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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 13:15

 

OCML-VP :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/d/d9/OCML.jpg

Le capitalisme, c’est la catastrophe mondialisée :

Un tremblement de terre au Japon, un tsunami, une centrale nucléaire dévastée qui libère sa radioactivité. L’économie japonaise paralysée et une bonne partie de l’industrie automobile mondiale touchée par la destruction d’usines de leurs sous-traitants japonais.
Faillite financière d’Etats comme le Portugal, qui menace toujours le système financier mondial, comme les banques françaises. La crise du capitalisme en Europe comme ailleurs ne fait que commencer et les travailleurs n’ont pas fini d’être attaqués dans leurs conditions de vie et de travail.
Guerre économique, concurrence accrue pour l’accès aux ressources stratégiques entre puissances impérialistes : en Libye, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan. L’Armée française est en guerre en Côte d’Ivoire et en Libye, sans oublier les 4000 soldats en Afghanistan.
Crise et guerres, au prétexte hypocrite des « droits de l’Homme et des peuples ». Mais les droits des hommes et des femmes qui fuient la misère et les guerres s’arrêtent aux frontières de l’Europe et de la France. Ils sont pourchassés comme des criminels.

Le nationalisme, c’est l’impasse pour les exploités... !

Pas plus que le nuage de Tchernobyl ne s’est arrêté en 1986, aux frontières de la France, celui de la centrale de Fukishima Daiichi, ou d’une autre ne s’y arrêtera.
Les frontières ne sont pas plus efficaces contre la crise que contre la radioactivité. Que peuvent-elles contre la menace de faillites en cascade d’Etats super endettés et des banques qui leur ont prêté ? Ils ne sont « sauvés » que par des nouveaux prêts donc de nouvelles dettes. L’économie capitaliste est mondialisée.
Que peuvent les frontières contre la circulation des capitaux et les délocalisations, à la recherche de travailleurs plus faciles à exploiter, tant que le pouvoir économique et politique appartient aux capitalistes ?
Pourtant les partis de la bourgeoisie, de droite comme de gauche, cherchent à ancrer dans nos têtes que la solution serait nationale...Le FN avec la préférence nationale ne fait que récolter ce que d’autres ont semé : le « produisons français », la « fermeture des frontières » ou « l’immigration choisie », « l’identité nationale menacée ». Il faudrait selon eux renforcer les frontières, pour nous protéger, ... contre qui ? Non pas contre les capitalistes,... mais contre d’autres exploités, d’autres victimes de l’exploitation et de capitalisme. Alors que ce n’est pas l’étranger qui est le problème mais le capitalisme !
Les bourgeois organisent la division et la concurrence entre les exploités alors qu’ils savent, même concurrents, eux, s’unir contre nous, contre les prolétaires, pour maintenir à flot leur système qui a fait son temps. Alors que les bouleversements en cours dans les pays arabes peuvent être un exemple et un espoir pour tous les exploités, les bourgeois en font une menace « d’invasion de la misère du monde ».
Les capitalistes qui organisent le défense de leur intérêts au niveau mondial, dont les capitaux et les marchandises, circulent sur toute la planète, poussent les travailleurs à ne penser et agir qu’au niveau local. Ils nous enferment dans des frontières, pour nous diviser et mieux nous dominer.

L’internationalisme prolétarien, c’est l’avenir des exploités

Il faut lutter et résister ici, comme Toyota Valenciennes, Carrefour et bien d’autres. Il y a aussi les révolutions arabes. Ne les minimisons pas, comme le font les médias bourgeois, en disant que la situation de ces pays — la Tunisie, l’Egypte — était différente de la nôtre, et qu’au fond ils veulent être comme nous, démocratiques. Leurs premières revendications sont : du travail, et non à la vie chère. Ils montrent la voie à suivre, la méthode qui fait que ce qui paraissait un rêve la veille devient tout-à-coup possible. Ce qui manque à tous ces combats ce sont des perspectives et une organisation.
Les perspectives, elles existent aujourd’hui, sans attendre un programme communiste détaillé, ce sont des idées claires pour lesquelles nous devons combattre et convaincre nos camarades de luttes.
• Nous ne résoudrons pas les problèmes d’emploi, de délocalisations dans le cadre du capitalisme. La perspective, c’est le remplacement de la propriété privée des moyens de production par une propriété collective, de la concurrence capitaliste par la coopération socialiste, et du pouvoir d’Etat bourgeois par celui des comités de travailleurs.
• Il faut « aux destructions et au pillage dans les pays dominés, opposer l’égalité des nations. Reconnaître la responsabilité de l’impérialisme dans l’inégalité du développement et la nécessité de la compenser. A la division, au racisme et au chauvinisme, opposer l’unité internationale des exploités dans le combat contre le camp international des bourgeois... » (plate-forme politique de Voie Prolétarienne.)
• Le nationalisme, toutes les formes de préférence nationale, sont des instruments de division et d’affaiblissement des travailleurs du monde. Nous ne vaincrons qu’unis par delà les frontières.
Il faut des perspectives aux exploités du monde, mais aussi des organisations, pour propager ces idées claires et construire les solidarités.
• Des partis communistes locaux, mais aussi une organisation internationale de combat : une Internationale Communiste. Sans attendre celle-ci nous pratiquons la solidarité Internationaliste, avec les ouvriers du monde, avec les peuples exclus de leurs droits nationaux comme les Palestiniens.
• Nos organisations et nos solidarités se construisent dès maintenant, dans la lutte pour l’arrêt immédiat des interventions militaires et le retrait des troupes françaises, pour le transfert aux pays dominés des avoirs impérialistes, d’Areva au Niger, de Total en Algérie et en Birmanie, les chantiers de Bouygues et de Véolia, les hypermarchés de Carrefour, etc, etc. Elles se construisent dans la lutte pour la libre circulation des travailleurs et la régularisation de tous les sans-papiers.

Camarades, pour avoir une idée claire de ce qu’il faut faire aujourd’hui, de ce qu’il faut faire quand la révolte éclate, et de la voie à suivre après la victoire, militons d’une manière organisée, travaillons à créer NOTRE parti des exploités ! Luttons, additionnons nos expériences nationales et internationales, étudions ensemble pour dégager de nouvelles perspectives. _ Car le programme communiste ne pèsera dans la balance de l’histoire que par les hommes et les femmes qui le porteront ensemble. _ • « Défense de la France » ou internationalisme ouvrier, il faut choisir !
• Côte d’Ivoire, Libye, Afghanistan : Non à l’intervention impérialiste !
• Libre circulation des travailleurs et la régularisation de tous les sans-papiers.

PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSONS-NOUS !

Les capitaux et les marchandises circulent librement ! Un exemple : l’iPhone de Apple, fabriqué en Chine. Seulement 3,6% de la valeur est d’origine chinoise (puisqu’il s’agit uniquement de l’assemblage), mais 6% des USA, 34% des entreprises japonaises, 17% des allemandes, 13% des sud- coréennes etc. Tout cela pour un produit estampillé "Made in China"... Comment apprécier le caractère "national" de cette production ?


ROC-ML / JCML :

 

MOBILISATION CONTRE LA POLITIQUE DE CASSE SOCIALE

ET LES GUERRES IMPERIALISTES !

 
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    LE PREMIER MAI, les travailleurs et les masses populaires descendent en même temps dans la rue pour lutter contre le capitalisme, l’impérialisme et le néocolonialisme. En Europe et en Amérique du nord, en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique, c’est la même révolte qui s’exprime contre l’exploitation et l’oppression. C’est le moment où la phrase de Marx «  Les prolétaires n’ont pas de patrie » prend tout son sens et où le prolétariat montre qu’il est international. A cette occasion, les prolétaires des pays impérialistes expriment leur solidarité avec les  peuples et les nations dominés par leur propre bourgeoisie car leurs luttes constituent un puissant soutien à leur propre combat.

 

Ce 1er mai 2011 est marqué par un contexte de crise économique grandissante et d'agressions impérialistes de plus en plus violentes comme en Côte d’Ivoire et en Libye.

Alors que la bourgeoisie par toutes ses voix, tente de dévier l'attention des masses en la focalisant sur l'insécurité, l'islam et la laïcité dans des intentions racistes, la crise n'est pas finie et frappe encore la classe ouvrière et les masses populaires.

Tout le monde constate que les salaires ne suffisent plus à affronter le coût de la vie. Ceux-ci stagnent voir baissent pendant que les prix des marchandises, des logements, du carburant, des transports, de l'énergie, des impôts (sauf pour les pauvres nécessiteux assujettis à l'Impôt Sur la Fortune) augmentent parfois fortement. Le chômage est toujours à la hausse, et ce malgré les effets d'annonces liés aux radiations massives de Pole Emploi.


D'où vient cette crise? 

La crise n'est pas prête de s'arrêter: elle est la conséquence du capitalisme.

Ce système que nous subissons se caractérise par l'exploitation de classe ouvrière pour l'extorsion de plus values capitalisées. Mais pas seulement. Il se caractérise aussi par des limites objectives qui rendent ce système incapable d'organiser l'activité économique d'une façon harmonieuse: les capitalistes sont en concurrence les uns les autres (et cela ne peut être autrement) sur les marchés ce qui crée une production anarchique qui ne répond pas aux besoins; les capitalistes ont besoin de rogner les salaires pour faire plus de profit et en même temps ils ont besoin de vendre leur production. Les masses paupérisées ne peuvent acheter à la hauteur de la production, s'en suit une surproduction, accumulation de stocks, faillites, chômage, etc.

La baisse du taux de profit accentue la rapacité naturelle des capitalistes et les pousse à une fuite toujours plus en avant dans les agressions de pays étrangers et dans l'exploitation accrue des ouvriers.

 

Sans rompre avec le système capitaliste il n'est pas possible de rompre avec ces contradictions et ses conséquences. Les politiques « anti-crise » mises en place par les gouvernements de droite et de gauche partout en Europe, ne sont que des moyens de tromper les masses, en leur faisant payer les conséquences de la crise.

 

Les agressions impérialistes sont des tentatives de résoudre cette crise. Elles correspondent à des plans politico-militaires mis en oeuvre dans le but de contrôler des territoires, les matières premières, les marchés, en surexploitant les ouvriers et les paysans de ces pays et en se livrant une rivalité sans merci avec les autres puissances impérialistes. Ce sont ces enjeux qui sont au coeur des buts poursuivis par l'impérialisme français en Libye et en Côte d'Ivoire en ce moment même. Pour justifier ces guerres de rapine, tout prétexte est bon à utiliser. On a droit en général au prétexte humanitaire. Ici il s'agit du prétexte démocratique « contre des dictateurs ». Les pays impérialistes, la France en tête sont pourtant les champions de l'installation et du soutien de dictateurs pantins à leurs ordres. Le voleur et dictateur Ben Ali a été soutenu jusqu'au bout par l'Etat français.

 

Pour tenter de résorber la crise, c'est à dire en faire payer les conséquences par les masses populaires et les peuples, pour sauver les profits des grands capitalistes, outre les guerres impérialistes, il y a aussi les politiques nationales menées dans nos pays. Elles consistent à écraser les salaires (par l’intensification du travail, sa précarisation et la flexibilité) et la part indirecte du salaire redistribuée ( pensions de retraites, allocations chômage, sécurité sociale, etc…).

Et tout ça pour quoi? Pour que se perpétue le capitalisme: pour qu'une minorité d'exploiteurs continuent d'accumuler les richesses produites par la majorité de la population.

 

Dans ce contexte, certains sont tentés d'attendre les élections de 2012 avec l'espoir qu'un gouvernement de gauche changerait la situation.

Nous n'avons rien à espérer de l'alternance en 2012. Dans le fond la social-démocratie ne se distingue pas de ses concurrents de droite et, s'il parvient au pouvoir en 2012, le PS appliquera sous une forme ou sous une autre les plans de rigueur fixés par le FMI et la bourse de Paris.

Aucun parti bourgeois (PS, UMP, FN, etc.) ne remettra jamais en cause le système qui fait la domination de cette classe. Le rôle politique de chacun de ces partis est de prendre la suite du précédent après que ce dernier ait fait faillite et de servir les intérêts de la même classe, avec pour le FN un double rôle : déverser le poison raciste et réactionnaire dans les masses populaires pour les diviser et les affaiblir ainsi (notons que pour ce rôle là, le FN n'a pas le monopole!), et servir d'épouvantail pour approvisionner en voix les deux autres partis.

Les autres partis plus ou moins radicaux à gauche (Front de gauche, NPA, etc.) servent objectivement de rabatteurs à la social-démocratie et ne peuvent constituer une véritable alternative révolutionnaire.

 

Depuis plus de trente ans le mouvement ouvrier ne parvient pas à arrêter la politique réactionnaire antisociale des gouvernements bourgeois successifs de droite ou de gauche. L’échec du grand mouvement contre la réforme des retraites en est le dernier exemple. Est-ce à dire que la victoire est impossible ? NON : la classe ouvrière et l’ensemble des travailleurs et des couches populaires ont les forces pour vaincre. Ce sont ceux qui les dirigent, qui les conduisent sur le chemin de l’échec ! Face à l'offensive de la bourgeoisie, offensive nécessitée par la crise du système impérialiste mondial, il n'y a en effet ni véritable parti communiste ni confédération syndicale de classe, pour opposer une stratégie offensive capable de  bousculer et  de déstabiliser les forces de la bourgeoisie.

Elle est là, la cause qui fait la force actuelle de la bourgeoisie et de son pouvoir politique

Allons-nous continuer à leur faciliter la tâche? Non, c'est pourquoi les communistes que nous sommes travaillons à la construction d'un parti communiste, armé de la théorie marxiste-léniniste permettant d'organiser les masses prolétariennes sur la base de leurs intérêts historiques. C’est pourquoi aussi nous militons avec nos camarades de travail et dans nos organisations syndicales pour redonner à nos luttes les moyens de vaincre les forces du capital.

 

Le ROC ML et son organisation de jeunesse, la JCML, portent ces objectifs et en font leur ordre du jour concret.  Ils vous appellent à rejoindre leurs rangs pour mener ce combat.

 

Vive la lutte internationale contre le capital!
Vive le communisme!
Dénonçons l'impérialisme français!
Construisons en France le parti communiste marxiste-léniniste!


 

La JCML proprement dite :

 

 

POUR UN PREMIER MAI DE LUTTE DE CLASSE !!

 

 

COLLEGIENS, LYCEENS, ETUDIANTS

 

Le capitalisme par le biais de l'Éducation Nationale vous prépare à accepter votre future condition de travailleur pleine de frustration, de soumission et d’ignorance.

 

STAGIAIRES ET APPRENTIS

 

Le capitalisme par le biais d’une myriade d’institutions complices permet aux patrons, sous prétexte de vous former, de s’enrichir sur votre dos de manière encore plus scandaleuse qu’un travailleur salarié.

 

CHOMEURS

 

Le capitalisme par le biais de son outil hypocrite d’apaisement social qu’est POLE EMPLOI, vous ment. Votre condition de chômeur est nécessaire au « bon » fonctionnement du système. Le chômage permet de faire pression sur tous les travailleurs et leur salaire.

 

INTERIMAIRES, SALARIES, JEUNES TRAVAILLEURS

 

Le capitalisme par le biais de sa propagande mensongère vous fait accepter les pires conditions de travail et les contrats les moins avantageux.

 

Vous tous êtes la force indispensable, présente ou future, des capitalistes. Vous êtes les véritables créateurs de toutes richesses. De la production d’allumettes à la fusée spatiale en passant par le papier et l’encre qui ont servi à imprimer ce tract. Vous faites tous partis de la même classe : LE PROLETARIAT.

Ignorants, divisés et passifs vous êtes méprisés et exploités. Conscients, unis et combatifs vous êtes le pire cauchemar de la bourgeoisie.

La fête du premier mai n’est pas comparable dans son essence à une fête folklorique ou une manifestation sportive. Elle est non seulement un symbole de lutte, mais une occasion de nous rassembler et de nous unir contre le patronat.

Le fait de venir à cette fête aujourd’hui est un acte de conscience politique qui doit amener les prolétaires isolés à dépasser le stade de la simple réflexion impuissante pour passer au stade de l’étude et de l’action.

 

La fête du premier mai n’est pas seulement la fête du travail elle est aussi celle des travailleurs, de notre classe et de tous les opprimés du capitalisme à travers le monde.

Car ne nous leurrons pas la lutte de classes est loin d’être terminée, si nous voulons en finir avec toutes ces injustices nous devons nous organiser, avoir notre parti communiste véritable et détruire ce système économique pourrissant.

 

VIVE LE 1ER MAI DES TRAVAILLEURS

VIVE LA REVOLUTION SOCIALISTE

 

 

Coup pour Coup 31 : 

 

Notre 1er mai est internationaliste et anti-impérialiste !

Le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses, est un symbole fort de la résistance des travailleurs et des peuples en lutte, et de l'internationalisme. Mais chaque jour de l'année devrait lui ressembler, car c'est au quotidien qu'il faut faire vivre des solidarités concrètes et unir nos forces.

 

Là où il y a oppression…

 

Aujourd’hui plus que jamais, devant la crise du capitalisme et les révoltes qui grondent, les puissances impérialistes maintiennent leur pouvoir par tous les moyens. L’enjeu est de maintenir ses positions dans la guerre économique coûte que coûte.

Pour les peuples des pays dominés, cela signifie famine, misère, ressources confisquées par les multinationales…

Pour les prolétaires des pays impérialistes, cela signifie augmentation du chômage, du coût de la vie, licenciements, fermetures d’usines, précarité, attaques qui pleuvent contre nos droits (éducation, retraites, santé)…

 

il y a résistance !

 

Mais partout dans le monde, les peuples résistent ! Les peuples du Maghreb et du Moyen-Orient luttent toujours contre les despotes locaux et la misère. Les peuples de Tunisie et d’Egypte continuent de se battre pour ne pas se faire voler leur révolution. Le peuple palestinien résiste depuis plus de 60 ans contre l’occupant sioniste. Les peuples d’Asie, notamment aux Philippines et en Inde, luttent contre l’impérialisme et pour une nouvelle société.

 

Ici comme là-bas, nous menons le même combat !


La France, après avoir été un grand empire colonial, se débat désormais pour rester une grande puissance impérialiste. Par les entreprises françaises, elle maintient une domination économique importante notamment dans ses anciennes colonies et protectorats (Tunisie, Algérie, Maroc, Côte d’Ivoire etc.). Pourtant, ici en France comme dans le reste du Monde, ces richesses produites ne servent qu’une minorité. Et c'est cette même minorité qui exploite les travailleurs en France, français ou immigrés, comme ils exploitent et pillent les richesses là-bas. La lutte des ouvriers des pays impérialistes et celle des peuples et classes exploitées des pays dominés sont donc une seule et même lutte contre un ennemi commun.


Organisons la solidarité internationale !


Le système capitaliste est mondialisé et survit en opprimant les peuples et en exploitant les travailleurs du monde. C’est en combattant ensemble, ici et là-bas, que nous pourrons y mettre un terme ! La solution dépend de notre engagement pour combattre ici l’impérialisme et construire des solidarités actives avec les peuples du monde. C’est ce à quoi travaille le collectif Coup Pour Coup 31 ! Rejoins-nous !


Les prolétaires n’ont pas de patrie !

Travailleurs de tous pays : 

unissons-nous contre l’impérialisme et ses alliés !

 

RENDEZ-VOUS A 10H15 PLACE ARNAUD BERNARD

POUR UN CORTEGE ANTI-IMPERIALISTE !


Soutien au peuple algérien

 

 



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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 13:10

 

Hérodote

 

1er mai 1886

Journée de 8 heures et Fête du Travail

Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200.000 travailleurs américains d'obtenir la journée de huit heures.

Le souvenir de cette journée amène les Européens, quelques années plus tard, à instituer une «journée internationale des travailleurs» ou «Fête des travailleurs». Cette journée est aujourd'hui plus volontiers appelée «Fête du Travail», bien que l'expression prête à confusion...

Joseph Savès.

Une revendication nationale

Au cours du IVe congrès de l'American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s'étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup d'entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable.

Arrive le 1er mai 1886. Beaucoup de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction de leur employeur. Mais d'autres, moins chanceux, au nombre d'environ 340.000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.

Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C'est alors qu'une bombe explose devant les forces de l'ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.

La révolte de Haymarket Square (Chicago, 4 mai 1886)

Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines.

Stèle vengeresse

Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l'un des condamnés, Augustin Spies : «Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui» (*).

Manifester pour la journée de 8 heures

Trois ans après le drame de Chicago, la IIe Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès. Celui-ci se tient au 42, rue Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, pendant l'Exposition universelle qui commémore le centenaire de la Révolution française.

Les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé). Jusque-là, il est habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n'a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).

Le 20 juin 1889, sur une proposition de Raymond Lavigne, ils décident qu'il sera «organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d'appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu'une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l'AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation.»

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L'une des victimes, l'ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.

Le 1er mai, lithographie de Grandjouan pour l'Assiette au beurre (1906)Avec le drame de Fourmies, le 1er mai s'enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l'Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai.

L'horizon paraît s'éclaircir après la première guerre mondiale. Le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247«l'adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n'a pas encore été obtenue» !

Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l'occasion de revendications plus diverses. La Russie soviétique, sous l'autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d'autres pays... L'Allemagne nazie va encore plus loin ! Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l'imitera sous l'Occupation, en... 1941.

Le 1er mai en France

En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l'habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.

Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d'églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (*).

Les syndicats français unis pour le défilé du 1er mai 1936 (archives nationales)Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.

Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.

C'est pendant l'occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s'agit d'un ancien dirigeant de l'aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d'État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.

À cette occasion, la radio officielle ne manque pas de préciser que le 1er mai coïncide avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd'hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !

En avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé... mais pas pour autant une fête légale. Autrement dit, le 1er mai n'est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail. Cette appellation n'est que coutumière.....

 

 

 

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 23:13

 

Dans les premières semaines de mai qui viennent, trois grandes mobilisations d’extrême-droite sont prévues.

Ces initiatives doivent être l’occasion de réfléchir à QUELLE RIPOSTE populaire antifasciste apporter, pour ENFIN (après de multiples tentatives ces dernières années, sabotées par les sectarismes, les délires décompos divers, les égos surdimentionnés) amener l’antifascisme à un niveau supérieur, requis par les exigences historiques de notre époque (1) (2).

 

La première de ces dates sera le 1er Mai. C’est le rassemblement traditionnel du Front National, celui au cours duquel Brahim Bouarram fut jeté d’un pont dans la Seine par des boneheads, et mourut noyé.

Cette année, Marine Le Pen, poursuivant sur sa lancée de récupération de la colère sociale (dont les braises couvent encore sous les cendres de la défaite de novembre), veut son 1er mai résolument « social » (et accessoirement « respectable », sans boneheads… encore faut-il que leurs grands frères du SO les virent !). Mais est-ce vraiment bien nouveau (sous le soleil) ?

On a l’habitude de dire que le 1er mai est la Fête de Jeanne d’Arc… laquelle est prévue, par le calendrier de l’épiscopat, le 12 mai, tandis qu’on célèbre le 8 la victoire d’Orléans. En réalité, le 1er Mai FN a TOUJOURS été une récupération de la Journée des Travailleurs et de la « question sociale ». Et ça ne date pas d’hier ! Cela s’inscrit dans la pure tradition fasciste.

Le 1er mai est la Journée Internationale des Travailleurs, cela n’est pas en cause. Nous reviendrons, dans un prochain article, sur son histoire. Mais il faut savoir que, dès les origines, le fascisme a cherché à récupérer cette date pour célébrer le « Travail » (et non les travailleurs : un « Travail » vidé de son contenu de classe et vu comme une « fierté », la fierté de la soumission au Capital). Le IIIe Reich nazi (face au plus important mouvement ouvrier organisé du monde, socialiste et communiste) fit ainsi du 1er mai un jour férié, chômé et payé, et en France c’est… Vichy, en 1941, qui en fit un jour férié !

Face à cela, que faire, sinon affirmer sans faiblir l’identité, l’histoire… et l’actualité prolétarienne du 1er Mai, lutter contre la routine, la tendance à un rituel pantouflard syndicalo-réformiste, lever bien haut le drapeau rouge (ou noir !) et autres (si on en a) drapeaux révolutionnaires du monde, chanter l’Internationale et d’autres chants révolutionnaires, surtout les plus antagonistes (comme les Nouveaux partisans), assumer l’héritage révolutionnaire, la fierté d’être communiste !

Faire comme en Allemagne ? Le débat mérite d’être ouvert, mais il n’est pas dit que le modèle soit transposable (qu’on le veuille ou non, Journée internationale des travailleurs ou pas, chaque pays a sa propre histoire et sa propre culture de lutte de classe). En Allemagne, le 1er Mai fait suite à la nuit de Walpurgis, fête païenne devenue célébration nazie ; ainsi qu’à l’anniversaire de la mort d’Hitler. C’est l’occasion d’un affrontement traditionnel entre néo-nazis et antifascistes, qui s’est ritualisé, un peu comme le 9 mai chez nous. D’où le niveau d’antagonisme de la démonstration des black et red blocks.

Un principe du marxisme est que la violence révolutionnaire, incontournable, doit être précédée d’un travail de masse, comprise et acceptée au moins par la frange la plus avancée des masses populaires, sans quoi elle est contre-productive. Bref : on ne « décrète » pas un 1er Mai « à l’allemande » du jour au lendemain.

 

Venons-en donc au 9 mai. C’est le jour de « commémoration » traditionnelle de l’extrême-droite « radicale », musclée, néo-nazie/néo-fasciste ou à la limite. Le 9 mai 1994, à l'approche des commémorations du Débarquement allié de 1944, les fascistes se découvraient soudainement une vocation « anti-impérialiste » et décidaient de manifester contre l’impérialisme… américain bien sûr ("Bienvenue aux ennemis de l'Europe !"). Il faut dire que la guerre (et le génocide) faisaient rage au Rwanda, d’où les rebelles tutsis soutenus par les USA tentaient de virer notre bonne vieille Françafrique... D’une manière générale, la frange la plus réactionnaire de l’impérialisme bleu-blanc-rouge vivait mal l’hyperpuissance US post-89.

Cependant, au pouvoir à Matignon se trouvait le courant balladurien de la droite bourgeoise (dont est issu Sarkozy), plutôt occidentaliste et pour le partenariat (donnant-donnant mais solide) avec les States. Les « nationalistes-révolutionnaires », qui dominaient la manif, devaient savoir jusqu’où ne pas aller trop loin : la manif fut interdite par le préfecture. Ils ne sûrent pas, et la répression policière s’abattit, faisant (une fois n’est pas coutume) un mort chez les fafs : le ‘NR’ Sébastien Deyzieu.

Une belle occasion pour les fafs de se montrer « anti-système », « résistants à l’ordre mondialiste », « bien plus que ces idiots utiles de gauchistes ». Ni une ni deux, le 9 mai est depuis célébré comme le « jour du martyr Deyzieu » par les fafs de tous poils, beaucoup de « NR » ayant depuis viré identitaires, « nationalistes autonomes », FN, occidentalistes etc. La veille, en outre, a lieu la « vraie » fête de Jeanne d’Arc, qui rassemble l’extrême-droite plutôt national-catholique.

Et depuis 15 ans, ce rassemblement fasciste annoncé avec tambours et trompettes est l’occasion d’un grand (et tout aussi ritualisé) contre-rassemblement antifasciste. Qui effectivement, depuis quelques années, tourne en rond.

Ce sont là les limites de l’antifascisme « de rue » qui prévaut depuis les années 80, symbolisé par cette banderole « Fascistes hors de nos vies » à la manif de Lyon le 9 avril, l’antifascisme qui considère qu’il faut « tenir le terrain » sans combat idéologique et culturel... certes. Mais ce sont aussi, surtout, les limites de l’antifascisme… uniquement ANTI, l’antifascisme qui se positionne contre le fascisme sans assumer aucun patrimoine, aucun héritage propre.

Le 9 mai, on « monte » à Paris « contre » les fachos… Qui ont beau jeu de dire « Et nous, est-ce qu’on va emmerder les gauchistes quand ils célèbrent leurs morts ? ». Mais enfin ! Comment est-il possible de se mobiliser tous les ans le 9 mai, et de ne jamais mettre en avant que ce jour (et la veille, le 8) est celui de la VICTOIRE ANTIFASCISTE de 1945 en Europe !!!? C’est que, bien sûr, cette date est une date « stalinienne », et donc rejetée par une gauche radicale essentiellement anarchiste et trotskyste, perçue comme la victoire « d’impérialismes contre d’autres impérialismes » voire « d’Etats contre d’autres Etats »…

Mais cela n’est pas « typiquement » anarchiste et trotskyste… c’est en fait typiquement français. C’est unique au monde. Partout ailleurs, non seulement les communistes ML ou MLM, mais toute personne « de gauche », « anticapitaliste et antifasciste » (donc trotskyste, anarchiste, autogestionnaire…), assume le patrimoine et la culture révolutionnaire, anticapitaliste et antifasciste du pays.

En Italie, le 25 Avril est une journée de célébration, mais aussi d’offensive, d’affirmation de la culture antifasciste de gauche, une journée où les fascistes (les plus puissants d’Europe de l’Ouest) se terrent dans leurs trous. En Allemagne, on l’a dit, il y a le 1er mai qui coïncide avec la chute du IIIe Reich (30 avril – 8 mai) ; dans l’Etat espagnol, il y a encore d’autres dates liées à la République des années 30, à la Guerre antifasciste et à la lutte contre le franquisme…

Mais voilà : bastion de la gauche anticommuniste, de la gauche radicale petite-bourgeoise, universitaire et phraseuse (et du syndicalo-réformisme chez les ouvriers), le territoire hexagonal « France » a subi, dans les années 80-90, une véritable liquidation culturelle de l’héritage et de la fierté révolutionnaires, sans équivalent en Europe continentale. Une liquidation largement orchestrée par la social-démocratie (au pouvoir 15 ans entre 1981 et 2002).

 

C’est tout l’intérêt de l’idée, lancée à son petit niveau par SLP, de faire de la période du 25 avril au 9 mai une QUINZAINE INTERNATIONALE DE L’ANTIFASCISME.

25 avril : chute du fascisme en Italie (1945) et au Portugal (1974) ; 9 mai : jour de la victoire antifasciste à l’Est (il était 24h le 8 mai à l’heure de l’Ouest, mais 1h du matin le 9 à l’heure de l’Est) ; et au milieu, la Journée Internationale des Travailleurs ou encore (le 2 mai) l’anniversaire du glorieux drapeau rouge surplombant Berlin du toit du Reichstag.

Toute l’Europe serait concernée, même les Peuples de l’Etat espagnol, qui ont eu leur propre guerre antifasciste avant, mais dont beaucoup de réfugiés en Hexagone furent déportés, ou prirent part à la Résistance et à l’offensive finale (avec la « France libre ») contre le Reich nazi.

C’est réellement quelque chose que TOUTES les forces de gauche révolutionnaire, antifascistes et anticapitalistes sincères, devraient réfléchir à mettre en œuvre.

 

Enfin, dernière date, le 14 mai à Lyon aura lieu une « Marche des cochons » fasciste, sur le thème identitaire et anti-islam. Ce n’est pas une date récurrente (quoi qu’elle « célèbre » une action coup de poing dans un Quick « halal » l’an dernier) mais un rassemblement ponctuel. De prochains articles y reviendront. La riposte antifasciste s’organise déjà à Lyon, mais il faut aussi garder la tête froide : le dernier « apéro républicain » du 4 septembre dernier a été un relatif fiasco, avec franchement 3 tondus… C’est que, faire des beaux sites, à la Novopress ou Fdesouche, c’est une chose ; mais organiser des rassemblements en centre-ville c’en est une autre : c’est en effet aller se frotter aux masses populaires des minorités, beaucoup plus craintes (et tant mieux quelque part !) par les fafs que les militant-e-s antifas.

L’islamophobie, grande mobilisation réactionnaire de masse de notre époque, progresse (malheureusement) beaucoup plus vite dans les esprits, à coup de JT quotidiens, de presse locale ultra-réactionnaire, de « débats sur l’identité nationale » et de « petites phrases » des politiques, que dans des actions de terrain comme celle-ci. Et elle est amenée à se concrétiser beaucoup plus massivement dans les urnes aux prochaines échéances (à commencer par 2012) qu’autour d’une rosette et d’un beaujolais sur le parvis d’une cathédrale… Là encore, le combat est politique, idéologique, culturel avant toute chose !!!

 

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  Le soldat soviétique (daghestanais) Abdulhakim Ismaïlov hissant le drapeau rouge de la victoire sur le Reichstag

 

 

 

 

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 20:11

 

L'automne dernier, plus de 500 personne manifestant pour la défense des retraites (et pour ne pas payer la crise des capitalistes en général !) ont été arrêtées, traînées en comparution immédiate et, pour beaucoup, condamnées à des peines de prison ferme...

 

Les familles, les amis, les proches et tous les quartiers populaires de Clichy-sous-Bois, eux, attendent justice pour Zyed et Bouna depuis maintenant plus de 5 ans. On a connu la "justice française" plus expéditive... Enfin, aujourd'hui, le "verdict" est tombé, si on peut appeler ça un verdict :

 

Clichy-sous-Bois : non lieu pour les policiers mis en cause dans la mort de Zyed et Bouna

 

Les deux policiers jugés en correctionnelle pour "non assistance à personne en danger" après la mort de deux adolescents fin octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, ont bénéficié d’un non-lieu. Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, sont morts électrocutés dans le transformateur EDF dans lequel ils avaient trouvé refuge, alors qu’ils étaient poursuivis par la police. Leur décès a été le déclencheur des émeutes de novembre 2005.

Le non-lieu est donc confirmé. La cour d’appel de Paris a suivi l’avis du parquet, et a confirmé l’ordonnance déjà rendue en octobre dernier par des juges de Bobigny. Les deux policiers mis en cause dans la mort de Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois, en Seine-saint-Denis, n’ont pas commis le délit de “non assistance à personnes en danger”, pour lequel ils étaient poursuivis. Il s’agit d’une policière stagiaire, qui était de permanence au standard téléphonique ce soir-là, et d’un gardien de la paix présent sur le terrain. L’avocat des familles des victimes annonce son intention de se pourvoir en cassation.

réactions et suite :

http://www.france-info.com/france-justice-police-2011-04-27-clichy-sous-bois-non-lieu-pour-les-policiers-mis-en-cause-dans-la-532546-9-11.html

 

Non-lieu : cela ne signifie pas qu'il y a circonstances atténuantes, excuse d'irresponsabilité (dans ce cas on parle d'acquitement). NON, cela signifie qu'il n'y a PAS CRIME, pas délit, même pas une petite "non-assistance à personne en danger", rien ! Cela signifie que Zyed et Bouna ne sont... pas morts. Et pourtant, ils le sont bel et bien.

Quelques mois après les comparutions immédiates de cet automne (frappant essentiellement des jeunes des quartiers populaires), ou encore l'hallucinant "punishment park" à ciel ouvert de Lyon Bellecour (là aussi, basé sur l'aspect "coloré" ou "wesh" des retenu-e-s), c'est un nouveau signal fort que nous envoie la "justice" sur la direction prise par la "démocratie" bourgeoise. Un signal fort, pour montrer qui commande dans cet Hexagone bleu-blanc-rouge, qui a des droits et qui n'en a pas. Quand "les coeurs et les esprits" seront prêts, alors la fRance tombera le masque et montrera son vrai visage.

 

Prolétaire, "racaille", "arabe", "négro" : la "justice" est l'arme des bourgeois !

Notre seule arme, c'est la Révolution !

Oppression  =  Résistance

VICTOIRE AU PEUPLE !

 

http://blogs.chuila.net/mathieu/wp-content/uploads/2006/10/zyedbouna.jpg

http://www.le-buzz-immobilier.com/wp-content/uploads/2010/05/emeutes-banlieues-2005.jpg

http://fc02.deviantart.net/fs71/f/2010/045/f/c/Power_to_the_People_by_ACFF.jpg

 

 

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 23:18

 

Dans l'article (plus d'un an et demi déjà !) Les Etats "bolivariens" : notre position , Servir le Peuple expliquait clairement sa ligne : il ne s'agit pas de soutenir des régimes, encore moins des Gran lideres, mais un RAPPORT DE FORCE construit par les luttes populaires, dont les régimes ne sont qu'une expression pour un temps. Ainsi, nous écrivions : "Oui, le "bolivarisme" est un réformisme bourgeois, qui tôt ou tard deviendra réactionnaire, et que le Peuple aura à combattre. Mais ce moment n'est pas encore arrivé"... sous-entendu, bien évidemment, que ce moment arriverait un jour.

Reste à savoir reconnaître ce jour, chose dont sont bien évidemment incapables les trotskystes orthodoxes et les ultragauchistes, y compris "maoïstes", spécialistes pour renvoyer dos à dos, dans les pires offensives réactionnaires, la Réaction et les gouvernements progressistes ne correspondant pas à leur "pureté" révolutionnaire (exemple type : le POUM et la République social-démocrate espagnole, mais aussi les "ML" de Bandera Roja et les trotskystes morénistes lors du coup d'Etat anti-Chavez d'Avril 2002).

Notre position peut se résumer ainsi : quand la contradiction principale est entre le réformisme bourgeois-national et la Réaction, soutien au réformisme bourgeois-national ; mais lorsque la contradiction principale est entre les masses populaires et la bourgeoisie nationale réformiste, alors notre camp est évidemment CELUI DU PEUPLE. Du Peuple vénézuélien, mais aussi de toutes les Amériques, de la libération nationale ET sociale panaméricaine, puisque (et d'autant plus que) le chavisme avait des prétentions libérationistes continentales.

 

Il y a quelques mois, SLP avait déjà parlé de la dangereuse dérive droitière en Equateur, dénoncée par les organisations populaires de masse indigènes, et ouvrant la voie à des coups de forces de la droite oligarquo-fasciste.

Puis, voilà que fin février-courant mars, Chavez nous avait gratifié de sa déclaration d'amour enflamée, non seulement à ses "amis" Kadhafi et le boucher Assad (ce qui aurait pu se comprendre, vu son bulbe "anti-impérialiste" étriqué), mais à TOUS les tyrans arabes sentant tonner sous leurs fenêtres la Tempête du Peuple. Dynamitant en 2 ou 3 "Alo Presidente" (son émission hebdomadaire) sa popularité acquise dans les masses arabes, notamment lors des guerres du Liban (2006) et de Gaza (2008-2009).

 

Mais voilà maintenant beaucoup plus grave. Vis à vis de la Cause continentale des Amériques, les faits relèvent de la HAUTE TRAHISON. Le gouvernement PSUV (Parti "socialiste" unifié du Venezuela) de Chavez vient en effet d'arrêter le militant et journaliste de gauche colombien Joaquin Pérez Becerra, à la descente d'un vol provenant d'Allemagne, et de le LIVRER pieds et poings liés au pouvoir oligarquo-fasciste colombien... clé de voûte de la domination impérialiste US sur le continent !!! Joaquin Pérez Becerra est un ancien du PC colombien et de l'Union Patriotique, la formation légaliste issue des FARC-EP et chargée de prendre le pouvoir par la voie électorale, qui fut exterminée par plus de 4.000 assassinats (dont l'épouse de Pérez) au milieu des années 1980. Depuis, il vivait en exil en Suéde et y dirigeait l'agence de presse de gauche "Nouvelle Colombie" (ANNCOL). Mais l'Etat terroriste colombien l'accuse de... terrorisme, d'appartenance au "réseau international des FARC", et exigeait son extradition, obtenant une "notice rouge" d'Interpol...

Les prises de position de Chavez sur les révoltes arabes avaient déjà créé des tensions dans la gauche latino-américaine*. Mais là, la réaction ne s'est pas faite attendre... Le lien ci-dessus provient de Kaosenlared, site d'alignement traditionnel pro-Cuba. Mais la presse bolivarienne elle-même hurle son indignation : 1 - 2 - 3 (en castillan). "Lâcheté", "trahison", "déportation" : les mots sont forts. Le dernier article en lien, sur le site bolivarien Aporrea, va même très loin : "le Che soutenait que la trahison se paie DE MORT, et liver un camarade est une trahison"... Le Parti communiste du Venezuela (ex-prosoviétique et procubain), qui jusque là apportait son "soutien critique" au PSUV, annonce que "la confiance est brisée". Et ailleurs sur le continent, les réactions se font tout aussi violentes, comme sur ce site d'Uruguay.

 

Pour Servir le Peuple, traité de "NR" pour avoir refusé le "dos à dos" lors des déstabilisations yanqui-fascistes au Honduras et en Bolivie, nous ne sommes ni plus ni moins qu'à l'achèvement d'un processus : le mouvement historique inéluctable des classes intermédiaires qui, si elles ne se placent pas sous la direction du Parti du prolétariat, finissent toujours par rejoindre la Réaction. L'alliance de petite-bourgeoisie "radicale" et de bourgeoisie nationale "social-souverainiste", qui dirige le PSUV, a donc fini par basculer clairement et indiscutablement : dans le rapport de force continental entre Révolution et Contre-révolution, elle a définitivement rejoint le camp contre-révolutionnaire, en choisissant la collaboration policière avec le pilier fasciste de la Réaction dans les Amériques.

Laissons donc s'entêter la petite-bourgeoisie radicale, qui s'accrochera sentimentalement à son illusion en justifiant l'injustifiable, et laissons brâmer les ultra-gaucho-trotskystes avec leurs "On vous l'avait dit depuis le début !". Bref, laissons de côté les personnes pour qui, elles et la dialectique, ça fait deux.

 

Le Monde est en train de changer d'époque. Après avoir démarré péniblement (mais quoi de plus normal, après une débâcle stratégique comme les années 80-90 !), la 2e vague de la révolution mondiale entre, avec la nouvelle décennie, dans une nouvelle phase. Tandis que la Guerre du Peuple fait rage et avance en Asie du Sud, et que la crise terminale aiguise partout la lutte des classes en Occident, la Tempête arabe a été le feu d'artifice marquant l'entrée dans la nouvelle ère. Une Tempête où l'on voit bien que même les "anti-impérialistes", même ceux qui ont bâti pendant des années leur régime prédateur et sanguinaire sur une mythique "libération d'Al-Qods", ne trompent plus le Peuple et sa jeunesse.

Dans cette nouvelle ère, les bourgeoisies nationales progressistes, "souverainistes" face à l'impérialisme et "socialistes du 21e siècle", sont complètement dépassées par la hauteur des évènements...

 

La tâche historique des comités et des milices populaires, des masses travailleuses organisées du Venezuela, est maintenant de s'arracher à l'imposture politique du PSUV, de hisser bien haut, à côté du drapeau de Bolivar et du drapeau ROUGE du prolétariat mondial, le programme révolutionnaire de la résistance victorieuse au coup d'Etat d'Avril 2002, et de reprendre les armes à la main le chemin de la libération nationale et sociale duquel, désormais, le PSUV et Chavez s'éloignent et les éloignent de jour en jour.

Dans le feu de la Lutte héroïque et indomptable jaillira bientôt le Parti, qui guidera la masse des exploité-e-s jusqu'au renversement du vieil État semi-colonial et semi-féodal, que le réformisme a jusqu'à présent laissé intact !

 

EL PUEBLO, ARMADO, JAMAS SERA APLASTADO !

 

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http://www.prensarural.org/marcha_128.jpg

 

 

[ PS : En réalité, ce n'est pas le premier militant colombien livré par le gouvernement Chavez. Depuis début 2009, plus d'une vingtaine de combattants révolutionnaires ont été livrés à la clique fasciste de Bogotà, principalement ELN, ainsi que quelques FARC. De la même manière, le gouvernement PSUV, pour gagner les faveurs des monopoles espagnols, a aussi livré à Zapatero des militants basques, comme Walter Wendelin. Mais jusque là, cela pouvait "se tenir" car Chavez, après avoir dit considérer les guérillas colombiennes comme des "belligérants" (autrement dit, aussi légitimes que le gouvernement), avait tourné casaque et proclamé "condamner la violence et le terrorisme", prônant la "révolution pacifique"... Cette fois-ci, c'est différent : si Joaquin Pérez Becerra a tenu une arme, c'était au début des années 80 ! Après le massacre de l'Union Patriotique, il n'a pas (comme la majorité des FARC) repris la lutte armée, mais s'est exilé en Suède pour poursuivre le combat pacifiquement, par le journalisme. La Suède, pays impérialiste qui depuis 25 ans ne l'a pas extradé, arguant des risques de tortures, mauvais traitements, "disparition" ou mort suspecte (et du fait qu'il n'avait commis aucun délit dans le pays)... Et à peine a-t-il posé un pied au Venezuela, que le voilà entre deux Gardes nationaux, et expédié en Colombie ! Aucun communiste ne s'est jamais fait d'illusions sur comment allait terminer le chavisme, si un Parti communiste authentique ne prenait pas les choses, le "processus" à la base, en main ; mais là, un cap est réellement franchi et cela s'exprime clairement dans les réactions, y compris dans les milieux "révisios" les plus pro-bolivariens et dans la gauche "radicale" latinoaméricaine.]

 

D'autres liens... la révolte gronde ! (en castillan) :

http://www.abpnoticias.com /index.php?option=com_k2&v iew=item&id=574%3Ala-raz%C 3%B3n-de-estado-un-pragmat ismo-absolutamente-equivoc ado


http://www.abpnoticias.com/index.php?option=com_k2&view=item&id=568%3Ala-dirigencia-del-psuv-el-silencio-medi%C3%A1tico-y-la-deportaci%C3%B3n-de-p%C3%A9rez-becerra

 

http://www.abpnoticias.com/index.php?option=com_k2&view=item&id=572%3Ainaceptable-gobierno-de-venezuela-entrega-un-revolucionario-al-fascismo

 

Le site de l'Agence de Presse Bolivarienne s'ouvre sur un bandeau : "La Révolution ne livre pas de révolutionnaires ! Rejetons la séquestration et l'extradition illégale de Joaquin vers la Colombie"...

 

 


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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 17:15

 

500 ans après l'arrivée des colonisateurs, les Peuples des Amériques sont toujours affamés, réduits en esclavage et massacrés sur leur propre continent, éternels damnés de la terre. Mais partout, comme on l'a vu encore au Pérou il y a 2 ans, ou en Equateur où les grandes confédérations indigènes ont dégagé 3 présidents en quelques années (et peut-être un 4e, le "bolivarien" Correa, s'il continue sur sa pente savonneuse), les Peuples relèvent la tête. Un jour prochain, armé du marxisme-léninisme-maoïsme et de la Guerre populaire, comme hier au Pérou et aujourd'hui en Inde, ils ébranleront le Monde !

 

On célèbre ces jours-ci le 10e anniversaire d'un effroyable massacre commis par les milices paramilitaires fascistes AUC en Colombie. Milices aujourd'hui désarmées, et pour cause : leurs anciens dirigeants de l'ombre sont au pouvoir à Bogotà.

[ NDLR : l'association auteure du texte tend à mettre dos à dos le pouvoir fasciste colombien et les guérillas marxistes et progressistes (FARC, ELN) qui le combattent au nom des paysans pauvres. Quelles que soient les critiques qu'on puisse avoir sur la ligne de ces guérillas, Servir le Peuple n'est bien entendu pas sur cette position.]

 

Colombie : 10 ans du Massacre du Naya, Ni oubli, Ni pardon

La lutte contre l’impunité continue

dimanche 17 avril 2011, par Primitivi

 

Cette année se commémore le dixième anniversaire du Massacre du Naya, région qui borde le Rio Naya, limite entre les départements du Cauca et de Valle del Cauca. Plusieurs événements ont été organisés pour rappeler et dénoncer l’impunité dans laquelle demeure ce massacre.

Le samedi 9 avril, les victimes, accompagnées par les autorités indigènes et associations de Droits de l’Homme, ont procédé à une dénonciation publique à Santander de Quilichao et ont planté un plan de palme en mémoire aux morts du Naya et à Alexander Quintero, leader du Naya assassiné l’an dernier. Ont ensuite été parcourues les communautés afros, afin d’exprimer l’unité entre les descendants afros, les indigènes et les paysans, avant de procéder à une cérémonie d’harmonisation dans le Rio Naya, où se trouvent, encore, des disparus du Massacre. Une messe politique a été organisée le dimanche, ainsi qu’une galerie de la Mémoire. En ce même jour ont été écrites les exigences des victimes et des organisations, avec l’objectif de les présenter le lundi, lors de l’Assemblée de Commémoration, à Timba Cauca.

Quelques éléments pour ceux qui ont oublié ou qui n’ont jamais su de ces journées de barbarie, de ces années d’agression des peuples indigènes, des communautés afros et des paysans du Cauca et de la Vallée du Cauca...

Ces 50 dernières années, sur les terres fertiles du Naya, ont commencé à pousser les cultures illicites de coca : la zone, presque vierge, est un lieu privilégié pour le transit de produits illicites. Ces activités ont attiré tous types de groupes armés, tant les FARC, l’ELN que le Bloc Calima des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC).

Les AUC, c’est à dire les paramilitaires, furent convoquées par les principaux narcotrafiquants du cartel du Nord de Valle del Cauca et par un groupe d’entrepreneurs locaux afin de protéger les commerces du harcèlement de la guérilla (source : www.verdadabierta.com ). A partie de l’année 2000, dirigée par Jodé Ever Veloza Garcia, connu sous le nom de "HH", une armée de 800 paramilitaires impose des barrages routiers illégaux, repère, séquestre, agresse, fait disparaître et assassine dans le centre de Valle et dans le Cauca, causant de nombreux déplacements forcés de population. En novembre de cette même année, le ministère public alerte le gouvernement sur des barrages des paramilitaires entre Buenos Aires et Santander de Quilichao, ceux-ci contrôlant l’accès des communautés à la nourriture et autres vivres. "Ils déterminaient ceux qui allaient vivre et ceux qui n’allaient pas vivre" commente le Gouverneur indigène de Kitek Kiwe. Le massacre du Naya avait déjà commencé un an avant, mais les autorités ont pris en compte la gravité de la situation qu’en décembre 2000, lorsque se déplacèrent plus de 4000 indigènes du Resguardo de La Paila dans le Naya. Dans une situation tendue, après l’assassinat de Elías Tróchez, gouverneur indigène du Haut Naya, par l’ELN le 11 décembre 2000, la force publique entre dans la région du Naya.

En Mars 2001, l’Armée s’en va et les paramilitaires reviennent. La Defensoría del Pueblo (Défense du Peuple) montrait sa préoccupation depuis 1999 en rapport avec la présence de paramilitaires dans la zone, et déjà prédisait un massacre, quand, le 27 mars, la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) exige de l’État colombien qu’il établisse des mesures de protection de s populations indigènes.

Cependant, le 5 avril, ce sont 500 hommes armés des AUC, selon la Defensoría del Pueblo, qui entreprennent le parcours de la mort, passant par les 17 villages du Naya. Le 9 avril, ils bloquent les routes et séquestrent des informateurs dans le but de les aider à chercher les présumés guérilleros. Le jour suivant ils commencent le massacre à El Ceral, lequel dure 4 jours, principalement à Palo Solo, Rio Mina, El Placer et San Antonio. Jusqu’à aujourd’hui ont été retrouvés seulement 37 cadavres, mais selon les communautés, ce sont plus de 100 personnes qui furent assassinées. Le 13 avril, après avoir tué tant de civils, les combats entre les AUC et les FARC commencent et prennent fin le 16 avril. Il a également été reporté que certains paramilitaires se seraient enfuis avec l’aide de l’Armée colombienne, après le massacre. Des milliers de déplacés arrivent à Timba, Santander, Popayán, Jamundí et Cali. La force publique se présente sur les lieux le 26 avril, quand tout est terminé, juste à temps pour ramasser les morceaux de chair en putréfaction.

Doña Rubiela se rappelle de tous les détails de ce 11 avril 2001, quand ils ont tué son mari et qu’elle a du s’enfuir avec sa fille de 5 ans. "Mon histoire, pour vous est très émouvante, très triste, très amère, pour moi aussi" introduit-elle avec une photo de famille à la main. Sur la photo, un hombre, une femme et une enfant. Ils sourient.

Doña Rubiela était en train de préparer les arepas (galettes colombiennes) quand arrivèrent les paramilitaires. "Ce sont les AUC" a dit son voisin. "Qui c’est ?" "Bin c’est les gens qui tuent à El Ceral, à Timba, partout" il lui a répondu. Les AUC emmenèrent la famille et les accusèrent d’être des guérilleros, des collaborateurs. Selon Doña Rubiela, un guérillero capturé par les AUC répétait : "Si vous allez tuer des gens, vous vous trompez, ici il n’y a pas de guérilleros, que des paysans, des travailleurs". Mais ils fusillèrent tous les hommes de la communauté. "Mon mari a ouvert la bouche et ils lui ont tiré une balle là" raconte cette dame, "ils ont voulu baisser le pantalon de ma fille pour voir si c’était pas un garçon." Comme de nombreux déplacés, les deux femmes ont tout perdu, et s’en sont allées sans rien. Comme de nombreuses victimes, elles n’ont pas obtenu réparation. "J’ai eu faim, j’avais aucun endroit où me mettre avec ma fille, ces dix ans ont été durs pour moi... coups sur coups."

Ce lundi 11 avril 2011, dans cette Assemblée de commémoration et de résistance, les victimes du massacre du Naya, les organisations et les processus sociaux du Territoire ancestral n’oublient pas. Ils exigent la réparation intégrale pour les victimes, particulièrement des veuves et orphelins du massacre, et pour les populations déplacées par le conflit armé, avant, durant et après le massacre. "Le mal que nous ont fait les autodéfenses au Naya, le Président va devoir le réparer" s’exclame Doña Rubiela avec colère, "nous ne voulons pas plus de kilos de riz, ni plus de kilos de lentilles, nous avons besoin qu’ils nous donnent un logement où on puisse vivre". Devront également être prises en compte les victimes des assassinats antérieurs et postérieurs au massacre du Naya. Parce qu’on ne sait toujours pas le nombre exact de victimes, car les gens ont peur des menaces de la part des paramilitaires.

Par ailleurs, les autorités dénoncent la persistance de crimes et menaces dans la zone : la disparition de Manuel Antonio Ramos, gouverneur indigène, en 2003, la responsabilité de la force publique dans des assassinats de civils passés pour guérilleros en 2007, les menaces contre la direction de Kitek Kiwe en 2008 ou l’assassinat d’ Alexander Quintero, leader du Naya, le 25 mai 2009. Et l’horreur continue : de retour de cette commémoration même, un communard indigène, Hugo Ulcue, appartenant au Cabildo la Playa Haut Naya, a été assassiné ce 12 avril. "le cadavre a été abandonné dans les alentours du siège du Cabildo (autorité politique indigène) de la localité, comme un acte d’avertissement" dénonce la ACIN. Le massacre du Naya n’est toujours pas terminé !!

Ils demandent Justice. Encore une fois. Pour montrer au grand jour qui a été responsable de ce massacre, autant les responsables matériels -les paramilitaires- que les responsables intellectuels. Que se reconnaisse la responsabilité de l’État pur omission et participation. Si aujourd’hui 73 paramilitaires sont en prison, d’autres questions restent sans réponse. La participation d’ex-militaires dans les AUC, l’usage de véhicules de l’Armée et son aide dans la fuite de nombreux "paras", le silence de la base militaire quand passèrent les bataillons de paramilitaires, les réunions entre "HH" et des responsables de la force publique... la contemplation de l’État devant les nombreuses alertes.

Sur la question du paramilitarisme, le Gouverneur de Kitek Kiwe, Gerson Acosta Salazar, analyse : "Ils s’appelaient Pájaros, Chusmas, ensuite AUC, Rastrojos, Águilas Negras, et maintenant les ‘Bacrim’. Mais la communauté dit clairement qu’elle ne se laissera pas avoir par ces termes, nous savons que le conflit persiste dans ce pays et nous savons très bien que c’est une politique d’Etat, le paramilitarisme peut changer de nom mais persiste dans nos territoires et c’est ce qu’aujourd’hui nous refusons. La politique d’agression de l’État, de spoliation, continue".

Et le gouvernement est le grand absent de cet événement. Il n’a jamais eu la volonté de faire justice dans ce cas. Jamais il n’a accompagné les victimes, jamais il n’a reconnu sa responsabilité. Même s’il a accepté et confirmé l’invitation à cette commémoration, il n’est pas venu. Quelques fonctionnaires, visiblement mal à l’aise, ont présenté des rapports mais, comme le reporte le compte rendu, "depuis leur responsabilité politique et administrative, ils n’ont pas pu aller plus loin que ces rapports" et "assumer les engagements qui permettrait de démontrer la supposée volonté du gouvernement et de l’État envers les victimes et sa responsabilité dans garantie de leurs droits fondamentaux".

L’Assemblée exige la titularisation des territoires du Naya de manière collective aux communautés afros, indigènes et paysannes, ainsi que le respect de ces territoires, la consultation préalable pour n’importe quel projet économique. Ils demandent le respect de leurs droits, des garanties de prévention et de protection des leader-e-s et intégrant-e-s des communautés du Naya, l’accès à la Justice. Ils veulent une Loi des Victimes punissant les faits perpétués par les paramilitaires et "les déterminants du délit" comme l’a manifesté le Gouverneur de Kitek Kiwe "assez de chiffres sur les victimes, nous exigeons une loi qui respecte et défende les peuples".

Finalement, il se reconnaît que "seules la mobilisation et la lutte dans les rues ainsi que la libération des territoires rendront possible de véritables résultats dans le chemin de la réparation collective, dans la reconnaissance de la vérité et la consécration d’une véritable justice". Ainsi, en cette année de mémoire, la communauté a décidé de se réunir le 29 avril pour décider les actions à réaliser dans le but de faire pression sur le gouvernement et en terminer avec cette impunité. "Nous ne voulons pas attendre dix ans de plus !" crient les victimes. Dans ce cadre s’est proposé une minga (marche) de résistance à Bogotá, ce qui sera discuté lors de cette réunion.

Toutefois, les participants reconnaissent la nécessité de s’unir pour protester contre la violence générale que vit le département du Cauca. "Il y a un conflit interne, des intérêts territoriaux, des politiques néo-libérales qui affectent autant l’indien, le noir que le paysan, c’est pour cela que nous devons être tous être unis en un seul langage, exiger le droit et les respect à notre territoire" conclue Gerson Acosta Salazar. Une volonté qui pourra se réaliser par cette minga.

Pendant que les bus se remplissent, quelques victimes doutent. "ils ne tiennent pas leurs promesses" lâche une dame, avant d’ajouter "la marche est une bonne alternative, parce qu’ils nous ont oublié", "nous avons besoin des autres communautés, qu’elles nous soutiennent." La lutte de ceux du Naya n’est pas juste une lutte pour la ’Justice’, elle est beaucoup plus grande, c’est une lutte contre le capitalisme et ses armées qui veulent convertir des poignées de terre en sacs de monnaie, qui veulent en terminer avec les processus organisés des peuples pour jouir de leurs ressources naturelles. C’est une lutte de tous et toutes.

Une mémoire présente et un peuple en résistance Le massacre du Naya : plus jamais !

Tejido de Comunicación de la Asociación de Cabildos del Norte del Cauca Colombie - ACIN - nasaacin.org

 

Et puisqu'on a parlé, dernièrement, de Pâques 1916, et bien voilà 100 ans tout juste qu'un acteur de premier plan de la Révolution irlandaise, sir Roger Casement, alors diplomate, révélait les exactions génocidaires des compagnies forestières britanniques en Amazonie.

Tout comme Sabino Arana Goiri, connu dans les milieux jacobinards "de gauche" comme le "père fondateur catholique, réactionnaire et raciste du nationalisme basque", fut en son temps le premier à dénoncer le sort des Peuples d'Afrique colonisée... à la même époque où une icône "de gauche", Jules Ferry, clamait que "Les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je dis qu’il y a pour elles un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures" ; l'époque où un Victor Hugo, pris d'un élan mystique, lançait "Allez, Peuples! emparez-vous de cette terre. Prenez-la. A qui ? à personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre l'Afrique à l'Europe. Prenez-la !". CQFD.

D'un bout à l'autre de la Terre, la fraternité des Peuples en lutte est indestructible !

 

HNS-info

Centenaire de la parution d’un rapport révélant les atrocités commises sur les Indiens d’Amazonie

Selon le rapport du diplomate irlandais, Sir Roger Casement, publié il y a 100 ans aujourd’hui, des dizaines de milliers d’Indiens furent réduits à l’esclavage, torturés, séquestrés, tués durant les quelques décennies que dura l’exploitation forcenée du caoutchouc amazonien.

 

Casement avait été envoyé par le gouvernement britannique pour enquêter sur les crimes commis par la compagnie de caoutchouc Peruvian Amazon Company basée à Londres. Il dénonça ‘les crimes commis par les employés de la compagnie [qui] relevaient de la plus grande atrocité, incluant de constantes flagellations, des actes de torture et des meurtres’.

 

Les agents de la compagnie recrutaient les Indiens d’Amazonie occidentale pour récolter le caoutchouc destiné aux marchés européen et nord-américain. En l’espace de quelques décennies, de nombreuses tribus indiennes furent totalement exterminées.

 

L’histoire de cette terrible période est aujourd’hui presque oubliée, mais pour les descendants des survivants du boom du caoutchouc, la réalité de la disparition des ressources de la forêt est impossible à ignorer.

 

Les Indiens isolés qui apparaissent dans une vidéo diffusée le mois dernier sont vraisemblablement les descendants des survivants de cette période noire tandis que l’exploitation forcenée des ressources de la forêt continue de nos jours sur leurs propres territoires. Des bûcherons illégaux pénètrent de plus en plus profondément dans leurs forêts, attirés par la haute valeur commerciale des essences précieuses menacées qui s’y trouvent.

 

L’organisation conservationniste nord-américaine Upper Amazon Conservancy (UAC) a révélé il y a six mois la présence de campements illégaux de bûcherons dans des régions habitées par les Indiens isolés murunahua. Selon une récente déclaration du ministre de l’Environnement péruvien, le gouvernement contrôle près de 100% de l’exploitation forestière : ‘Chaque mahogany (acajou rouge) qui est aujourd’hui abattu est géoréférencé et contrôlé’.

 

Chris Fagan, porte-parole de l’UAC a confié à Survival : ‘La déclaration du ministre de l’Environnement est totalement erronée. Les mahogany continuent en majorité d’être illégalement abattus dans des régions protégées du Pérou ou dans des territoires indigènes, sans aucune conformité avec des plans de gestion appropriés’.

 

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ’Lorsqu’il y a des profits à tirer de l’Amazonie, que ce soit en la rasant ou en exploitant ses ressources, ce sont toujours les Indiens qui en pâtissent. C’est ce qui s’est passé il y a cent ans et cela continue aujourd’hui. Un siècle de mesures en faveur des droits de l’homme et de programmes de plus en plus élaborés destinés à sauver la forêt n’a presque rien changé. Et rien ne changera tant que les Indiens et leur terres ne seront pas placés au centre du débat. Ils ont prouvé à maintes reprises qu’ils étaient les meilleurs gardiens de leur propre terre’.

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 15:08

 

nPCI.gifLe CC du (n)PCI dédie ce communiqué à la Commune de Paris (18 mars – 27 mai 1871), le premier gouvernement prolétarien, dont on célèbre ces jours-ci le 140e anniversaire.

 

 

Construire l'avant-garde qui connaisse, applique et développe le marxisme-léninisme-maoïsme !

 

Organiser la classe ouvrière pour instaurer le socialisme !

 

Mobiliser les masses populaires pour faire face à la crise générale du capitalisme !

 

Le 25 avril et le 1er mai ne sont pas simplement des commémorations pour se souvenir et célébrer ! Ce sont principalement des occasions pour créer les conditions de la constitution d’un Gouvernement de Bloc Populaire !

Et ce ne sont pas les seules. Dans les prochaines semaines, une longue série de commémorations, de mobilisations et d’évènements offrent des occasions et des circonstances particulièrement favorables pour que nous, les communistes, et les travailleurs avancés, créons les conditions nécessaires pour que les Organisations Ouvrières et les Organisations Populaires arrivent enfin un gouvernement d’urgence à elles, qui inverse le cours des choses dans notre pays.

 

Non seulement le 25 avril (fête de la Libération du nazi-fascisme) et le 1er mai (Journée Internationale des Travailleurs), mais beaucoup d’autres célébrations et mobilisations sont favorables à notre travail. En particulier le 6 mai, date de la Grève générale que la droite syndicale qui dirige la CGIL (Susanna Camusso et autres petits neveux de Craxi et ex-associés de Sacconi) a enfin appelée pour dévier et suffoquer le processus mis en marche par la FIOM dans la résistance à Marchionne (directeur général de FIAT ndlr), mais que la gauche de la CGIL (FIOM, AP « la CGIL que nous voulons » etc.), les syndicats alternatifs (USB, Confédération Cobas, CUB, SLAI Cobas, SLL et autres), les nombreuses organisations revendicatives, les OO et les OP peuvent et doivent transformer en une journée de mobilisation générale ; la campagne pour les élections administratives du 15 mai et les seconds tours suivant le 29 mai ; la campagne pour les référendums du 12 juin contre la privatisation de l’eau, la construction des centrales nucléaires, contre le « légitime empêchement » qui soustrait Berlusconi et ses acolytes aux poursuites judiciaires.

 

Ces célébrations, mobilisations et évènements se prêtent à développer sur grande échelle la tâche que notre Parti a indiqué aux communistes et aux travailleurs avancés depuis que nous sommes entrés dans la phase terminale de la seconde crise générale du capitalisme : créer les conditions pour que les Organisations Ouvrières et Populaires constituent leur propre gouvernement d’urgence, le Gouvernement de Bloc Populaire, qui adopte les mesures d’urgences destinées à mettre fin au cas par cas aux effets les plus graves de la crise et à mettre le pays sur une nouvelle voie de reprise et de progrès, en collaboration avec les pays qui adopteront des mesures analogues et seront disposés à collaborer avec nous.

 

Pour que les OO et les OP constituent le GBP, il faut multiplier leur nombre de manière à élargir la part des masses populaires qui sont organisées : créer des OO et des OP dans toutes les entreprises, dans tous les coins du pays et sur tous les terrains. Il faut renforcer dans chaque OO et chaque OP la conviction que c’est seulement en constituant avec les autres organisations un gouvernement d’urgence propre, que l’on pourra atteindre les objectifs pour lesquels il a été constitué ; tandis que si elle se limite à demander et revendiquer des réformes et des concessions des gouvernements émanations des sommets de la République pontificale et du patronat, soit elle finira par se désagréger, soit elle sera aspirée dans la mobilisation réactionnaire, dans la guerre contre les immigrés, contre les autres travailleurs ou les autres pays. Il faut favoriser par tous les moyens la constitution de coordinations et de réseaux d’OO et d’OP au niveau local, provincial, régional et national qui lient entre elles les OO et les OP dans un unique mouvement de désobéissance et de rébellion, destiné à construire leur propre gouvernement d’urgence.

Sous ces conditions, il est tout à fait possible pour les masses populaires organisées de rendre le pays ingouvernable par quelque gouvernement émanation des sommets de la République pontificale que ce soit, et d’imposer la constitution d’un gouvernement fait d’hommes (et de femmes NDLR) de confiance des OO et des OP, et décidés à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour faire face aux effets de la crise même s’il s’agit au cas par cas de mesures qui vont à l’encontre des intérêts, des habitudes, des institutions et de la façon de faire actuelle de la bourgeoisie et du clergé.

 

Les sommets de la République pontificale, quant à eux, sont déjà déchirés de contradictions insolubles. Ils ont confié le gouvernement du pays à Silvio Berlusconi, le chef de la criminalité organisée qui depuis presque 20 ans, alterne à la tête du pays avec le centre-gauche (qui en réalité n’est que la droite peu sûre et honteuse d’elle-même). Mais aujourd’hui ils ne savent pas comment faire pour s’en libérer, même si le gouvernement Berlusconi ne réussit même plus à tenir l’Italie à la hauteur des autres impérialismes et est devenu lui-même une source de problèmes, tandis que la crise économique et écologique s’échauffe, que le système financier international périclite, l’activité économique ralentit. De l’autre côté, Marchionne, à Pomigliano, à Mirafiori, à l’ex-Bertone de Grugliasco, à Melfi et ailleurs, montre avec arrogance et ostentation ce que les patrons font et feront si nous les laissons aux commandes.

Mais précisément les divisions et les contradictions qui déchirent les sommets de la République pontificale faciliteront la construction du GBP, si les OO et les OP prennent avec énergie l’initiative de le construire. En fait la bourgeoisie et le clergé, n’ayant pas dans l’immédiat d’autre voie pour sortir de la chausse-trappe où ils se sont mis, tolèreront la constitution du GBP, convaincus d’en venir facilement à bout dans une phase suivante. Ce sera ensuite à nous d’empêcher leur retour et de faire en sorte que l’œuvre du GBP ouvre au contraire la voie à la renaissance du mouvement communiste et à l’instauration du socialisme.

 

Que les OO et les OP constituent leur propre gouvernement d’urgence est l’unique moyen pour mettre fin au règne de Berlusconi et pour cesser de subir les initiatives de Marchionne. Berlusconi ne s’en ira jamais s’il n’est pas chassé par la force. Quant aux masses populaires, il ne s’agit pas pour elles de revenir à ce qui était avant Berlusconi et Marchionne et, en général, de défendre les conquêtes que dans le passé nous avions arrachées à la bourgeoisie et au clergé. La crise générale du capitalisme les a balayées parce qu’elles n’étaient plus soutenues par un mouvement communiste fort et en expansion et parce qu’elles ne sont pas compatibles avec un capitalisme en crise (fondamental !!!). Il s’agit d’ouvrir la voie un processus par lequel nous créerons un nouveau et supérieur système de relations sociales, le socialisme, et nous contribuerons à la deuxième vague de la révolution prolétarienne qui avance partout dans le monde.

 

 

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 14:39

 

Vidéo atroce de la répression en cours chez les "meilleurs ennemis" de la vermine sioniste : en Syrie.

Bien sûr, nos "anti-impérialistes" campistes vont nous sortir que c'est un montage, que le régime d'el-Assad "résiste à l'Empire" et que les manifestations sont organisées par la CIA et le Mossad... Et des "maoïstes" vont sans doute nous expliquer, à leur tour, que c'est un "complot impérialiste", que les masses populaires syriennes n'ont pas le droit à la révolte et doivent se laisser déchiqueter tranquillement, car "il n'y a pas de Parti communiste à la tête du soulèvement" (et puis "c'est dans la nature d'un Etat de réprimer un soulèvement contre lui")... sauf que pour le coup c'est raté : la Syrie a une longue tradition progressiste et anti-impérialiste, et il y a de nombreuses organisations communistes qui, contrairement au P"c" semi-officiel, refusent de manger dans la main de la mafia Baas (Parti d'action communiste etc.). Et ce ne sont pas précisément des amis de la CIA et d'Israël...

L'époque du "soutien tactique" au régime syrien est historiquement dépassée, si tant est qu'il y ait eu un moment pour soutenir un régime entré au Liban en 1976... pour soutenir les Phalangistes fascistes. Cela fait 40 ANS que Al-Qods attend la "libération" promise, sur laquelle ces vautours et ces hyènes sanguinaires basent leur régime de prédation.

Finalement, on peut se demander si l'impérialisme d'où qu'il soit (de Washington ou de Paris, de Moscou ou de Pékin) et le sionisme fasciste ne s'accomodent pas très bien de ce genre de "régimes stables". Il y a quelques semaines, au sujet de la Syrie, SLP disait craindre la libanisation qui serait une "grande victoire d'Israël". Mais tout bien réfléchi, n'est-ce pas de la libanisation... du Liban qu'est né le Hezbollah, c'est à dire la première défaite d'Israël ?

Cela expliquerait que certains ultra-gauchistes, au rapport ambigu à la question proche-orientale, se retrouvent contre toute attente aux côtés des traditionnels campistes type Le Grand Soir...

Alors n'ayons pas peur de le dire : Al-Qods ne sera libre que quand la tête de tous les Assad, de tous les "Baas socialistes arabes" féodalo-tribaux et tous les Moukhabarat, aura roulé par terre !!!!

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Attention, personnes sensibles s'abstenir : http://www.mefeedia.com/watch/39399162

 

[ Finalement, on peut se demander si un tel déchaînement de barbarie répressive (après la Libye) ne vient pas du fait que ces régimes "socialistes", en réalité militaro-tribaux féodaux, orphelins du "camp anti-impérialiste" du grand frère soviétique, sont beaucoup moins solides que dans des pays plus profondément pénétrés par le capitalisme mondialisé... Comme la Tunisie et l'Egypte, où il a suffit de faire sauter les fusibles Ben Ali et Moubarak pour maintenir la classe dominante en place ; et probablement éviter le massacre d'une entrée en scène de l'Armée dans la répression ]

 

 

 

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 14:13

 

A Toulouse, meeting organisé par Coup pour Coup 31 et le Secours Rouge Arabe (Al-Inkad al-Ahmar al-Arabi) :

 

Intervention de Coup Pour Coup 31 au meeting du 15 avril

http://img.over-blog.com/300x297/3/80/95/97/logo.JPGLes luttes auxquelles on assiste en Tunisie, au Maroc, en Algérie mais aussi en Libye ou encore en Egypte, ont mis en avant le rôle des puissances impérialistes, que ce soit dans la complicité avec les dictatures ou dans les rapports économiques avec ces pays.

Que ce soit les déclarations scandaleuses de Michèle Alliot Marie qui voulait offrir le savoir faire de la police française en Tunisie, le RCD qui était membre de l’Internationale du PS ou encore les voyages de François Fillon en Egypte, jamais la politique de la France n’avait autant été controversée. Mais toutes ces anecdotes qui ont fait la une de l’actualité ne sont que la partie émergée de l’iceberg car si aujourd'hui, il y a autant de chômage et de précarité au Maghreb et au Moyen-Orient, le principal responsable c'est bien l'impérialisme ! 

Quand on entend ce mot, on pense souvent aux interventions étrangères des grandes puissances (comme en Irak ou en Afghanistan). Mais en fin de compte, l’impérialisme c’est bien plus que cela, c’est un système global. Partout dans les médias ou dans les discours des partis institutionnels, on entend que les pays dit du « Sud » seraient des pays « sous-développés » alors qu'on sait très bien qu'ils regorgent de ressources naturelles (en Algérie par exemple avec le gaz, le pétrole, les phosphates). Mais si toutes ces richesses ne profitent pas à la population, c'est bien parce qu'elles sont confisquées à la fois par les puissances étrangères mais aussi par leurs pantins locaux. On voit bien alors que ces pays soit disant « sous-développés » sont en fait des pays dominés par l’impérialisme 

L’impérialisme, c’est avant tout une domination financière, à travers le rôle du dollar et de l’euro, du FMI, de la Banque Mondiale, etc. L’exemple le plus flagrant, c’est la dette de ces pays soit disant « sous-développés » envers les pays qui les dominent.

L’impérialisme c'est les investissements industriels dans les pays dominés qui assurent à quelques pays le contrôle de l’essentiel de la production mondiale, et du profit tiré de l’exploitation des travailleurs.

C’est le contrôle des marchés, des approvisionnements, du prix des principales matières premières, minérales et végétales. Et c'est toute cette domination qui cantonne les pays dominés dans le rôle de fournisseurs de matières premières et de main-d’œuvre à bon marché, et donc, qui leur interdit tout développement autonome. 

L’impérialisme maintient ces pays officiellement indépendants dans un état de totale dépendance qu'elle soit économique, financière ou militaire, qui vide leur indépendance politique de toute réalité. Pour cela, les différentes puissances impérialistes (comme la France ou les Etats-Unis) mettent en place et soutiennent des gouvernements qui ne sont finalement que leurs complices dans la région. C’est le cas de l’ancien dictateur Ben Ali qui a été l’ami des différents gouvernements français (de Mitterrand à Sarkozy) ou encore de Moubarak avec les Etats-Unis. Et justement, on voit bien avec ces révoltes populaires toutes ces grandes puissances s’agitent pour maintenir leurs positions.

Si les Etats-Unis, par la voix de sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton, ont soutenu plus tôt que la France le départ de Ben Ali ce n’est pas par bonté d’âme. Hillary Clinton est même venue à Tunis déclarer que pour réussir cette transition démocratique, elle promettait une aide financière destinée à créer des emplois, et un renforcement de la coopération en direction des régions les plus défavorisées. Autrement dit, nous vous aidons à instaurer un régime stable et vous nous assurez d’être des « partenaires » économiques et politiques privilégiés. En définitif, ils essayent simplement de passer devant l’impérialisme français qui représentait jusque là le 1er partenaire économique de la Tunisie.

Et c’est la même logique en Libye, avec l’intervention militaire de l’OTAN avec la France en tête. Alors qu'ils se sont toujours désintéressés du peuple libyen et de ses souffrances, aujourd'hui, avec les mêmes justifications qu'en Irak, en Afghanistan ou au Kosovo, ils mettent en avant les droits de l'Homme et le secours aux rebelles. Mais que ça soit lors du massacre de Gaza fin 2009, ou pendant des décennies où des régimes dictatoriaux sévissaient dans le Monde Arabe, ils n'ont jamais rien fait ! Et pour une seule et même raison, les impérialistes ne se soucient pas de la vie des peuples mais seulement de faire toujours plus de profits. Il faut quand même savoir que la France a été un des principaux fournisseurs d'armes à la Libye et ce sont  ces mêmes armes qui permettent aujourd'hui à Kadhafi de massacrer les révoltés ! De plus, à partir du moment où Kadhafi a menacé d'annuler tous les contrats pétroliers des sociétés occidentales pour les confier à des sociétés chinoises et indiennes, l'intervention militaire est devenue impérative, pas pour sauver le peuple du massacre mais pour garder l'accès au pétrole. 

La France, après avoir été un grand empire colonial, se débat désormais pour rester une grande puissance impérialiste. Par les entreprises françaises, elle maintient une domination économique importante notamment dans ses anciennes colonies et protectorats. C’est le cas par exemple de la Tunisie : la France y représente 40% des entreprises étrangères avec comme par exemple Accor, Valéo, Carrefour, Orange etc. Pourtant, ici en France comme au Maghreb, ces richesses produites ne servent qu’une minorité. Et c'est cette même minorité qui exploite les travailleurs en France, français ou immigrés, comme ils exploitent et pillent les richesses là-bas. La lutte des ouvriers des pays impérialistes et celle des peuples et classes exploitées des pays dominés sont donc une seule et même lutte contre un ennemi commun. Des années de chauvinisme ont été entretenues par les gouvernements successifs de droite comme de gauche qui ont réduit à presque rien la solidarité internationale. On le voit actuellement avec le gouvernement qui, après son débat sur l’identité nationale, vient une nouvelle fois de lancer un débat sur la laïcité. On connaît l'objectif : stigmatiser une partie d’entre nous pour nous diviser mais nous devons affirmer haut et fort que nous n’avons rien en commun avec Sarkozy ou Brice Hortefeux mais que nous avons tout en commun avec les peuples du Monde Arabe et Berbère qui luttent aujourd’hui contre les dictatures et l’impérialisme. 

Ces luttes des peuples des pays dominés sont partie intégrante de notre combat. Les coups qu’ils portent à l’impérialisme l’affaiblissent et sont une aide à notre combat ici. Développer la solidarité anti-impérialiste ce n’est pas seulement aider d’autres peuples mais c’est aussi reconnaître que ceux qui luttent ainsi nous aident nous-mêmes. La solidarité c’est l’entraide dans un combat commun. 

Maintenant pour laisser la place au débat nous vous invitons à réagir aux différentes interventions et de discuter, au delà des spécificités de chaque pays, de l'avenir de ces mouvements. Mais aussi comment poursuivre les solidarités ici, comment agir, que ce soit dans le soutien aux prisonniers politiques progressistes, dans les luttes de l'immigration en France ou bien encore dans les luttes des travailleurs, qu'elles soient ici ou là bas.

 

 Déclarations de Georges Abdallah et du CLGIA le 15 avril

 

 

 

 Intervention d'Abdelaziz Menebhi au meeting du 15 avril

co-fondateur d'Ilal Al Amam et ancien président de l'UNEM

 

 Intervention de Tahar Moez au meeting du 15 avril

militant communiste tunisien

 

Et ici les  Interventions au meeting du 15 avril en arabe

 

maghreb-manif

 

 


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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 12:10

 

Pâques, ce n'est pas que les oeufs, les lapins et la résurrection (réelle ou supposée) d'un brave homme épris d'égalité, cloué sur une croix par les réactionnaires romains il y a 2000 ans... C'est aussi le jour de l'insurrection irlandaise de 1916 (il y a donc 95 ans), point de départ de la lutte de libération nationale irlandaise moderne. Une lutte qui à travers les trahisons, du Traité de 1921 au Vendredi Saint de 1998, se poursuit inébranlable jusqu'à nos jours, et renaît même avec la terrible crise qui frappe le pays, cité en "modèle" du capitalisme européen depuis les années 90...

Nous reproduisons ici deux articles du site des camarades de Libération Irlande. Le premier est la Proclamation de la République par le Gouvernement provisoire, du balcon de la Poste centrale de Dublin. Certain-e-s bondiront bien sûr à la lecteur des références religieuses qu'elle contient, montrant par là qu'il n'ont aucun sens de la dialectique ni de la lutte de libération des Peuples ...

Le second évoque plus particulièrement l'aspect prolétaire et socialiste de la Pâques irlandaise, l'Irish Citizen Army (ICA) du républicain socialiste James CONNOLLY, qui prit part au soulèvement avec environ 200 hommes sur un total de 800.

 

Proclamation de la République de 1916

 

Le Gouvernement Provisoire de la République d’Irlande

Au Peuple d’Irlande

Irlandais et Irlandaises : Au nom de Dieu et des générations disparues desquelles elle a reçu ses vieilles traditions nationales, l’Irlande, à travers nous, appelle ses enfants à rallier son étendard et à frapper pour sa libération.

Après avoir organisé et entraîné ses hommes dans son organisation révolutionnaire secrète, la Fraternité Républicaine Irlandaise, et ses organisations armées, les Volontaires d’Irlande et l’Armée des Citoyens Irlandais, après avoir patiemment perfectionné sa discipline, et attendu résolument le moment opportun pour se révéler, elle saisit l’instant où, soutenue par ses enfants exilés en Amérique et ses courageux alliés en Europe, mais comptant avant tout sur ses propres forces, elle frappe avec la certitude de vaincre.

Nous proclamons le droit du peuple d’Irlande à la propriété de l’Irlande et au contrôle sans entraves de sa destinée, son droit à être souverain et indivisible. La longue usurpation de ce droit par un peuple et un gouvernement étranger n’a pas supprimé ce droit, car il ne peut disparaître que par la destruction du peuple irlandais.

À chaque génération, les Irlandais ont affirmé leur droit à la liberté et à la souveraineté nationale ; six fois durant les trois derniers siècles ils l’ont affirmé par les armes. En nous appuyant sur ce droit fondamental et en l’affirmant de nouveau par les armes à la face du monde, nous proclamons la République d’Irlande, État souverain et indépendant, et nous engageons nos vies et celles de nos compagnons d’armes à la cause de sa liberté, de son bien-être, et de sa fierté parmi les nations.

La République d’Irlande est en droit d’attendre et requiert l’allégeance de tous les Irlandais et Irlandaises. La République garantit la liberté civile et religieuse, des droits égaux et l’égalité des chances pour tous ses citoyens et déclare être résolue à rechercher le bonheur et la prospérité de la nation entière et de toutes ses composantes, avec une égale sollicitude pour tous les enfants de la nation, oublieuse des différences soigneusement entretenues par un gouvernement étranger qui a séparé dans le passé une minorité de la majorité.

Avant que nos armes ne trouvent le moment opportun pour établir un Gouvernement National permanent, représentatif de tous les Irlandais et élu par tous ses hommes et femmes, le Gouvernement Provisoire, désormais constitué, administrera les affaires civiles et militaires de la République pour le compte du peuple.

Nous plaçons la cause de la République d’Irlande sous la protection de Dieu le Très-Haut, dont nous invoquons la bénédiction sur nos armes, et nous prions pour qu’aucun de ceux qui servent cette cause ne la déshonore par couardise, inhumanité ou rapine. En cette heure suprême, la nation irlandaise doit, par sa valeur, sa discipline, et par la disposition de ses enfants au sacrifice pour le bien commun, prouver qu’elle est digne de l’auguste destinée à laquelle elle est appelée.

Signé au nom du Gouvernement Provisoire :

THOMAS J. CLARKE, SEAN McDIARMADA, THOMAS McDONAGH, P. H. PEARSE, EAMONN CEANNT, JAMES CONNOLLY, JOSEPH PLUNKETT

 

 

James Connolly : Pour l’Armée Citoyenne (1915)

 

L’Irish Citizen Army (ICA) était une milice prolétarienne dirigée par Connolly, qui a été fondée pour défendre la classe ouvrière pendant une grève très longue et dure en 1913 et qui s’est illustrée en participant en première ligne au Soulèvement de Pâques 1916 à Dublin. Voici une présentation de l’ICA par Connolly.

L’Armée Citoyenne Irlandaise a été constituée pendant le grand lock-out de Dublin de 1913-1914, dans le but de protéger la classe ouvrière et de préserver son droit à tenir des réunions publiques et sa liberté d’association. Les rues de Dublin étaient jonchées des corps sans défense d’hommes, de femmes, de filles et de garçons brutalement matraqués par les hommes de mai en uniforme du gouvernement britannique.

Trois hommes avaient été tués et une jeune Irlandaise assassinée par un briseur de grève et rien n’avait été fait pour amener les assassins devant la justice. Si donc la justice n’existait pas pour nous et puisque la loi, au lieu de protéger les droits des travailleurs, était ouvertement leur ennemie, et puisque les forces armées de la Couronne étaient mises sans restriction à la disposition des ennemis des travailleurs, il fut décidé de créer notre propre armée pour garantir nos droits, protéger nos adhérents et servir de garantie à nos propres progrès.

L’Armée Citoyenne Irlandaise a été la première force armée de citoyens organisés publiquement au sud de la Boyne. Ses statuts engageaient et engagent toujours ses membres à œuvrer pour une République Irlandaise et pour l’émancipation des travailleurs. C’est ce qui a toujours été mis en avant dans toute son action nationale et, sans avoir jamais négligé sa fonction spécifique propre, elle a toujours été à la disposition des forces de la nation irlandaise pour les objectifs qui sont communs à tous.

Son influence et sa présence ont fait respecter le calme dans toutes les réunions ouvrières depuis sa fondation, et le fait de savoir qu’elle existe et l’état d’esprit de ses membres ont contribué à empêcher les employeurs et le gouvernement de recourir à des moyens extrêmes à l’encontre des syndicats qui se battaient. Elle a, au sens propre, ajouté pas mal d’argent sur la paie hebdomadaire des syndiqués, puisqu’elle et elle seule a empêché le gouvernement de faire à Dublin ce qu’il a fait à Barry, c’est-à-dire envoyer des soldats pour faire le travail des dockers pendant une grève. Au plan national, elle a fait beaucoup plus.

Quand fut perpétrée a grande trahison contre l’Irlande et que John Redmond et ses partisans, aidés de toute la presse capitaliste, se joignirent à la conspiration pour pousser les jeunes hommes d’Irlande à s’enrôler dans l’armée britannique, le premier coup d’importance porté contre cette trahison a été le meeting historique à Stephen’s Green, le soir du fiasco de Redmond à Mansion House.

Qui a occupé le terrain ce soir-là malgré la masse des bataillons de l’armée britannique qui attendaient l’arme au pied dans chaque caserne de Dublin ? C’est l’Armée Citoyenne Irlandaise qui s’est engouffrée dans la brèche et par sa présence résolue a redonné du courage et rétabli l’espoir parmi le peuple d’Irlande qui était trahi et désemparé.

Quand le premier ordre d’expulsion a été signifié à la première victime, le Capitaine Robert Monteith, qui a appelé aux armes et qui a invité le peuple de Dublin à lancer un défi à la tête du gouvernement ? Qui a tenu un rassemblement malgré des torrents de pluie et face au déploiement des forces armées de la garnison de Dublin ? Une fois encore, l’Armée Citoyenne Irlandaise.

Qui, chaque fois que l’ennemi a frappé ceux qui se soulevaient pour la liberté, s’est toujours empressé aux côtés des victimes en déclarant que leur cause était la sienne ? L’Armée Citoyenne Irlandaise.

Qui, lorsque le meeting de protestation se tenait à Phoenix Park sous la direction du Comité des Volontaires, constituait la seule organisation armée à participer au meeting et à déclarer son adhésion à la cause de ses frères d’arme emprisonnés ? L’Armée Citoyenne Irlandaise !

Une organisation armée de la classe ouvrière irlandaise, voilà qui constitue un phénomène en Irlande. Jusqu’à présent, les travailleurs d’Irlande se sont battus dans les rangs des armées conduites par leurs maîtres, jamais en tant que soldats d’une armée commandée, entraînée et inspirée par des hommes de leur propre classe sociale. Désormais, les armes à la main, ils se proposent de tracer leur propre route, de façonner leur propre avenir.

Ni un gouvernement autonome, ni l’absence d’un tel gouvernement autonome ne leur fera déposer les armes.

Quoi qu’il en soit pour les autres, pour nous qui sommes de l’Armée Citoyenne, il n’y a qu’un seul idéal – une Irlande gouvernée et possédée par les Irlandaises et les Irlandais, souveraine et indépendante, du centre jusqu’à la mer et avec son propre drapeau déployé sur tous les océans.

Nous ne nous laisserons pas dévier de notre route par des paroles doucereuses, notre vigilance ne sera pas trompée par la liberté de parader et de se pavaner en uniforme, et nous ne serons pas trahis par des propos ronflants.

L’Armée Citoyenne Irlandaise ne coopérera que dans un mouvement qui va de l’avant. Dès lors que cesse ce mouvement vers l’avant, elle se réserve le droit de rompre l’alignement et de s’avancer elle-même, si besoin est, pour planter le drapeau de la liberté encore plus loin en direction de son objectif.
 


                              

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Récapitulatif des "grandes thèses" de Servir le Peuple


À lire également, les Considérations Diverses, petits "billets" trop courts pour faire un article et donc regroupés par trois, quatre ou plus, exprimant notre CONCEPTION DU MONDE sur toute sorte de sujets. 


Même étude sur l'État espagnol (1 et 2) ; le Royaume-Uni (1 et 2) et l'Italie.

 

APRÈS 8 SÈGLES… (Huitième centenaire de la bataille de Muret 1213 & DÉCLARATION FONDATRICE de notre Comité de Construction du PCR-Òc)

 

 






 

 

 


 


 

 

Le 'centre mlm' de Belgique, la Guerre populaire et le (n)PCI (sur la stratégie révolutionnaire en pays impérialiste) ; et dans la continuité :

Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (1ère partie)

et Gramsci et la théorie de la Guerre populaire en pays capitaliste très avancé (2e partie)

 

 

 

EXCLUSIF : Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970) [avec un salut rouge et fraternel à l'AA Bordeaux ]

Manifeste Programme du (n)PCI

Présentation

du chap. 1 du Manifeste pour les lecteurs/trices francophones (valable pour tout le Manifeste)

 

(Chapitre I): PDF - WORD

 

 

 MANIFESTE COMPLET

(version non-définitive ; chap. 4 et 5 pas encore validés par les camarades italiens)

 

IMPORTANT pour la compréhension du Manifeste :

La crise actuelle, une crise par surproduction absolue de capital (en PDF)

article de 1985 paru dans Rapporti Sociali n°0

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