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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 12:31


Source

kanaky.jpgL’année qui s’achève a été exceptionnelle et restera gravée dans l’histoire de notre organisation syndicale.

Riche en événements sociaux avec notamment les grèves de Carsud, TDF et Aircal pour ne citer que celles là, elle le fut également sur le plan politique avec l’arrivée dans les institutions municipales et provinciales des élus du Parti Travailliste.

Les arrestations suivies des incarcérations de nos camarades dont beaucoup sont encore privés de liberté et parmi eux le président de l’USTKE, ont clôturé une année où notre organisation syndicale a été soumise à rude épreuve.

Une expérience unique dans l’histoire de notre Pays avec la criminalisation sans réserve d’un syndicalisme de terrain, engagé, qui dérange.

Une volonté d’humilier l’USTKE par le pouvoir colonial avec la complicité de la classe politique locale qui dans sa grande majorité est devenue le relais des intérêts des multinationales qui sont légions sur notre sol depuis les derniers accords politiques. Cette offense à l’endroit des responsables de notre organisation est une dédicace que nous lançons à la mouvance indépendantiste pour rappeler l’urgence de clarifier les orientations des uns et des autres par rapport au projet politique que le seul nom de Kanaky ne peut plus résumer.

L’implication de plusieurs responsables indépendantistes met à jour des divergences profondes entre la société à laquelle nous aspirons et celle de ceux qui forts d’une connivence sournoise ont exigé l’arrestation des syndicalistes de l’USTKE.

Cette complicité sans réserve de la majeure partie de la classe politique indépendantiste à la répression orchestrée par l’Etat colonial contre l’USTKE est une des révélations de l’année 2009 qui s’est achevée.

De la même façon, la montée lors des dernières élections municipales et provinciales du Parti Travailliste créé à l’initiative de l’USTKE est la réponse de militants qui ne se reconnaissent plus dans les orientations illisibles prônées par les responsables de la mouvance indépendantiste.

L’arrivée de quatre représentants du Parti Travailliste au Boulevard Vauban (siège du Congrès de la Nouvelle Calédonie), trois élus à la Province Nord et quatre élus à la Province des Iles, après seulement deux années d’existence est l’autre révélation politique de l’année 2009.

Ajouté à cela, les péripéties rencontrées en 2009 et notamment l’incarcération de nos camarades a mis en évidence une situation insupportable qui est celle des conditions de détention au Camp Est, héritage du bagne calédonien. Si par le passé notre organisation était déjà intervenue à plusieurs reprises par le biais de ses représentants syndicaux pour dénoncer cet état de fait, la situation depuis, loin de s’être améliorée, n’a pas cessé d’empirer. C’est la dernière leçon de l’année qui s’est achevée.

La présence de nos camarades en tant que détenus a permis de dresser un état alarmant du Centre Pénitentiaire où l’insalubrité se conjugue avec surpopulation. Une situation que vivent nos camarades avec plus de 420 détenus dans une prison censée en accueillir 192. Une population carcérale composée à plus de 95% de kanaks et qui l’année passée a totalisé plus de 16 évasions. Un record inégalé sur l’ensemble du territoire Français. La véritable image de la France coloniale dans le pacifique.

Au moment où débute cette nouvelle année il nous faut continuer à nous battre pour la libération dans les meilleurs délais de nos camarades dont chaque jour passé en prison constitue une atteinte à la libre expression du droit syndical, au droit de grève et au final à la prétendue démocratie tant exhibée par la patrie des droits de l’homme.

Il nous faut nous mobiliser à nouveau pour dénoncer et œuvrer pour un changement radical des conditions de détentions.

En réponse à une tournée récente en France du collectif pour la défense des droits et des libertés et pour la libération des syndicalistes, une délégation de sept parlementaires (sénateurs et députés européens) et élus de la République est présente en Kanaky depuis le 5 janvier dernier jusqu’au 16 janvier prochain pour se faire sa propre opinion sur les conditions de détention au Camp Est et apporter son soutien aux syndicalistes de l’USTKE.

Durant leur séjour, il est demandé à l’ensemble des structures de l’organisation, fédérations, unions provinciales et communales de l’USTKE de rester mobilisées dans le cadre d’un programme diffusé par le bureau confédéral et consultable auprès de leurs responsables.

La solidarité de toute l’organisation est nécessaire dans ce contexte particulier et c’est ensemble que nous saurons apporter la réponse adéquate à toute cette répression.


Le Bureau Confédéral

kanaky2.jpg


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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 21:12

ISM

Par Comité Action Palestine > actionpalestine@hotmail.com

Le 13 janvier 2010 aura lieu à Bordeaux un procès pour provocation à la discrimination nationale, religieuse et raciale. C’est la première fois en Gironde que le Tribunal de Grande Instance retient une telle plainte.
De nombreuses enquêtes sociologiques montrent que les discriminations racistes envers des immigrés ou de français nés de parents immigrés existent dans tous les secteurs de la vie sociale : emploi, logement, école, justice, police, médias, etc. Le contexte girondin ne diffère en rien de la situation nationale. Les récentes déclarations d’hommes et de femmes politiques français, qu’ils soient de droite ou de gauche, au sujet de l’Islam, des musulmans et/ou des populations étrangères pourraient être considérées comme des provocations à la discrimination nationale, religieuse et raciale.


Pourtant la Justice retient une plainte « pour provocation à la discrimination » envers…l’Etat d’Israël.

C’est pour avoir simplement appelé au boycott des produits israéliens et posé quelques autocollants en guise de protestation contre la politique criminelle de cet Etat colonial qu’une adhérente de la LDH de Talence devra répondre de ses actes devant la justice française. Elle viendra ainsi rejoindre la liste déjà longue des personnes connues ou moins connues qui ont été traduites devant les tribunaux français en raison de leurs propos ou de leurs actes dénonçant la politique criminelle et raciste de l’Etat juif. Les choses sont claires : l’emprise du sionisme et de ses relais dans tous les rouages de l’Etat français est une réalité aujourd’hui incontestable.

Pourtant la longue histoire criminelle de l’Etat juif est un fait avéré. Fondé dès ses origines sur l’épuration ethnique massive et les massacres de la population palestinienne autochtone afin de réaliser le mythe « d’une terre sans peuple pour un peuple sans terre », cet Etat poursuit depuis plus de 60 ans sa politique coloniale et criminelle. La liste de ses crimes est trop longue pour les citer tous. Ne retenons pour l’exemple que le dernier en date : il y a un an, en décembre 2008, les sionistes déclenchent un déluge de feu sur la population de Gaza, déjà soumise à un blocus depuis près de 2 ans. On dénombre alors 1400 martyrs palestiniens et plus de 5000 blessés. Le procès de Bordeaux qui vise à criminaliser en France la dénonciation des crimes commis par l’Etat d’Israël aura lieu exactement un an après ces massacres. Dans ce dossier, il n’y a pas de doute à avoir sur l’alignement sioniste de la France puisqu’elle s’est abstenue lors du vote de l’ONU visant à qualifier ces actes de « crime contre l’Humanité ».

Pourtant, L’Etat sioniste se définit en fonction d’une appartenance ethno-religieuse. Il établit une hiérarchie entre juifs et Palestiniens, en ne reconnaissant pas à ces derniers les mêmes droits sociaux et politiques. Dans cet esprit raciste, renforcer le caractère juif d’Israël consiste à faire appel à l’immigration juive tout en continuant à exproprier et à chasser les Palestiniens. Dans cet objectif, les sionistes entretiennent un climat qui tend à faire croire que l’antisémitisme se développe un peu partout dans le monde, et notamment en France. Cette propagande, largement relayée par les médias et les instances politiques vise aussi, en assimilant antisionisme et antisémitisme, à museler et à casser tout mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. Les tentatives actuelles pour criminaliser l’antisionisme, avec la collaboration active de la justice française, sont un pas supplémentaire vers l’étouffement, voire l’interdiction de toute critique à l’encontre de l’Etat d’Israël et de tout soutien à la résistance des peuples en lutte.

Etre antisioniste, c’est dénoncer le triple caractère raciste, ethnocratique et colonial de l’Etat d’Israël. C’est aussi dénoncer la posture des dirigeants sionistes et de tous ceux en France qui entretiennent la confusion entre judaïsme et sionisme, c’est dénoncer enfin cette propagande qui n’autorise plus à penser l’Histoire autrement qu’à travers le prisme de l’idéologie sioniste.

Nous militants du Comité Action Palestine, affirmons que l’antisionisme n’est pas un crime. Il s’appuie au contraire sur les principes de justice, d’égalité et sur le droit à l’autodétermination des peuples. Etre radicalement antisioniste, c’est se battre pour le respect absolu et l’application intégrale de ces principes. Nous rappelons également qu’en Palestine, comme en Afrique du Sud il y a 20 ans, l’appel au boycott constitue un des aspects de la résistance populaire contre l’occupation coloniale et le racisme. Pour tous les peuples opprimés, la résistance sous toutes ses formes est on ne peut plus légitime. En France, relayer cet appel au boycott, c’est affirmer haut et fort notre soutien à cette résistance.

Nous enjoignons donc la population française à ne pas se laisser intimider par le fascisme rampant qui gagne du terrain. Il est plus qu jamais nécessaire de se mobiliser pour dénoncer la collaboration honteuse des dirigeants français avec l’Etat sioniste, et à soutenir la lutte du peuple palestinien jusqu’à la libération totale de sa terre.

Nous, membres du CAP, sommes à ses côtés sur ce chemin pour réaffirmer que la Palestine est arabe, et pour soutenir la résistance palestinienne jusqu’à la victoire et la satisfaction des revendications légitimes :

La fin de l’occupation et le droit à l’autodétermination,
Le droit inaliénable au retour des réfugiés palestiniens chez eux
La libération de tous les résistants emprisonnés.



COMITE ACTION PALESTINE
6 bis rue de Janeau
33100 BORDEAUX
06 74 60 02 36


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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 20:52

Info-Palestine
Premier anniversaire du massacre de Gaza : un an après, toujours l’impunité...

mercredi 6 janvier 2010 - 07h:16

Martxelo Díaz - Palestina Libre

 

Douze mois après les massacres commis dans Gaza, les dirigeants israéliens responsables des attaques meurtrières contre une population sans défense bénéficient d’une totale impunité, écrit Martxelo Díaz.
(JPG)
Un Palestinien tient le corps de son fils, massacré sous ses yeux dans un des premiers bombardements, alors qu’il participait à une cérémonie de remise de diplôme devant un bâtiment de la police de Gaza - Photo : AFP

Douze mois après il n’y a aucune raison d’être optimiste. Le blocus israélien se poursuit et entraîne une pénurie générale dans l’approvisionnement de produits de base, condamnant la population de Gaza à la faim, la maladie et aussi à l’isolement et au silence.

Douze mois après les dirigeants responsables des attaques meurtrières contre une population totalement vulnérable restent impunis et la division entre Palestiniens perdure.

Hier [26 décembre 2009], l’armée israélienne a assassiné trois civils palestiniens dans un bombardement à Gaza puis trois autres personnes qui étaient membres de Al Fatah, à Naplouse.

A un an du massacre de la population civile de Gaza, il y a peu de raisons pour considérer la situation palestinienne avec optimisme.

Le blocus qui interdit l’entrée des produits les plus élémentaires à Gaza se poursuit avec la même dureté. Les dirigeants israéliens qui ont mené les tueries ont perdu les élections mais ils ont été remplacés par des représentants encore plus extrémistes - si cela est possible.

L’accord auquel on aspirait entre les diverses forces palestiniennes - dont celles du Hamas et d’Al-Fatah en premier lieu et qui étaient la clé pour qu’on puisse organiser des élections - s’éloigne, et les élections ont été retardées jusqu’au mois de juin.

Si le tableau était déjà noir, il est maintenant d’un noir encore plus sombre

Le rapport élaboré par le Centre Palestinien des Droits de l’Homme (PCHR) met en évidence que l’armée israélienne a commis des crimes de guerre. Le document peut être consulté sur internet : http://www.pchrgaza.org/files/Repor....

Il met en évidence que le premier principe du droit international qui a été violé est celui qui doit faire la distinction entre combattants et civils.

Dans ce contexte, le PCHR souligne d’une part qu’il ne partage pas le qualificatif d’« organisation terroriste » avec lequel Israël désigne le Hamas et ensuite que le mouvement islamiste en plus de sa branche armée - les Brigades Ezzedine al-Qassam - est composé d’éléments civils, politiques et de programmes sociaux qui ne devaient pas être pris pour cible. Mais ils l’ont pourtant été.

De la même façon la police de Gaza qui est un corps non-combattant de la ville a été victime des attaques israéliennes.

D’un autre côté, le bombardement par l’armée israélienne de zones résidentielles, sans prendre aucune mesure pour distinguer entre civils et combattants et en utilisant des bombes de deux tonnes pour détruire un seul immeuble « revenait à agir de façon non discriminatoire et sans discernement, car lancer de telles bombes allait inévitablement affecter les bâtiments environnants » souligne le PCHR.

Le rapport ajoute qu’Israël a recours à une punition collective, ce qui est interdit par la quatrième Convention de Genève, en imposant le blocus total de Gaza, une action qui demeure toujours en vigueur et qui a des effets négatifs sur l’ensemble de la population dans le territoire.

Toutes ces plaintes, comme l’utilisation du phosphore blanc, une arme interdite dans les zones de forte densité de population comme Gaza, sont vérifiées et ont été consignées.

Le problème est l’impunité dont jouissent les dirigeants israéliens qui ont conçu ce massacre

Tzipi Livni et Ehud Barak ont perdu les élections et ont été remplacés par l’aile la plus radicale du spectre politique israélien, représentée par Benjamin Netanyahu et Avigdor Lieberman.

Le drame des Palestiniens est que s’il est bien reconnu qu’ils ont été victimes d’un massacre il y a un an à Gaza, la communauté internationale est néanmoins et une fois de plus incapable de prendre des initiatives concrètes pour punir les coupables et encore moins pour simplement protéger les Gazaouites.

Il y a eu quelques tentatives, comme le mandat délivré par un tribunal de Londres contre Livni à l’annonce de la visite de la responsable du parti Kadima en Grande-Bretagne.

Bien que les initiatives isolées la plupart du temps, de certains juges n’aient pas eu des effets concrets, elles impliquent un casse-tête pour la classe politique israélienne, dont les membres sont obligés de réfléchir à deux fois avant de voyager à l’étranger à la perspective de possibles arrestations, ou de suivre les traces du dictateur chilien Augusto Pinochet.

Cela ne doit pas être un plat appétissant que de devenir une sorte de paria international, même s’ils peuvent compter sur l’appui des États occidentaux - comme cela a été le cas avec la Grande-Bretagne ou avec l’Etat espagnol, qui ont été prompts à annoncer des modifications législatives pour ne pas mettre dans l’embarras leurs alliés israéliens.

Il ne faut pas oublier que Livni, qui n’occupe actuellement aucun poste officiel, a été reçue par Nicolas Sarkozy à l’Elysée, le 3 décembre dernier.

Il pourrait s’agir d’un nouvel exercice de complicité des états occidentaux avec l’occupation sioniste, mais en même temps les populations de ces Etats ont témoigné dans les rues de leur solidarité avec le peuple Palestinien.

Le droit peut être moulé comme de l’argile, mais il est plus difficile d’étouffer des initiatives de solidarité comme le BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui touche de plus en plus de secteurs.

Un an plus tard, le paysage politique palestinien est toujours marqué par la division

Tandis que le Hamas dirige la Bande de Gaza, Al-Fatah contrôle les bantoustans de Cisjordanie sous la direction d’Israël.

Devant ce contexte, Mahmoud Abbas avait appelé à des élections et de façon unilatérale en janvier prochain, puis les a reportées au mois de juin.

Abbas et son entourage ont ignoré les revendications d’autres formations palestiniennes - et même de secteurs au sein de Al Fatah - qui avaient montré que le plus important, avant de lancer la convocation du processus électoral, était de parvenir à un accord dans les pourparlers inter-palestiniens qui avaient lieu au Caire.

Mais Abbas a fait la sourde oreille et n’a fait qu’approfondir l’écart qui existe entre l’inefficace Autorité palestinienne, qui ne fonctionne qu’en Cisjordanie, et la souffrance de la population.

28 décembre 2009 - Palestine Libre - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.palestinalibre.org/artic...
Traduction de l’espagnol : Inés Molina V.

 

"La barrière prive les Palestiniens de leur droit d’échapper à la mort"

mercredi 6 janvier 2010 - 08h:44

Abdallah Al-Achaal - Al-Ahram/hebdo

 

Abdallah Al-Achaal, expert juridique et ex-assistant du ministre des Affaires étrangères [égyptien] pour les affaires juridiques internationales, les accords et la planification politique, critique farouchement la décision d’édifier une barrière souterraine le long de la frontière avec la bande de Gaza.

Al-Ahram Hebdo : Comment jugez-vous la décision de la construction de la barrière selon le point de vue du droit international ?

(JPG) Abdallah Al-Achaal : La construction de cette barrière est un crime sur le plan du droit international. Pour comprendre, il faut réviser cette juridiction : chaque pays est libre de faire ce qu’il veut à condition de ne pas porter atteinte à ses voisins. Dans notre cas, la construction de cette barrière cause non seulement des atteintes à cette génération de Palestiniens, mais aux générations futures aussi. L’Egypte a signé l’accord de Genève, ce qui implique son engagement à aider le peuple voisin victime d’une guerre, les Palestiniens, et non pas de s’associer avec leurs colonisateurs pour renforcer le blocus. Ainsi, il n’y aura ni nourriture, ni médicaments ni besoins essentiels qui pourraient être disponibles aux Palestiniens. C’est comme si on les privait du seul moyen de secours. On les prive de leur droit à échapper à la mort. Goldstone dans son célèbre rapport s’est élevé contre la fermeture du passage de Rafah. L’Egypte, avec cette barrière, se trouve en position d’un partenaire d’Israël qui œuvre pour éliminer le peuple palestinien, c’est un génocide. Le gouvernement égyptien a en plus commis un crime humanitaire.

- Quelles seraient les répercussions de cette initiative sur les plans interne et externe ?

-  Le rôle régional de l’Egypte a connu une détérioration en faveur d’autres forces, comme la Turquie. L’établissement de cette barrière risque de confirmer ce recul. Actuellement, le chef d’Etat à stature régionale est Erdogan. Le gouvernement égyptien explique que sa décision vise à protéger la sécurité nationale contre la contrebande des armes et drogues. En fait, cette décision ne peut pas être justifiée de cette façon. Pour la contrebande, elle existe sur toutes les frontières et il y a d’autres mesures prévues pour la régler, cette décision vise en premier lieu l’élimination du Hamas. Et pour la sécurité nationale, elle est certainement menacée par ce projet de cette barrière, à l’origine israélo-américaine, selon le pacte signé en 19 janvier 2009 entre les deux ministres des Affaires étrangères israéliennes et américaine, Tzipi Livni et Condoleezza Rice. Un projet israélo-américain exécuté par l’Egypte. La Cour internationale de justice a condamné le mur qu’Israël a érigé en Cisjordanie parce qu’il est construit hors des territoires israéliens. Donc pour leur faciliter la tâche, nous avons construit une barrière sur notre territoire qui sert leurs buts. Le cœur du problème est que la décision égyptienne n’est pas indépendante. La notion des intérêts suprêmes de l’Egypte n’est pas définie clairement. Et sur le plan intérieur, c’est erroné de prendre une décision pareille alors qu’on est à proximité des élections.

- Quelle est la réaction positive qui peut être prise a cet égard ?

-  J’appelle tous les Egyptiens à intenter un procès contre le gouvernement pour déclarer un refus populaire commun contre l’établissement de cette barrière. J’appelle aussi au changement à travers les élections, c’est le seul espoir d’un pays en voie de développement l

Propos recueillis par Mavie Maher


Les premiers camions de Viva Palestine brisent le siège de Gaza

mercredi 6 janvier 2010 - 21h:37

Al Jazeera

 

Un convoi d’aide humanitaire transportant de la nourriture et des fournitures médicales est arrivé dans la bande de Gaza, près d’un mois après qu’il ait entrepris son voyage depuis l’Angleterre.

Ce mercredi les participants du convoi Viva Palestina, très retardé, ont commencé à traverser la frontière de Rafah permettant d’aller de l’Egypte à Gaza, agitant des drapeaux palestiniens et levant leurs mains en signe de paix.

Selon Ayman Mohyeldin d’Al Jazeera, rapportant depuis Gaza, la première vague de véhicules a été accueillie par les dirigeants du Hamas à Gaza ainsi que par des membres d’une organisation humanitaire turque qui avait aidé à amener le convoi jusqu’au territoire assiégé.

« Nous attendions l’arrivée du convoi en grande pompe mais celui-ci a presque pris les Palestiniens par surprise », dit-il.

« Les portes se sont soudainement ouvertes et en quelques minutes le premier lot d’environ 12 véhicules ou plus ont fait leur chemin depuis le côté égyptien jusqu’aux Palestiniens ».

« Mais nous attendons environ 120 autres véhicules ou plus, il n’y a donc aucun doute que beaucoup plus d’agitation est attendue. »

Violents affrontements

Notre correspondant nous a communiqué que les participants au convoi sont censés passer les 48 prochaines heures à distribuer les fournitures amenées.

L’arrivée du convoi à Gaza a succédé à des affrontements violents entre les forces de sécurité égyptiennes, les Palestiniens et les membres du convoi.

Quelques heures avant l’arrivée du convoi, un soldat égyptien a été tué lors d’un affrontement avec des manifestants palestiniens qui s’étaient rassemblés le long de la frontière pour protester contre le retard imposé au convoi.

Les forces égyptiennes ont ouvert le feu pour disperser les manifestants qui jetaient des pierres, et au moins 35 Palestiniens ont été blessés dans les affrontements qui ont suivi, selon les responsables du Hamas.

Mardi soir, plus de 50 personnes avaient été blessées lors d’un affrontement entre les forces égyptiennes et des militants internationaux participant au convoi.

Les protestations se sont déclenchées après une décision égyptienne de permettre seulement à 139 véhicules d’entrer dans Gaza par le passage de Rafah, et d’imposer aux 59 autres véhicules à passer par Israël.

[Tous les produits transitant d’Egypte vers Gaza en passant par le territoire israélien sont lourdement taxés par les douanes israéliennes, lesquelles reversent très probablement des « ristournes » à leurs homologues égyptiens - N.d.T]

Graves différents

Le convoi, conduit par George Galloway, député britannique, avait déjà été retardé de plus d’une semaine après que lui-même et une délégation de députés turcs aient échoué à convaincre les Egyptiens à changer d’avis.

Le convoi de près de 200 véhicules était arrivé en Egypte dans la ville portuaire de Al-Arish ce lundi, après un différent avec le Caire sur la route à suivre.

Mais l’arrivée du convoi à Al-Arish a été possible après un âpre conflit entre ses organisateurs et le gouvernement égyptien qui avait interdit le passage vers le Sinaï en Egypte depuis la Jordanie en prenant un ferry, obligeant le convoi à repartir vers le nord en direction du port syrien de Lattaquié.

Amr El Kahky d’Al Jazeera, qui a voyagé avec le convoi, a déclaré que les organisateurs de Viva Palestina avaient espéré atteindre Gaza le 27 décembre.

« Le retard est donc de près de 10 jours. Les membres du convoi sont heureux d’avoir atteint leur destination », dit-il.

« Beaucoup d’entre eux ont pris des congé en Europe et ailleurs et c’est pourquoi ils sont heureux de fournir enfin l’aide et de pouvoir rentrer chez eux pour reprendre une vie normale. Ainsi, leur joie est justifiée. »

Israël et l’Egypte ont de concert fortement limité les voyages vers et depuis la bande de Gaza depuis que le Hamas en a pris le contrôle en Juin 2007, après avoir remporté les élections législatives palestiniennes en 2006.

Le blocus ne laisse passer que très peu de produits de base vers Gaza.

Le siège a fortement restreint les approvisionnements les plus nécessaires et les habitants de Gaza sont dans une situation très difficile, aggravée par l’agression militaire israélienne l’hiver dernier qui a laissé une grande partie du territoire assiégé en ruines.

6 janvier 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net

 

 

ISM : VIVA PALESTINA EST A GAZA !!!!!!!!
Par Viva Palestina

 

Le convoi a fait une entrée triomphale à Gaza en début de soirée. Tout Gaza dehors pour l'accueillir...
D'autres informations suivent.


14h : Réunion avec Galloway. “Nous irons à Gaza”. 1,5 millions de personnes prient pour notre arrivée, nous ont vus aux informations. Galloway dit que l’Egypte va libérer nos 7 compagnons détenus, et qu’ils viendront avec nous à Gaza. Mais l’Egypte interdit toujours le passage à 59 véhicules, pas les mêmes qu’hier…

Les véhicules qui n’iront pas à Gaza seront confiés aux Turcs pour les camps de réfugiés du Liban et de Syrie, pour éviter de les donner à Israël, comme l’Egypte l’a demandé hier. Sur ces 59 véhicules, il y a les 43 amenés par les USA sur demande spécifique des médecins de Gaza + des camionnettes et des 4x4. Les autres (plus de 150 + l’aide) entreront à Gaza. Les membres du convoi dont les véhicules ne sont pas autorisés à entrer à Gaza s’y rendront en bus avec le groupe.

La nuit dernière, 55 blessés côté convoi. Ceux qui ont dû aller à l’hôpital sont maintenant revenus dans le groupe. Galloway a dit qu’il est fier de ceux qui ont riposté la nuit dernière.

On nous a dit que nous resterions 48h à Gaza, mais les négociations continuent sur le nombre de véhicules que nous pouvons faire entrer.

 

NDLR : Viva Palestina avait été bloqué à la frontière de Gaza, et victime d'une brutale répression par la police égyptienne (l'Egypte ne cache plus à quel camp elle appartient).

 

http://electronicintifada.net/artman2/uploads/2/gaz01-10mar09_1.jpg

 

أكثر من فلسطين

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 19:54

Trouvé sur Bellaciao

mercredi 6 janvier 2010 (19h02)

Les talibans ont lancé mardi après-midi une attaque contre les troupes françaises dans la province de Kapisa, dans le centre de l’Afghanistan, tuant quatre soldats français, a annoncé le porte-parole des talibans, Zabihullah Moujdahid. Moudahid a déclaré à l’agence Chine Nouvelle par téléphone depuis un endroit tenu secret que les talibans n’ont pas subi de pertes dans les combats qui se poursuivaient au moment où il téléphonait.

Le gouvernement afghan et les troupes françaises présentes en Afghanistan n’ont fait aucun commentaire jusqu’à présent sur cette information.

Quelque 3000 militaires français sont déployés en Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) sous commandement de l’Otan.

Le ministre français de la Défense Herve Morin avait réaffirmé le 31 décembre le soutien de son pays àl’Afghanistan, lors de sa rencontre avec le président afghan Hamid Karzai à Kaboul.

 

http://www.interet-general.info/IMG/Afghanistan-Kaboul-Soldats-France-20fecrier2008-1-5.jpg

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 17:14


Le 1er janvier dernier, un jeune Somalien de 28 ans (dont l'identité est gardée secrète, selon la procédure danoise) s'est introduit au domicile danois du dessinateur de presse Kurt Westergaard, pour tenter de l'agresser. Il a été arrêté (ici un article).
http://afp.google.com/media/ALeqM5hVgEji4f_zM8AlGagEDShthfuaUg?size=s2
Westergaard est l'un des auteurs des fameuses "caricatures du Prophète" de 2005. Caricatures qui avaient soulevé l'indignation des musulmans à travers le monde... et vu dans nos pays occidentaux (comme c'est curieux !) des "voltairiens", des "intellectuels de gôôôche" éclairés (Val, Fourest, Finkielkraut etc.) s'engager en soutien d'une campagne de propagande réactionnaire, menée dans un quotidien de droite dure (l'équivalent du Figaro).

Non pas qu'il soit interdit de critiquer une religion ou (en général) des caractéristiques arriérées d'une culture, même si il est recommandé de commencer par la sienne - avant de s'occuper de celle des autres...
Rien n'interdit de reconnaître, et de dénoncer, dans telle ou telle religion/culture, les aspects féodaux, réactionnaires, oppressifs pour les masses populaires et les femmes  en particulier (ou les enfants).

Mais seulement voilà : la politique commande à la plume... Tout ce que peut l'on peut dire, faire ou exprimer de quelque manière que ce soit, est qu'on le veuille ou non au service idéologique de quelque chose.
Et quelle était l'idéologie derrière les caricatures ? C'est simple : l'islamophobie, c'est à dire la mobilisation réactionnaire de masse en faveur de la guerre impérialiste (située à 80% dans des pays musulmans), de la division raciste des masses populaires et de la contre-révolution préventive contre (en Europe) les masses populaires d'origine immigrée (très souvent de culture musulmane).
Idéologie résumée par ces propos de Westergaard himself : "Je me bats pour la culture occidentale, je me bats pour la liberté d’expression et ce sont des valeurs auxquelles nous tenons tant que nous les exportons les armes à la main, par exemple en Afghanistan (...) Ce qui doit être fait dans le futur, c’est que notre culture, la culture supérieure du point de vue matérialiste, s’impose".
Afghanistan-otan-meurtre.jpg
Bien sûr, l'agression de Westergaard, acte d'un individu isolé, a immédiatement relancé la propagande islamophobe, la mobilisation réactionnaire de masse déjà bien consolidée avec les débats sur l'identité nationale, la burqa, les minarets (il faut bien avoir conscience que n'importe quel débat dans un pays fait aujourd'hui le tour de l'Europe). Le parti fasciste danois, qui dispose d'une minorité de blocage au Parlement, a immédiatement appelé à redoubler les mesures de contre-révolution préventive contre les étrangers (article).

Mais elle a également suscité de curieuses (et en même temps, tout à fait logiques) réactions dans les milieux "antifascistes" (les guillemets seront expliqués, lisez la suite).

Quelque part, la tentative d'assassinat de Westergaard peut être rapprochée d'un autre assassinat (réussi celui-là), il y a plus de 70 ans : celui de l'attaché d'ambassade allemand Von Rath à Paris, par Herschel Grynszpan. Toute proportion gardée bien sûr... Ce n'est pas la situation qui est comparable : le fascisme n'est pas au pouvoir au Danemark, ni nulle part en Europe, même s'il forme des groupes de pression et des minorités de blocage de plus en plus importantes ; la situation des musulmans et des immigrés n'a (encore) rien à voir avec la situations des Juifs en Allemagne en 1938 (on peut toutefois penser qu'elle y tend). Mais plutôt la nature de l'acte, et les réactions sucitées.

Né en 1921, Herschel Grynszpan était un jeune Juif allemand d'origine polonaise. En réaction de colère, et de profond http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/Herschel_Grynszpan_nov_7_1938.jpgdésespoir face à l'expulsion des Juifs polonais de sa ville (Hanovre), dont sa famille, vers une Pologne qui a elle même retiré la nationalité aux Juifs émigrés depuis plus de 5 ans (qui se retrouvent donc apatrides) ; il abat à coups de revolver l'attaché d'ambassade allemand Von Rath à Paris, le 7 novembre 1938.

Grynszpan était issu d'une famille juive plutôt religieuse et conservatrice, et il était sioniste (il étudia l'hébreu en 1935-36, prévoyant se rendre en Palestine). Son acte sera le prétexte, en Allemagne, à la Nuit de Cristal, un gigantesque pogrom à l'échelle nationale, avec des milliers de magasins juifs pillés et détruits, et plus de 90 morts.

Ce n'était donc pas un révolutionnaire, ni un antifasciste (le sionisme étant la pire réponse à l'antisémitisme fasciste). Et son acte eut des conséquences dramatiques pour ses coreligionnaires d'Allemagne.

Suivant ce raisonnement, de nombreux marxistes et antifascistes condamnèrent durement son acte comme ayant servi, alimenté le nazisme et sa propagande antisémite (d'autres, des intellectuels de gauche comme Gide, tentèrent de nier le caractère politique de l'acte en le faisant passer pour un règlement de compte homosexuel).

C'était là une erreur sérieuse d'appréciation de la situation.

Car quelle que soit l'idéologie réactionnaire dans laquelle il baigne, tout individu des masses populaires reste... un individu des masses populaires, et porte en lui des éléments de conscience et de justice de classe. L'acte de Grynszpan, on l'a dit, n'était pas une tentative de "propagande par le fait" : il répondait à une souffrance personnelle, la déportation de sa famille vers la Pologne, où elle fut parquée dans des camps de rétention (et probablement anéantie plus tard, pendant la guerre).

Les masses populaires juives d'Allemagne, elles, ne s'y trompèrent pas, et Grynszpan reçut en prison des centaines de lettres de soutien, expliquant que sans son acte, les nazis auraient de toute façon saisi n'importe quel autre prétexte pour frapper les Juifs.

La comparaison peut saisir, nous le comprenons et c'est pourquoi nous répétons : nous n'en sommes pas là.
Nulle part en Europe le fascisme n'est au pouvoir sans partage. Nulle part, la situation des populations "immigrées" n'est comparable à celle des Juifs en Allemagne sous Hitler, même avant la Shoah (entre 1933 et 1940). Nous ne sommes probablement pas à quelques années d'un crime massif contre l'humanité (quoique, "là-bas", "chez les sauvages"...).

Mais, on l'a dit, partout les fascistes forment des minorités parlementaires actives ou des groupes de pression, face auxquels la marge de manoeuvre des partis "traditionnels" bourgeois (de droite comme de gauche) se réduit. Ils manient de vieux thèmes (les "étrangers", un certain "antisémitisme social") et de nouveaux : l'islamophobie, le fantasme d'une "nébuleuse islamique mondiale" pilotée depuis les rives du Golfe pour dominer le monde. Ces derniers temps l'offensive idéologique a repris, mobilisant sur une échelle effrayante (57% des Suisses pour interdire les quatre minarets que compte le pays !). Et les récents évènements, la tentative d'assassinat de Westergaard ou la tentative d'attentat sur le vol Amsterdam-Détroit, ne vont pas arranger la situation.

La situation est donc sérieuse. Or, que voit-on ?

On voit des antifascistes expliquer que l'islamisme est une idéologie réactionnaire (on le sait, et le sionisme de Grynszpan l'était aussi), au service de l'impérialisme (il l'a été, mais l'impérialisme a compris douloureusement son erreur le 11 septembre 2001, le sionisme de Grynszpan était lui aussi au service de l'impérialisme anglais), et qu'il alimente le fascisme "guerre-des-civilisationiste" comme une sorte de moulin à eau, comme les deux faces d'une même pièce.

C'est une grave erreur d'appréciation de la situation. Si des personnes des masses populaires de culture musulmane nous lisent, elle seront sûrement stupéfaites, comme elles le sont peut-être déjà à la lecture de certains sites ou forums.

Mais il faut bien comprendre (hélas) que si le nouveau fascisme est au niveau idéologique de 1922, en peut-être plus insidieux (ayant tenu compte de ses erreurs passées), l'antifascisme actuel (en France, précision importante) n'a rien à voir avec celui des années 20-30, porté par la première vague de la révolution mondiale.

L'antifascisme actuel est le produit de la décomposition, dans les années 80-90, des forces subjectives de la révolution. Il ressemble au mouvement "démocratique radical" de 1900, entre Libre Pensée et anarchisme. Il est totalement au dessous des enjeux.

Bien sûr que le jeune Somalien est un islamiste, porteur d'une idéologie contre-révolutionnaire. Mais il porte en lui, comme on l'a dit, des éléments de justice du Peuple. Pour savoir quelle est sa souffrance personnelle, l'origine de sa rage, il suffit de se renseigner (en 30 secondes sur Google) sur la situation de la Somalie (qu'il a fui en 2008) ! Ou sur la situation des migrants en Europe... Son idéologie est secondaire.

D'une manière générale, le principe marxiste est de rejeter les actes individuels comme irresponsables et contre-productifs, servant la contre-révolution préventive (stratégie de la tension). Mais parfois, la contre-révolution préventive est déjà tellement là que c'est (également) secondaire.

En principe, l'idéologie commande au fusil, un fusil commandé par une idéologie réactionnaire est un mauvais fusil. Mais parfois, l'idéologie qui tient le fusil devient secondaire par rapport à celle qu'il vise.

La situation est sérieuse, et on peut considérer que ce qui frappe un fasciste (en particulier un islamophobe, vu comme cette idéologie impose sa mobilisation réactionnaire de masse) va toujours dans le bon sens.

Bien sûr, nous ne souhaitons la mort de personne, en tout cas pour des dessins. Mais les actes ont des conséquences, et on récolte ce que l'on sème. On peut espérer que la frayeur de Westergaard lui aura appris cette leçon, et le mettra hors d'état de nuire quelques temps.

Bien sûr, les actes individuels n'ont jamais une grande portée révolutionnaire, et toujours des effets néfastes à court terme. La bourgeoisie impérialiste européenne bénéficie d'une aubaine incroyable : un leader des Chebaab, une milice islamiste somalienne, a "salué" l'acte. Un peu comme si le Bund avait "salué" l'acte de Grynszpan : on peut alors imaginer que l'Allemagne nazie aurait demandé des comptes, et peut-être envahi la Pologne avec un peu d'avance...

En l'occurence, "faute" d'une Nuit de Cristal contre les musulmans du Danemark, une petite intervention "internationale" en Somalie, ça vous irait ? C'est en préparation, ma bonne dame... on s'occupe du Yémen et on arrive.

Mais franchement, dans la situation actuelle, n'aurait-on pas saisi n'importe quel prétexte ? Quitte à en fabriquer (comme pour l'Irak)... En est-on encore à se demander si telle ou telle action ne va pas servir de "prétexte" à plus de répression et plus de guerres impérialistes ?

L'islamophobie est la mobilisation réactionnaire de masse de notre époque !

Préparons la riposte, par la mobilisation révolutionnaire du Peuple !


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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 17:03

Le quotidien des sans-papiers

Manifestation Nationale des sans papiers

Trajet / Parcours :
Rendez-vous rue Baudélique à 13h.
Départ du Cortège : rue Ordener à 14h
en direction de l’Elysée

 Appel du Ministère de la Régularisation Globale de Tous les sans papiers !

Avec le soutien et la participation de la Coordination Nationale des sans papiers, Le Ministère de la Régularisation Globale de Tous les sans papiers appel à une Manifestation Nationale le : 9 Janvier 2010.

Une Manifestation contre les Lois qui fabriquent les sans papiers et Pour la Régularisation Globale de Tous les sans papiers.
Cet appel est lancé à Tous les Collectifs de sans papiers, à Tous les sans papiers, au mouvement solidaire de la lutte des sans papiers, partis politiques, organisations politiques ou non, syndicats, Associations et tous citoyens de tous bords, aux immigrés régularisés(es), et aux français immigrés.

Le Ministère de la Régularisation Globale de Tous les sans papiers souhaite faire de cette Manifestation une véritable démonstration de Force dirigée contre cette politique Utilitariste, esclavagiste à l’entrée du 3e millénaire.

RDV le 9 janvier 2010 commencez à Mobiliser dès demain vos troupes.

Le tract d’Appel du Ministère de la Régularisation Globale de Tous les sans papiers sera envoyé prochainement pour signature.

Le CSP 92.


 Plan d’organisation de la manifestation

Communiqué du Ministère de Régularisation de tous les sans papiers !

Plan d’Organisation de la Manifestation du Mouvement National des sans papiers le Samedi 9 janvier 2010

« Les Sans papiers à l’Elysée ».

Mouvement National des Sans papiers « Organisation Technique et Plan de la manifestation du 9 Janvier 2010 »

 I - TRAJET :

Ministère de la Régularisation de TOUS LES SANS PAPIERS -> Palais de Elysée« Eglise de la Madeleine »

RDV : Rue Baudélique à 13h.

Départ du Cortège : Rue Ordener heure à 14h
1- Bd Ornano
2- Bd Barbes
3-Bd Rochechouart
4-Bd de Clichy
5-Place de Clichy
6- Rue d’Amsterdam
7- Gare de St Lazare
8-Rue du Havre
9-Rue Auber
10-Place de l’Opéra
11-Bd des Capucines
12-Place de la Madeleine
13- Rue Royale
14-Place de la concorde
15-Bd des champs Elysées
16- Arrivée et Fin Métro Champs Elysée Clemenceau

Organisation et Plan Technique de la manifestation du 9 Janvier 2010

 Plan du Cortège :

1 Carré de Tête : Banderole Unitaire du MRTSP
Invités (es) et responsables du Mouvements des sans papiers
2- SONO PRINCIPALE
3 Collectifs provinceaux
4 Alif CSPAI 19
5 Alif CSPAI 94
6 CSP Turc et KUrd
7 SP Droit Devant
8 CSP 17
9 Coord 75
10 Coor 93
11 ALIF CSP 92
12 ALIF CSP 12
13 ALIF CSP 77
14 CSP 91
15 COLLECTIF CHINOIS
16 CSP 9e
17 CSP 95
18 GREVISTES du Travail
19 ASSOCIATIONS
20 ORGANISATIONS SYNDICALES
22 Partis Politiques
23 Soutiens sans Etiquettes

Organisation et Plan Technique de la manifestation du 9 Janvier 2010

 Autres accessoires de Manifestation

- Sono

- Tracts d’appel à la Manifestation

- 50 agents de sécurité avec Brassards orange. Chaque CSP devra fournir minimum 4 agents de Sécurité.

- Fournir 1 corde de 50 Mètre encadré pour le Carré de Tête.

- disposition de Pancartes nominatives attribuées à la situation des sans papiers (Slogans)

- Sifflets, Tamtams, et autres accessoires

Fait à Paris le : 4 janvier 2010

La Commission d’Organisation de la Manifestation du 9 Janvier 2010

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 16:43

Le JPB

06/01/2010

F.O.

Dans un communiqué, Bihar Elkartea, association de solidarité entre le Pays Basque et le Kurdistan, dénonce l'opération policière turque à l'encontre de représentants élus kurdes.

La police turque a arrêté le 24 décembre dernier plusieurs dizaines de personnes dans les milieux pro-kurdes dans plusieurs villes, notamment Diyarbakir, Ankara et Istanbul. Parmi eux, des maires et des responsables du parti DTP. L'interdiction de ce parti le 11 décembre avait entraîné des émeutes dans le pays.

 

http://www.cubaencuentro.com/var/cubaencuentro.com/storage/images/media/imagenes/kale-borroka/353434-1-esl-ES/kale-borroka.jpghttp://kurde-moyen-orient.20minutes-blogs.fr/media/01/02/783256601.jpg

 

http://www.courrierinternational.com/files/imagecache/dossier/illustrations/dossier/2004/03/i627kurdes.jpghttp://farm4.static.flickr.com/3130/3125003344_6d3222f2a2_m.jpg

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 22:30

Source

Par Noëlle Dupuy, Décembre 2009

Introduction

De retour de Zurich et de Londres et avant de repartir en tournée aux Etats-Unis où ils préparent également la sortie de leur nouvel album "Information Age" prévue pour 2010, les dead prez étaient en concert à Paris pour une date unique à la Bellevilloise. Ils n’ont rien perdu depuis "Let’s Get free" paru en 1999, un album bourré de qualités, au contenu politique explicite et aussi radical que ceux dont M-1 et Stic tirent leur inspiration : Marcus Garvey, Malcolm X et surtout les Black Panthers et Huey P. Newton. Depuis, il y a eu "RBG : Revolutionary But Gangsta" en 2004 et les trois volumes des street albums "Turn Off The Radio". Rencontre avec un groupe résolument engagé qui gagnerait certainement à être plus connu en France.

Article

Ces deux hommes-là, Stic man et M-1, se respectent et forcent le respect en retour. Pas de grands airs, surtout pas de bling-bling. Ils sont convaincus par ce qu’ils font et ce qu’ils ont à faire. Et sont convaincants comme leur rap qui est documenté et parle du vécu de ceux qui triment, vivent dans les quartiers, résistent à la désinformation. Chacun s’exprimera à son tour et en son nom et pourtant ils forment clairement un duo en harmonie, autant sur scène que lorsqu’ils répondent aux questions des journalistes.

Ils sont anti-capitalistes, anti-impérialistes, le disent fermement en guise de présentation et rappellent qu’il est toujours aussi nécessaire de l’être aujourd’hui que ça l’était hier. S’ils donnent toujours de la voix, c’est pour se faire encore entendre, parler en leur nom et au nom de leur communauté, de "ceux qu’ils représentent". Et c’est clair : il ne s’agit pas de la classe moyenne blanche étasunienne mais de ceux qu’on opprime encore, qu’on emprisonne, qu’on parque dans des ghettos, qu’on diabolise, qu’on exploite, qu’on discrimine et qu’on colonise. Pour eux, pas question de leur faire le coup à l’envers.

Quand on leur demande s’ils pensent qu’avec Obama, il s’agit d’une nouvelle donne qui va faire reculer le racisme, M-1 ne peut que réciter le début de leur morceau "PolitriKKKs" sorti en single le jour même de l’élection. Le titre est un jeu de mot inspiré de l’expression "politricks" de Malcom X, mais aggravé du triple K (initiales du Ku Klux Klan – NdlR), pour moquer la politique blanche et raciste de l’establishment. Celle-là même qui demandait alors, à ceux qui luttaient pour leurs droits dans les années soixante, d’attendre encore "que la société soit prête", de faire "preuve de patience", de se "contenter des miettes" alors qu’ils voulaient légitimement une part équitable du gâteau.

L’élection du 44e président des USA, Barack Obama, n’a rien changé : en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, en Palestine, au Vénezuela, à travers l’Afrique et l’Amérique Latine, la politique américaine reste impérialiste et violente. Les populations ne voient pas grand-chose de nouveau que la guerre voulue par le Pentagone et l’exploitation de leurs richesses (naturelles, humaines…) par les grandes multinationales américaines toujours omniprésentes et puissantes. L’immense richesse actuelle des Etats-Unis, c’est aux peuples qu’ils ont colonisés et exploités qu’ils la doivent. Mais de réparations financière et morale pour toutes les souffrances et pillages endurés aux quatre coins du monde et orchestrés par des régimes fascistes soutenus par les USA, on ne parle toujours et surtout pas.

Les dead prez réfutent d’ailleurs l’idée selon laquelle nous serions entrés, depuis 2008, dans une ère post-raciste. C’est peut-être même le contraire, car il est même devenu plus dur de dénoncer le racisme américain. À présent, la réplique consiste à invoquer le fait que si les USA ont un président noir, c’est bien que la société n’est pas raciste… Pourtant, selon Stic, il s’agit bien du même système, il a seulement changé de visage. Et si le MC comprend l’espoir légitime qu’a pu susciter la présence de ce nouveau visage, celui d’un "gars bien", aux dernières élections, il aurait préféré qu’on garde la tête froide et qu’on "sépare l’émotion des faits".

Et qu’on scrute bien les actes et les programmes : la levée de fonds pour la campagne a atteint des sommets indécents, les dépenses pour la construction de nouvelles prisons (souvent gérées par des sociétés privées utilisant la main d’œuvre carcérale pour fabriquer le "made in USA" à prix chinois - NdlR) restent faramineuses et ce sont toujours les mêmes qu’on incarcère, les mêmes qu’on laisse dans la rue, les mêmes qu’on stigmatise. Et le fameux plan de relance économique ?

Un morceau, "Stimulus Plan", lui est consacré dans "Pulse of the People", le troisième volume de "Turn Off The Radio". "Il ne suffit pas de nommer des hommes ou femmes politiques noirs, des flics noirs, des profs noirs, s’insurge M-1. Il faut voir quelles politiques on mène, contre qui on commet encore des violences policières qui restent impunies, quels systèmes éducatifs on soutient, où va l’argent. Obama, on lui reconnaîtra ce qu’il fera de bien, mais il devra rendre des comptes pour toutes les promesses qu’il ne tiendra pas."

C’est pourquoi les dead prez se revendiquent et s’auto définissent "africains" et non "africains- américains" comme le précise M-1. "On n’est pas américains si on n’a pas eu le choix de vouloir y venir et de le devenir. Si vous partez pour améliorer vos conditions de vie ou pour l’aventure, c’est pas pareil. Nos pères, mères, sœurs et frères sont venus contraints et forcés, ont été achetés et revendus et on en paie encore le prix".

Pas de malentendu pour autant, car ils ne prétendent pas "lutter contre le racisme en faisant évoluer les mentalités". "Nous, c’est simple précise Stic. On traite les autres comme des êtres humains et on s’attend à être traités pareillement en retour. Mais force est de constater que ce n’est pas le cas. Alors les mentalités sont de la responsabilité de chacun. Je ne peux pas changer ce que tu penses de moi, c’est vain. Ce qui compte, c’est l’auto détermination, notre indépendance, qu’on reprenne le pouvoir sur nos vies, qu’on ait le contrôle de nos destins, qu’on fasse la musique qui nous plaît, qu’on puisse dire ce qu’on a à dire."

S’ils se sont réappropriés leurs propres moyens de production c’est bien littéralement et, en l’occurrence pour le groupe, cela signifie qu’ils composent eux-mêmes leurs morceaux, peuvent produire leur propre musique (lâchés par Sony après "RBG", ils travaillent maintenant avec DJ Green Lantern et son label indépendant Invasion Music Group), la diffuser et vivre en accord avec eux-mêmes et avec les leurs. Cela, ils le doivent aussi à la technologie, qui a inspiré le contenu de leur dernier album et leur a permis de trouver de nouveaux sons, le single "PolitriKKKs" en est la preuve. ""Let’s Get Free", c’était il y a dix ans, confirme M-1.

Aujourd’hui, on est en 2009, on est passé à autre chose, on veut parler de ce qui se passe ici et maintenant, de l’information, de la télé, de la radio, de ce qu’on nous raconte et de comment on résiste aujourd’hui. Et ce que nous permet de faire la technologie, c’est phénoménal."

Et Stic de conclure : "On ne court pas après la richesse ou le succès. Notre richesse on la puise dans tout ce qu’on fait et on apprend encore beaucoup de choses. Moi, je dis qu’on ne sera vraiment riche que quand on sera riche de tous nos talents." Respect !

Post-scriptum

Interview et texte : Noëlle Dupuy

Discographie

2010 : "Information Age" (À paraître) 2009 : "Pulse Of The People : Turn Off The Radio Vol. 3" (Invasion Music Group) 2004 : "Revolutionary But Gangsta" (Sony)

2003 : "Turn Off The Radio. The Mixtape Vol. 2" (Full Clip)

2002 : "Turn Off The Radio. The Mixtape Vol. 1" (Full Clip)

2000 : "Let’s Get Free" (Loud/Sony) qui inclut le titre "Bigger than Hip Hop".

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 21:52

Solidarité Honduras



mercredi 30 décembre 2009

Le Front National contre le Coup d’État au Honduras appelle à manifester contre la volonté du régime putschiste de retirer le pays de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA).

Cette manifestation aura lieu le 7 janvier et sera la première organisée par le Front de résistance en 2010, ont déclaré les dirigeants à l’issue d’une assemblée du mouvement populaire.

Le Honduras s’est joint à l’ALBA le 25 août 2008. L’adhésion à ce mécanisme d’intégration a rapporté de nombreux bénéfices au pays dans des secteurs tels que l’éducation, la santé, l’énergie et la production d’aliments.

En matière énergétique, l’incorporation à l’ALBA et concrètement à PetroCaribe, a garanti à ce pays très pauvre un approvisionnement stable de 20 mille barrils journaliers de pétrole, à des prix préférentiels et avec de faibles taux d’intérêts.

Le pays centraméricain a reçcu de l’alliance une centaine de tracteurs modernes, en plus de charrues, de semeuses et d’autres outils pour le développement de la production agricole.

Le Honduras a bénéficié également de l’opération Milagro, projet cubano-vénézuélien qui a amélioré ou rendu la vue à 40 mille citoyen(ne)s, ainsi que de la méthode primée par l’UNESCO "Moi, je peux" (Yo, sí puedo) qui a permis d’alphabétiser des milliers de personnes.

Tous ces plans seront suspendus si le Congrès National approuve l’initiative envoyée à l’organe législatif par le putschiste Roberto Micheletti, de retirer le Honduras de l’Alliance Bolivarienne.

Rappelons que des centaines de milliers de dollars déposées à la banque publique hondurienne dans le cadre du financement des projets sociaux de l’ALBA ont été soustraits par les putschistes aprés le coup d’État.

Par Cuba-Debate

Traduction : Thierry Deronne, pour www.larevolucionvive.org.ve
Source


APPEL URGENT DE LA RÉSISTANCE HONDURIENNE FACE A LA BARBARIE DES ESCADRONS DE LA MORT

25.12.2009. Honduras. Assassinat d’un jeune membre de la résistance hondurienne. Les paramilitaires ont tenté de le maquiller en suicide.

Le Comité des Familles de Détenus et de Disparus du Honduras, COFADEH, dénonce le meurtre du jeune Edwin Renán Fajardo Argueta (22 ans), membre actif de la Résistance, l’après-midi du mardi. Son corps a été trouvé ce 23 décembre vers midi après une recherche constante des proches que l’absence du jeune homme préoccupait, alors qu’il avait prévu de voyager mercredi à Roatán, Islas de la Bahía, pour y passer le réveillon en famille.

Le COFADEH a été informé de la découverte du corps dans un appartement du quartier San Rafael de Tegucigalpa, immeuble de Villar Rosales, oú Edwin Renán vivait depuis longtemps. Autour du cou était seré un fil de fer relié à un manche de bois à l’arrière de la tête. Le désordre des lieux indique une mort violente. Les faits se sont probablement produits entre 16 et 17 heures de l’après-midi du mardi 22 décembre. Ses assassins ont voulu simuler un suicide car son corps se trouvait dans un réduit de l’appartement. Du sang s’écoulait de son nez. Son corps était sali comme si on l’avait traîné, selon les voisins qui ont observé les lieux du meurtre. Les assassins ont emporté sa caméra de photographie et un ordinateur. Le lundi, Edwin avait fait part à ses proches de son inquiétude parce qu’il se sentait suivi et parce qu’il avait reçu des messages de texte sur son portable et qu’il n’avait pas envie de partir pour Roatán, dans sa famille, vu le danger de s’y exposer en public, c’est aussi pourquoi il avait évité de se réunir avec des amis.

Plusieurs voisins affirment avoir vu des voitures suspectes sans plaques et munies de vitres polarisées circulant dans la zone ces deriners jours, ce qui a semé la peur vu les faits étranges qui se sont produits depuis le mois d’août. La militance active d’Edwin au sein du Front National de la Résistance l’a mené à participer aux marches, piquets et autres activités, toujours en première ligne, prenant des photos avec l’appareil qui a disparu. Il voyageait aussi dans d’autres zones du pays pour conscientiser la population sur la nécessité d’une Assamblée Nationale Constituante.

Edwin Renán était un jeune admiré dans le quartier pour son sens du respect et des responsabilités. Les appartements oú il habitait étaient très sûrs, personne ne pouvait entrer s’il n’était habitant. Un enquêteur a déclaré que l’autopsie déterminera les causes de sa mort, que le cou était étranglé par un fil de fer accroché à un manche de bois, et qu’il est difficile d’imaginer un suicide car le manche se serait brisé sous le poids du corps.

La veillée d’Edwin Renán aura lieu dans l’immeuble oú il résidait et son corps sera transporté vers sept heures du matin à Roatán.

Le COFADEH condamne ce nouvel assassinat d’un jeune prometteur du Honduras. Les assassinats sélectifs de membres actifs de la Résistance se sont multipliés ces derniers jours, des simulacres de violence délictive cherchent à couvrir ces meurtres.

Nous lançons un appel urgent à la communauté internationale et en particulier aux organismes des Droits de l’Homme pour qu’ils mènent les actions urgentes nécessaires pour stopper cette chasse à l’homme contre le peuple hondurien, qui maintient sa résistance au coup d’État militaire-politique-économ
ique- impérialiste depuis le 28 juin.

POUR CES FAITS ET POUR LEURS AUTEURS NI PARDON NI OUBLI.

Comité des Familles de Détenus et Disparus au Honduras, COFADEH Tegucigalpa M.D.C. 23 décembre 2009

Traduction : Thierry Deronne pour www.larevolucionvive.org.ve


À Tegucigalpa, on tue et le monde se tait.

42 assassinats, 120 disparitions, 4000 détentions arbitraires*… Au Honduras, les droits de l’homme se sont brutalement détériorés depuis le putsch du 28 juin qui a renversé le président Manuel Zelaya. Une répression planifiée, depuis les organes de l’État, qui cible les résistants au coup d’État.

Honduras, envoyée spéciale.

Le 14 décembre, Walter Trochez a été abattu de deux balles dans la poitrine. Dix jours plus tôt, ce militant hondurien des droits de l’homme et des gays, engagé dans la résistance contre le coup d’État du 28 juin qui a renversé le président Manuel Zelaya, avait échappé de peu à une tentative d’assassinat. Le 16 décembre, le corps décapité de Carlos Turcio, responsable de la résistance, a été retrouvé à 300 kilomètres au nord de la capitale, Tegucigalpa. Quatre jours plus tôt, Santos Corrales Garcia, un autre résistant a connu le même sort.

Depuis le putsch du 28 juin, on dénombre au moins 42 assassinats, 120 disparitions et plus de 4000 arrestations arbitraires. Les droits de l’homme sont brutalement bafoués dans un contexte d’indifférence. Loin du regard de la « communauté internationale », les autorités usurpatrices ont les mains libres pour dérouler ses plans de mort.

Pour Reina Rivera, présidente du Centre de recherche et de promotion et des droits de l’homme, le Honduras est « face à une politique d’État, la même que la politique de sécurité nationale des années quatre-vingt qui a consisté à exécuter les activistes de gauche ». À cette époque, 182 personnes disparaîtront sous les mains de l’armée, de la police mais surtout du bataillon 3-16, transformé en escadron de la mort. Après le coup d’État, « beaucoup d’acteurs sociaux ont ressurgi sur le devant de la scène », poursuit-elle. Et c’est bien là que le bât blesse pour les putschistes dont le message est clair. « La résistance est dans la ligne de mire parce que le régime de facto ne tolère l’existence d’aucun mouvement social », tranche Reina Rivera.

« tuer le mouvement de résistance par le bas »

L’ex-directrice du secrétariat d’État à la Culture, Rebecca Becerra, a été arrêtée sous les yeux de sa fille par une douzaine de policiers avant d’être relâchée. Farouche opposante au coup d’État, l’écrivaine parle de « chasse aux sorcières incessante ». « Nous vivons sous une dictature qui ne s’est pas achevée avec les élections dont nous n’avions rien à attendre, estime-t-elle. Avant d’évoquer la disparition de ce frère « parce qu’il était secrétaire général de la Fédération des étudiants universitaires ». « La guerre de basse intensité de l’ultra-droite hondurienne n’a jamais cessé », explique Rebecca Becerra, tout en disant craindre de « nouvelles stratégies de répression ». Trois dirigeants de l’organisation politique, Los necios (les naïfs), dont Gilberto Rios que l’Humanité avait interviewé au lendemain du coup d’État, ont été contraints de fuir le Honduras sous quarante-huit heures après avoir été menacés par des « encapuchados » (encagoulés).

Il s’agit « de saper le mouvement de résistance, de bas en haut, car c’est moins voyant que si l’on touchait à ses principales figures, estime Reina Rivera. L’objectif est de tuer la constituante impulsée par la résistance mais également l’idée même qu’une gauche puisse exister », d’autant que cette résistance hétéroclite a capté « un mouvement populaire jusqu’alors étouffé par le capitalisme et un système politique verrouillé », considère le sociologue Antonio Cruz Oliva. Une semaine avant sa mort, Walter Trochez fustigeait dans une lettre publique « un coup d’État augurant un retournement brutal dans la région marquée cette dernière décennie par des gouvernements (…) dont le dénominateur commun a signifié un changement de cap avec le néolibéralisme ».

Cathy Ceibe http://www.humanite.fr/2009-12-23_International_A-Tegucigalpa-on-tue-et-le-monde-se-t-ait


*NDLR : pour 8 millions d'habitants... Faites le calcul avec l'Iran (72 millions)  je vous dis ! Iran dont les grands hebdos bourgeois ont encore fait leur une la semaine dernière... HONTE à ceux qui osent parler de "contradictions inter-impérialistes", mettre sur le même plan la résistance et les putschiste, l'ALBA et l'impérialisme fasciste US !

(SLP parle aussi de l'Iran... pour ce dont les médias bourgeois impérialistes ne parlent pas ! - une grève chez Peugeot PSA par exemple...)

http://www.kaosenlared.net/img2/98/98897_dest_kaos.JPGhttp://t2.gstatic.com/images?q=tbn:CGBSug0uxwGR9M:http://www.larevolucionvive.org.ve/IMG/jpg/honduras_resistencia_popular2-2.jpg

http://www.tinku.org/UserFiles/File/varios/resistencia_honduras.jpg
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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 21:47

interview de James Petras par Radio 36 (Uruguay)

vendredi 1er janvier 2010, par Primitivi

 

"Nous avons vu l’augmentation du militarisme sous (Barack) Obama et la fin de l’illusion Obama pour beaucoup de libéraux progressistes, de centre-gauches, de mujiquistes (de José Mujica), qui avaient mis beaucoup d’espoir dans ce que signifiait l’élection d’Obama. [...]
Le plus grand danger c’est cette posture militariste des États-Unis. C’est le grand danger pour tout le continent. La profondeur et l’étendue de cette politique est une menace à courte terme, penser aux années à venir n’est pas le sujet".

Une interview en duplex de James Petras, professeur de sociologie à l’Université Binghamton de New York, réalisée lundi 28 décembre 2009 par CX36, la radio centenaire uruguayenne.
Un bilan de l’année et quelques réflexions sur l’an qui vient lancées par un intellectuel de gauche nord-américain à propos de l’Amérique Latine et de son propre pays.


Efraín Chury : Bonjour Petras, comment ça va ?

James Petras : Ici nous sommes dans l’hiver mais avec encore peu de neige et beaucoup de froid. En tout cas un temps typique pour cette période. Du coup j’ai essayé de faire quelques réflexions sur l’année que nous venons de passer et ce que nous pourrions attendre de l’avenir.

Efraín Chury : Il me semble que si tu nous en parles c’est mission accomplie, ainsi nous t’écoutons.

James Petras : Bon. Pour commencer parlons de ce qui s’est passé au niveau de l’économie, qui a été catastrophique avec la perte de dizaines de millions d’emplois dans le monde capitaliste, tant en Europe, aux États-Unis, en Amérique Latine, en Afrique et à un moindre degré en Asie. Mais le fait que la récession a touché le fond cette année ne signifie pas que c’est fini pour l’année prochaine,cela pourrait recommencer encore une fois d’une manière abrupte. En tout cas cela montre pour beaucoup de gens - et c’est le plus positif - que le capitalisme ne fonctionne pas, il ne peut pas s’acquitter les conditions économiques minimales. Il y a des centaines de millions de personnes qui le rejette pour le moins - et je dis cela - le modèle du capitalisme néolibéral, du capitalisme du mal nommé "libre marché". Maintenant, sur l’alternative qui reste encore en suspend, parce qu’il n’y a pas de définitions claires et il n’y a pas de pouvoir politique qui peut montrer que le socialisme est meilleur, qu’il pourrait être un grand saut en avant, alors nous sommes face à un modèle en plein discrédit et à un autre en naissance, avec l’exception du Venezuela, où ils ont bien avancé à travers plusieurs nationalisations et le rejet de la politique guerrièere-militariste impérialiste.

Le deuxième point important est l’échec des pays capitalistes dans leurs efforts pour parvenir à un accord pour améliorer le climat lors du sommet de Copenhague. Mais encore une fois, vu de l’autre côté le fait que des douzaines de milliers de personnes protestaient là-bas et que des pressions ont été initiées par les pays du sud sur une autre manière d’affronter le problème, c’est un peu positif.

Et troisième point, nous avons vu l’augmentation du militarisme sous (Barack) Obama et la fin de l’illusion Obama pour beaucoup de libéraux progressistes, de centre-gauches, de mujiquistes (de José Mujica), qui avaient mis beaucoup d’espoir dans ce que signifiait l’élection d’Obama.

Avec les mesures prises, tant en canalisant des trillions vers Wall Street, mais plus que tout son interventionnisme militaire en augmentant les troupes envoyées en l’Afghanistan, en attaquant le Pakistan et le Yémen et pire encore, en montant un coup d’État au Honduras, en investissant sept bases militaires en Colombie, en réactivant la quatrième flotte dans l’océan Atlantique en face de l’Amérique Latine. Tout cela me semble l’indication que Washington n’a pas d’alternatives en dehors du militarisme et cela a provoqué un rejet assez important en Amérique Latine, même parmi les gouvernants qui ne sont pas grande chose mais qui au moins face à cet extrémisme de la Maison Blanche ont créé une situation où Washington est resté seul. En face du coup au Honduras, Washington était le seul régime dans l’hémisphère qui ne voulait pas le reconnaître comme un putsch militaire, il a saboté les possibilités de retour de Zelaya, mais il est resté seul bien que quelques gouvernements l’aient timidement soutenu. L’opposition dont Chávez a pris la tête représente évidemment les sentiments de millions de personnes à travers l’Amérique Latine.

Les sept bases militaires représentent aussi une autre indication que Washington est entrain de projeter une agression contre le Venezuela. L’installation unilatérale a été suivi par un rejet de quasiment tout le continent. Je dis quasi tout parce que peut-être un ou deux pays ne sont pas d’accord. Mais encore une fois Washington reste diplomatiquement seul. Cela me semble positif parce que face à cette offensive militariste, les populations voient la possibilité du retour des dictatures militaires qui ont provoqué tant de morts, emprisonnés et torturés tant de gens. Pour cette raison Obama a perdu plusieurs des sympathies qu’il avait et maintenant est un personnage aussi détesté que Bush. Peut-être pas avec autant de gens mais c’est le processus, la tendance à venir c’est que le discours Obama ne va influencer personne.

Nous pourrions aussi dire qu’en l’Amérique Latine il y a une étendue et un approfondissement de la diversification des associations économiques avec l’Asie mais aussi avec le Moyen-Orient qui montre que les gouvernements bourgeois, au moins dans les conditions actuelles, reconnaissent qu’il y a à gagner à se mettre quelques distances de la subordination nord-américaine. À l’exception Du Mexique qui est un pays cassé dans tous les sens, avec les narcotrafiquants qui influent même les ministres du gouvernement et les généraux. En dehors du Mexique, d’autres pays ont pris de la distance avec un pays qui n’est plus le marché principal le Brésil, le Chili, le Pérou et peut-être dans l’avenir l’Argentine et l’Uruguay bien que déjà l’Argentine ne soit pas si liée aux États-Unis.

C’est une autre indication que les changements dans la configuration mondiale sont en marche.

En dehors de cela, sur la politique en Amérique Latine nous pourrions noter deux choses. La première, c’est l’affaiblissement de la droite traditionnelle, répudiée dans les urnes, en dehors du Chili. Et la seconde, c’est le surgissement du libéralisme social. C’est-à-dire, en avançant le capitalisme à partir de l’agriculture et de l’extraction de minerais, des exportations et plusieurs secteurs manufacturiers. Avec des prix hauts dûs en grande partie aux industries minières, au gaz, au pétrole, aux métaux, à l’agrobusiness des graines, sucre, soja, qui ont obtenu des revenus et appui les secteurs de la bourgeoisie pour une victoire du centre-gauche en Uruguay, en Bolivie, qui sont des gouvernements réellement capitalistes qui ont une énorme présence de capitaux étrangers.
En Uruguay c’est le capital financier-immobilier et les secteurs d’exportation de l’agriculture, dans le cas de la Bolivie également avec un gouvernement qui a obtenu un appui très important des secteurs bourgeois. Au sud de La Paz qui était un bastion de la droiten Evo Morales a réussi pour la première fois à avoir la majorité et aussi des contributions importants pour sa campagne de la part de secteurs de Santa Cruz et d’autres lieux.

Que signifie le libéralisme social ? Cela indique simplement une politique assistancialiste, des programmes contre ce qu’on appelle la pauvreté extrême, à l’intérieur les paramètres structuraux du capitalisme. Et cela indique que les structures de classe, l’inégalité et la concentration des richesses vont suivre également.

Et la gauche ignorante continue de parler de comment cela sont grandes avances de gauche, qui le ne sont pas. Elles sont ce qu’elles sont : le capitalisme avec programmes assistancialistes. Tout cela signifie que les mouvements sociaux qui ont raccroché le train du libéralisme social, ont arrêté d’être des protagonistes avec leur propre calendrier.

La même chose se passe au Brésil et nous pourrions dire qu’en Argentine il n’y a pas de grande différence. La période est une période - dans le meilleur cas - de luttes revendicatives et la crise économique qui est tombée sur l’Amérique Latine n’a pas provoqué de radicalisation du moins depuis les mouvements sociaux. L’exception encore une fois ce sont les relations au Venezuela où la pression de la classe ouvrière a entrainée plusieurs nationalisations dans l’industrie de l’acier, dans l’industrie de l’électricité. Les ouvriers ont gagné un rôle prépondérant dans la gestion des entreprises, elles ne sont pas simplement nationalisées mais ont également eu un changement dans leur structure de gestion.

D’un autre côté nous pourrions dire qu’il existe une lutte avec beaucoup de courage dans les pays comme la Colombie par exemple, malgré les assassinats commis par les paramilitaires.

En Équateur c’est très problématique parce que nous avons reçu des informations de critiques de la part des mouvements sociaux et d’un autre côté la Correa continue d’être un homme politique populaire. Il y a une ambiguïté dans le cas de l’Équateur, avec une politique sociale libérale avec un soutien populaire comme Evo Morales, mais sans une définition claire à propos des industries stratégiques de l’économie.

Nous devons penser à cette situation pour l’année qui vient.

Le plus grand danger est cette posture militariste des États-Unis. C’est le grand danger pour tout le continent. La profondeur et l’étendue de cette politique est une menace à court terme, penser au années à venir n’est pas le sujet.

Ici aux États-Unis nous n’avons pas tant de bonnes nouvelles. Il y a une offensive sur le plan santé qui n’est pas bénéfique pour le peuple. C’est un plan pour imposer des sécurités [sociales] mais qui est très cher pour les pauvres et est administré par le secteur privé. C’est la grande lutte, et il y a un désenchantement avec Obama. Même sa popularité est tombée à 40 % et continue à descendre, mais nous n’avons pas encore de grandes expressions de rejet. Il y a beaucoup de mécontentement mais sans aucune tête politique au niveau national.
C’est le dilemme que nous affrontons : un désenchantement et les élections du Congrès l’année prochaine. J’ai peur de deux choses : l’une qu’il y ai une forte abstention pour laquelle possiblement nous pourrions dire qu’il est positif de laisser choisir entre les deux partis capitalistes, mais d’un autre côté je crois que si la droite républicaine est rusée et adopte un discours pseudo populiste ils pourraient recommencer à avoir quasiment une majorité au Congrès et nous restons avec l’ultra droite au Congrès et la droite à la Maison Blanche. C’est très possible si les tendances actuelles se poursuivent.

Et le positif c’est quoi ici aux États-Unis ? Le positif consiste à ce que le capitalisme n’a pas résolu le problème du chômage et l’expropriation des gens qui ne peuvent plus payer leurs hypothèques. Et il y a des millions de personnes qui se sentent incertaines et qui remettent en cause le fonctionnement du système. Mais il n’y a pas encore dans ce grand mécontentement de réflexion sur le socialisme.

Comme nous n’avons aucune référence socialiste depuis de nombreuses d’années à l’échelle nationale, en contraste même avec l’Europe où au moins il existe formellement une alternative socialiste, ici elle nous manque. Et dans ce sens ce sont des choses qu’il est difficile de rectifier.

Au sujet du Moyen-Orient, et des guerres là-bas qui sont très influencées par le pouvoir sioniste dans cette situation nord-américaine, nous avons encore deux choses : un pouvoir sioniste au gouvernement avec un maximum de force, mais aussi un rejet croissant du sionisme y compris dans les secteurs juifs qui sont rejetés ce terrorisme que représente la guerre contre la Gaza et les assassinats. Il y a une énorme augmentation du rejet d’Israël et du sionisme, je ne sais pas si c’est la majorité mais par rapport au passé ce rejet a beaucoup grandi et c’est positif, bien que les crimes d’Israël et le soutien nord-américain continuent d’être les deux facteurs [déstabilisants] dans cette région.

L’autre point c’est le problème que Washington a avec les pays dynamiques comme la Chine et autres, qui n’a pas pus être compensé par une dynamique interne et qui fait que l’on pensent augmenter l’agressivité envers la Chine, au moins verbalement. Des agressions et des insultes sur leur plan économique, leur plan d’environnement, leur relations avec l’Iran, etc.

Il y a une campagne pas frontale mais directe ou indirecte, sans penser aux conséquences. Parce que la Chine est propriétaire de plus d’un trillion cinq cents milliards des bons du Trésor nord-américain et s’ils voulaient écarter le dollar nous serions en chute libre. Il y a un aventurisme à Washington qui échoue dans la gestion [d’une situation] et répète la même chose ; ils échouent en Irak et monte une guerre en Afghanistan ; ils échouent à renverser le gouvernement de Chávez alors ils renversent celui de Zelaya au Honduras ; ils échouent avec l’embargo de Cuba et [plutôt que d’arrêter] le relance. Ici il y a une politique sans capacité de réflexion, sans la possibilité de rectifier, sans le possibilité de commencer une nouvelle étape et c’est autant une pathologie psychologique et qu’une pathologie politique.

Efraín Chury : Bien Petras, nous arrivons à la fin et je voulais te dire en une très brève analyse qui se réduit à une seule phrase, qu’en 50 ans de journalisme je suis venu à apprendre qu’ici en Uruguay, les grands dirigeants de gauche n’étaient autre chose que des gens qui voulaient jouir un jour des privilèges qu’avaient les membres des partis traditionnels qui avaient gouverné jusqu’alors. Ce serait la synthèse que l’on pourrait faire de mon pays en ce moment et je te dis ce qui suit : je te remercie beaucoup toute une année ; il y en a plus, mais cette année parce qu’aujourd’hui nous terminons cette interview avec la promesse de nous retrouver à nouveau en 2010, qui sera sûrement très prodigue dans tes commentaires, en analyse, toutes les choses que nous pouvons faire circuler pour une meilleure connaissance des gens.

Il me reste à t’envoyer un énorme salut, une énorme accolade au nom de l’audience et que le 2010 soit la meilleure des années pour toi et pour tes gens.

James Petras : Le même pour vous, en incluant les femmes au foyer, les chauffeurs de taxi, les cadis et les autres qui sont les auditeurs. Une grande accolade.

Efraín Chury : Une grande accolade.


Traduction : Primitivi
 : Radio 36 ’’La postura militarista de Estados Unidos es un peligro para todo el continente’’

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Considérations diverses – en guise de ‘‘petit debriefing’’ de ces derniers mois : Bretagne, fascisme, ‘‘Lumières’’ et Kaypakkaya… (point 1)
Considérations diverse (26/11/2013) : eh oui, Servir le Peuple a toujours quelques petites choses à vous dire ;-) (point 1)
Appel de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) pour le 30 novembre (avec notre critique de la position du ROCML)
Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi  (mortel !)
Et en guise (provisoire) de conclusion : La Gauche indépendantiste bretonne revient sur la mobilisation de Karaez/Carhaix

Comité de Construction du PCR des Terres d'Òc : Déclaration du 11 Novembre

La phrase du moment :

"La tyrannie cessera parmi mon peuple ; il n'y aura que liberté, liberté toute nue, sans déguisement. Bouleversements d’États entiers : je les renverserai de fond en comble, il n'y aura rien de reste. Il va y avoir de terribles renversements de conditions, de charges et de toutes choses. Je veux faire un monde nouveau, je veux tout détruire. Je veux appeler à moi la faiblesse, je veux la rendre forte. Pleurez gens du monde, pleurez grands de la terre, vos puissances vont tomber. Rois du monde, vos couronnes sont abattues !"

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Amb l'anma d'un Camisart, Pòble trabalhaire d'Occitània endavant !

 

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Guerre pop' - Asie du Sud :

Inde Rouge (nouveau site "officiel" francophone)

Comité de Soutien à la Révolution en Inde

Comité de solidarité franco-népalais

Fil d'actu "Inde - Népal" du Secours Rouge - APAPC

J. Adarshini (excellent site en français)

Revolution in South Asia (en anglais)

Maoist Resistance (guérilla maoïste indienne - en anglais)

NaxalRevolution (Naxalite Maoist India, en anglais)

Banned Thought (en anglais)

Indian Vanguard (en anglais)

The Next Front (Népal - anglais)

Signalfire (sur la GPP en Inde et aux Philippines, le Népal et les luttes populaires dans le monde - en anglais)

Communist Party of India (Marxist-Leninist) Naxalbari (a fusionné avec le PC d'Inde maoïste le 1er mai 2014)

New Marxist Study Group (maoïste, Sri Lanka)

Parti communiste maoïste de Manipur (page Facebook)

 

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Philippine Revolution (en anglais)

The PRWC Blogs

(tous deux remplacés apparemment par ce site CPP.ph avec notamment les archives d'Ang Bayan, l'organe officiel du Parti)

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Fil d'actu "Philippines" du Secours Rouge - APAPC

 

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CEDEMA - actualité des mouvements armés en Amérique latine (+ qqs documents historiques)

 

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Guardias Rojos (Pérou, page FB)

Fil d'actu "Amérique latine" du Secours Rouge - APAPC

Archives

Autres documents théoriques

 

Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

[en bas de la page en lien, icône
PDF - Télécharger le fichier pour télécharger le document]

Autres analyses d'actualité









Situation décisive au Népal 

En matière de conclusion sur la situation au Népal, et ses répercussions dans le Mouvement communiste international 

Questions-réponses sur la situation au Népal

 

Discussion sur la "gauche" en Amérique latine et la bourgeoisie bureaucratique

 

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria : l'analyse d'un communiste abertzale

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 2e partie

Sur la liquidation réformiste en Euskal Herria, 3e et dernière partie  

 

 

 

 


Considérations diverses 03-2013 - et un peu de polémique/critique, ça fait pas de mal ! (sur Chavez, le 'bolivarisme', le 'fascisme' de celui-ci et autres choses...)

Autres articles historiques

 

25 avril 1945 : le Peuple italien terrasse le fascisme

 

 


 




Et en guise de récapitulatif/synthèse : Considérations diverses sur les États, les Nationalités, la Subsidiarité et le Pouvoir populaire ; ici (point 1) : Considérations diverses – fin octobre 2013 : État et révolution bourgeoise et ici : Considérations diverses : 1/ Le cœur des nations est aujourd’hui le Peuple