeur de cette cité de Seine-Saint-Denis.

Près de deux ans plus tard, l'enquête ouverte pour homicide involontaire sur l'accident qui avait servi de déclencheur à ces troubles s'achève.

Pas de casque, vitesse excessive...

S'il faut en croire RTL, les policiers qui se trouvaient à bord de la voiture impliquée ne devraient pas être poursuivis. Selon la radio, la procureure de Pontoise a pris, il y a environ un mois, un réquisitoire de non lieu. Selon la juge chargée de l'enquête, Moshin et Lakami, qui avaient heurté sur leur mini-moto le véhicule de police qui venait à leur droite, seraient seuls en tort.

L'enquête avait pourtant montré que les policiers avaient menti sur la vitesse de leur véhicule : 64 km/h lors du choc, alors qu'ils avaient évoqué à l'origine une vitesse comprise entre 40 et 50 km/h. Leur voiture était en outre en phase d'accélération juste avant le carrefour où devait se produire la collision. Et ils roulaient sans avoir allumé leur gyrophare. Mais ces éléments, affirme RTL, n'ont pas été retenus par la juge chargée de l'enquête, qui pointe plutôt les responsabilités des deux adolescents : outre le choc avec une voiture provenant de la droite, des entorses graves à la sécurité comme le fait de rouler sans casque, avec une vitesse là aussi excessive, sur un véhicule non homologué.

Les policiers n'ont d'ailleurs jamais été mis en examen dans cette affaire, à la grande frustration des proches des victimes. Les avocats des familles, ajoute RTL, comptent désormais contester le réquisitoire devant la cour d'appel de Versailles.

 

AFFAIRE A SUIVRE... Espérons que ça va péter à nouveau !!!

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Magnifique manifestation pour la Palestine à Tolosa, capitale d'Occitanie occupée
Petites considérations sur le sionisme et l'identification-"obsession" palestinienne
Considérations diverses : une mise au point nécessaire sur nos positions internationalistes et aux côtés des Peuples

juin 2014

POSITION DES COMMUNISTES RÉVOLUTIONNAIRES DE LIBÉRATION OCCITANE SUR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES ET EUROPÉENNES DES PROCHAINS MOIS

L'affaire Dieudonné-Valls :
Plutôt bon article sur la ‘Déclaration de guerre de la République à Dieudonné’ (la pseudo-controverse réactionnaire entre l’antisémite dégénéré et les gardiens du temple républicain)
Quelques mises au point complémentaires (et conclusives) sur la ‘‘question Dieudonné’’ (et Dreyfus, le Front populaire, l’antisémitisme etc.)
Réflexion théorique : loi Gayssot, lois antiracistes et "mémorielles", "antifascisme" bourgeois etc., quelle position pour les communistes ?

Dossier Breizh :
Breizh : comment l'étincelle écotaxe a mis le feu à la lande
"Esclave", "identitaire", chouan, cul-terreux arriéré de service : pour paraphraser Césaire, "n'allez pas le répéter, mais le Breton il vous EMMERDE"
Considérations diverses – en guise de ‘‘petit debriefing’’ de ces derniers mois : Bretagne, fascisme, ‘‘Lumières’’ et Kaypakkaya… (point 1)
Considérations diverse (26/11/2013) : eh oui, Servir le Peuple a toujours quelques petites choses à vous dire ;-) (point 1)
Appel de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) pour le 30 novembre (avec notre critique de la position du ROCML)
Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi  (mortel !)
Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

Élie Marion, "prophète" et guérillero camisard cévenol, 1706.

Amb l'anma d'un Camisart, Pòble trabalhaire d'Occitània endavant !

 

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Asie & Océanie :

Antifa :

Action Antifasciste Bordeaux (plus mis à jour, mais "cave aux trésors")

AA Alsace (idem)

Union Révolutionnaire Antifasciste du Haut-Rhin (URA 68, page Facebook)

Collectif Antifasciste Paris - Banlieue

Action Antifasciste Paris - Banlieue

Montpellier Antifa

Collectif Antifasciste 34

Collectif Antifasciste Rennais (AntifaBzh)

Cellule Antifasciste Révolutionnaire d'Auvergne (CARA, page Facebook)

Carcin/Quercy Antifascista (page Facebook)

Occitània Antifascista (page Facebook)

Breizh Antifa (page Facebook)

Perpignan Antifa (page Facebook)

Action Antifasciste de Pau

Union Antifasciste Toulousaine

Ipar Euskal Herria Antifaxista (Pays Basque du Nord antifasciste)

REFLEXes - site d'informations antifascistes

La Horde, portail d'information antifa

Rebellyon - rubrique "Facho"

Redskins Limoges

Droites extrêmes - blog Le Monde (site d'information bourgeois bien fourni, parfait pour le "watch")

Document : Ascenseur pour les fachos (série de 6 vidéos Youtube, Antifascisme.org, site social-démocrate)

 

Guerre pop' - Asie du Sud :

Inde Rouge (nouveau site "officiel" francophone)

Comité de Soutien à la Révolution en Inde

Comité de solidarité franco-népalais

Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

New Marxist Study Group (maoïste, Sri Lanka)

Parti communiste maoïste de Manipur (page Facebook)

 

Guerre pop' - Philippines :

Philippine Revolution (en anglais)

The PRWC Blogs

(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

Solidarité Philippines

Fil d'actu "Philippines" du Secours Rouge - APAPC

 

Guerre pop' & Luttes armées - Amérique latine :

CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

Nuevo Peru (Pérou, basé en Allemagne, en castillan et allemand principalement)

Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

Autres analyses d'actualité









Situation décisive au Népal 

En matière de conclusion sur la situation au Népal, et ses répercussions dans le Mouvement communiste international 

Questions-réponses sur la situation au Népal

 

Discussion sur la "gauche" en Amérique latine et la bourgeoisie bureaucratique

 

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria : l'analyse d'un communiste abertzale

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 2e partie

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 3e et dernière partie  

 

 

 

 


Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

Autres articles historiques

 

25 avril 1945 : le Peuple italien terrasse le fascisme

 

 


 




Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple