Texte des CARC (Italie) - traduction Servir Le Peuple
"La bourgeoisie a profité de la période de décadence que le mouvement communiste conscient et organisé a traversé dans la deuxième moitié du siècle dernier. Elle a réussi à tuer en beaucoup de travailleurs la confiance d'être capables de connaître la vérité et la confiance d'être capables de changer le monde, de construire un monde à la mesure de leurs besoins, de leurs meilleures aspirations et de leurs meilleurs sentiments. Mais elle n'a pas réussi à la tuer en tous. Nous communistes millions de travailleurs nous sommes vifs ils conservent cette confiance. Et les autres, ceux dans lesquels la confiance est morte ont besoin que notre contagion la ranime, parce que c'est le seul manière dans laquelle ils peuvent sortir du marasma et du cauchemar dans lequel la bourgeoisie les a chassés et chaque jour d'il les coule plus. Et les autres, ceux dans lesquels la confiance est morte ont besoin que notre exemple la ranime, parce que c'est la seule manière par laquelle ils peuvent sortir du marasme et du cauchemar dans lequel la bourgeoisie les a plongé et chaque jour les enfonce un peu plus. Dans la lutte pour faire front aux effets dévastateurs des contradictions du capitalisme, de nouveau rendues déchirantes dans tous les pays par la deuxième crise générale, dans chaque coin du monde le mouvement communiste renaît" Manifeste-programme du (nouveau)Parti communiste italien.
Le 9 novembre 1989, patrons et Vatican ont annoncé au monde que "la chute du Mur" marquait la mort du communisme et le triomphe du capitalisme avec lesquels naîtrait une époque de paix et démocratie. Dans les 20 dernières années l'emphase de leurs proclamations a augmenté autant que diminuait, petit à petit, la certitude qu'elles furent vraies. Libérés des entraves mises par le mouvement communiste, les capitalistes ont dans le monde entier déployé librement leur activité: le résultat est le désastre dans lequel nous sommes plongés.
20 ans après l'effondrement du Mur du révisionnisme, des millions d'ouvriers, travailleurs, femmes, jeunes, aux quatre coins de la terre saluent le 92° anniversaire de la Révolution d'octobre comme l'aube d'une nouvelle civilisation qui apparaît au monde comme la solution de la crise qui engendre mort, misère, abrutissement, dévastation environnementale et oppression.
Il y a 92 ans les ouvriers et les masses populaires russes, guidées par le Parti Communiste, montrèrent aux travailleurs du monde entier que renverser le pouvoir féodal, chasser les impérialistes et construire un état gouverné et dirigé par les travailleurs et les masses populaires était possible.
Faisant face aux agressions des impérialistes, aux sabotages, ils levèrent encore plus haut le drapeau que la classe ouvrière avait déjà hissé avec la Commune de Paris et ils créèrent pour la première fois dans l'histoire de l'humanité un pays socialiste: collectivisation des moyens de production, abolition de la propriété privée, collectivisation des terres, alphabétisation de masse, autodétermination des peuples opprimés et des minorités, émancipation des femmes. En quelques décennies l'Union Soviétique a montré que, libre des chaînes de l'exploitation et du profit, l'humanité a devant elle un avenir de développement, émancipation, solidarité et prospérité.
Sur la lancée de la Révolution d'octobre s'est développée la première vague de la révolution prolétarienne mondiale qui a changé la face du monde: elle a dirigé la lutte contre victorieux les nazis et les fascistes qui, soutenus plus ou moins ouvertement des impérialistes, avaient pour mission d'effacer de l'histoire l'Union Soviétique, elle a ouvert la voie à la construction d'autres pays socialistes qui sont arrivés à inclure un tiers de l'humanité, elle a contribué de manière déterminante aux conquêtes de citoyenneté et de bien-être obtenues par les luttes des masses populaires dans les pays impérialistes et a alimenté les luttes de libération nationale dans les pays coloniaux.
Aujourd'hui la crise du capitalisme est entrée dans une phase aiguë et irréversible, et les fanfares des célébrations de la chute du mur de Berlin et de la mort du communisme sont mêlées aux cris des bourgeois, des évêques et des impérialistes : les uns crient à la fin du monde (et ils ont raison... la fin de leur monde !), les autres s'échinent à convaincre que la crise est finie, pendant qu'ils tâchent de sauver le sauvable de leurs richesses et de leur pouvoir.
Leur société tombe en miettes, leurs usines ferment, la dégradation et l'abrutissement moral et matériel se répandent, comme la corruption ; leurs appels à la mobilisation réactionnaire des masses populaires et à la guerre entre pauvres tombent dans le vide, ou ne rassemblent de toute façon pas la majorité des travailleurs et des masses populaires. Ils n'ont aucune solution crédible, plausible, réaliste et constructive pour sortir les masses populaires de la crise.
La mobilisation populaire grandit, grandissent les luttes contre les licenciements, pour défendre les conquêtes et les droits, pour défendre la dignité et le niveau de citoyenneté et moralité atteintes par les masses populaires avec les luttes des décennies passés. Des centaines de milliers de travailleurs, femmes, jeunes cherchent une voie pour ne pas payer la crise des patrons, parce qu'ils ne se résignent pas à être des bêtes d'abattoir ou de la chair canon pour la bourgeoisie.
"Nous ne paierons pas votre crise", c'est le mot d'ordre qui rapproche les mobilisations des étudiants et des travailleurs: la Révolution d'octobre nous a enseignés que est possible et comme faire.
Il y a quatre-vingt-douze ans les travailleurs et les paysans de Russie pour ne pas subir et payer la crise ont arraché la direction de la société des mains des industriels, banquiers, parasites qui étouffaient leur vie et ils l'ont prise dans leurs mains ! Ils ont ainsi réussi à les sortir de la misère, de l'ignorance, de l'arriération, de l'oppression.
"Le communisme appartient au passé, maintenant le monde est différent." C'est vrai, aujourd'hui le monde est très différent de celui d'il y a cent ans. Cependant ce sont encore les patron qui commandent, qui dirigent la société et notre vie, parce que les usines, les banques, les autoroutes, les réseaux téléphoniques, les chemins de fer, etc. appartiennent aux capitalistes et ils fonctionnent si et quand les capitalistes en tirent profits, parce que nous vivons encore dans un ordre social bourgeois : cela n'a pas changé ! Et c'est ce qui est en train de nous mener à la ruine, nous et l'environnement dans lequel nous vivons !
"L'Union Soviétique et les autres pays socialistes se sont écroulés, les gens vivaient là-bas moins bien que nous" [Qu'en Italie, jusqu'au début des années 70 ce n'est pas sûr NDLR] C'est vrai, mais parce qu'une partie des communistes et des travailleurs ne savaient pas comment avancer au-delà du point auquel ils étaient arrivés et ils ont commis des fautes : le résultat est que les partis communistes, les organes étatiques et productifs ont été pris en main par ceux qui soutenaient que l'important n'était pas développer et renforcer la direction des travailleurs et des masses de plus en plus en chaque domaine, mais seulement de produire plus et mieux, de devenir une grande puissance, plus forts que les pays impérialistes.
Là ont commencé les ennuis pour les masses des pays socialistes, c'est ainsi que les anciens et nouveaux bourgeois ont tour à tour repris pouvoir et liberté, et ainsi ont commencé à restaurer le capitalisme graduellement. Et les horreurs sont arrivées quand les criminels et les nouveaux tsars à la Eltsine et Poutine, dignes compagnons des puissants de notre pays et du monde, ont commencé à imposer à grande échelle et par tous les moyens les "délices" du capitalisme. La leçon est que nous devons apprendre de nos fautes pour faire mieux, pour aller plus avant ! C'est la manière par laquelle les hommes sont passés des cavernes à voyager dans l'espace ! C'est la manière par laquelle nous arriverons également à mettre fin une fois pour toutes à l'exploitation économique, à l'oppression politique et à l'arriération culturelle !
"La Révolution d'Octobre est une chose d'il y a cent ans et d'un pays arriéré, nous sommes dans un pays développé." Il y a cent ans en Russie les masses ont dû construire des écoles, des hôpitaux, des usines, des rues, des chemins de fer, des lignes électriques parce qu'ils étaient dans un pays arriéré: elles ont réussi à le faire vraiment parce que c'étaient les travailleurs et les masse qui commandaient, beaucoup de pays arriérés où il n'a pas été fait ainsi sont restés "en voie de développement" ! Aujourd'hui ces choses nous les avons déjà, nous ne devons pas les construire. Mais nous devons les faire fonctionner comme il nous convient, de manière qu'elles servent à nos exigences, à nos intérêts, à la sauvegarde de l'environnement plutôt que pour le profit de patrons, spéculateurs et parasites: cela veut dire instaurer le socialisme !
Changer le monde comme il nous convient, faire de l'Italie un pays où il y ait une place et un rôle digne pour chaque homme, femme, jeune et âgé des masses populaires, faire de l'Italie un nouveau pays socialiste: c'est nécessaire et possible!
Le socialisme n'est pas un projet de société meilleure inventé par les communistes, le socialisme est l'aboutissement naturel du chemin que la société actuelle est en train de parcourir ! Aujourd'hui les fondements du socialisme existent déjà, ils sont déjà dans les choses, dans le présent : ils sont dans le contraste entre les relations et pratiques courantes de la société actuelle et la forme que l'ordre social bourgeois lui impose. Le socialisme ne fait pas que donner aux relations pratiques la forme qui leur convient le mieux et sur laquelle base elles pourront se développer le mieux : les choses qui sont déjà aujourd'hui, les relations pratiques fonctionneraient mieux, avec moins de problèmes, avec de meilleurs résultats, sans les inconvénients de l'heure actuelle, avec une propriété publique d'un pouvoir basé sur les organisations de travailleurs et de masses.
Le socialisme ne tombe pas du ciel, il doit être construit ici et aujourd'hui. Le premier pas dans cette direction consiste à mettre à la direction de notre pays un gouvernement décidé à réaliser toutes ces mesures nécessaires à traduire en pratique quelques peu nombreux et simples objectifs :
aucun travailleur ne doit être licencié
aucun usine ne doit être fermée
à chaque adulte un travail digne
à chaque individu une vie digne !
C'est seulement sur cette base qu'il est possible de faire face à la crise et de créer les prémisses de la vie en commun, de l'ordre public, de la sécurité des masses populaires.
Tout le reste n'est qu'un enchevêtrement seulement utile à perpétuer les conditions indignes auxquelles une partie croissante de la population de notre région et de notre pays est contrainte, ces conditions-là qui sont le bouillon de culture des fascistes et racistes de tout poil sur lequel le système fait levier et les soutient pour maintenir son propre pouvoir et ses propres privilèges.
Aucune vie en commun, aucun ordre et aucune sûreté n'est possible tant que dans nos villes, dans nos régions et dans notre pays commandent des gens qui vivent dans le luxe sur la sueur et sur le sang des travailleurs, des gens pour lesquels les travailleurs sont de la main-d'oeuvre à utiliser quand elle leur sert et jeter quand elle ne sert plus, pour lesquels les usines servent seulement pour produire de l'argent et qu'ils ferment autrement, des gens qui considère normal d'envoyer des soldats tuer dans guerres desquelles ils comptent tirer richesses et pouvoir ! En un mot tant que dans notre pays commandent les patrons, le Vatican, les organisations criminelles et les impérialistes US et politiciens qui en servent et protègent les intérêts.
Nous communistes, nous savons qu'un autre monde est possible : il s'appelle socialisme ! Sa construction commence par mettre à la direction de notre société des individus et organismes qui mesurent leur succès et poussent chacun de nous à mesurer le véritable succès par le nombre d'hommes et femmes, d'enfants et de vieux libérés du besoin, qui affrontent avec sérénité la vie, qui trouvent une place et un rôle digne dans la société, qui expriment le mieux ce que leurs caractéristiques individuelles permettent et qui regardent avec confiance et espoir vers l'avenir.